Un film d'animation particulièrement réussi avec le point de vue d'un rat pour parler de cuisine, ce qui est assez incongru mais fait toute l'originalité de "Ratatouille". J'adore l'ambiance du film, la représentation de Paris et de ses restaurants. Et surtout, ce film arrive tellement bien à aborder son sujet (la gastronomie), qu'il nous donne faim à tous les coups. Si ça ce n'est pas de l'efficacité!

Bon cette fois-ci, je dois m'incliner devant Tom Cruise parce que je n'arrête pas de mettre dans des commentaires "Pour une fois, Tom Cruise me surprend même si je ne suis pas fan", sauf que j'ai dû écrire ça pour au moins 5 ou 6 films. Je dois donc me rendre à l'évidence: je trouve que c'est un acteur super intéressant. Dans "Collatéral", les acteurs d'ailleurs sont particulièrement doués (Jamie Foxx en plus). C'est un thriller palpitant, avec beaucoup d'idées dans l'orchestration des meurtres (scène de la boîte de nuit), et qui enchaîne les péripéties (et les retournements de situation) à un rythme effréné. Et ce qui me plaît beaucoup, ce sont les échanges entre Max et Vincent. Ca aurait pu être le schéma classique du grand gentil et du grand méchant, sauf que non, c'est bien plus nuancé que ça. Max a un côté looser (

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qui disparaîtra un peu au cours du film[/spoiler]), et Vincent, même si c'est un tueur sans pitié, dégage par moments une finesse, une intelligence surprenantes et a des réflexions existentielles troublantes. La rencontre des deux personnages est explosive, et, comme c'était déjà le cas dans "Heat", on parvient à s'attacher à l'un comme à l'autre, si bien qu'au dénouement, il y a une sorte de tristesse qui s'insinue en nous, [spoiler]même si Vincent n'avait pas volé de se faire descendre, il a quand même changé la vie de Max en le poussant à agir, à ne plus être esclave de son existence[/spoiler]. Dommage qu'on n'en sache pas plus sur le sort réservé à [spoiler]Max, puisqu'on a perdu les policiers en route et qu'on ignore si la vérité éclatera. Voilà, "Collatéral", c'était vachement chouette. Et quelle classe, Tom Cruise, je n'en reviens toujours pas.

Quelle déception! Le film partait tellement bien, avec un sujet qui méritait d'être traité, puis une relation entre Daniel et Marek qui était au départ très froide mais dans laquelle se distillaient d'infimes moments de tendresse assez touchants. Et puis le film se dégrade. Retournement de situation improbable,

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Daniel veut que Marek soit son fils[/spoiler]. Ah. Super. Ou comment rendre le film assez abject, avec une fin vraiment limite. Quant au sujet un peu plus social/politique, il disparaît dans [spoiler]l'espèce de poursuite ou mission sauvetage de la fin. "Eastern Boys" m'emballait vraiment et n'a tenu ses promesses que dans une partie du film.

"Les Noces funèbres" est visuellement parfait: il y a une patte, un univers totalement à part comme sait les créer Tim Burton. La qualité de l'animation est incroyable. Seulement je trouve que le scénario n'est pas à la hauteur, il est toujours trop bancal dans les sentiments de ses personnages et hasardeux dans l'enchaînement des situations. Un film que j'admire mais que je n'ai pas vraiment aimé.

Un western qui fait du bien, qui a quelque chose de très convivial. Une flopée de bons acteurs dans des bons personnages, ce qui donne un western chaleureux où l'union fait la force. Certaines scènes sont mythiques (les chansons,

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la bataille gagnée en tirant sur de la dynamite,...). Comme presque toujours dans le western, il y a des moments de flottements, qui ne font qu'aviver l'éclat des scènes palpitantes. "Rio Bravo" est un film qui fait plaisir à voir, sans froideur, sans rigidité, avec un scénario simple mais tout ce qu'il y a de plus efficace.

Un film d'amour exquis, d'une tendresse inouïe. J'ai été subjuguée par Jean-Louis Trintignant, par les chansons mélancoliques (surtout "A l'ombre de nous"), et par cette histoire si belle et en même temps tellement empreinte de souffrance. Ou comment un amour très fort peut être obtenu dans la douleur. Le film est à la fois réaliste et fait rêver, et c'est ce mélange subtile qui prend aux tripes. J'ai failli lâcher des larmes quand Anne se souvient de son mari décédé. "Un homme et une femme" est magnifique dans son humanité, dans une émotion tantôt contenue tantôt exaltée.

