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Persuasion
Réalisateur
- Roger Michell (Réalisateur)
Thèmes principaux du film
Persuasion
Bande annonce
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J'ai vu ce film sans avoir jamais lu le roman donc je ne peux pas avoir un avis pertinent en terme de qualité d'adaptation, mais j'ai passé un très bon moment, j'ai hâte de lire le livre pour comparer.
Afficher en entierJ'ai enfin vu ce film, et je dois avouer que tout en reconnaissant ses qualités, je n'ai pas adhéré à cette version.
Les acteurs m'ont presque tous semblé convaincants dans leur rôle, alors que j'étais assez dubitative quant au couple principal avant de commencer. Mais si Anne et Frederick me rendaient sceptique sur des images, une fois en mouvement je les ai trouvés très bons, et même charismatique pour le capitaine.
De plus, j'ai également eu le plaisir de retrouver des têtes connues dans le casting, dont la tante Petunia dans "Harry Potter", et même Maria Bertram de "Mansfield Park" 1999. De même, j'ai beaucoup aimé le petit clin d'œil amusant à Raison et Sentiments, lorsque Lady Russell rencontre une Lady Willoughby à Bath.
En revanche je n'ai pas été convaincue par Elizabeth, que j'ai trouvée proprement ridicule. Elle n'est ni belle, ni élégante, ni distinguée, et fait des caprices dignes d'une enfant de 3 ans, en plus de se montrer ouvertement dédaigneuse voire tyrannique envers Anne. Pour moi, le personnage du roman est aussi déplaisant que cela, mais fait preuve de plus de finesse et de bonnes manières pour obtenir ce qu'elle souhaite. Dans ce film, elle est encore moins fine qu'une Caroline Bingley.
J'ai aussi été déçue par le personnage de Benwick, qui apparaît complètement bouffi, comme s'il s'était adonné à tous les excès de nourriture riche et d'alcool. Qu'il soit gros n'est pas gênant, mais ici j'ai plus eu l'impression de voir un personnage qui s'est bâfré qu'un jeune fiancé mélancolique au cœur brisé. Et même si en soit, l'apparence physique de Benwick n'a aucune incidence sur son histoire, dans le cinéma il y a généralement une sorte d'adéquation entre le physique d'un personnage et ce qu'il représente. En bref, à moins de vouloir jouer sur les contrastes ou les clichés, on fait en sorte que l'acteur évoque l'historique de son personnage.
Le début du film m'a beaucoup plu, car en quelques scènes la situation initiale est plantée : fin de la guerre avec Napoléon et mauvaise passe financière de la famille Elliott avec les créanciers qui réclament leur dû. C'est l'illustration parfaite de l'adage "Show, don't tell".
Beaucoup de détails du roman sont transposés à l'écran, qu'il s'agisse de répliques ou de petites scènes, à tel point que j'en ai été très agréablement surprise.Spoiler(cliquez pour révéler) Il me vient à l'esprit la séquence pendant laquelle Anne fait face aux demandes contradictoires de tous les Musgrove, qui est vraiment excellente, ou encore le détail apporté à Mrs Clay, qui est bien affublée d'une dent en avant.
Par contre, je n'ai pas été convaincue par la scène du concert : voir Anne se "donner en spectacle" alors que tout le monde la regarde essayer de retenir le capitaine Wentworth m'a énormément gênée, et je me demande même si ça ne constituait pas un faux pas pour l'époque.
J'ai aussi regretté l'ajout une confrontation aussi directe entre le capitaine et Lady Russell, j'aurais vraiment préféré les voir plus en retenue vis-à-vis l'un de l'autre, mais c'est une préférence personnelle.
J'ai profondément détesté l'idée de rendre M.Elliott pauvre et attiré par l'argent d'Anne, au lieu d'être sincèrement épris d'elle. Le personnage perd singulièrement de sa profondeur et de sa complexité, et devient un M.Wickham bis, ce qui permet à Anne de le repousser sans même s'interroger, alors qu'originellement elle est tentée d'accepter de l'épouser et de devenir la future maîtresse de Kellynch.
Enfin, j'ai bien aimé la scène finale sur le bateau. Elle contredit certes la fin du roman, mais ce changement fait sens, en ce que la sœur même de Wentworth a accompagné son mari partout, et que de plus, elle montre de manière amusante le changement d'avis du capitaine au sujet des femmes à bord, comme on le lui avait prédit.
En ce qui concerne la qualité esthétique du film, je l'ai trouvée assez médiocre : la qualité d'image n'est pas vraiment au rendez-vous, la caméra bouge fréquemment (même si on n'est pas aussi secoué que dans "Persuasion" 2007) et les transitions sont piètres, ce qui affecte à mon goût le rythme du film. On sent vraiment la "patte" du téléfilm des années 90.
Pour conclure, j'ai trouvé ce film un peu fade, malgré ses bonnes intentions et la meilleure part faite à l'humour austenien.
Aucune scène ne m'a vraiment transportée ou émue. Je me demande si ce n'est pas imputable au fait que le film a fait trop de transposition et peu d'adaptation au final.
Dans tous les cas, l'ensemble manque un peu de cœur ; quand je le compare à la version de 2007 (qui a aussi ses défauts), je trouve cette dernière plus maladroite et particulière, moins fidèle mais plus forte (un peu comme avec "Mansfield Park" 2007 et 1999). L'adaptation de 2007 prend vraiment des risques et réussit pour moi bien mieux à traduire l'esprit du roman, sa mélancolie et même sa tristesse. Elle a plus de défauts mais aussi plus de charme.
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Les chiffres
spectateurs | 7 |
Commentaires | 2 |
répliques | 0 |
Evaluations | 2 |
Note globale | 8 / 10 |
Synopsis
Persuasion est l'adaptation du roman éponyme de Jane Austen, publié à titre posthume en 1818, qui raconte l'histoire d’Anne Elliot et du capitaine Wentworth.
Ne pouvant plus faire face à ses dettes, Sir Elliot se voit contraint de louer son domaine, Kellynch Hall, à l'amiral Croft. Il part à Bath avec sa fille aînée, Elizabeth, pour y mener grand train à moins de frais. Anne reste à Uppercross, chez sa plus jeune sœur, Mary, égoïste et hypocondriaque, mariée à Charles Musgrove. Mais elle appréhende la venue imminente du frère de Mrs Croft, le capitaine Wentworth, son amour de jeunesse, auquel elle s'est laissée persuader de renoncer huit ans plus tôt par son amie Lady Russell.
Source : Wikipédia
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