Commentaires de films faits par MissAnanas
Répliques de films par MissAnanas
Commentaires de films appréciés par MissAnanas
Répliques de films appréciées par MissAnanas
Pénétrer dans la forêt de Quinconces, c'est entrer à l'intérieur d'un théâtre. Les personnages parlent en vers, c'est surprenant, presque dérangeant – problème de direction, effet désiré ? et puis la beauté des mots nous entraîne, nous enivre, nous porte. On a l'impression de se retrouver au milieu d'un livre, d'un conte, entre les lettres, les virgules, les points de suspensions : on croise le Destin, le Charme (Camille), la Nostalgie (Ondine), la Beauté (Camille et Ondine). Des personnages extravagants, lumineux, fous, complètement fous. Malgré des performances, parfois un peu fragiles, un dialogue un peu trop présent, pesant, les jeunes acteurs restent convaincants, touchants. La caméra les porte, l'image colorée, lumineuse, les mouvements doux, la musique (spectaculaire dans la séquence de tango) viennent ancrer le film dans cet univers un peu irréel, entre ciel et terre. Un premier film audacieux, et prometteur.
Ils ont jusqu'au couché du soleil, ils ont une heure et demie. Une heure et demie pour échanger. Une heure et demie pour se retrouver. Une heure et demie. C'est dérisoire. Et tellement long. Une heure et demie, donc. Une heure et demie sans coupure, sans ellipse, une heure et demie de rires, de pleurs, sans voile, sans artifices. Une heure et demie de vrai, une heure et demie de discussions, d'arguments qui fusent, de contradictions, une heure et demie de silence, de sourires, d'hésitations, de gêne, d'incertitudes. Rien n'est plus comme avant. Ou peut être que si, justement...
Un film brillant par ses dialogues, diamants brutes, ses personnages, complexes, sa notion du temps, loin d'être ordinaire, plutôt extraordinaire. Et nous spectateurs, pris dans leur manège infernal, traversons les rues lorsqu’ils les traversent, marchons dans les parcs, grimpons les escaliers en silence, dansons, déroulons le temps,en même temps qu'eux. D'une force et d'une originalité incroyable. Un chef d’œuvre, par sa mise en scène, son rapport au temps. A voir. Absolument.
C'était grand, c'était beau, c'était triste et pigmenté, bleu et blues. Parfait. Des répliques cinglantes, émouvantes, toutes en sobriété. Cate Blanchett au sommet de son art. Magnifique dans son interprétation, magnifique dans ses crises de larmes, dans ses coups de blues, dans son élégance, son charme, sa présence. Magnifique dans sa folie. Un film à voir. Absolument.
Un film, assez plat sur la forme, donc. Mais sans aucun doute extrêmement intéressant à étudier. Un groupe d'acteurs très bien dirigé, une bande originale toujours aussi étonnante, piquante, joyeuse. De belles images, de belles lumières. Un film, à voir.
Des actrices superbes, des images douces, colorées, dorées pour raconter une histoire dure, amer. Une bande originale qui porte tout ça vers le ciel, au-dessus des nuages. Un joli film sur la vie, sur toute sa complexité. Sur une relation, fusionnelle, entre cinq sœurs. Sur des problèmes de société. Des problèmes de société actuels. Des problèmes de société qui font réfléchir. Malgré un montage parfois trop lourd - des fondu qui auraient pu être supprimés -, un peu enfantin, amateur, qui retire de l'élégance au film. Malgré des effets visuels -
Tout d'abord, les images avec cette ambiance girly, décalée, douce, gourmande, pétillante, vivante. L'impression de se retrouver à l'intérieur d'un château de poupées.
Ensuite, la bande originale, merveilleuse. Allier l'Histoire et la musique actuelle, le passé et le présent révèlent l'ingéniosité de la réalisatrice. Son originalité, sa perspicacité.
Enfin, des personnages captivants, parce qu'un peu fous, un peu trop jeunes. Des enfants au pouvoir.
Marie-Antoinette aurait été fière de porter un tel bijou à sa couronne.
C'est la vie de Karine Viard, Muriel Robin, Charlotte Rampling, Estelle Lefebure et beaucoup d'autres sans maquillage, sans chichi, sans paillettes, tapis rouge et robes de princesses. Dans les coulisses. Dans leur intimité. Avec tous les problèmes, toutes les joies. Parce que finalement, être actrice, c'est pas la vie en rose tous les jours.
J'ai apprécié ce film pour son originalité. Son côté documentaire, sans prise de tête. Filmer les actrices au plus près de leurs émotions, même si les images ne sont pas forcément belles, même si la mise en scène n'est pas exceptionnelle. Plutôt banale. Ça permet de se rendre compte, de voir l'envers du décors. D'apprendre. Qui elles sont? Qu'est- ce que ça veut dire "être actrice"?
Et puis il y a les passages chorégraphiés. D'où le bal. Les actrices chantent et dansent leurs rêves. Et ce sont les seuls instants où nous retrouvons les paillettes. Tout ce qui brille. Peut-être pas vraiment utile...
C'est le côté un peu barré du film.
Et c'est aussi ça, qui fait son charme.
Beaucoup d'humour, des coup de gueules et des coup de blues, des rires, de la complicité, de la tendresse, de l'amour. C'est ce qu'on trouve en entrant dans le bal, parfois un peu brouillon, de Maïwenn.