Les films historiques sont assez rares dans le cinéma français pour s'y attarder. Quoique ce film ne puisse pas être entièrement rattaché à la catégorie des "films historiques" car il aborde le contexte de la Révolution française d'un point de vue surprenant, déjà en évoluant dans le quotidien de la reine Marie-Antoinette, mais en plus en lui donnant un aspect intimiste. Alors non ce n'est pas un film qui relate des évènements historiques, mais la manière dont les êtres peuvent être affectés quand leur monde est chamboulé par eux. Ce n'est pas un film d'histoire nationale, c'est une histoire personnelle, et c'est autrement plus original. C'est en vivant les choses à l'écart, c'est-à-dire sans voir de révolutionnaires ou de batailles, qu'on va vraiment réfléchir sur toute cette époque, tenter d'imaginer ce que ça pouvait être. Et les relations Marie-Antoinette/Polignac ou Marie-Antoinette/Sidonie sont sans réelle importance parce qu'elles sont de toute manière trop fragiles pour survivre à ce qui gronde en France à cette période. Autrement dit, c'est un film sur la perte, la perte des repères, et par le même coup d'une identité, qu'il faudra reconstruire, si on en a l'occasion. L'histoire sans grandiloquence, juste dans la résignation, autrement dit, on touche à un point capital rarement aussi bien abordé.

Si le duo Hopkins/Thompson (merveilleuse) fonctionne et est assez touchant, le film ne leur rend pas grâce. Tout est trop guindé, que ce soit dans sa manière de traiter de l'histoire ou des choses qu'on ne vit pas. On attend le moment où l'on va sortir de ce carcan et avoir une respiration, un moment d'éclat, qui n'arrivera pas (un peu à l'image de la vie des personnages finalement. Soit. J'admets que c'est intelligent, mais c'est désagréable). Un film terne, un sujet morose et un rythme sans variations.

Des bons points: une sensibilité indéniable, un certain charme, grâce notamment à l'interprétation à fleur de peau de Ben Whishaw. Mais aussi des moins bons points malheureusement: des redondances de mise en scène (image de nature, discussion, musique triste avec éventuellement vision, et ce schéma se répète inlassablement pendant tout le film), un manque d'intensité dû selon moi au peu d'attaches qu'on a avec le personnage de Kai et la fixité de la forme, et si le fond est intéressant, l'angle abordé est moyen (faire revivre la mère en lui faisant rencontrer un vieil homme, petite histoire jolie mais pas indispensable). Lilting ou la délicatesse, certes, mais à être trop délicat, il finit par être trop fragile.

Un film sympathique. Ce qui m'a le plus plu? La performance géniale de Tahar Rahim et la musique d'Einaudi. Charlotte Gainsbourg est aussi très bien, et Omar Sy se maintient. Je trouve que le film manque parfois de nuances et use de grosses ficelles comiques pour attirer son public, mais il en résulte un film qui a le mérite de proposer une réflexion tout en restant léger, et là-dessus, c'est réussi. Sinon je ne suis pas emballée plus que ça.

Un film plutôt bon avec une reconstitution astucieuse, mais qui présente trop de "passages obligés" des films qui parlent d'épouses de nobles (j'ai beaucoup pensé à "A royal affair"), le mariage,

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les enfants, la maîtresse du mari, l'amant, l'enfant avec l'amant, la séparation avec l'amant, le retour avec le mari,... tout ça est trop bien préparé, trop évident (peu importe que ça soit une histoire vraie, ça a déjà été vu plein de fois), et, même si c'est difficile de faire autrement au vu du sujet, ça reste trop classique, trop sobre. Pas un film marquant pour moi.

