[Challenge] Challenge de l'été 2016 [terminé]

Dans cette section du forum retrouvez le Ciné-Club, à savoir les films que les cinenautes décident de voir ensemble. On y retrouvera dans un premier temps le Film du mois, à terme d'autres visionnages s'y grefferont
Alixann

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Re: [Challenge] Challenge de l'été 2016

Message par Alixann »

Jeudi dernier, je suis allée au cinéma. Comme rien ne nous plaisait vraiment, on s'est décidé sur Independence Day: Resurgence. Je ne m'attendais rien, je ne voulais pas être déçue. Je n'ai pas été déçue, mais je n'ai pas été éblouie non plus. Je m'étais motivée à voir des explosions et des effets spéciaux, de ce côté-là, bravo j'ai été servie.
Mais côté histoire, pfffffffff *soupir*. J'adore le 1er. Je l'écoute à toutes les années le 4 juillet et certaines parties me font encore mourir de rire, comme quand Will Smith insulte l'extra-terrestre qu'il traine dans son parachute. Mais je n'ai pas retrouvé ce que j'aime tant du premier dans le deuxième.
Sans être un flop, je ne l'achèterai pas à sa sortie.

Donc, je valide un film pour les Amériques :)
Paulinette11

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Re: [Challenge] Challenge de l'été 2016

Message par Paulinette11 »

Eparm12

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Re: [Challenge] Challenge de l'été 2016

Message par Eparm12 »

Film numéro 7 : Mary et Max d'Adam Elliot.

Mary et Max, sobrement intitulé, est un excellent dessin animé et plus largement un très bon film dramatique que j’ai beaucoup aimé. A noter qu’il n’est pas exclusivement destiné aux enfants mais aussi aux adultes, et qu’il s’adresse aux petits comme aux grands, les petits ne pouvant certes pas comprendre toutes les subtilités d’écriture sur lesquelles il se construit de manière symétrique, à l’image du titre. Par conséquent, je pense qu’il faudrait que les enfants soient dotés d’une certaine maturité avant de le regarder, afin d’en saisir la morale et les messages extrêmement forts qu’il transmet. Par ailleurs, j’emploie sciemment les termes « dessin animé » et non pas « animation » pour désigner ce style de films, car j’ai pris la mauvaise habitude (dépendance des goûts) de m’exprimer ainsi depuis longtemps, quand j’étais encore petite, et que cette volonté de conserver mon langage ne changera jamais bien que parler de films d’animation serait plus juste, englobant toutes les techniques d’animation existantes telles que le dessin inclus, la pâte à modeler dont use ce dessin animé, le numérique, etc…
Cela dit, à la base, je devais regarder Mad Max dans l’optique de compléter une partie d’une consigne concernant le ou les films par continent que l’on doit visionner dans le cadre du challenge de cet été et celui de science-fiction, d’une pierre deux coup frappant, mais l’élogieux commentaire de VERTVERONESE au sujet de Mary et Max m’a intriguée, et l’ayant sous la main contrairement au premier Mad Max me faisant défaut mais pas le deuxième, étrangement, je me suis décidée que j’allais le découvrir plus tôt que prévu, curieuse de voir de quoi il retournait, d’autant plus suite à la lecture de bonnes critiques à son égard.

Tout d’abord, Mary et Max est une perle australienne, un bijou d’originalité, de beauté et de poésie brutes et macabres, me rappelant au bon souvenir du projet des Fleurs du Mal de Baudelaire, qui est celui de sublimer le mal ; l’évocation de thèmes noirs et prosaïques qu’il manipule à sa guise et transforme, les métamorphosant en objets poétiques et les magnifiant du bout de sa plume sans pour autant en occulter le sens premier. La comparaison que je fais est osée et décalée, je le sais, d’autant plus que j’adore Baudelaire, mais Mary et Max m’y a fait grandement penser, parce qu’il aborde et traite de thématiques très difficiles (la solitude, l’alcoolisme, le deuil, diverses dépendances et souffrances psychologiques, sans omettre un aspect scientifique que l’on retrouve au travers du syndrome d’Asperger dont est atteint Max…) tout en les sublimant pour en obtenir quelque chose de meilleur et pas nécessairement de larmoyant ou pathétique comme on aurait pu le croire, contrebalancé et renvoyant à la morale positive et les messages d’amitié et d'acceptation de soi que les spectateurs reçoivent alors qu’ils sont confrontés à la vie telle qu’elle l’est, dans ce qu’il y a à prendre comme à perdre. L’une de mes craintes était que le dessin animé se laisse aller à verser dans le misérabilisme, mais je n’ai pas eu l’impression qu’il s’apitoyait plus que de raison sur l’histoire tragique de chaque personnages puis celle les reliant les uns aux autres, alors je tenais à le souligner parce qu’un film trop larmoyant ou pathétique a tendance à provoquer l’effet inverse chez moi lorsqu’il tend à faire pleurer le spectateur, ce que je n’aime pas, sauf que ce n’est pas le cas la majorité du temps de ce dessin animé, de mon point de vue.

