Commentaires de films faits par Raphaellakay
Répliques de films par Raphaellakay
Commentaires de films appréciés par Raphaellakay
Répliques de films appréciées par Raphaellakay
Le scénario aussi est bon, j'adore les livres et l'idée de voir nos héros préférés sortir des livres, c'est génial ! Mais comme c'est un film pour enfant, ça ne passe pas du tout. Si certains dialogues sont drôles, la grande majorité reste insipide et hyper prévisible. De même pour les personnages : je n'ai pas réussi à avoir une once de sympathie pour la fille et son père, il n'y a que Doigt de Poussière et la tante qui m'ont arraché un sourire.
Dommage que ce soit un tel flop, j'imagine qu'avec un autre réalisateur ça aurait pu être mieux, ou voir faire deux films histoire de bien détailler...
Du coup j'ai cherché un peu plus d'infos sur le film et il s'agit en fait de la seconde partie d'une trilogie, je comprends mieux pourquoi j'étais larguée : il me manquait la première partie.
Et puis si on retire l'humour, il ne reste quasiment rien de ce film, la photographie n'est même pas bien, la bande-son ne m'a pas marquée...
Bref, une perte de temps.
Ce film ne manque jamais de me faire rire avec ses dialogues osés, loufoques et les nombreuses scènes WTF.
Et puis la bande-son est géniale, et même si les effets spéciaux ont vieillis, ça n'enlève rien au côté culte de ce film (du moins il est culte pour moi)
Et puis il y a des passages trop longs et ennuyeux, on attend que ça passe... la scène en pleine mer est censée être dramatique mais franchement, j'ai limite espéré que l'hippopotame tombe à l'eau, qu'on en finisse.
Bref, ce n'est pas une réussite pour moi.
Dommage seulement que l'ensemble du film donne une impression moyenne ; je ne sais pas comment l'expliquer mais quand je le regarde j'ai l'impression de voir un excellent téléfilm et pas un film de ciné...
Un bon divertissement mais pas de quoi non plus le classer plus haut.
Linda Linda fait très réaliste, tant au niveau des personnages que des péripéties. On se contente de suivre ce groupe de lycéennes qui s'entraînent à jouer, il y a un peu de romance mais à dose très infime. Le film insiste surtout sur la musique rock.
Cependant ce qui rend ce film unique est le fait qu'il y ait une Coréenne. J'ai trouvé très intéressant de voir les relations se nouer entre les étudiantes japonaises et l'étudiante coréenne. On voit bien les différences culturelles qui les séparent : les Japonaises sont plus réservées, tandis que les Coréennes ont ce côté franc et direct dans leurs remarques. Je pense notamment à la scène où Kyoko hésite à avouer à un garçon qu'elle l'aime, et Son (l'étudiante coréenne) l'encourage à tenter sa chance. Sachant que Son (la Coréenne) elle-même a reçu une déclaration et a réagi très naturellement (voir la citation) et honnêtement.
Malgré un début un peu long à se mettre en place, j'ai vite eu de la sympathie pour ce groupe de filles et puis j'ai aimé les chansons, ce qui m'a permis de découvrir le groupe The Blue Hearts. Dommage qu'il n'y ait pas plus de films mettant en scène des Japonais et des Coréens, c'est bien trop rare et pourtant ça permettrait de rapprocher petit à petit ces pays.
J'adore l'actrice principale, Kumiko Aso, que j'ai découvert dans Romantic Prelude ; elle y jouait une fleuriste timide, mais ici dans Instant Swamp, elle est à l'opposé ! C'est une fille dynamique, qui se moque de ce que pense les autres, qui n'est pas trouillarde ni supertitieuse. Le jour et la nuit quoi.
L'enchaînement des actions dans le film est imprévisible, même si à un moment on voit bien quels personnages vont être le noyau dur. Certains passages sont à se tordre de rire, je pense surtout à la scène où Haname et sa meilleure amie se rendent chez un antiquaire, et où il ne faut faire aucun bruit.