Il y a quelque chose d'inexplicable dans "Fight Club", quelque chose de fascinant qui m'a fait aimer le film, et peu importe si beaucoup de choses m'échappent, mais en même temps

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vu la psychologie de malade du personnage d'Edward Norton[/spoiler], je me dis que je ne dois pas être la seule spectatrice à avoir été déroutée. Et à faire un retour sur le film en me disant [spoiler]"Et là il se passait ça, ça, ça?" "Donc là c'était pas lui mais lui?". "Fight Club" est insaisissable, c'est pour ça que j'essaye d'en faire un commentaire mais que c'est complètement embrouillé^^ Pour résumer, jeu d'acteurs au top, mise en scène de dingue (décidément, ce David Fincher,...), musique démente, action, surprises, rires et stupeur, en bref, un film unique en son genre et pratiquement indescriptible.

Alors là je suis vraiment étonnée, mais pas dans le bon sens: la mise en scène de Scorcese est nickel chrome, la prestation de DiCaprio est ébouriffante, celle de Cate Blanchett magnifique, la reconstitution du Hollywood des années 30 est impeccable, la musique remarquable et certaines scènes (

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le crash d'avion) sont spectaculaires. En gros, tout est fait pour que ce film soit parfait, alors qu'Est-ce qui cloche? Juste que malgré tout ça, le film ne m'a pas plu. Longuet par moments, dès qu'il traite des entreprises d'avions mon intérêt disparaît. Et il ne va pas assez loin dans la représentation de la chute d'Howard Hughes, ce n'est pas assez sombre, ses facettes abjectes ne sont pas assez explorées. En fait, c'est étrange à dire, mais le film est presque trop propre pour un Biopic sur un homme aussi extravagant que Hughes.

J'ai eu la sensation étrange d'être naturellement embarquée dans le film, je ne sais pas si c'est parce que la mise en scène est fluide, parce que le film est d'un réalisme émouvant ou si j'ai trouvé les personnages forts (même si on ne s'y attache pas forcément). Ou juste tout ça à la fois. Un bémol sur la musique angoissante à la "Shutter Island" qui vient parfois casser injustement des scènes qui auraient eu plus d'effet sans. Et je regrette, comme sûrement tous les spectateurs

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qu'on n'en sache pas plus à la fin. J'ai lu des critiques sur Internet et j'ai du mal à m'expliquer pourquoi les gens désavouent autant ce film, alors qu'il est dans une sincérité déroutante, je veux dire, tout ce que font les personnages, tout ce qui les porte, les rejette ou les attire les uns vers les autres, tout est parfaitement crédible, d'une intégrité incroyable. Pas besoin de grands éclats dramatiques pour représenter ce triangle, tout se vit de l'intérieur. Le plus douloureux est ce spectre de "ce qui aurait pu se passer" qui plane entre Marc et Sylvie. Sans conduire à des émotions mémorables, le film a au moins le mérite de parfaitement lire celles de ses personnages. Et c'est en grande partie due aux performances d'acteurs incroyables, j'ai surtout été bluffée par Poelvoorde (pour une fois!) et Charlotte Gainsbourg. "Trois cœurs" est un film juste et sensible, qui m'a plu.

Je n'avais trouvé pratiquement aucun intérêt aux deux premiers volets, et "La Vengeance dans la peau" était ma dernière chance (à part "L'Héritage", mais ce n'est pas pareil), de me réconcilier avec la saga. Et ce n'est pas ce qui s'est passé, je me suis encore plus ennuyée. Des scènes d'actions seules sans aspects humains, plus intérieurs, ne valent rien du tout (ok, recherche de l'identité de Bourne,... sauf que plus rien ne semble l'affecter dans cet opus. Ah, si, la

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mort de Marie dans le précédent film qui le hante toujours, mais en quoi cela le porte-t-il véritablement dans celui-ci?). Quand on a finalement eu l'histoire "complète" du passé de Bourne, je me suis juste dit, "Et alors?". Bon j'admets que c'est un film d'action pur et dur, et que ceux qui aiment ça seront satisfaits, mais j'attendais qu'il aille plus loin que ça. Deux points positifs: Matt Damon, évidemment, et la musique géniale.

Une vision intéressante, tantôt émerveillée, tantôt moqueuse, du monde du spectacle. Malheureusement, je n'y ai vu aucun temps fort, et toute la dernière partie qui devrait être un sommet du film est au contraire complètement essoufflée. Je retiens quand même que Fred Astaire a du charme et que l'organisation du spectacle est sympa à suivre.

