Trop c'est trop...A coup de punchline absurdes, de gags pas drôles et de situations too much, le spectateur n'a pas une seule seconde de répit pour respirer, prendre un peu son souffle..si encore l'humour était un peu plus fin, plus recherché, pourquoi pas, mais on a plutôt à faire à un scénario du niveau collège. Extrêmement difficile de tenir jusqu'au générique de fin...

Marcher. Se déconnecter de la réalité. Marcher encore...Si le spectateur connait le plaisir, la grandeur de prendre la route, alors il se reconnaitra dans ce film. Les sentiments de liberté, de possession du chemin, d'admiration des paysages traversés, tout est bien retranscrit, ressenti. Dommage que la voix off alourdisse quelques fois le scénario. Une petite question : comment le personnage principal peut-il parcourir ces chemins en chemise blanche immaculée, comme tout droit sorti d'une pub pour lessive ???

Un jeune homme est incarcéré et noue une relation avec son codétenu. A leur sortie de prison, ils se retrouvent...le résultat donne un film moyen avec beaucoup trop de temps morts, de longueurs. L'interprétation n'est pas non plus à la hauteur ( il ne suffit pas de faire une grimace pour paraitre menaçant...). La dernière demi-heure pourrait sauver l'ensemble mais le mal est déjà fait.

Un jeune homme s'enfuie de Biélorussie, s'engage dans la légion étrangère afin d'obtenir la nationalité française et croise le destin d'un nigérien...Pour son premier long métrage, le réalisateur maitrise parfaitement la caméra. Malheureusement, son oeuvre parait souvent décousue, voire confuse malgré de beaux moments envoutants.

Julia, mère célibataire de deux enfants, cherche l'âme soeur...Divisé en trois chapitres qui correspondent à trois relations différentes, ce film dresse le portrait d'une jeune femme interprétée par une actrice lumineuse. Le réalisateur ne montre pas tout de l'évolution de son personnage et c'est tant mieux, au spectateur de combler les ellipses. Une belle découverte.

Ce séjour et retrouvailles de trois amies dans les Cyclades nous offrent un film bourré de bonne humeur. Des personnages attachants, à tel point que l'on aimerait traverser l'écran pour faire cette excursion avec elles ( les actrices sont formidables de naturel ). Une bouffée d'air frais et d'émotion auquel le spectateur se sent, à la fin de la projection, revigoré.

Le compositeur Myslivecek, contemporain de Mozart et tombé étrangement dans l'oubli, est réhabilité avec ce biopic. Malheureusement, il aurait mérité beaucoup mieux que ce film ennuyeux, long ( 2h15 interminables), monotone et dont l'interprétation laisse parfois à désirer ( l'acteur principal n'a aucun charisme, les scènes chantées en playback où les interprètent ouvrent à peine la bouche tout en grimaçant...) Quelques scènes tout de même viennent nous sortir de notre léthargie comme les scènes de premières, la rencontre avec Mozart...mais bien trop peu pour faire adhérer notre enthousiasme.

Partant d'une idée promettant un moment de comédie absurde, les espoirs s'amenuisent de scènes en scènes. Le départ est bien trop mou, l'intrigue prend des plombes à se mettre en place. Et lorsque l'on est au coeur de l'action, le mal est déjà fait, on ne comprend rien et notre concentration s'est déjà évaporé. Reste quelques répliques qui dessinent rarement un vague sourire sur nos lèvres..

Serebrennnikov nous propose de s'intéresser au destin de la femme du célèbre compositeur. Pour cela, il s'entoure de comédiens talentueux ( son interprète féminine aurait bien mérité le prix d'interprétation à Cannes, où le film était présenté ), de techniciens hors pairs ( les plans ressemblent souvent à des tableaux, on peut toutefois regretter que l'image soit souvent sombre) et son talent de metteur en scène (les plans-séquences, notamment dans les dernières scènes sont magnifiques ) complète le tout. Une belle oeuvre.

Au visionnage des premières scènes, le spectateur redoute le énième film de romance entre deux garçons charmants que les différences sociales vont empêcher de vivre pleinement leur idylle. Il y a de cela mais pas que...Le film prend une tournure politique puis devient même un véritable thriller dans ces derniers instants. Une belle surprise à découvrir.

Les frères Podalydès nous proposent encore une fois une petite fantaisie sans prétention mais non dénuée de charme ni surtout d'humour. Une succession de scènettes, dont certaines hilarantes, jouées par des comédiens dont le plaisir est communicatif, dénonçant le ridicule des agents immobiliers.

Sam Mendes abandonne régulièrement le film d'action ( très souvent excellent ) pour nous offrir une bulle d'émotion et de tendresse. c'est encore le cas avec cette petite merveille. Et réaliser un film qui a pour décor principal un cinéma, quel plaisir pour les cinéphiles ! Des personnages plus qu'attachants, bouleversants, un scénario qui n'en fait pas des tonnes dans le mélo, une bonne reconstitution des années 80 en Angleterre, une émotion à fleur de peau à chaque instant...et un film avec Olivia Colman ne peut être que réussi.

Aux vues des premières scènes, le spectateur s'attend à voir un énième "who do it". Personnages intrigants, décors froids, tout est en place en quelques minutes...seulement, la sauce prend moyennement, le film se répète souvent, les plats s'enchaînent au même rythme que les incohérences, la tension monte, redescend comme un soufflé, le spectateur tente tout de même de visionner pour avoir le fin mot de l'histoire et va de surprises en déceptions......Cette oeuvre ressemble à s'y méprendre aux productions qui pullulent chaque semaine sur les plateformes.