Ce film est hors-norme, sans scénario stéréotypé, des dialogues et du comique de situation très sympa. Je le recommande vivement !
En dehors de ça, ce n'est pas très poussé et certains personnages restent très caricaturaux. La musique et les bruitages sont hilarants comme l'a fait remarqué Bookfile ! Mais j'ai bien aimé certains costumes, que ce soit pour les hommes comme pour les femmes.
Pour l'époque ce n'est pas mal, mais mon film préféré d'arts martiaux reste pour l'instant Le Maître d'armes, toujours avec Jet Li et beaucoup plus récent, qui joue le rôle de Huo Yuan-jia qui se fait empoisonner.
J'ai été déçue par contre par les acteurs, c'est peut-être comme ça que Wes Anderson voulait qu'ils jouent, mais le fait qu'ils déclament tous leur texte d'une manière aussi plate, ça m'a ennuyée. Déjà que ce n'était pas drôle de se taper la VF... du coup je me dis qu'en VO peut-être que ça passerait mieux ?
Et puis le seul personnage pour lequel j'ai eu de la sympathie est Sam parce que l'acteur jouait bien. La fille je ne l'ai pas aimé du tout, ce n'est pas de sa faute si son personnage est comme ça mais pourquoi W. Anderson s'obstine à faire des personnages féminins déprimés et aussi intéressants que des escargots ?! Laura est le copié-collé de la fille Tenenbaum, sauf qu'elle est rousse ici - et elle m'a rappelé aussi Saoirse Ronan dans Grand Budapest Hotel, en gros son personnage a moins d'impact que le casting masculin, limite on pouvait se passer d'elle.
Ah si, il y a un personnage féminin convainquant c'est l'assistante sociale jouée par Tilda Swinton, son rôle est simple mais elle a une sacré présence le temps où elle apparaît ! Bruce Willis, Edward Norton et Bill Murray sont passés inaperçus dans ce film. A croire que c'était un concours à celui qui aurait le moins de présence. Heureusement qu'il y a Jason Schwartzman qui se ramène dans le rôle du "Cousin Ben", là aussi c'est un rôle secondaire mais plus intéressant que les autres...
Au final, ce film n'est pas terrible même si la BO est sympa. On retrouve l'univers du réalisateur mais le manque de dynamisme et d'émotions casse tout son beau travail. Je trouve que ce film manque d'âme, il est parfait au niveau des images mais c'est tout. Je préfère largement Grand Budapest Hotel et A bord du Darjeeling Limited.
Alors mon commentaire sera bancal tout simplement parce que je n'ai pas trouvé le film avec sous-titres (enfin si, il y en avait mais c'était en chinois) et vu mon niveau de japonais, savoir juste distinguer bonjour/bonsoir/merci/svp, on ne peut pas aller bien loin. Et de surcroît on a affaire au dialecte de Kyoto...
L'avantage de n'avoir rien compris aux dialogues, c'est que j'ai pu m'attarder sur les décors, les costumes, la voix des acteurs et leur performance. Remarque, le scénario est très simple et prévisible alors ce n'était pas si grave de ne pas comprendre : le happy end est gros comme une maison dans ce genre de film.
En ce qui concerne les chansons, ça va, c'est potable. Les morceaux ne sont pas trop longs et surtout les acteurs ne nous cassent pas les oreilles. L'héroïne du film, interprétée par Mone Kamishiraishi, a une très belle voix donc j'ai préféré les passages où c'est elle qui poussait la chansonnette.
Le casting comporte de grands noms et beaucoup de têtes connus (je vais m'abstenir pour les noms parce que je ne les retiens pas tous encore), du coup il n'y a pas de flop au niveau de l'impression générale.
Les costumes sont magnifiques et les décors bien travaillés, vu que je ne comprenais rien j'ai admiré même leur tasse de thé et l'aménagement des pièces.
Comme j'ai bien aimé, j'espère qu'une version sous-titrée en anglais sortira vite. Un deuxième visionnage ne me fera pas de mal.
