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Commentaires de films faits par Eparm12

Répliques de films par Eparm12

Commentaires de films appréciés par Eparm12

Répliques de films appréciées par Eparm12

Je suis sortie de la séance perplexe. C’était vraiment le sentiment qui dominait chez moi tant je ne savais pas quoi penser de ce que je venais de voir. Quelque temps plus tard, je peux dire que j’ai été déçue.
Le Garçon et le héron, c’était un des films que j’attendais le plus parce que, comme énormément de gens, j’aime beaucoup le studio Ghibli et j’ai toujours envie de découvrir/revoir les œuvres de Miyazaki. Il y a des films de lui que j’adore absolument (Princesse Mononoké en tête, Nausicaa, Chihiro…), d’autres qui ne m’ont pas convaincue (Le Château dans le ciel, Porco Rosso, Le Vent se lève…), alors je partais plutôt confiante pour Le Garçon et le héron même si je n’avais aucune idée de ce qu’allait être le film (je ne me suis spoilé qu’une affiche, c’est pour dire). Très vite, on comprend que ça va être un voyage initiatique et ce bien différent de Chihiro, ce qui est une très bonne chose, mais, comme les trois quarts des spectateurs je pense, la seconde moitié du film m’a perdue.
La première partie,
Spoiler(cliquez pour révéler)
jusqu’à ce que Mahito parte avec le héron voir le « forgeron »[/spoiler], est géniale et magnifique, j’ai adoré : c’est lent, ça laisse à l’histoire le temps de poser ses fondements et de se dérouler tranquillement, avec le Japon en guerre en toile de fond. Mahito m’a immédiatement fait penser à Ashitaka, alors forcément, je l’ai tout de suite bien aimé et j’ai eu de l’empathie pour lui : le film s’ouvre sur [spoiler]l’incendie de l’hôpital où se trouve sa mère[/spoiler], ce qui en fait une scène très forte et marquante, ponctuée par une très belle animation d’une superbe fluidité. Cependant, pour revenir sur l’animation, j’ai été déçue de ce côté-là parce que j’avais imaginé qu’on aurait droit à une animation, comment dire, évoluée, tout en gardant l’ADN de Miyazaki/Ghibli. Là, je n’ai vu aucune évolution notable alors qu’on est en 2023 : on reste sur les bases, qui sont de très bonnes bases, mais on ne voit rien de nouveau, [spoiler]sauf peut-être les scènes de l’incendie[/spoiler], où il y a une explosion de l’animation. Hormis ces scènes, on ne sort pas des sentiers battus, et si on ne connaissait pas la date de sortie du film, on aurait pu aisément croire qu’il date de l’époque de Mononoké. Ce n’est pas un défaut en soi que je pointe, simplement une donnée qui aurait pu apporter autre chose, quelque chose d’innovant. Je comprends parfaitement que Miyazaki n’ait pas cherché à adapter son animation, mais ça aurait vraiment pu ajouter une autre dimension à son film à ce niveau-là. Est-ce que c’est dommage ? Je ne sais pas, en tout cas, ça reste très joli à regarder, mais il n’y a rien de transcendant, et les décors sont également jolis, mais j’aurais aimé qu’ils soient encore plus travaillés. Ah, et la musique est splendide.
Bref, pour revenir au scénario, la première partie est limpide, clairement définie, et on la suit avec intérêt pour ma part. Je me répète, mais il y a vraiment des scènes que j’ai trouvé marquantes, à la fois dérangeantes et belles, qui instaurent une ambiance unique, comme effectivement [spoiler]l’incendie au tout début du film, quand le héron prend la première fois la parole, quand Mahito est recouvert de crapauds, quand Mahito se frappe le crâne à l’aide d’une pierre, quand la maman de Mahito sur le canapé dans la tour fond et se transforme en eau/matière visqueuse[/spoiler], vraiment, c’était un réel plaisir de la regarder, que ce soit du point de vue de l’histoire ou du visuel. Mais une fois dans le monde d’en bas, je vais l’appeler comme ça, commence un étrange voyage qui a un but, [spoiler]retrouver Natsuko[/spoiler], jusque-là, tout va bien, mais ensuite, on se perd dans un délire presque mystique [spoiler]avec le « grand maître », le monde qu’il a créé, le roi perruche[/spoiler]…
Personnellement, c’est ce que je disais au début, en sortant de la séance, je n’ai rien compris. Pour moi, la seule métaphore compréhensible, que j’ai perçue, c’est celle [spoiler]du deuil[/spoiler]. J’ai lu des explications sur Internet qui disent que ce serait une métaphore du studio Ghibli, qui cherche un successeur à Miyazaki, du process artistique de Miyazaki, sa manière de faire de l’art, de le créer [spoiler](comme Natsuko qui va accoucher d’un enfant, lui, il accouche de l’art, en gros)[/spoiler], et donc qu’il y a une très grande part autobiographique dans ce film, mais ça ne m’a pas du tout parlé. Pour moi, j’ai juste vu quelque chose de décousu, un autre monde dont on tarde à comprendre sa nature, et encore, on ne sait pas si on a bien compris les tenants et aboutissants à la fin avec les explications, des personnages qui sont introduits sans qu’on sache ce qu’ils viennent faire là [spoiler](le roi perruche en première ligne, mais Himi et le grand maître ne sont pas mieux)[/spoiler], et un dilemme dont on ne comprend pas la finalité. [spoiler]Le grand maître veut que Mahito devienne son successeur, et Mahito a la présence d’esprit de refuser. OK, et alors ? Est-ce que ça nous émeut ? Est-ce que ça provoque une quelconque réaction si ce n’est de l’étonnement ? En tout cas, j’y ai été hermétique.[/spoiler] Ce n’est pourtant pas faute d’avoir ouvert mes chakras et d’avoir cherché à comprendre pendant tout le film ce que je regardais [spoiler](peut-être que j’ai échappé au pire, parce que rappelez-vous : « Ceux qui cherchent à comprendre périront »)[/spoiler]. De manière totalement surprenante et sûrement erronée, j’ai eu la mauvaise impression d’être passée du visionnage d’un Miyazaki à celui d’un Terrence Malik. Par ailleurs, il y a beaucoup de scènes/clins d’œil qui rappellent les autres films du réalisateur [spoiler](les petites créatures blanches ressemblent aux esprits de la forêt dans Mononoké, une des mamies ressemble à Yubaba dans Chihiro, la scène où l’escalier s’effondre m’a fait penser à Chihiro, et on pourrait continuer longtemps comme ça)[/spoiler]. C’est à la fois rigolo et en même temps, ça fait très « je recycle mes propres films ». Je ne crois pas du tout que ce soit la volonté du réalisateur, mais peut-être que c’est quand même un poil exagéré.
En somme, je ne suis pas certaine que ce film soit à destination d’un public d’enfants (à moins que les enfants aient d’autres chakras qui leur permettent de mieux comprendre les choses, c'est possible), et je pense qu’il faut connaître un minimum l’histoire de Miyazaki et du studio pour bien appréhender le film, ses niveaux de lectures et ses références. Et c’est là que ça me pose problème : on perd le côté universel que j’attends d’un Miyazaki, où tout le monde peut s’y retrouver d’une manière ou d’une autre. Après tout, pourquoi pas, mais je trouve ça très dommage. La qualité est indéniable, mais le fond ne m’a pas convaincue.
PS : le film s’appelle Le Garçon et le héron en français, et c’est une traduction bien loin du titre original japonais que je ne cautionne absolument pas, [spoiler]parce qu’il laisse à penser que la relation Mahito/le héron est le cœur du film, alors que pas du tout, même si tout commence avec le héron qui parle à Mahito
. Et donc ça m’a biaisée et j’ai aussi été déçue par cet aspect, car je m’attendais à suivre tout le long une certaine dynamique, mais ça n’a pas été le cas.
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date : 26-08-2023
J’ai vu des commentaires (pas ici, mais ailleurs) très désobligeants vis-à-vis de ce film, commentaires que je peine à comprendre. Certes, je pense qu’on est tous d’accord pour dire que ce n’est pas le film de l’année, que c’est loin d’être un chef-d’œuvre, mais ce n’est pas un mauvais film pour autant, ou alors on n’a pas la même définition d’un mauvais film – ce qui est entendable et respectable, mais parfois, il faut bien reconnaître que c’est la mauvaise foi qui parle.
Personnellement, j’ai passé un bon moment devant, je me suis laissé porter par ce que je voyais, donc on part relativement bien. La réalisation est maîtrisée, elle n’est pas novatrice ou quoi, mais elle fait le job, en nous proposant une vision intimiste et en mettant en valeur la beauté des paysages et des couleurs, la reconstitution est soignée. Encore une fois, on n’est pas sur quelque chose qui réinvente le cinéma, mais c’est techniquement juste. La lumière, les quelques jeux d’ombre et la photographie sont très beaux, c’est très joli à regarder. Je ne sais pas si c’est ma résolution qui était mauvaise, mais si ce n’est pas le cas, le léger grain de l’image est appréciable, ça m’a rappelé les films des années 60-70-80 et ça nous plonge encore plus dans l’ambiance de l’époque, ça donne un certain charme désuet à l’image. Finalement, quand on se rappelle que c’est François Ozon derrière la caméra, on comprend pourquoi la réalisation est quand même réussie et nous fait aisément remonter le temps, avec en prime une très bonne bande-son, qui cependant manque parfois de subtilité. Ça, c’était pour la forme technique pure.
Concernant les acteurs, le casting est bon et les deux acteurs principaux crèvent l’écran, surtout lorsqu’ils sont ensemble : ils ont une alchimie folle, c’est un duo/couple qui fonctionne très bien et on croit à leur idylle, enfin moi, j’y ai cru. Leurs interprétations sont brutes, sans concession et donnent un sentiment d’authenticité, ils sont tous les deux talentueux, et je ne suis pas certaine qu’il y en ait un qui ressorte forcément, même si on se place du point de vue d’Alex, donc Alex apparaît plus longtemps à l’écran et bénéficie de plus de scènes fortes. J’ai beaucoup aimé cet aspect-là, ainsi que la légère sensualité qui transparaît à l’écran, mais le problème – qui n’est peut-être pas un problème quand on part du principe que le film s’attache à montrer leur histoire – c’est que tout ce qu’il y a en dehors de cette idylle est superficiel, pas assez creusé et/ou pas intéressant.
La mère de David aurait pu être un personnage fort :
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on comprend qu’elle est légère, mais que c’est une façade, qu’elle est encore très affectée par le décès de son mari, mais il n’y a pas grand-chose d’autre derrière[/spoiler]. Idem pour les parents d’Alex, qui ont une dynamique pour le coup intéressante, que ce soit entre eux ou avec leur fils, une communication inexistante tristement crédible, mais qui n’évolue pas, [spoiler]et l’histoire de l’oncle ne mène pas à grand-chose[/spoiler]. [spoiler]Pareil pour le travestissement d’Alex.[/spoiler] La scène est très émouvante, puis vachement comique, mais on ne voit pas trop ce que le travestissement apporte, ce qu’il vient faire là concrètement. Quant aux réflexions abordées par le film – le fait qu’on aime l’image qu’on se fait des personnes qu’on aime, entre autres – auraient pu être encore une fois intéressantes si elles n’étaient pas juste évoquées dans un dialogue vers la fin, sans qu’on cherche à explorer ces pistes qui ne restent que de belles phrases vides.
Le personnage d’Alex est hyper touchant dans sa relation avec David, on a énormément d’empathie pour lui, notamment grâce à la performance incarnée de l’acteur, mais on ne comprend pas bien [spoiler]son attrait pour la mort[/spoiler], qui d’ailleurs est rabâché en long, en large et en travers sans aucune subtilité. En revanche, l’inspiration pour David est évidente : pour moi, c’est un James Dean version Ozon, et il m’a touchée parce que son dilemme a fait écho en moi, c’est peut-être le personnage le mieux écrit du film. Kate est sympathique, mais le prof de français est caricatural, et on oublie très rapidement l’éducatrice d’Alex, qui n’apporte rien si ce n’est rythmer de manière artificielle la partie policière du film.
Ce qui m’amène à parler de cet aspect policier. La manière dont on alterne entre le passé et le présent est efficace, c’est une mécanique implacable qui donne envie de connaître la fin, mais la justification tombe un peu à plat. Peut-être que je minimise l’acte d’Alex, mais je ne m’attendais pas à ça, j’ai eu un sentiment de « tout ça pour ça ». Ce n’est pas excessivement mal fait ou mal pensé, mais ça manque cruellement de puissance à mes yeux, j’aurais voulu être bouleversée alors que je n’ai été qu’émue, donc je n’ai pas trouvé ça fort, [spoiler]sauf la scène où Alex danse sur la tombe de David
. Néanmoins, et c’est ça qui est paradoxal, c’est que ça marche en termes de rythme, même si ça manque de consistance. Par contre, je persiste et je signe, mais je déteste le procédé de la voix off, et comme d’habitude, je n’ai pas du tout aimé la voix off dans ce film, lourde et maladroite.
Bref, des défauts, il y en a, mais l’idylle est crédible et portée par deux acteurs talentueux, et comme la forme suit, j’ai malgré tout apprécié ce film à l’écriture bancale – certains dialogues laissent à désirer – qui enfonce des portes ouvertes et propose des réflexions non abouties qui auraient gagné à être approfondies.