Si j'ai été déçue de ne pas retrouver la patte de David Fincher dans ce film, et sa capacité à saisir le spectateur, "Gone Girl" est tout de même une réussite. Quelques aspects prévisibles comme

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le journal intime mensonger que je sentais venir[/spoiler] n'entachent pas la cruauté de ce film, [spoiler]dont la fin est une illustration parfaite[/spoiler]. Ce que je trouve d'original à ce thriller, c'est la manière dont [spoiler]se confondent la victime et l'assassin. Amy disparaît, et elle est doublement recherchée: en tant que victime, justement, mais ce que les autorités ne savent pas, c'est qu'elle est son propre ravisseur, et le tueur potentiel de son mari. Et lorsque qu'elle revient, tout le monde ignore que le meurtrier n'a jamais été aussi près de frapper.[/spoiler] "Gone Girl" est en somme un jeu de dupes machiavélique qui traite aussi de la complexité du mariage, des relations humaines, et surtout de la médiatisation des faits divers de nos jours. Mais selon moi, le sujet le plus important du film concerne les apparences (d'où la pertinence du titre du livre dont est adapté le film). Celles dont on doit se défaire ([spoiler]aller au-delà du sentiment qu'Amy est une femme parfaite et Nick un psychopathe[/spoiler]) et celles que l'on doit sauver ([spoiler]lorsque Nick est contraint de faire croire qu'il est heureux du retour de sa femme, car dans le cas contraire, il sera hué de toutes parts et sa vie sera fichue. Il est entièrement dépendant des apparences.). Celles dont on est victimes et celles qu'on crée. "Gone Girl" est un film aux multiples facettes (qui doit être issu d'un livre particulièrement intelligent), qui vaut le détour tant il est riche en questionnements et en retournements de situations. Je crois que je n'avais jamais mis autant de "spoilers" dans un commentaire, comme quoi le film recèle bien des secrets qu'on est tenu de ne pas dévoiler!

Comme beaucoup de gens apparemment, je n'ai pas été séduite par l'aspect "comédie musicale", simplement parce que la musique et les chansons ne sont pas à la hauteur et ne servent pas l'histoire. Mais à côté de ça, le film est passionnant par sa noirceur, son ambiance gothique, et ses personnages que les épreuves ont rendu complètement dérangés. C'est glauque mais on n'oublie jamais qu'il y a eu une cause à toutes ces horreurs, on garde à l'esprit que le personnage de Johnny Depp est malgré tout un humain, qui a souffert, ce qui le rend complexe. La barbarie provoquée par l'amour. Quant à la fin,

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si j'ai eu un soupçon à un moment donné en ce qui concerne la femme de Sweeney, il m'avait vite quitté et j'ai été assez surprise. L'ensemble devient encore plus horrible. Bref, Tim Burton a encore frappé et impose une nouvelle fois son univers si particulier.

L'intrigue est intéressante et il est clair que Rodriguez a du style. Mais bon, c'est juste trop dégueu, j'ai été incapable de m'amuser devant ce film tellement on fait en sorte que ce soit vomitif. Des couches et des couches pour être sûr de bien nous dégoûter, ce qui réussit très bien. J'ai trouvé que c'était surtout du grand n'importe quoi, un délire personnel qui me repousse totalement. "Planète Terreur" est à fuir.

Je suis allée voir "Mommy" avec une très grande impatience et une très grande peur d'être déçue. Il recevait tellement d'éloges que je craignais d'en attendre trop. Et puis non. C'est un film monumental, terriblement humain, drôle et déchirant. Xavier Dolan a toujours eu un style bluffant, mais il atteint là un accomplissement. Entre "J'ai tué ma mère" (qui était déjà excellent) et "Mommy", il y a un pas de géant tant il a appris à maîtriser sa caméra, ses effets, son rythme, tout. Le trio d'acteurs et leurs personnages sont d'une force magnifique. Les conflits sont vifs et tranchants, les moments de bonheur des respirations, des instants d'infinité qui nous chamboulent,

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la séquence sur "Wonderwall" avec l'ouverture de l'écran m'a scotchée, mais j'ai aussi adoré celles sur "On ne change pas" et "Vivo per lei" [/spoiler], la musique a vraiment un rôle important. [spoiler]Et ces moments magiques sont toujours trop courts. J'ai été bouleversée lorsque Diane imagine la vie dont elle rêve pour Steve. Mais la réalité rattrape les personnages, et finira par les séparer, jusqu'à cette dernière scène, où l'espoir de se retrouver renaît. Il faut parler de l'amour, partout, dans chaque plan, qui afflue juste comme il faut, qui étreint le spectateur sans tomber dans le pathos. "Mommy" est un film qui se vit, se ressent au plus profond de soi, toujours dans la sincérité, qui partage ses sensations et ses personnages avec son spectateur. Le silence qui plane dans la salle à la fin de la séance ne trompe pas. J'ai vu "Mommy" de Xavier Dolan. Et c'était très grand.