De plus, l’originalité de ce dessin animé transparaît dans son visuel, qui m’a énormément plu : la réalisation est excellente, maniant habilement le premier et le second plan, le flou et la netteté des images, ainsi que leur précision. Il y a eu un gros travail effectué à tous les niveaux, notamment celui de l’éclairage et les teintes claires-obscures dans la gamme rouge, noire, grise et blanche des lesdites images, qui sont très jolies. La pâte à modeler est une technique d’animation que j’adore parce qu’elle me fascine, même si objectivement, elle enlaidit les personnages plutôt qu’elle ne les embellit, et ne leur octroie pas d’expressions faciales développées. En effet, le visuel n’est pas ce que l’on pourrait qualifier de « beau », mais il est intéressant et pourvu de plein de petits détails qui le rendent agréable.
Encore une fois, peut-être que ces éléments renvoient à ce projet de pâte à modeler, somme toute peu esthétique, mais sublimé par les émotions qu’éprouvent les personnages forgés dedans et qu’ils nous dévoilent et nous font ressentir. Ainsi, une véritable communication s’établit entre les personnages et les spectateurs durant le dessin animé. On part de quelque chose de simple et de moche pour certains, bien que je ne le trouve pas du tout affreux ou repoussant, pour en réaliser autre chose de travaillé et d’émouvant, qui le rendrait finalement beau et accessible.
Le dessin animé s’appuie également sur le procédé du stop-motion, dont l’invention remonte à des années. Pourtant, le dessin animé date de 2009 et s’avère loin d’être vieux, sachant qu’il existait déjà les années précédentes d’autres techniques d’animation bien plus modernes, ce qui me fait de nouveau penser que le réalisateur ne voulait pas que son œuvre soit pourvue d’artifices mais se révèle rustique et sans fioriture, alors usant de techniques rudimentaires, même si le tout demeure travaillé mais simple. Bref, j’ai adoré la forme maîtrisée de ce dessin animé.

Le visuel sert donc parfaitement le fond, qui est une fois de plus singulier, que ce soit l’histoire qui nous ait racontée par l’intermédiaire de trois voix off après rectification, son déroulement, sa fin assez surprenante, et les personnages qu’elle met en scène. Absolument tout est atypique et à prendre en compte, sans en oublier le rythme. Le film est dans sa bonne durée, et plus ou moins n’aurait pas été apprécié ou suffisant. Cependant, le rythme est lent mais justifié, notamment par rapport au développement complet des personnages qu’il permet. Je me suis beaucoup attachée aux deux principaux et ai adoré le voisin d’en face de Mary et la voisine de Max. La relation épistolaire qu’ils nouent et entretiennent sur de longues années est d’une justesse exceptionnelle, les dialogues sont très bien écrits et résonnent à la fois crus et poétiques, piquants de touches d’humour noir et/ou tendre.
En revanche, je reviens sur la narration à trois voix off, qui est quelque peu lassante et ne m’a pas convenue, mais je m’en suis accommodée parce qu’elle est synonyme de facilité scénaristique d’après moi, même si je l’ai trouvée judicieusement employée ici, la question se posant : comment nous faire part du contenu des lettres tout en faisant en sorte qu’il s’imbrique de manière crédible au sein de l’histoire s’ils ne les lisent pas à haute voix ? Parce que l’histoire entière repose dans ces lettres et que sans, elle n’aurait plus aucun intérêt.