PS : Certains disent que c’est un Call Me By Your Name du pauvre et/ou qu’il y a d’autres inspirations qui prennent le pas sur l’histoire, mais personnellement, ça ne m’a pas du tout dérangée parce que je n’aime pas Call Me By Your Name (oui, oui) et qu’on s’inspire toujours du travail des autres pour son propre travail. C’est quand l’inspiration prend des allures de plagiat ou qu’elle est fade qu’elle me pose problème, mais ça ne m’a pas gênée ici, j’ai quand même eu le sentiment de voir la patte du réalisateur. C’est peut-être parce que je n’ai eu aucun mal à me détacher de Call Me By Your Name, étant donné que je ne porte pas ce film dans mon cœur.
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date : 28-07-2023
Je vais sûrement aller à contre-courant, mais je ressors déçue de la séance.
Comme tout le monde ou presque, j’attendais ce film avec impatience : Barbie, je l’adore, surtout dans les dessins animés Barbie que j’ai regardés en boucle durant mon enfance, donc moi qui ai pourtant d’habitude un fort esprit de contradiction (à tort, je sais), je me suis laissé entraîner par la hype autour de ce film. Qu’on s’entende : c’est globalement bien fait, mais je suis très mitigée.
Je passe rapidement sur la bande-son, qui est très bonne, avec d’excellents titres originaux, sur les chorégraphies façon comédie musicale, qui sont marquantes, sur le visuel de Barbie Land, très propre, et la réalisation, assez efficace. Les couleurs sont au rendez-vous, l’humour aussi, il fonctionne assez bien, et il n’y a pas à dire, Margot Robbie EST Barbie, il n’existe pas de meilleure actrice pour le rôle. Seulement voilà, Ken est encore meilleur. J’adore Ryan Gosling, et dans ce film, il vole la vedette à tout le monde, notamment à Barbie. C’est bizarre de dire ça comme ça, mais il est limite trop bon dans son rôle. Lui aussi EST Ken : il est juste parfait avec son jeu et sa plastique, et il efface Barbie grâce à l’écriture (mauvaise, par ailleurs) du film, qui le met bien plus en avant, ce qui est très ironique quelque part, quand même. Or, le film s’appelle « Barbie », et même si j’aime Ken et qu’il y a toute sa place, je ne devrais pas ressortir de la séance en n’ayant en tête que des scènes où il est présent, littéralement la star. Je ne m’explique pas vraiment ce déséquilibre dans l’écriture, à part peut-être que le film voulait éviter de trop verser dans le manichéisme et la caricature, ce qui est tout à son honneur, mais on a donné trop de scènes importantes à Ken et pas assez à Barbie. Et aussi, je trouve que pour éviter de tomber dans la caricature, c’est raté. Je comprends que le film capitalise sur les reproches qui ont été faits à la poupée Barbie et qu’il prenne donc une direction féministe, mais là, c’était trop pour moi, parce que le message éclipse l’histoire et est tellement martelé avec des gros sabots que j’avais l’impression d’assister à un film de propagande et non plus de regarder un film, avec une histoire qui nous emporte et nous touche. En voulant trop en faire, on part dans tous les sens, on est superficiel et on ne défend plus rien du tout. La maman et sa fille sont clichées au possible et agaçantes par moments, leur conflit est inintéressant et résolu trop vite, c’est du vu et revu. Le fait que le film tourne autour de ça ne m’a pas passionnée, en fait, dès l’instant qu’on quitte Barbie Land et qu’on est ramené dans notre monde, j’ai un peu décroché, même si je serais de mauvaise foi de dire que ce n’était pas divertissant. Cependant, je crois que je m’attendais à autre chose, le virage que prend le film m’a laissée de marbre. Quand je regarde Barbie, ce n’est pas pour être ramenée dans notre monde, mais plutôt pour le quitter, et ce n’est pas vraiment ce qui s’est passé ici.
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Et puis Barbie qui ne finit pas avec Ken ? C’est hyper dommage.
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Pwa a déjà tout dit, donc je vais faire court.
J’ai trouvé l’ensemble pas mal : la forme est très soignée, la réalisation dynamique, et j’ai eu un gros coup de cœur pour la bande-son, qui est vraiment magnifique. Ça faisait longtemps que je n’avais pas entendu une composition originale qui m’a fait vibrer à ce point. L’histoire, on la connaît, ce n’est donc pas une surprise, on n’a aucun suspense du début à la fin, mais ce n’est pas un problème pour ma part, on se prend quand même au jeu et on suit sans déplaisir l’épopée, et les personnages sont iconiques et bien incarnés. Mais comme certains, ma première réaction en voyant qu’il y aurait une énième adaptation des Trois Mousquetaires a été de me dire : « Mais pourquoi ? Il en existe déjà des tonnes. » Forcément, la seule attente que j’avais était que cette nouvelle adaptation apporte quelque chose, mais ça n’a pas été le cas à mes yeux. Ce n’est pas du tout dramatique, parce que la production a vraiment fait les choses en grand pour que ce soit réussi, et ça l’est en soi, on voit bien qu’il s’agit d’un film de qualité. Néanmoins, j’ai une grosse réserve sur le jeu d’acteurs. Le côté théâtral m’a dérangée, surtout pour D’Artagnan et Louis XIII. Pourquoi est-ce qu’il faut toujours que quand un roi de France est présent dans un film, il soit ridiculisé d’une manière ou d’une autre ? Cependant, je pense que ça se joue à l’expérience : Vincent Cassel et Romain Duris, entre autres, sont à l’aise, contrairement à François Civil qui dénote un peu et ne doit pas être habitué à ce genre de jeu, mais encore une fois, ce n’est pas dramatique, ça reste léger, et je pense que le personnage d’Eva Green aurait gagné à être davantage mis en avant.
Bref, un film bien fait et sympathique, mais qui ne me laissera pas non plus un souvenir impérissable, surtout que j’ai parfois trouvé le temps long devant, mais je pense que j’irai quand même voir la suite.
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Comme beaucoup, je suis fan de Mario, j’ai grandi en jouant à plein de jeux de la franchise, et évidemment, dès que j’ai su qu’il y aurait un film, j’ai aussitôt été hype par la nouvelle.
Je l’ai vu dans les meilleures conditions possibles : le jour de sa sortie, bien accompagnée, dans une salle pleine à craquer de quelques petits et surtout d’adultes, tous dans le même état d’esprit, du moins c’est ce qu’il m’a semblé : là pour passer un bon moment en famille ou entre amis, tout en se prenant une énorme vague de nostalgie et de jubilation dans la figure en ce qui concerne les plus grands. Et j’ai franchement adoré, c’est un film que je reverrai avec un immense plaisir parce qu’il a répondu au peu d’attentes que j’avais : une forme très soignée, fidèle à l’essence de la franchise, et des personnages qui gardent leur ADN, avec si possible un humour qui me touche.
Déjà le film est extrêmement distrayant, il n’y a aucun temps mort, c’est limite si on cligne des yeux que démarre une nouvelle scène, mais sans que ça nous perde un seul instant. L’animation est canon, l’univers de Mario, comme toujours, nous en met plein la vue avec sa large palette de couleurs vives, et la bande-son est très chouette, mêlant des musiques remaniées des jeux et des chansons culte que j’adore (même si parfois, ça faisait un peu juxtaposé). Quant aux personnages, on les connaît, on les aime, et les voir sur grand écran est presque encore mieux que sur l’écran de la Switch, ils sont vibrants. Enfin, le scénario est certes prévisible, mais ça ne m’a posé aucun problème, parce que c’est exactement comme dans les jeux, et que je ne m’attendais pas non plus à autre chose. J’ai trouvé que c’était pile ce qu’il fallait, avec un parti pris intéressant, celui de partir de notre monde pour entrer dans celui de Mario Bros, et en prime une jolie idée que celle de montrer la famille de nos plombiers préférés, leur donnant ainsi un côté plus humain, moins surhomme.
J’allais oublier de préciser que le film est hilarant. Dans la salle, comme plus ou moins tout le monde avait les références, on a beaucoup ri, mais pas besoin des références pour s’éclater devant.
Bref, je l’ai sans doute surnoté en tant que film, mais pas en tant qu’expérience de cinéma, et c’est ce qui prime pour moi quand je décide d’aller au cinéma voir un film de ce genre, ce qui justifie mon haut classement à mon sens. C’était jouissif à regarder, surtout que Bowser est juste iconique et que la VF est géniale.
Si vous aimez Mario, n’hésitez pas, c’est à voir au cinéma pour le plaisir des yeux et des oreilles. Excellent moment assuré.
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date : 15-02-2023
Je n’ai pas envie de dire du mal de ce film, tout simplement parce qu’il est d’une profonde tendresse et m’a fait sourire.
La quête d’identité, ça parle à tout le monde, et le besoin vital de retrouver ses parents biologiques est ici traité d’une manière que j’aime beaucoup, avec Pierre qui perd littéralement ses couleurs (c’est d’ailleurs ça qui m’a donné envie de regarder le film à la base), ce que je trouve à la fois magique, la parfaite touche de fantastique, et en même temps très original et intelligent. Les couleurs aussi, ça parle à tout le monde, c’est à la fois enfantin et un peu plus sérieux, parce que ça montre avec humour que le mental d’une personne agit sur son corps, qui prend alors différentes couleurs comme le dit la langue française (genre l’expression « rouge de colère »). Vraiment, j’adorerais qu’un film ne tourne qu’autour de ça, il y a tellement matière à en faire quelque chose d’incroyable. Là, j’aime bien ce que ça donne, et en plus il y des arbres, et en plus il y a des magnifiques fleurs, et en plus Pierre est apiculteur. La nature et les couleurs sont au cœur du film, et lui donnent un côté pittoresque très charmant.
En fait, tout est charmant et tendre, encore une fois, avec un Pierre très attachant, une Anne pétillante, et d’autres personnages féminins rigolos. Oui, c’est caricatural, oui, l’humour est sympa, mais ne marche pas toujours, oui, ça verse dans le too much, dans l’absurde, oui, le scénario n’est pas fou, facile et rocambolesque, oui, les dialogues ne sont pas toujours très bien écrits, oui, la réalisation n’est pas folle non plus, je dirais même kitsch à souhait, mais la lumière est belle, la chanson du film est une bonne surprise, et l’ensemble est mignon et frais. Au final, c’est un joli conte à la jolie morale.