"Saint-Laurent" est juste une explosion visuelle, une succession de tableaux colorés et rythmés. Je ne trouve même pas qu'il s'agisse réellement d'un biopic, mais bien d'une œuvre d'art superbe qui rend honneur à Yves Saint-Laurent. Là où l'amour était le moteur de "Yves Saint-Laurent", "Saint-Laurent" trouve le sien dans la création, la mode, l'art. Au risque de délaisser ses personnages? Non. Peut-être que Pierre Bergé est trop à l'écart, mais autrement, les personnages, et l'introspection de Saint-Laurent, sont très intéressants. Gaspard Ulliel est génial, je crois que je vais me souvenir un bout de temps de son regard/sourire final. Problème par contre avec la dernière demie-heure. D'un coup, toute la fulgurance du début retombe, le film s'essouffle en même temps que son héros vieillit, et l'ennui s'installe pour ne plus nous quitter jusqu'à la fin. Malgré cela, les deux premières heures sont tellement magistrales que c'est ça qui reste en mémoire.

"Entre les murs" propose un regard extrêmement pertinent et juste sur le système scolaire du monde contemporain. Le film est tellement réaliste qu'il est presque documentaire, et je trouve important qu'il y ait des films capables de parler de notre époque avec autant de précision.

J'y suis allée pour accompagner, non par réelle envie, mais finalement j'en ai eu pour mon argent! Si le film transgresse allégrement la légende, en particulier sur la personnalité de Vlad, cela importe peu. Le film raconte son histoire sans s'éterniser ni s'égarer (comme quoi un film peut durer 1h30 sans que ça soit bâclé), et il bénéficie surtout d'effets visuels très réussis qui soutiennent une atmosphère sombre. Quelques scènes, comme lorsque Vlad contrôle les chauve-souris, sont remarquables, et Luke Evans est un Dracula au top, ténébreux, attirant et dangereux. Quelques conventions font de l'ombre au tableau: la femme courageuse,

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le gentil homme de main qui se fait tuer, le terrible sacrifice pour sauver les personnes qui nous sont chères - je regrette un peu cette trop grande part d'humanité dans le personnage -,... J'aurais peut-être aimé un peu plus d'exploration intérieure du personnage principal, mais ça aurait pu faire retomber le souffle et alourdir le film. Au final, "Dracula Untold" tient toutes ses promesses.

Un morceau de vie, quelques années d'éternité. Ou comment "Love Story" est devenu l'un des films d'amour les plus cultes. Grâce à Ryan O'Neal et la détresse qu'il dégage. Grâce à la musique inimitable et merveilleuse de Francis Lai. Parce que dans la joie comme dans la peine, le film ne nous servira jamais de longs discours larmoyants. Et parce que c'est cette délicatesse extrême et cette sincérité vibrante, qui, même 43 ans après sa sortie, en font un film aussi universel et intemporel que l'amour lui-même.

Un souvenir d'enfance sympathique, une amitié improbable entre un dauphin et un chien qui va réunir deux familles fracturées. Un film joli et mignon, adapté à un jeune public.

"127 heures", ou comment réussir l'exploit d'accrocher le spectateur en restant dans une situation bloquée pendant 1h30! Un lieu, un personnage, comment les choses vont-elles évoluer? C'est tout le processus de survie et l'intériorité du personnage qui vont à eux seuls porter ce film génial à bout de bras (James Franco y est aussi pour quelque chose). Sans que jamais ne s'installe la moindre routine, car plus le temps passe, plus l'issue irrévocable se rapproche et fait monter la tension. Cette séquence

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de mutilation est d'autant plus effroyable qu'il s'agit d'une histoire vraie. Un véritable film coup de poing qui redonne goût à la vie.