Depuis l'épisode d'
Unknown Movies sur le cinéma sud-coréen, j'ai eu un franche regain d'intérêt pour cette production cinématographique particulière.
Dernier train pour Busan tombait donc à pic.
Honnêtement, j'avais un peu peur : les films de zombie m’apparaissent comme un genre usé jusqu'à la moelle. Mais... mais ce film a obtenu une
standing ovation à Cannes. Un film de zombie. Applaudi. A. Cannes. C'est peu commun. Est-ce que c'est significatif ?
Peut-être bien que oui. Captivée, je le fus. Efficace, il se montra (pourquoi je parle comme Yoda ?
). Pourtant, il démarre de façon hyper classique et en introduisant des relations entre personnages plutôt convenues. Mais au fur et à mesure, il prend de la consistance, monte en tension et donne un vrai sentiment de confinement. Franchement, il vaut le coup.
SNCFpiercer le Transpercechair (un jour, quelqu'un m'enfermera dans un bunker impénétrable pour avoir formulé de mon vivant de tel abominable jeu de mot) transmet vraiment la sensation d'un cauchemar qui ne s'arrête jamais. Il privilégie les scènes anxiogènes aux gores hémoglobesques.
Bien sûr, on retrouve nos chers zombies, poussés par leurs plus bas instincts primaires, tombant de partout, envahissant le moindre espace, s'écrasant sur la vitre et la dégueulassant de leur sang, à la recherche de la moindre chair à déchirer entre leurs dents. La scène où ils se piétinent et se rassemblent pour former une masse compacte, s'accrochant à l'arrière du train, est carrément cool. Ils ont une force esthétique marquante.
Le film arrive aussi très bien à aménager des scènes dramatiques que j'ai trouvé personnellement émouvante. On passe du frisson aux larmes, en passant même par le rire. Le personnage principal bénéficie d'une évolution intéressante, fonctionne et tout son cheminement est maîtrisé. Les scènes avec sa petite fille sont bouleversantes et tous deux sont des personnages attachants. En revanche, je trouve le couple de jeunes mal amené.
Après, je te rejoins un peu @Katniss, sur le fait que le film peut parfois avoir des baisses de rythme et donc des longueurs, mais je n'ai pas trouvé cela si gênant que ça.
Par contre, j'espérais tout de même un côté plus subversif, plus radical, plus original. Il me semble un poil trop classique même s'il reste un très bon film de genre et qu'il fonctionne totalement. Remarque, j'ai quand même chialé devant un film qui parle de train. C'est peut être pas si classique que ça. Disons qu'il lui manquait juste la petite étincelle qui fait tout.
J'attends maintenant la suite avec la biche zombie.
Et je remercie le festival de Cannes pour mettre en lumière des films qui auraient pu passer inaperçus en France sans cela.
Liste d'argent