Je ne classerai pas ce film plus haut malgré le fait que j’ai choisi de n’en retenir que le positif, parce qu’il y a quand même trop de faiblesses et qu’il ne me restera pas en mémoire, mais je ne le déconseille pas pour autant.
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date : 14-02-2023
Avant toute chose, je dois préciser que l’Alzheimer, que ce soit en être malade ou qu’un de mes proches en soit malade, est une de mes peurs les plus profondes, alors voir cette terrible maladie prendre vie sous mes yeux m’a un peu assommée, donc pour ce qui est de l’émotion, on peut dire que j’en ai ressentie beaucoup et que ça m’a vraiment touchée.
Au-delà de ça, même si ça a déjà été dit dans les autres commentaires, j’ai trouvé la construction du film intelligente et très bien pensée, parce qu’on voit tout au travers des yeux d’Anthony, et qu’on est directement plongé dans sa tête et aussi perdu que lui. Forcément, ce genre de construction est un peu à double-tranchant, parce qu’on se pose plein de questions et qu’on aurait aimé qu’il n’y ait plus de zones d’ombre à la fin, mais j’ai adoré cet aspect, ne pas tout savoir, ne pas pouvoir démêler le vrai du faux, comme Anthony, en fait. On est allé au bout de l’idée, et c’est très appréciable pour ma part, ça fait la force du film.
A l’origine, il s’agit d’une pièce de théâtre, mais le matériau de base a été assez remanié pour que ça devienne un vrai scénario, par ailleurs très bien écrit. Evidemment, les deux personnages principaux sont marquants, mais celui d’Imogen Poots aussi, qui est lumineuse et brille par son charme et son naturel.
Comment ne pas parler d’Anthony Hopkins, qui est littéralement le cœur battant du film et incarne magnifiquement bien son personnage, à la fois antipathique et vulnérable, finalement extrêmement attachant (il me semble qu’il y a une jolie histoire derrière, que le réalisateur voulait qu’Anthony Hopkins joue dans son film et qu’il le lui a demandé, ce que l’acteur a volontiers accepté). L’interprétation d’Olivia Colman est tout en dignité, et on se sent vraiment concerné par le dilemme qui est le sien.
Enfin, la réalisation est très classique, d’une grande sobriété, mais je pense sincèrement qu’il n’en fallait pas plus, la lumière est splendide, les jeux d’ombre et de lumière sont intéressants, et la musique classique est belle et se suffit à elle-même.
J’ai beaucoup aimé l’ensemble, qui souffre quand même de quelques longueurs, mais malgré ça, il n’empêche que c’est un drame très bien fait et qui sait toucher la corde sensible, à la fois avec une infinie délicatesse et une brusquerie sans nom.
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date : 07-02-2023
Un joli conte, qui met les chats à l’honneur, et étant donné que je les adore, j’ai bien aimé cet aspect, qui touche notre âme d’enfant et nous donne envie de pouvoir parler aux chats et de les comprendre comme Haru. D’ailleurs, cette petite est adorable, et les autres personnages sont plus ou moins mémorables – je crois pouvoir dire qu’on est tous tombés sous le charme de Baron, cela va de soi –, prouvant une fois encore que Ghibli est très fort pour créer ce genre d’êtres magiques. L’histoire est rythmée, distrayante, bien saupoudrée de fantastique et de merveilleux, et présente une vision très absurde de la monarchie, qui verse cependant parfois dans le too much. Ca ne m’a pas empêchée de bien aimer le film en le prenant tel qu’il est, une fable du studio Ghibli.
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date : 07-02-2023
… J’avais envie de mourir devant. Je me suis pris une énorme claque. Aller-retour.
Excellent film, dont la dureté n’a d’égal que sa forme et son fond.
D’un point de vue technique, il n’y a rien à dire. La réalisation est sobre, tout ce qu’il fallait ici, d’une précision et d’une efficacité glaçantes, les quelques musiques sont belles, et les acteurs exceptionnels, que ce soit les adultes ou les enfants. L’écriture est chirurgicale, et le scénario se déroule de manière implacable. On y assiste avec la plus grande impuissance, et le thème original très bien traité au travers de scènes coup de poing nous prend à la gorge dès la première seconde et ne nous lâche pas jusqu’à la dernière. L’ensemble est au moins aussi captivant que révoltant, et j’en suis encore un peu secouée, donc je ne sais pas quoi ajouter, si ce n’est que je conseille absolument, mais qu’à un public averti.
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date : 05-02-2023
Il me semble que je n’ai vu jusqu’à maintenant que quelques films chinois à peine, donc je ne connais pas bien du tout les codes du cinéma chinois, et en conséquence, je commenterai ce film avec mes yeux habitués à d’autres cinémas, surtout l’américain et l’européen.
En raison de son thème très émouvant, le film est vraiment touchant, et il s’en dégage une atmosphère mêlant dureté et violence, mais aussi douceur, qui met en avant le désir et l’amour réprimés de deux adolescents chinois l’un pour l’autre. On sait bien qu’en Chine, l’homosexualité n’est absolument pas appréhendée de la même manière que dans les pays occidentaux, et j’ai trouvé que le film traitait bien cette différence, à la fois avec délicatesse et rudesse. Les deux acteurs principaux sont très bons et ont une vraie alchimie, en plus d’être craquants, que ce soit seuls ou ensemble, et certaines scènes sont difficiles et/ou émouvantes, et font mouche.
En revanche, le montage m’a paru souvent étrange : il y a beaucoup d’ellipses, comme s’il y avait des trous dans le scénario, qu’il manquait des scènes, alors que je suppose que c’est fait exprès et qu’on joue énormément sur l’implicite pour nous faire comprendre les choses, même si parfois, c’était un peu trop et pas assez compréhensible selon moi. Et donc cette impression m’a laissée perplexe devant le film. J’ai également noté un problème de rythme, avec des moments où ça allait trop vite – souvent à cause du montage –, et d’autres où ça allait trop lentement. La réalisation, quant à elle, ne m’a pas marquée. Elle est quelconque, sans fioriture, et je pense que c’est ce qui passe le mieux pour ce genre de films, même si elle aurait gagné à être bien meilleure, parce qu’on peut avoir une réalisation fantastique sans fioriture (je pense notamment à celle de La Piscine – je sais, rien à voir, mais je l’ai vu avant ce film et c’est donc le premier exemple qui me vient). Par contre, je vais vraiment finir par partir en croisade contre les réalisateurs qui utilisent ce genre de filtres jaunes immondes, en plus pour des raisons que je ne m’explique pas. A mes yeux, c’est excessivement moche, je n’ai pas d’autres mots qui me viennent pour le formuler avec plus de tact. Pour moi, rien ne vaut un éclairage naturel.
Le scénario en lui-même m’a aussi laissée perplexe, parce que l’écriture du film me met dans une ambivalence que je n’ai jusqu’alors pas expérimentée ou très rarement. Autant les personnages principaux auraient dû être encore plus développés, parce que je trouve qu’ils ne le sont pas assez, autant ça n’empêche pas que leur relation soit assez bien écrite et nous touche, nous embarque jusqu’à la fin du film. Je ne vois pas trop comment l’expliquer autrement, mais en gros, les personnages ne sont pas forcément très bien construits, mais ensemble pour les deux personnages principaux, ainsi que dans leurs relations avec les autres, ils le sont, et c’est drôle, d’avoir un tel équilibre et en même temps un tel contraste.
Enfin, la bande-son est très jolie, d’ailleurs, mention spéciale pour la chanson du film, qui est très réussie.
Au final, j’ai bien aimé ce film, mais je pense qu’il ne m’a pas assez marquée pour ce que c’est, d’où mon classement en bronze.
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date : 04-02-2023
Franchement, j’ai beaucoup aimé, et ce qui m’a frappée est la réalisation, que j’ai trouvée fantastique. Cette manière de filmer les corps, avec sensualité, mais sans aucune vulgarité ou quoi, filmer la chair et en faire un élément prépondérant du film, son fil rouge, est tout bonnement magnifique et m’a transportée. Les musiques sont très belles, et j’ai adoré le fait qu’il y en a à des moments précis, parce que le reste du temps, on a droit au silence et aux bruits de l’été, qui participent à l’ambiance magnétique et hypnotique. Les superbes décors sont également mis à l’honneur, et on a tout le loisir d’admirer la subtilité de cette réalisation, qui change les plans, les perspectives, varie les rythmes, joue avec l’ombre et la lumière naturelles, et montre les choses tout en délicatesse et implicité.
Je pense sincèrement que cette formidable réalisation porte le film, ainsi que les deux acteurs principaux, évidemment, qui ont une alchimie folle. Tout passe par des dialogues très bien écrits, et des jeux de regards et de contacts. On comprend beaucoup de choses, mais là où c’est fort, c’est qu’on nous laisse une part libre d’interprétation. L’écriture est fine, on a l’impression que le scénario tient sur une ligne, et c’est le cas en soi, mais en réalité, il réside dans les relations entre les quatre personnages principaux et se dévoile lentement, pour nous laisser apprécier la contemplation des images et la montée progressive de la tension.
J’ai trouvé le film très moderne pour l’époque, qui aborde des thèmes encore actuels (la santé mentale, notamment), et aussi dans sa manière de montrer des hommes et des femmes, et leurs rapports les uns avec les autres.
Je comprends complètement qu’on n’aime pas ce film ou qu’on soit passé à côté, mais personnellement, j’ai adoré. Et je tiens à souligner le travail de remasterisation, qui est juste sublime, mais s’il l’est autant, c’est parce que la base l’est déjà.
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date : 31-01-2023
De bonne facture, mais pas mémorable. (Et apparemment un remake, je ne le savais pas, je suis totalement passée à côté, et j'ai une seule question : juste, pourquoi ???)
Après ce qui ressemble à un grossier faux raccord dès la première scène du film, je me suis laissée embarquer par un scénario classique, très simple, car tenant sur une ligne, et sans fioriture – ce qui est appréciable ici, il y a bien des films qui essaient d’en faire des tonnes, et au final, le résultat est médiocre, pour ne pas dire mauvais –, mais dont le twist est prévisible presque dès le début, ce qui pour le coup est vraiment dommage. S’il avait été doté d’un élément original et surprenant, le film aurait pu être mémorable, mais ce n’est pas le cas me concernant, et de fait, je ne peux pas le classer plus haut, parce qu’il ne me restera pas longtemps en mémoire.