En conclusion, je ne me rappelle pas avoir déjà vu un dessin animé avant celui-ci aussi complexe et abouti dans les sentiments qu’il convoque et l’analyse de ses thématiques, résultat auquel il parvient sans trop de difficulté. Je sais que je me répète mais l’histoire est à la fois drôle et touchante, naïve et lucide, ironique et délicieusement cynique, ces mêmes touches d’humour mentionnées à trois reprises nous permettant de respirer lorsque le récit devient trop intense, nous happe et nous étouffe sous sa noirceur malheureusement réaliste. Cependant, les personnages et les réflexions de l’ensemble sont si poussés, que l’on ne peut pas toujours s’y identifier mais s'en distancier.
Donc je conseille absolument cette pépite du genre aux allures de conte moderne, à l'ambiance si particulière et au charme fou qu'elle dégage. En revanche, si j’ai été touchée par ce dessin animé, il ne m’a pas bouleversée et c’est pourquoi je le classe « seulement » en liste d’argent et non en or.

PS : la musique est répétitive mais je lui pardonne son insistance parce qu’elle est splendide à écouter.


:arrow: Liste d'argent.
Modifié en dernier par Eparm12 le ven. juil. 15, 2016 11:40 am, modifié 7 fois.
pwachevski

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Re: [Challenge] Challenge de l'été 2016

Message par pwachevski »

Moridiin a écrit :EDIT 2 : voilà j'ai fini ! :D
Enfin, fini, c'est vite dit :lol: parce que si c'est possible, j'aimerais bien rempiler ? ^^
Cette fois pour un III.A.1 (Mode Globe-Trotteur, Baroudeur + Mal du Pays Amérique, niveau Facile) :)
Merci :)

EDIT 3 : bon, j'ai officiellement rempilé, avec un film américain de plus au compteur.
J'ai l'impression que vider ma PAV revient à vider l'océan avec un dé à coudre mais bon ...
Je suis désolée de pas avoir répondu plus tôt, j'étais un peu débordée ces derniers jours. Alors tu as effectivement validé ton challenge avec 10 films vus, félicitation :D

Par contre, si tu voulais continuer, tu aurais normalement du passer en mode de jeu IV "Indiana Jones" auquel quelques difficultés s'ajoutent. Tu aurais du passer en niveau difficile et tu ne pouvais pas non plus reprendre deux fois un continent déjà utilisé dans un mode Mal du Pays (dans ton cas l'Amérique et l'Europe ne sont plus utilisable).
Du coup, l'un dans l'autre, je peux pas te compter le film "Magic Mike" que tu as vu. Il ne peut pas être utilisé dans le cadre d'un autre mal du pays Amérique (puisque tu ne peux plus utiliser ce continent), ni dans le cadre d'un mode baroudeur (puisque c'est un film venant des USA et que tu es en niveau difficile). Bref tu as vu ce film pour rien :?

Comme c'est moi qui ait pris du retard dans l'organisation et ne t'ai pas clairement expliqué les consignes quand tu as dis que tu voulais continuer, j'estime que c'est de ma faute si tu as vu ce film pour rien.

Du coup, pour corriger ça, je viens de créer un mode de jeu V "Just for Fun". Je te propose de recommencer le challenge juste pour le plaisir de rester en notre compagnie :mrgreen: Je te rajoutes pas de contraintes supplémentaires, mais dans le classement final je ne compterais pas les films vu au dessus de 10. Comme ça si ta place au classement final ne t'intéresse pas particulièrement et que tu veux continuer de vider ta PAV avec nous, tu le peux.

Bref, je te laisse relire le premier message du forum qui récapitule les modes de jeu IV et V. A toi de voir si tu veux continuer sans contrainte ni point supplémentaire ou passer en mode difficile, en ayant vu un film pour rien, donc. Tiens moi au courant de ton choix ;)
Moridiin

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Re: [Challenge] Challenge de l'été 2016

Message par Moridiin »

@ pwachevski : ah ! Effectivement j'avais pas compris ! ^^
J'avais compris qu'une fois un des trois modes de base validé, on débloquait le mode IV mais je n'avais pas compris qu'en cas de rempilage, le mode IV devenait obligatoire, pour moi, c'était juste une possibilité de plus.
Et en fait, j'avais rempilé pour un autre mode III parce que oui, mon objectif premier pour ce challenge, c'est de vider ma PAV (majoritairement constituée de films américains :? ).
Le classement, ça m'est un peu égal en fait ^^ (tant que le challenge est fini, ça me va ;) ) donc je rempile pour un mode V, option III.A.1 comme ça, je vide ma PAV tranquilou à mon petit train-train et je ne me mets pas de contraintes de pays supplémentaires ;)
C'est ok pour toi du coup ? :)
coyote0704

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Re: [Challenge] Challenge de l'été 2016

Message par coyote0704 »

Bonjour à tous !