La tendance est aux cinéastes qui se penchent sur leurs souvenirs d'enfance. A son tour, Spielberg suit le mouvement pour nous offrir l'un de ses films les plus touchants. Ici, pas d'extra-terrestres, ni de dinosaures mais une foule de sentiments. Les relations familiales, la passion du jeune garçon, tout est propice à nous faire ressentir beaucoup d'émotions. Malgré quelques longueurs, on se passionne pour ce début du destin de l'un des plus grands réalisateur actuel.

A l'heure du tout numérique et des heures de gloires des superhéros aux scénarios interchangeables et des films de bas niveau sur les plateformes, le pari était risqué de mettre en projet une énième adaptation du célèbre roman de Dumas dont l'histoire semblait dépassée. Pari réussi ! Voilà une aventure virevoltante ( un peu trop dans les scènes d'action...), les intrigues se multiplient sans que l'on perde le fil, les décors et costumes valent presque à eux seuls le visionnage...Le dépoussiérage est efficace, distrayant et passe à toute vitesse. Vivement la suite !

M.Night Shyamalan est de retour et cela faisait longtemps que ses films ne nous accrochaient plus à notre fauteuil. La malédiction semble avoir disparu avec ce suspens réussi qui passe à toute vitesse, preuve que le spectateur est pris dans l'histoire. Des moments de bonnes tensions, pas de twist multiples, une bonne interprétation. Voilà de quoi se réjouir entre deux sueurs froides.

Un livreur, en aidant sa propre famille à trouver un domicile, tombe dans l'engrenage des mal logés et devient marchand de sommeil...Un sujet fort, malheureusement toujours d'actualité depuis des années. Quelques scènes prenantes égrènent le film, qui n'évite pas toujours la lassitude mais l'interprétation de bonne qualité en rehausse sa qualité. Les dernières scènes dramatiques laissent pantois.

Après des examens médicaux, le verdict est sans appel : Olivier est atteint de la maladie de Charcot, maladie dégénérative et sans espoir de guérison...on peut s'attendre à être bouleversé à la sortie du visionnage de ce documentaire. On l'est évidemment, à juste titre. Mais l'on ressent également une formidable envie de vivre pleinement, de voir notre existence autrement. Olivier nous offre une formidable leçon de vie que chacun de nous devrait partager.

Plus grand succès dans le monde pour un film marocain, ce "bleu du caftan" traite pourtant d'un sujet tabou dans son pays d'origine, l'homosexualité. La réalisatrice nous propose un film délicat, sensible, bien interprété, filmé et mis en lumière ( qui progresse au fur et à mesure que les relations s'intensifient), on est en admiration devant le travail minutieux de broderie...pourtant, la lenteur de l'oeuvre et de son montage rendent l'ensemble assez monotone et une pointe d'ennui peut se faire ressentir. Dommage.

Un sujet dans l'air du temps traité comme une comédie qui vire dramatique. Evidemment, dès les premières scènes on sait où l'on va, le schéma classique est bien trop respecté. Aucune surprise donc pour le spectateur qui, malgré tout, prend plaisir à regarder son écran.

Le style Whodunit revient aux grands galops depuis quelques années, malgré ses effets codés et désuets. Ce film tente de renouveler et moderniser le genre. Quelques rares bonnes idées parsèment cette tentative qui globalement ne satisfait pas. Un scénario confus, un ventre mou au milieu du film, le spectateur finit par s'ennuyer, perdre le fil et ne plus participer à l'enquête.

Chronique d'un centre de détention expérimental , entre travaux forcés et naturothérapie, en Colombie où sont envoyés des jeunes délinquants. Un film sombre, âpre, peu aimable qui, malgré son titre, ne laisse guère d'espoir et de rédemption. Le spectateur malheureusement se sent trop souvent éloigné de ce qu'il voit à l'écran et n'arrive seulement par brides à être touché alors qu'il devrait être bouleversé.

Les premières scènes annoncent un film prometteur. Un sujet rarement abordé, les guérisseurs, des interprètes atypiques, des paysages montagnards, un climat s'installe...mais pas pour longtemps, hélas. Les choses se gâtent au fur et à mesure des scènes, le fantastique prend le dessus et n'est guère convainquant. Un premier film encourageant dont les quelques défauts lui font du tord.

Ne boudons pas le fait de régresser et regardons ce film avec les yeux de l'enfant que nous étions. Ce film est juste un divertissement assez drôle par moment orles acteurs nous transmettent le plaisir qu'ils ont pris pour jouer ces personnages caractéristiques. La finesse n'a rien à faire ici, la détente oui. Quel dommage alors que le scénario préfère terminer par des bons sentiments, le côté irrespectueux faisait des merveilles.

Pfff...encore une histoire d'amitié entre une bestiole et un gamin...A croire que les films pour enfants ne possèdent qu'une seule trame possible. Apres plusieurs péripéties dans lesquelles le chameau est trimbalé à droite à gauche, ne vous inquiétez pas, tout finira bien à la fin, enfin je suppose car c'est difficile d'y arriver..le gamin joue comme un pied, le scénario peu crédible...bref la routine. Après le chien, le loup, le tigre, le renard, voici donc l'enfant et le chameau. On annonce prochainement l'enfant et l'huitre, l'enfant et le ténia..

Abandonnez portable, ordi et tout écran, entrez dans un autre monde. Là où le temps prend son temps, où l'Homme met de côté son égoïsme pour aider l'autre. Ce film, tout en plan fixe, sans mouvement de caméra, pratiquement sans dialogue, avec un scénario qui tient sur un post-it et des paysages somptueux nous invite à la contemplation et au lâcher prise. Cela fait un bien fou.