Néanmoins, la réalisation est intéressante, loin d’être révolutionnaire ou quoi, mais d’une efficacité redoutable. Tout comme la mécanique des coups de fil, que le personnage principal passe tout le long du film, et qui constitue son fil rouge. Cependant, ça devient un peu répétitif au bout d’un moment.
Malin aussi de se reposer sur Jake Gyllenhaal, qui est le seul acteur du film ou presque. On en voit furtivement quelques autres, histoire de nous montrer qu’il n’est pas tout seul à son boulot, ce qui est largement suffisant, parce que ça permet au spectateur de se concentrer uniquement sur Gyllenhaal et d’apprécier son jeu. C’est un bon acteur, et il le prouve une fois de plus ici, en portant seul le film sur ses épaules. Ne pas montrer les autres personnages principaux au bout du fil est un choix judicieux, qui va également dans ce sens, celui de privilégier l’acteur principal et le huis clos assez bien tenu. En revanche, même si son personnage a un peu de profondeur, il reste cliché, et on aurait pu faire largement mieux, mais ce n’est pas l’intérêt du film, donc je ne m’attarderai pas davantage là-dessus.
Enfin, si le scénario est très prévisible, la fin a réussi à me surprendre, parce que je ne savais pas de quel côté on allait pencher : vers le drame, pour accentuer le côté froid, mécanique et sombre du film, un peu comme la machine judiciaire quand elle se met en route, ou vers l’espoir, la lumière. En tout cas, j’ai bien aimé cette fin, qui joue sur les deux tableaux.
En résumé, je me répète, mais il s’agit d’un honnête divertissement de bonne facture, rien de plus.
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(Et j'ai finalement une autre question : je n’ai pas compris ce que cet énorme incendie faisait là, ce n’est jamais expliqué et ça m’a donc paru de trop.)
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date : 29-01-2023
Je pense que ce film aurait pu être beaucoup plus intéressant, voire très bon, s’il n’avait pas été pensé comme un film d’horreur grand public. En le regardant, j’ai vraiment eu l’impression que tout avait été fait pour ça, pour attirer un maximum de spectateurs qui cherchent un peu de frisson avec des thématiques très modernes et actuelles, et en conséquence ce qu’ils s’attendent peut-être à voir en regardant un film de ce genre. Le problème, c’est que c’est une bonne idée de départ, mais la mise en scène ne suit pas, et quand elle ne suit pas, c’est tout le film qui fait naufrage.
J’avoue que tout ce qui touche à des ados maintenant, que ce soit au cinéma, dans les séries ou la littérature, peu importe, ne m’intéresse plus : je trouve ça vite niais et ennuyeux, voire puéril, mais je ne dis pas ça avec condescendance ou méchanceté, c’est simplement que je ne me retrouve plus dans ces thématiques et que j’en préfère d’autres qui ne sont généralement pas traitées dans des films mettant en scène des ados (ce qui ne m’empêche pas d’en regarder de temps en temps par curiosité, parce que je considère que ce serait dommage de se restreindre, on peut avoir de très bonnes surprises parfois). Résultat, j’étais mi-figue mi-raisin avant de commencer ce film, mais l’actrice de Ma, qui d’ailleurs est pas mal, m’a quand même convaincue de le regarder, parce que je me suis dit que ça allait être plus poussé que ce que je croyais. Sans surprise, ça n’a pas été le cas.
Les ados ne sont pas interchangeables, mais presque : aucun n’est mémorable, leurs personnages ne sont pas assez développés, et les acteurs sont corrects, ils font le boulot, mais sans plus. En revanche, ils sont bien mis en opposition avec Ma, qui elle est un peu plus développée, mais ce n’est clairement pas assez, et c’est ce que je reproche au film dans sa globalité : on reste à la surface, on ne va pas au fond des choses, on ne cherche pas à gratter, à appuyer encore plus là où ça fait mal, et donc on regarde le film sans vraiment prêter attention à ce qu’on voit. On se laisse porter, mais pas dans le bon sens, parce qu’avec ce genre de films, il y a vraiment moyen d’agripper le spectateur sans plus le lâcher jusqu’à la dernière seconde, ce qui n’arrive jamais ici.
Certaines scènes mettent mal à l’aise, et c’est là où je veux en venir : j’aurais aimé qu’il y en ait plus, qu’elles soient encore plus fortes, qu’il y ait une progression dans la mise en place de l’ambiance et qu’on soit pris à la gorge, mais non. Même la fin m’a relativement laissée de marbre, alors que j’aurais adoré comme me prendre un coup de poing dans le ventre. En soi, l’idée de la vengeance de Ma n’est pas mauvaise, et en plus, les thématiques abordées auraient pu faire mouche, mais le gros défaut de ce film est son écriture, qui est très pauvre à tous les niveaux et empêche l’instauration d’une bonne ambiance, du suspense et de l’émotion. Il y a bien des scènes où je me disais : « Tiens, c’est mignon », ou encore : « Tiens, c’est horrible », mais ce n’était que des pensées, je ne le ressentais pas au fond de moi, et c’est très dommage.
Comme je le disais au début, ce film respecte le schéma classique des films d’horreur actuels, avec des ados qui se font piéger, puis vont de surprise en surprise, même si dans ce film, il n’y en a pas, le tout menant à une fin extrêmement prévisible et niaise. En fait, si on avait réfléchi ce film comme un thriller, par exemple, nul doute que le résultat aurait été bien meilleur. Là, on a voulu plaire au plus grand nombre, et il en ressort un film assez médiocre, sans aucune ambition cinématographique. Si encore le scénario avait compensé ça, ça aurait pu passer et être au mieux moyen, voire un bon divertissement, mais là, il n’y a pas grand-chose à en retirer, sauf l’interprète de Ma, qui porte le film à bout de bras.
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date : 28-01-2023
Ce film m’a énormément déçue, d’autant plus qu’il s’agit d’une œuvre de Joe Wright, dont j’aime beaucoup le travail en général, ce qui ajoute pour ma part à l’amertume post-visionnage.
Honnêtement, je n’ai pas compris ce qui s’est passé. Le film partait plutôt bien, avec une Amy Adams assez convaincante. C’est une sorte de Fenêtre sur cour qui se veut moderne, mais les vingt dernières minutes gâchent absolument tout et remettent le film entier en question, dans le mauvais sens. Pas parce qu’on a une mauvaise révélation, même si ici, elle est quand même mauvaise parce qu’elle n’est pas assez crédible, mais parce qu’on franchit un cap avec un « combat final » d’une absurdité qui m’a complètement dépassée et m’a fait instantanément sortir du film. Non pas que j’étais plongée dedans avant, mais je suivais, le film se regarde sans être transcendant, il est très classique dans la forme et le fond, mais le combat final grotesque et les dernières scènes qui ne servent à rien, n’apportent strictement rien au film, ont achevé de me faire rapidement déprécier l’ensemble.
La réalisation est très quelconque, la bande-son aussi, les acteurs aussi, et le scénario mal ficelé, avec de grosses incohérences à la fin et une résolution qui tombe à plat et nous fait penser : « Tout ça pour ça ? »
Personnellement, j’ai l’impression d’avoir perdu mon temps, alors que je m’attendais à regarder une petite pépite, parce que sur le papier, le film fait envie, mais dans les faits, c’est un échec cuisant à mes yeux.
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date : 28-01-2023
Pas un mauvais film, mais loin d’être mémorable. Je dirais qu’il est surtout efficace.
Je ne savais pas qu’il s’agissait de l’adaptation cinématographique d’un roman, et à vrai dire, je l’ai regardé parce qu’il met en scène Poe, que j’adore non seulement en tant qu’écrivain, mais aussi en tant que figure mythique et mythifiée de la littérature.
Le film présente des qualités indéniables, parmi lesquelles une reconstitution d’époque assez soignée, des acteurs qui campent bien leur personnage, avec une mention spéciale pour l’interprète de Poe, que j’ai trouvé très bon, avec un jeu d’une sensibilité plutôt prenante, et une jolie bande-son, même si elle est un peu passe-partout.
Ce qui pèche à mes yeux est une réalisation souvent peu juste, avec des plans bancals, même s’il y en a également de très beaux, et l’histoire tragique, légèrement trop, et très classique. Le scénario est bien mené et l’ambiance fait beaucoup, elle plonge facilement le spectateur dans le film, alors de ce point de vue, le film est assez réussi, mais la fin est attendue, les drames familiaux ne sont pas assez exploités, comme les personnages, mais concernant ce dernier aspect, on peut facilement passer outre, parce que les acteurs incarnent plus des figures que des personnages. Néanmoins, en conséquence, le film perd en émotion, et je n’ai pas été touchée plus que ça par ce que je regardais.
J’ai bien aimé, mais il y a trop de faiblesses qui sont venues entacher mon visionnage, ainsi que des longueurs. D’habitude, je n’ai aucun problème avec la lenteur et la contemplation, mais ici, le scénario ne surprend pas assez pour les justifier, quand bien même elles contribuent à l’ambiance générale.
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date : 26-05-2020
Dodo (oui, je me permets, je le connais, toussa), je l’aime beaucoup. Ne me demandez pas pourquoi, je n’ai pas d’argument, juste, il y a des gens que tu sens plus que d’autres, que tu sens trop bien ou que tu ne sens pas du tout, et, Dodo, je le sens beaucoup trop bien. En vrai, j’ai quand même quelques arguments, du genre que j’ai bien aimé Mommy, même si ce film m’a profondément agacée à sa sortie et sur plusieurs mois après tant tout le monde s’extasiait devant et le mettait sur un piédestal. Comme toujours quand il y a une telle hype autour de quelque chose, je fuis sans demander mon reste et j’ai fui Mommy et Dolan durant un bon moment, attendant que la hype retombe, puis j’ai vu Mommy, qui m’a plu. Vous imaginez bien qu’à partir de là, je voulais voir d’autres films de Dodo, mais, pour une obscure raison (sûrement la flemme), je ne l’ai jamais fait jusqu’à ce que quelques-uns de ses films atterrissent sur Netflix. Je me suis donc fait un point d’honneur à les regarder, à commencer par Tom à la Ferme, qui m’a tout simplement bluffée. J’ai beaucoup aimé ce film et c’est pourquoi je me suis dit : « Continuons sur notre lancée et regardons les Amours imaginaires ! » … Franchement, Dodo, tu n’étais pas obligé.

