Votre profil Cinenode a été créé !
Fleurs d'équinoxe
Réalisateur
- Yasujirō Ozu (Réalisateur)
Thèmes principaux du film
Fleurs d'équinoxe
Commentaires récents
Ozu passe au film en couleur, ce qui donne instantanément une plus grande modernité à ses œuvres. La mise en scène est pourtant très semblable à ses autres films, mais ces couleurs acidulées, toujours douces et harmonieuses donnent une autre dynamique à l'image. On apprécie également mieux toutes les petites subtilités glissées dans les décors à l'arrière-plan, ainsi que la beauté des kimonos portés par les personnages. Ozu se permet même quelques excentricités que je n'avais jamais vues jusqu'alors chez lui, comme le début d'une scène de danse, qui m'a vraiment beaucoup plu, car pleine de sens pour le personnage qui s'autorise cette petite liberté. La musique et le chant occuperont aussi une place intéressante à 3 ou 4 moments clé du récit.
Cette modernité sert bien son histoire, centrée autour du personnage de Wataru Hirayama, un père de famille traditionaliste. Le vrai chef de famille à l'ancienne, qui nous agace parfois (on n'a pas envie de lui mettre des baffes quand il balance ses vêtements par terre et que sa femme les ramasse sagement ?!), mais qui nous attendrit à d'autres, car on sent quand même qu'il a un bon fond, et veut le meilleur pour ses filles. Dès le début du film, on le sent un peu anachronique dans ce décor modernisé. La suite du film nous donnera raison. Shin Saburi, qui ne m'avait pas nécessairement séduite dans Le goût du riz au thé vert, campe ici très bien le personnage. Il représente bien toutes les facettes de ce père, à la fois la bonhomie rassurante et la froideur qui punit et provoque une ambiance électrique.
Pour le reste, Ozu aborde pour la énième fois la question du mariage. Je crois que j'arrive un poil à saturation, même s'il arrive à se renouveler en osant ici aller au clash, à la confrontation entre jeune et ancienne génération, ce qui donne une identité bien définie au film. Jusqu'alors dans ses films, malgré certains désaccords, le respect des aînés restait très présent. Ici on va nous montrer des personnages en farouche opposition, que ce soit la fille ou la mère à un moment. Spoiler(cliquez pour révéler)Si le stratagème pour faire accepter le mariage au père était un peu gros, on a du mal à croire qu'il tombe dans le panneau si facilement, le ressort utilisé est lui intéressant. C'est vrai qu'on est souvent plus mauvais juge avec sa propre situation qu'avec celle des autres.
Selon une certaine suite logique, l'humour n'est pas très présent dans le film, moins que dans d'autres qu'il ait fait sur ce thème en tout cas, mais il n'est pas absent. On fait le choix appréciable de traiter cette confrontation sans lourdeur, sans pathos, plutôt avec légèreté, une volonté de dédramatiser. La fin assez joyeuse permet également de terminer le film le sourire aux lèvres.
Afficher en entierMouvementée cette relation père-fille compliquée... il est intéressant de voir les points de vue des uns et des autres sur la question. Et c'était plutôt épique de voir ce père de famille retourner sa veste dès qu'il s'agissait de sa propre fille 😅
Afficher en entierAnnonce publicitaire
Activité récente
Vos favoris l'ont en cinéthèque
Editeurs
Les chiffres
spectateurs | 5 |
Commentaires | 2 |
répliques | 0 |
Evaluations | 4 |
Note globale | 7 / 10 |
Synopsis
L'homme d'affaires Hirayama se montre fort réticent lorsqu'il apprend que sa fille Setsuko veut épouser un gendre qu'il n'avait pas envisagé. Elle organise le mariage sans son aide et c'est contre sa volonté qu'il y assiste. Le couple part ensuite pour Hiroshima. Poussé par ses amis, Hirayama surmonte ses convictions et va leur rendre visite.
Afficher en entier