Je me suis enfin lancé et est vu mon premier film. Pour commencer doucement, j'ai regardé un film américain : Good Kill d'Andrew NICCOL. Voici donc ce que j'en ai pensé :

Mon premier film dans le cadre du challenge de l'été et je ne suis pas déçu de ce choix. Ce challenge commence vraiment bien. En effet, il s'agit d'un très bon film traitant de la guerre des USA contre le terrorisme, sujet déjà traité de nombreuses fois au cinéma. A l'exception qu'ici il s'agit d'une guerre à distance puisque le film raconte l'histoire d'un pilote que l'on a assigné à la conduite de drone depuis les USA. Ce capitaine de l'armée est donc destiné à rester dans son pays et à tuer à distance des terroristes comme si il jouait aux jeux vidéos toute la journée. Une vision bien lointaine de ce qu'est une guerre habituellement. Et c'est là tout l'objet de la critique que véhicule ce film : ou comment les Etats-Unis finissent-ils par entretenir une guerre en tirant sur tout ce qui bouge sans prendre aucun risque et comment ils finissent par devenir comme les ennemis qu'ils combattent car ils n'ont plus conscience de ce qui est bien ou mal. Finalement tout cela ne semble être qu'un jeu.
La réalisation est excellente : l'alternance entre 3 lieux nous permet de comprendre la lassitude que le héros peut ressentir. Lui qui est un pilote de l'armée censé voyagé et se battre à l'étranger est ici condamné à ne voir que sa maison, le centre de l'armée où il travaille (son lieu de travail se limitant à une sorte de container) et Las Vegas (ville qui se trouve sur son trajet entre son lieu de vie et son lieu de travail). Le choix de Las Vegas comme lieu de tournage n'est d'ailleurs pas anodin car cette ville se trouve en plein désert. Finalement elle rappelle l'Afghanistan visuellement tout en étant totalement à l'opposé puisqu'ici, au lieu d'essuyer des tirs de combat, on joue au machine à sous et on regarde des femmes dénudées se trémousser dans les hôtels-casino.
La musique est peu présente mais cela fait aussi partie du rendu que veut donner le réalisateur je pense.
Les acteurs sont très bien même si ce type de rôle ne permet pas, à mes yeux, de révéler totalement un comédien car il s'agit ici pour chacun (ou presque) d'être dans la retenu. Ethan Hawke nous montre malgré tout, de façon très subtile je trouve, son changement, petit à petit, en robot qui ne fait qu'exécuter des ordres de plus en plus ridicules.
Au final, un film très intéressant. Andrew Niccol, malgré une filmographie plutôt inégale, réalise ici son meilleur film avec Lord of War.

Ce film va donc se placer dans ma liste d'Or.

A bientôt pour un nouveau film !
Eparm12

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Re: [Challenge] Challenge de l'été 2016

Message par Eparm12 »

@coyote0704 : J'aimerais beaucoup voir le film Good Kill parce que j'ai adoré Bienvenue à Guattaca et Lord of War de ce réalisateur, ton commentaire me fait donc envie. :D
Je suis d'accord, Andrew Niccol a une filmographie assez inégale mais il demeure très bon dans son domaine de prédilection qui est la SF et ce qu'il propose est toujours de qualité alors je ne suis pas spécialement déçue quand je regarde un de ses films, au contraire. Tu l'apprécies aussi? Tu as vu tous ses films?
pwachevski

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Re: [Challenge] Challenge de l'été 2016

Message par pwachevski »

Moridiin a écrit :@ pwachevski : ah ! Effectivement j'avais pas compris ! ^^
J'avais compris qu'une fois un des trois modes de base validé, on débloquait le mode IV mais je n'avais pas compris qu'en cas de rempilage, le mode IV devenait obligatoire, pour moi, c'était juste une possibilité de plus.
Et en fait, j'avais rempilé pour un autre mode III parce que oui, mon objectif premier pour ce challenge, c'est de vider ma PAV (majoritairement constituée de films américains :? ).
Le classement, ça m'est un peu égal en fait ^^ (tant que le challenge est fini, ça me va ;) ) donc je rempile pour un mode V, option III.A.1 comme ça, je vide ma PAV tranquilou à mon petit train-train et je ne me mets pas de contraintes de pays supplémentaires ;)
C'est ok pour toi du coup ? :)
Parfait ;)
VERTVERONESE

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Re: [Challenge] Challenge de l'été 2016

Message par VERTVERONESE »

Bonjour tout le monde !