Qu’est-ce que tu nous as fait, là ? Ce n’est pas que je n’ai pas aimé, mais… Non, je n’ai pas aimé, pas du tout, et je n’ai pas hésité une seconde à placer ce film dans ma liste la plus basse parce que c’était long, que je me suis mortellement ennuyée devant et que c’était vide. C’est simple, j’ai passé mon temps à regarder l’heure sur mon téléphone, à me taper une barre devant ou à faire pause pour faire autre chose parce que je n’en pouvais plus. C’est devenu une torture au fil du visionnage parce qu’il n’y a rien d’intéressant dans ce film, si ce n’est la réalisation à mes yeux, et encore. J’ai retrouvé dans une moindre mesure ce que fait Dodo dans Mommy, à savoir des effets de réalisation assez inutiles. Dans Mommy, c’était trop, dans Tom à la Ferme, sa réalisation est parfaite et, dans les Amours Imaginaires, elle se situe entre les deux, mais se rapproche plus de Mommy que de Tom à la Ferme et déjà ça, ça a suffi à me gaver.

Ensuite, l’histoire. Je ne m’attendais à rien, je veux dire, j’ai lu le résumé de Netflix, je me suis dit : « Ok, ce sera un drame, comme presque tous les films de Dodo, sur fond de romance et avec un trio ». Eh bien, je n’ai rien vu de tout ça. Enfin, si, mais qu’en surface, et une surface très très très fine.
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Le drame, c’est deux amis qui tombent amoureux du même gars et finissent avec le cœur brisé
, mais ça, non seulement on s’en doute dès le début, donc aucun suspense, mais je ne me suis pas sentie une seconde touchée ou intéressée par cette histoire, qui était montrée à l’écran d’une manière à laquelle je n’ai pas adhéré : des scènes coupées, sans liant entre elles, en sachant que les coupures sont brusques, et qui s’étirent et ne m’ont absolument pas passionnée, avec en prime des séquences de gens en dehors de l’histoire qui dissertent sur la vie, l’amour, blablabla. Pour faire écho à l’histoire du film, il y avait d’autres moyens plus subtils et surtout beaucoup moins chiants, je suis sûre.
La romance, on ne l’a qu’à moitié, dans le sens où oui, elle est là et il y a un certain équilibre accordé aux duos Francis/Nicolas et Marie/Nicolas et on sent d’ailleurs la volonté de Dodo de s'attarder sur les deux côtés, mais je n’ai eu d’empathie pour personne tant les personnages sont creux et semblent même être des caricatures : entre le hipster BG, la meuf vintage version Audrey Hepburn du pauvre et le « bellâtre » version Boucle d’or prince Disney comme elle l’appelle au tout début du film, il n’y a de place pour rien ni personne d’autre. Francis m’a quelques fois sortie de mon ennui en piquant mon intérêt, mais Marie est antipathique et Nicolas inintéressant au possible. Ils n’ont pas de consistance, d’épaisseur, quelque chose qui leur donne de la profondeur et c’est très gênant pour un film qui est censé être une sorte de drame romantique.
Cerise sur le gâteau, l’acteur n’est pas forcément convaincant : il ne joue pas mal, il ne faut pas abuser, mais il est fade, cependant, son personnage fait qu’il n’avait pas non plus trente-six mille possibilités de jeu. Dodo se débrouille bien, mais il n’est pas aussi bluffant que dans Tom à la Ferme, où il est extraordinaire, ou dans la Chanson de l’éléphant, un film qui m’a marquée, ainsi que sa prestation. L’interprète de Marie, quant à elle, est très bien, expressive et juste. Ah mais, au fait, ils ne sont pas aidés par les dialogues, les cocos : parfois longs ou inutiles, qui brassent de l’air et sont souvent too much, soit des tirades pseudo-poétiques sur le sens de la vie, de quoi faire rouler des yeux, sans oublier le nombre de cigarettes fumées. Je n’ai pas compté, mais j’aurais dû, parce que c’est impressionnant, frôlant même le ridicule.