Très beau film, touchant, réaliste. De belles images illuminés par les feux de la capitale. Les acteurs interprètent avec justesse leur personnage. Qui nous ressemble tellement. Et nous rassemble, le temps d'un voyage à Paris, d'une engueulade, d'un baiser, d'un jour de marché, d'un diagnostic, d'une retrouvaille... La vie quoi!
"Les petits mouchoirs", c'est l'histoire d'une bande de potes, d'un morceau de vie, de pas grand chose finalement. Du quotidien. Et c'est ça qui m'a plu. Rentrer dans l'intimité, observer les joies, les peines, les découragements, les envies et les désillusions. Lever les petits mouchoirs déposés sur tous leurs secrets.
Porté par un casting d’exception, parce que tous ces acteurs sont amis, dans la vraie vie, en dehors des plateaux et des flashs des photographes. C'est peut être ça qui rend le film si crédible, si sincère. C'est peut être pour ça qu'il s'en dégage une humilité stupéfiante. Une réalité. Quelque chose d'unique, de fort.
"Jeux d'enfants" pourrait se résumer à ça. Un défi, un jeu poussé à l’extrême. De plus en plus grand, de plus en plus dangereux, de plus en plus fou. Parce que Sophie et Julien, finalement, ce sont deux enfants, qui grandissent, qui grandissent. Et le jeu reste. Le lien qui les uni, les réuni, dans le monde de l'enfance, haut en couleur. Leur monde à eux. Les défis changent, plus pervers, moins naïfs, mais la règle reste la même.
" Un jeu de crétin ? Peut-être bien, mais c’[est] [leur] jeu !" Un jeu qui les rapproche, qui les éloigne. Un jeu comme un rempart. Un rempart qui se dresse bien droit entre eux, qui cache la vérité d'une main.
L'amitié se transforme en amour. Et il y a toujours le rempart, le jeu qui empêche de voir plus loin, les sentiments cachés derrière...
Marion Cotillard et Guillaume Canet interprètent avec toute la folie possible, leur personnage complètement barré.
Très joli film.
Très jolie histoire.
Très jolie fin.
Alors?... Cap ou pas cap?
Charlie, 17 ans, au lycée, et Sarah, la nouvelle, belle, sur-d'elle. Toute de suite elles s'entendent, tout de suite c'est les rires, les soirées, les secrets et encore les rires. Peut être trop vite. C'est la fusion, l'excès même. Et puis il y a les vacances, là où tout bascule, là où tout dérape, où le souffle se coupe. Où l'enfer commence. Là où Sarah se transforme, dévoile sa vraie nature. Malsaine, manipulatrice. Et c'est le cauchemar. Jusqu'à la dernière seconde, jusqu'au dernier plan, qui scotch au siège, qui paralyse. Attendre deux ou trois secondes, que les lumières se rallument, inspirer, sentir l'air dans les poumons. Respire, respire...
Mélanie Laurent signe un film, petit bijoux, d'une justesse, d'une finesse, d'une beauté surprenant, époustouflante et déstabilisante et étonnante et magique et magnifique (des adjectifs, il y en aurait beaucoup d'autres).
Dirigées à la perfection, Joséphine Japy et Lou de Lâage réalisent une performance d’exception.
Je suis sortie de la salle abasourdie, complètement sonnée, les larmes qui piquaient mes yeux. Mais j'étais contente. Tellement contente.
Parce qu'un jour ou l'autre, on a tous croisé Sarah.
Parce qu'un jour ou l'autre, on a tous été Charlie.
Je crois que ce film peut aider, soulager, apaiser. Mettre des mots sur ce que l'on a jamais su nommer.
"Respire", c'est la violence morale, c'est l'émotion, le sourire et les yeux qui brulent. C'est une porte qui s'ouvre dans la maison close. Une trouée d'air dans l’asphyxie. Le bleu du ciel dans le noir des nuages.
Japon. Toshio, Akié et leur petite fille mènent une vie paisible. Yasaka, ancien ami de Toshio, vient frapper à la porte. Doucement, il s’immisce dans la famille, apprend l'harmonium à la fillette, se rapproche dangereusement d'Akié. Les clichés s’enchaînent – triangle amoureux, excuses simplettes et idiotes permettant aux deux amants de se rapprocher, histoire d'amour à l'eau de rose. De l'ordinaire. Le premier élément perturbateur apparaît comme une fin. Yasaka a commis l'irréparable
La deuxième partie du film se retrouve alors noyée sous un trop plein de pathétique, de tragique. Le verre déborde de tous les côtés. Le rythme disparaît :les plans sont mal dosés, trop longs, ne dévoilent rien d’intéressant, l'accélérateur est cassé. Et les effets de surprise s'écroulent – car clichés, déjà vus -, deviennent prévisibles. Harmonium se veut dénonciateur. Peut être trop : les sujets sont surabondants, trop vaste : la vie de couple sur le long terme,[spoiler]la manière d'appréhender le handicap le lien mère-fille, les trahisons, l'expérience de la prison, la vengeance...
Il aurait fallu en choisir un seul, l'exploiter en profondeur, ne pas uniquement le survoler. Le film, à tous les niveaux, donne l'impression de ne pas avoir été suffisamment travaillé. Il aurait fallu relire le scénario, revoir le découpage technique, supprimer certaines séquences au montage : un brouillon, qui aurait pu être agréable, si l'on avait prit la peine d'effacer toutes les tâches d'encres abîmant la feuille.