Me voici donc rendue à ma 4e destination : la Belgique, avec Le Tout Nouveau Testament de Jaco van Dormael. Et si Dieu existait et qu'il était belge ? Voilà le postulat de départ de ce long métrage où Dieu est en réalité un père et mari aigri, créant tous nos malheurs simplement pour égailler sa propre vie, pas très enviable, et où sa fille, la jeune Ea, en a assez de sa méchanceté et compte bien créer un tout nouveau Testament du haut de ces 10 ans.

J'avais repéré ce film dès sa sortie mais ai raté l'occasion de le voir -comme toujours quand je repère un film longtemps avant sa sortie-. Ce challenge se trouvait donc tout à fait propice à ce que je le visionne, bien que je joue en mode difficile et qu'il soit de nationalité belge, mais aussi française et luxembourgeoise -et puisque le réalisateur et plusieurs acteurs sont eux-mêmes belges, je ne prend que cette nationalité en compte-.
BREF, passons à mon avis : j'ai adoré. Un humour bien placé, juste cynique comme il faut, et quelques part très critique sur la religion et notre façon de l'interpréter, mais le tout avec parcimonie. Le personnage d'Ea est très bien campé par la jeune Pili Groyne, que j'ai découvert dans ce long et qui, je pense, va faire un très joli parcours. Je ne citerai pas le reste de l'équipe, car tous sont très talentueux et apportent à leur personnage beaucoup de tendresse -qu'il soit assassin ou mancho ou pervers ou zoophile d'ailleurs-, et je savais déjà qu'ils étaient capables de telles prouesses. Mention spéciale à François Damiens que je découvre dans un rôle froid, contrairement à ces rôles de gentils gaillards un peu bébêtes dans lesquels on le voit souvent ; à l'inverse, petit bémol à Benoît Poelvoorde qui campe une fois de plus un rôle gueulard et sadique sur les bords, mais bon, il sait le faire, alors ça passe.
J'ai beaucoup aimé cette conception très humaniste et humanisée de la religion qui est décrite dans ce film. On parle de religion, certes, mais on est pas surchargé de termes complexes et incompréhensibles si on ne s'y intéresse pas un minimum. Le propos reste très accessible, joue avec des codes et images connues, et cette "banalisation" m'a beaucoup plus. C'est un long qui ne se prend pas la tête et qui ne tente pas de se rendre plus crédible qu'il ne l'est, et ça fonctionne parfaitement.
La bande son ne m'a pas particulièrement interpellée, hormis quelques utilisations judicieuses et très poétiques de morceaux classiques en rapport avec l'intrigue -pour ne rien vous spoiler-. La photograophie quant à elle s'approche un peu des films fantastiques et d'une esthétique parfois un peu "bd-isée", mais c'est très léger et encore une fois, c'est cohérent.

Pas de coup de coeur donc, mais un grand "oui" à ce long-métrage que j'attendais et que je ne suis pas déçue d'avoir vu. A voir si vous avez envie d'un truc tendre et détente !

Je reprends à présent mon voyage,

à très vite chers cinéphiles :)
coyote0704

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Re: [Challenge] Challenge de l'été 2016

Message par coyote0704 »

@Eparm12 : Hello ! Pour répondre à ta question je suis un peu partagé sur Andrew NICCOL. J'aime une partie de sa filmo seulement : il a quand même écrit The Truman Show (incroyable !) et dans ses réalisations que j'apprécie il n'y a que Lord of War que j'ai vu. J'avais également vu Time Out lors de sa sortie et il ne m'a pas vraiment marqué. Peut-être faudrait-il que je le renvoie. Je n'ai pas vu Bienvenue à Gattaca mais tu m'a donné envie de le voir.
En tout cas même si ce n'est pas le meilleur réalisateur qui existe à mes yeux je pense que c'est tout de même un réalisateur à suivre. D'ailleurs, vu que tu l'aimes bien, saches qu'il est en préparation d'un nouveau film de science-fiction qui devrait sortir en 2017 : Anon.
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