Bref, tout ça pour dire qu’entre le rythme agonisant, des gens sortis de nulle part qui racontent leur vie, mais dont on se fout royalement, le survol des thèmes abordés, des personnages vides, des dialogues prétentieux et la cigarette, je désespérais et j’en suis ressortie extrêmement déçue, mais ô combien soulagée que ce soit terminé.
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date : 03-03-2018
Je suis plus que satisfaite de mon visionnage de ce film, et ressors de la séance plutôt très contente.

Contrairement à d’habitude, je vais abréger mon commentaire et aller directement à l’essentiel : Black Panther, ce n’est pas un superbe film, ni un excellent film et encore moins le film du siècle, donc. C’est un Marvel, avec tous les défauts que cela peut comporter que d’être produit par ce studio, sans oublier le fait qu’il soit un film de super-héros destiné à un large public. Mais, lorsqu’un Marvel sort, il faut le prendre pour ce qu’il est : un Marvel, ni plus, ni moins.
Certes, le scénario n’est pas incroyable et manque de suspense, la musique, bien qu’à la fois typique et moderne, est trop répétitive, et les péripéties sont assez attendues, mais ce film est… Stylé. Je ne savais pas trop à quoi m’en remettre en allant le voir, je désirais simplement le voir au cinéma, parce que la bande-annonce m’avait inspirée et non parce que le film est réalisé par un noir et tourné en grande majorité avec des acteurs noirs. Honnêtement, je ne comprends pas pourquoi on s’extasie devant et le considère comme un « phénomène » presqu’historique. C’était un détail dont je n’en avais strictement rien à faire, car il est tout à fait normal qu’un film puisse être réalisé et tourné avec n’importe qui de compétent, c’est pourquoi je trouve étrange, voire bizarre, qu’on y attache autant d’importance, malgré le fait que je ne sois pas naïve et me doute parfaitement du pourquoi du comment.
Je crois que je m’attendais à quelque chose de stylé, et en plus d’assister à un spectacle stylé, j’ai assisté à un spectacle qui transpire de classe. Je ne pensais pas Marvel capable de produire des films aussi classes, à vrai dire. J’aime bien Marvel, même si leur politique est redondante, fatigante et intéressée, mais là, le film est… Beau, et change par rapport à leurs autres films.
L’image est… Belle, je sais, je me répète, mais c’est la vérité, nette, claire, la luminosité paraît naturelle ; la réalisation est bonne ; les scènes d’actions sont très bien chorégraphiées, les effets spéciaux usés à bon escient, sans en faire trop, et bien faits ; les acteurs tiennent leur rôle avec la tête haute ; les personnages ne sont pas tous très développés, mais quelle classe. Leurs attitudes et leurs prises de position m’ont bluffée, notamment celles de la Générale guerrière et du grand méchant ; ce sont d’ailleurs les personnages que j’ai préférés, même si je les ai tous appréciés. Le rythme est dynamique, il n’y a pas de gros temps mort.
L’humour n’est pas pesant comme il l’a déjà été dans d’autres productions de cette envergure. Il n’est pas novateur, révolutionnaire ou autre, et manie de grosses ficelles, mais il fonctionne et opère un renversement des valeurs.
En résumé, ce film est à voir parce qu’il est beau et sympathique, et je crois qu’il est effectivement un des meilleurs Marvel.

PS : Si vous vous laissez tenter, regardez-le en VO. Je l’ai vu en VF et certains dialogues ont sonné faux à mes oreilles, certainement à cause de la traduction et du doublage, qui sont approximatifs. Je suis pratiquement sûre qu’ils sont meilleurs si écoutés en langue originale.
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date : 31-10-2017
Duel est un film… Surprenant, et saisissant, d’autant plus qu’il s’agit du tout premier de Spielberg, mais aux intérêts limités. Il a été réalisé en treize jours, et forcément grâce à l’aide d’un petit budget, voire d’un budget presqu’inexistant, minimaliste au possible, et les seules choses que j’en retiens sont la réalisation, le montage et la bande-son, qui sont excellents. Il n’y a pas de scénario, du moins, il tient sur une ligne, et il est effectivement incohérent et irréaliste, comme le souligne parfaitement treetopflyer, mais son intérêt, et donc l’un des rares, ne repose sur rien d’autre que son impressionnante démonstration technique, et l’ambiance, l’atmosphère oppressantes créées.
Finalement, ce film n’est pas réellement un film, et même si je comprends le projet de Spielberg et que j’y ai partiellement adhéré, il n’en reste pas moins qu’il ne m’a pas marquée, et me rappelle seulement qu’il correspond aux débuts, aux prémices d’un futur grand réalisateur.
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date : 04-01-2017
Trop, rien à ajouter au sujet de ce film : une comédie sans prétention, tout ce qu’il y a de plus banal, mais dont je n’en attendais rien de plus que du divertissement, et il se trouve qu’elle m’a divertit.
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date : 24-12-2016
Rain Man entre dans une catégorie de films que je qualifierai de beaux sans fioriture ni prétention aucune. Rain Man est, selon moi, un beau film ; un très beau film. Je voulais le voir depuis longtemps déjà, n’ayant jamais eu l’occasion de le visionner, mais je l’ai enfin regardé, et je dois dire que je ne le regrette absolument pas, bien au contraire : j’ai beaucoup aimé ce film.

Il n’est cependant pas exempt de défauts : le scénario est simpliste bien qu’original et rythmé pour l’époque, pourvu de situations cocasses, les personnages sont stéréotypés et les secondaires clichés et non développés, ainsi que les relations qu’ils entretiennent, et la réalisation est quelconque. En revanche, il ne s’agit que de détails face au traitement de l’unique relation travaillée du film sur laquelle il se centre, se tissant puis se nouant intrinsèquement entre les deux frères : une relation également clichée au départ, mais dont l’évolution est tout simplement magnifique et authentique. Ce que j’ai réellement adoré dans ce film est l’émotion qu’il transmet : je l’ai trouvé attendrissant. J’ai eu envie de rire et de pleurer à la fois à maintes reprises, et en ai été tout doucement bousculée ; envie de rire car on ne se moque pas de Raymond et encore moins de lui-même en tant qu’être et personne, ni de ses réactions, mais plutôt de celles de Tom Cruise, les répliques cultes de Raymond provoquant des pétages de câble mémorables du côté de Charlie Babbitt, la scène de la crise de colère sur la route étant hilarante. Evidemment, le casting est excellent, aussi bien Tom Cruise que Dustin Hoffman, qui prend effectivement son rôle très à cœur, qui lui a d’ailleurs valu un Oscar sans démérite.

En conclusion, je suis une faible : Rain Man aurait dû se classer dans ma liste de bronze pour sa vision approximative de l’autisme et ses autres maladresses, mais je le range en liste d’argent parce qu’il a su exactement me toucher là où il le fallait quand il le fallait, et m’accrocher le cœur sans niaiserie ni mièvrerie.

PS : la bande-son de Hans Zimmer est très bonne, et le titre, poétique, prend tout son sens au sein du film.
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date : 19-12-2016
Eyes Wide Shut est le troisième film de Stanley Kubrick que je visionne pour la première fois, succédant à Shining et Orange Mécanique, et le seul film de Stanley Kubrick que j’ai adoré parmi les trois. Cette fois-ci, laquelle je m’attelais, dubitative, à la filmographie du Maître, fut indéniablement et incontestablement la meilleure. J’ai adoré Eyes Wide Shut là où Shining et Orange Mécanique m’ont déçue. Cela ne me surprend guère, dans le sens où les genres de ce film me plaisent d’ordinaire, et que la lecture du synopsis, court, m’a intriguée. Il était donc évident que ce « thriller » érotique mystérieux ne pouvait que me plaire, à moins que le style caractéristique de Kubrick, que je n’affectionne pas, ne desserve une nouvelle fois son œuvre à mes yeux, selon mon opinion personnelle et seulement la mienne.

Exactement comme pour tous les autres films de Kubrick, le plan technique de celui-ci est superbe : la réalisation, le visuel, la bande-son, le casting, tout, absolument tout est superbe, et cette démonstration de savoir-faire n’a de cesse de m’impressionner, car elle est admirable. Les mouvements de caméra sont encore et toujours propres à Kubrick, le visuel magnifique, la bande-son classique tour à tour entêtante et dérangeante, et les acteurs excellents. Tom Cuise, bien qu’il m’agace parfois, est un acteur que j’aime bien, et il me prouve dans ce film qu’il est très bon, d’autant plus lorsqu’il joue aux côtés de son ex-femme, Nicole Kidman. Leur couple dégage une réelle alchimie à l’écran, notamment lors de la première scène du film, post-générique. Nicole Kidman est sublime, comme à son habitude, et les seconds rôles parfaitement interprétés, seconds rôles que l’on retient car étant marquants et en aucun cas négligés par le Maître, fidèle à sa réputation de cinéaste perfectionniste.

Ma foi, je dois vous avouer que je suis tout bonnement incapable de vous expliquer le pourquoi du comment j’ai adoré ce film. Peut-être que mon appréciation est due à cette forme exceptionnelle ; au duo Cruise/Kidman, bien que cette dernière s’efface à partir du tiers du film ; au scénario, qui ne se trouve pas là où on le pense, et réside au cœur-même des personnages et du relationnel qu’ils développent et entretiennent ; au point de rupture de ce mariage, imminent, Kubrick prenant tout son temps afin de nous exposer le cadre de son histoire et ses fameux personnages, qui sont très travaillés et dont l’écriture se révèle subtile au fur et à mesure que le film se poursuit, abordant diverses thématiques telles que celles du mariage en lui-même, la fidélité, l'infidélité et autres, thématiques qu'il traite en les résorbant de manière partielle, cependant sujette à critique.
Par conséquent, son rythme est lent, très lent, extrêmement lent, mais envoûtant : j’ai été envoûtée par les longues scènes se déroulant devant moi, et auxquelles j’avais la nette impression de prendre part tout en m’en distançant, prenant du recul par rapport aux situations qu’elles nous présentent, aucune ne sonnant faux. Ce doit être cela, que j’ai aussi adoré : le ton juste du film. Non pas naturel, mais juste. Et également ces séquences incroyablement bavardes, qui m’ont captivée et non pas ennuyée par intermittence. J’ai été fascinée par l’histoire, qui est plus complexe et intéressante qu’elle n’en a l’air. Plus encore que l’histoire en elle-même, il s’agit de l’ambiance du film qui m’a séduite : Kubrick est parvenu à créer et instaurer une ambiance unique, à la fois dramatique, perturbante, onirique et théâtrale ; certaines de ses scènes relèvent de la comédie ou de la tragédie pures. Et plus on avance dans le film, plus cette ambiance au départ chic, se mue en ambiance tendue, oppressante, et « malaisante ».

Je ne prétends certainement pas avoir tout compris de ce film dès ce visionnage, et je crois qu’il vaut mieux le revoir afin d’en saisir toutes les nuances et les symboles. La dernière réplique, choc, de Kidman, clôt ce très bon film, que je ne conseillerai pas à tout le monde, mais plutôt à un public averti.

PS : il est vrai que les scènes de sexe sont nombreuses, mais elles ne durent jamais bien longtemps et surtout, il fallait s’y attendre. Kubrick filme la chair, élément comme un autre, et je ne les considère pas comme vulgaires ou racoleuses ici.
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date : 04-12-2016
Orange Mécanique est le deuxième film de Stanley Kubrick que je visionne pour la première fois, succédant à Shining, et le deuxième film de Stanley Kubrick que je ne parviens pas à apprécier tel que je me l’étais figuré, imaginé, et l’aurais souhaité, voulu.
Non pas pour les mêmes raisons que tout le monde soulève dans les commentaires précédant le mien, à commencer par le fait que la violence soit omniprésente et montrée, choquante et révoltante. Non, ce n’est pas cet aspect poussé à l’extrême qui m’a dérangée, bien au contraire, je l’ai trouvé absolument fascinant : la violence entraîne la violence, et se résout par la violence. Sans, le film n’aurait plus eu aucun intérêt à mes yeux et la force, la puissance de son propos, impactant, en aurait été atténuée. Les seules choses qui m’ont ennuyée sont le rythme trop lent et les séquences bavardes, dont les dialogues lassent.

Autrement, Orange Mécanique est maîtrisé de bout en bout : la réalisation est excellente et inventive (ces longs travellings, Kubrick en est décidemment le maître en la matière incontesté et incontestable), l’ambiance rude, glauque et malsaine, conférant un indéniable charme au film, ainsi que son visuel coloré, désuet, et ses effets rétros, et les acteurs sont très bons, quoiqu’éclipsés par le principal. L’histoire et les personnages qu’elle met en scène sont extrêmement intéressants et travaillés, et celui d’Alex très bien construit et développé, son évolution étant significative, bien que je l’aie haï jusqu’à la dernière seconde.

En somme, j’ai à la fois aimé et détesté Orange Mécanique, qui m’a cependant captivée lors de certains passages.

PS : le titre et l’affiche du film sont magnifiques, sublimes.
Re-PS : la bande-son se passe de mot, car il n’y en a aucun qui me vienne à l’esprit pouvant le plus justement la qualifier, notamment son thème The Funeral of Queen Mary, que j’adore.
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date : 01-11-2016
J’ai apprécié comme il se doit ce second volet de la saga culte des Scream, moi !

D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours pensé que les suites de films d’horreur étaient les pires jamais réalisées au cinéma, mais je me suis trompée, j’avais tort, la faute à mes préjugés en la matière, et cette saga sympathique qu’est Scream me l’a démontré. Enfin, je préciserai que Wes Craven, qui depuis a gardé la main mise sur son œuvre, et il a raison, me l’a démontré, et je considère à présent cet homme comme un de mes réalisateurs préférés du genre. Je n’ai regardé que les deux premiers Scream pour l’affirmer, mais cela me suffit amplement pour le décréter, je persiste et signe, car contrairement à la majorité des films d’horreur qui sortent chaque année, alors victimes d’un phénomène de mode, les Scream sont pourvus de véritables ambitions cinématographiques qui les rendent agréables à visionner, et j’ai bien aimé me poser tranquillement devant le soir de Halloween.

Il est connu que la saga Scream ne fait absolument pas peur et qu’il faille la prendre au second degré, mais certaines de ses scènes parviennent à instaurer une vive tension, qui fait que l’on ne peut tout simplement pas en décrocher et se détacher de l’écran. Dans celui-ci, j’y ai retrouvé avec grand plaisir tous les points positifs du premier du nom, c’est-à-dire la très bonne réalisation de Craven, la bande-son dont le thème principal est génial, un casting compétent, j’ai été ravie de suivre les violents et sanglants déboires de quelques-unes des têtes du premier, et un rythme d’enfer. Il est strictement impossible de s’ennuyer devant les Scream. De plus, de nouvelles références aux anciens films d’horreur et de pop culture s’y glissent sans subtilité aucune mais avec facilité, pour mon plus grand bonheur, bien que je ne les aie pas toutes perçues. Le suspense est très bien géré et encore une fois, je n’ai pas su deviner qui étaient le ou les coupables qui se cachaient derrière le fameux masque de la Mort.
Beaucoup décrieront que ce deuxième film est répétitif, mais personnellement, j’estime qu’il est dans la continuité du premier : le synopsis de base me plaît, et s’il ne change pas ou n’est pas même ne serait-ce que modifié, il n’y a aucun problème me concernant, et je demeure partante pour voir les deux derniers volets, car je n’en attends rien d’autre !
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Miss Peregrine et les Enfants Particuliers est un film sympathique, que j’attendais avec impatience, une grande hâte, et voulais absolument voir au cinéma, mais qui m’a finalement déçue.
Avant toute chose, il faut savoir que j’adore Tim Burton, un de mes réalisateurs préférés, et ai regardé presque tous ses films à ce jour. J’adore réellement ce bonhomme, bizarre et excentrique, au style extravagant caractéristique, atypique et gothique, étrange et décalé, absurde et fou, que j’adule depuis que je suis toute petite suite à mon incongrue découverte de Charlie et la Chocolaterie, et j’étais extrêmement enthousiaste à l’idée d’assister à une séance de son nouveau film, tout comme je l’avais été lors de la sortie de Big Eyes avant celui-ci, que j’avais apprécié.
Par ailleurs, je tiens à préciser que je n’ai pas lu le livre éponyme, alors je n’établirai aucune comparaison entre l’œuvre littéraire et l’adaptation cinématographique, et me baserai uniquement sur ce que j’ai vu dans la suite de mon commentaire.

Tout d’abord, j’ai été enchantée de me plonger à nouveau dans son univers bariolé et déjanté, le véritable univers de Burton, qui comme le décrivent parfaitement tous les commentaires précédant le mien, s’apparente à celui de ses débuts, où se côtoient féérie lumineuse et fantastique sombre et glauque, légèrement angoissant et très drôle (humour noir !), qui me plaît énormément. En effet, j’ai été ravie d’observer que Burton use de manière arbitraire des codes de l’horreur dans ce film, et regrette qu’il n’ait pas davantage insisté sur cet aspect frémissant, pourtant l’essence-même de son cinéma burtonesque, du moins c’est ainsi que je le perçois, et l’ai toujours perçu.
Cependant, j’ai adoré les scènes où Tim laisse carte blanche à Burton, notamment lors des séquences de Jake et de son grand-père où il s’exprime, des enfants particuliers dont les pouvoirs se dévoilent et se déploient, et plus encore lorsque Barron est présent à l’écran, et généralement les Sépulcreux. J’ai également adoré leur design, et l’extrapole au film entier, ses effets spéciaux étant maîtrisés et beaux, mais saturant le visuel, naturellement conséquent et magnifique : il n’était pas essentiel d’y en rajouter à foison.

Le scénario est assez original dans ce qu’il narre, tel un conte, mais pas au niveau des thématiques qu’il aborde ni dans sa construction, que l’on ne peut pas critiquer, puisqu’il est issu d’un roman et aurait été analysé et réprouvé en amont.
Spoiler(cliquez pour révéler)
L’histoire d’yeux d’enfants particuliers que mangent les Sépulcreux dans le but de conserver leur enveloppe corporelle humaine et leur immortalité m’a fait froid dans le dos, donné des frissons, et me rappelle, si ce n’est qu’elle entretienne même une filiation directe avec les premiers films de Burton (Sleepy Hollow !).[/spoiler]

Les personnages qu’il met en scène sont agréables et amusants dans leur genre, mais la majorité d’entre eux n’est pas développée : en somme, il n’y a que Jake, son grand-père, Miss Peregrine, Emma (je suis décidemment partout), Enoch et Barron que l’on retient, et je trouve déplorable le fait que les autres n’aient pas été creusés et approfondis, et seulement survolés. Ils sont fades et dépourvus de personnalité, interchangeable. Or, parmi ceux qui sont travaillés, le mot désignant certainement une réalité démesurée, des inégalités subsistent et je maintiens une réserve sur le personnage de Jake, qui n’est pas intéressant alors qu’il s’agit du principal ! Un comble.
Néanmoins, il faut tout de même prendre en compte la durée du film : en deux heures pleines, il se doit d’introduire, d’iconiser et de traiter une intrigue vaste et un nombre important de personnages. On peut le dire sans l’exagérer, que Burton s’en tire avec les honneurs. Son film est très bien réalisé, s’avère crédible même si prévisible sur toute la longueur, et se déroule en un rythme soutenu, effréné. De plus, et je le répète, il adapte un best-seller. En soi, il aurait alors fallu que le film dure plus longtemps afin que son tout soit complet et achevé, mais tenant en deux heures, le contrat est rempli et le pari réussi, d’autant plus que le film n’est pas destiné à un public âgé ni jeunot.

Mais, et c’est le drame, voilà le plus gros problème de Miss Peregrine, selon moi, et qui n’est pas en accord avec le ton qu’il adopte, ni avec Burton : le film se révèle cliché et niais à maintes reprises, Burton ne m’ayant jamais habituée à cela, dont l’amer constat m’a surprise, dans le mauvais sens du terme. J’accepte que le film s’adresse aux adolescents et reprenne les péripéties d’un livre, avec ce que cela implique et comporte, mais en toute franchise, je crois que Burton aurait dû mieux adapter ces passages, qui cassent purement et simplement son style, et ne lui correspondent pas, de mon point de vue. La romance est ridicule et de trop. [spoiler]Il n’y a que moi que cela choque, qu’Emma ait été amoureuse du grand-père puis de son petit-fils ?
J’ai une sainte horreur de la niaiserie sous toutes ses formes, mais venant de Burton, elle fut indigeste me concernant.

Enfin, Eva Green est impeccable, que ce soit sa coiffure, son maquillage ou son tailleur coupé et serré, et campe à merveille le rôle de Miss Peregrine. Elle l’incarne à n’en point douter, et quelle classe lorsqu’elle fume sa pipe. Je vénère Samuel L. Jackson, qui s’en donne à cœur joie en Barron aux cheveux et yeux blancs, et déblatère de longues tirades empreintes de gravité et de bouffonnerie à la fois, quant aux enfants, ils ne sont pas bons, ce qui tend à me faire réfléchir et en déduire que Burton n’en attendait pas d’eux ce qu’il pouvait se permettre d’attendre des autres acteurs, comme les deux premiers. Le grand-père, le père, Emma et Enoch sont plus ou moins quelconques, mais Asa Butterfield est affligeant : s’il est très bon dans Hugo Cabret sous la direction de Martin Scorsese, il est mauvais dans Miss Peregrine, son incompétence étant flagrante. J’ai vu le film en VF, ce qui ne joue pas non plus en sa faveur, étant donné qu’elle est aussi défectueuse que lui, et dessert son jeu, mais pas que le sien.
Je ne me souviens d'aucun autre figurant.

En conclusion, Miss Peregrine et les Enfants Particuliers est un condensé d’excellents comme de médiocres éléments, que j’ai adorés ou détestés, et je conserve un avis partagé de ce film, perdurant après visionnage.

PS : la bande-son est tour à tour inspirée (j’aime beaucoup le groupe Florence + The Machine), et anodine, banale et insipide, car alternant entre des chansons modernes et des musiques à la sonorité orchestrale.
Re-PS : Tim s’essaie à la caméo, et nous en réalise une furtive lors de la bataille finale typiquement burtonesque, absolument géniale.
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date : 20-10-2016
Si Alain Delon me charme lorsqu'il interprète le Samouraï, je suis bel et bien tombée amoureuse de lui dans ce film.

Plein Soleil est très bon.
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date : 27-09-2016
J’adore David Cronenberg. En fait, j’adore plus précisément son cinéma et son style, étranges et décalés, perturbants et malsains. Il y a quelques temps déjà, je me suis promise de m’atteler à sa filmographie et de visionner tous ses films, à commencer par Maps To The Stars, Les Promesses de l’ombre, que j’ai beaucoup aimés, et A Dangerous Method. Ce dernier divise son public, comme tout bon film de Cronenberg qui se respecte, après réflexion : il y a ceux qui l’ont trouvé mortellement ennuyeux, et ceux, dont je fais partie, qui ont été intéressés par les faits véridiques mais naturellement romancés qu’il relate.

Il est absolument inutile de s’attarder sur la forme de ce film : la réalisation, la qualité de l’image et de la photographie, la bande-son et le casting sont indéniablement très bons. A l’inverse de la majorité qui la considère mauvaise, Keira Knightley est une actrice que j’adore et effectivement, sa performance est ici dérangeante et extraordinaire. En somme, je pense que ce qui fait défaut à ce film n’est pas son impressionnante démonstration technique atteignant la perfection, mais son fond, étant pourtant très conséquent, intelligent, original et bien mené, de mon point de vue.

En soi, A Dangerous Method n’est pourvu d’aucun scénario au sens strict du terme, et ne se construit pas sur la base d’un schéma narratif conventionnel (situation initiale, péripéties, etc…). Non, ses fondements reposent sur le relationnel, qui est très travaillé ; les relations physique et épistolaire, et par conséquent l’opposition qu’entretiennent les docteurs Carl Jung et Sigmund Freud, et celles de Jung et de sa patiente, Sabina Spielrein, sont au cœur de l’histoire. A travers ces mêmes relations judicieusement mises en scène à partir d’un sujet seyant à Cronenberg, et malgré le fait que son traitement ne le soit pas, une explication édulcorée des grandes théories de la psychanalyse établies au début du vingtième siècle nous est donnée et retranscrite à l’écran, notamment celles de Freud, ambitieuse. Et moi qui adore tout ce qui touche de près ou de loin à la psychologie et plus largement à la psychanalyse, ai été passionnée par les discussions professionnelles des docteurs, et entre Jung ou Freud et Spielrein. Passionnée est certainement un grand mot, mais j’ai été captivée par ce que je regardais, du moins.
Selon moi, ce relationnel et les dialogues sont subtils et bien écrits, mais les personnages en eux-mêmes, pris à part, ne le sont pas, tels que la femme de Jung, qui aurait pu être davantage exploitée, parce qu’elle est gentille, douce et attentionnée, mais se révèle fade, creuse et clichée, le cas de presque tous, excepté celui de Spielrein, qui est le mieux développé. Le contexte historique n’a pas non plus été assez approfondi.

En conclusion, j'ai bien aimé A Dangerous Method, mais comprends le fait que beaucoup en aient été déçus suite à leur visionnage, tandis que j'ai été satisfaite du mien, bien qu’il y ait des maladresses d’écriture et des longueurs à relever.
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