Venons-en au vif du sujet, le scénario : le film présente en 6 affaires (qui sont toutes reliées les unes aux autres), la manière correcte de faire un "dogenza". Il s'agit de la forme d'excuse la plus polie au Japon, vous avez déjà dû le voir : la personne s'incline, les mains et le front posés sur le sol.
Le film étant une comédie, tout y est extrême. La scène d'introduction nous met déjà dans l'ambiance : le film démarre dans un cinéma et présente diverses situations pouvante requérir l'usage du "dogenza". S'ensuit un spot publicitaire avec des filles en justaucorps roses et effectuant le "dogenza" à plusieurs reprises.
Le reste du film sera de la même teneur, avec du comique de geste mais surtout des dialogues hilarants. Chaque affaire traitée par les associés spécialistes en "dogenza" montre les erreurs des clients dans la manière de s'excuser, mais à chaque fois le problème sera miraculeusement résolu grâce au personnage de Sadao Abe.
J'ai trouvé ce film drôle dans l'ensemble mais il est peut-être un peu trop long par moment (quel est l'intérêt de montrer la voiture faire le trajet plusieurs fois quand ils sont à Mantan ? ça rajoute des longueurs inutiles). Ah et ce film comporte une sorte de "bonus", avant le traditionnel générique de fin on a droit à un clip entier d'un groupe d'idols féminin. Pourquoi pas, mais bon j'imagine que seuls les fans de ce groupe apprécieront.
Et puis à la fin,
Je ne reverrai sûrement pas ce film et tant qu'à voir des films asiatiques avec des combats intéressants, je préfère encore Zhang Yimou, au moins les images en jettent.
Les acteurs sont bons, sans plus, et les personnages ne sont pas trop mal non plus. Sauf peut-être Sano, le type de la gare, j'aurai voulu savoir pourquoi il est aussi bizarre (le mec dit tout ce qu'il pense à voix haute) ; autant on voit un peu l'histoire des autres personnages secondaires, autant lui pas grand-chose.
Niveau émotion, c'est réussi, avec un combo où l'épouse et le fantôme de son mari se font des adieux déchirants, et vu que la musique a été bien choisie, ça peut tirer des larmes. Mais j'ai trouvé cette scène un peu trop longue, et en plus la moitié de la scène se trouvait dans la pénombre, pas terrible.
Ce que je retiendrai surtout de ce film c'est Rila Fukushima, elle a un petit rôle mais a beaucoup plus de charisme que Yui Aragaki. Mais ça reste un bon film.
En vrac, les éléments récurrents dans ses films (et donc présents dans Golden Slumber) : des personnages obsédés par une chanson/un groupe, l'acteur Gaku Hamada, des intrigues emmêlées, une réunion de personnes ayant un passé commun, une narration qui semble décousue mais qui est parsemée d'indices, la présence d'enfants, des flashbacks, l'impact des médias, un film chorale et/ou un anti-héros.
Ici c'est les deux concernant les deux derniers éléments cités. On a bien un anti-héros mais on a aussi une pléthore de personnages secondaires qui ont tous leur importance. Masato Sakai interprète Aoyagi de façon très convainquante, le gars a l'air vraiment à côté de ses pompes (heureusement qu'il a des amis sur qui compter - ou pas).
Les flashbacks sont utilisés intelligemment, on ne met pas un flashback parce que ça fait bien mais parce que ça apporte une explication.
Les enfants dans les films de Nakamura ne sont jamais idiots, et ici la gamine est sacrément futée ! C'est sympa à voir, ça change des gosses qui chialent pour un rien.
La musique, une obsession chez Nakamura, ici ce sera les Beatles dont vont parler les protagonistes ; j'avoue, je ne suis pas une spécialiste de ce groupe, donc la chanson Golden Slumber, je ne la connais pas.
J'ai aimé le petit côté nostalgique du film qui met en avant l'amitié (avec leur club de notation de fast-food), même si il y a bien une histoire d'amour elle n'est que mentionnée, ce n'est pas le sujet principal. Le message du film reste plutôt sur le côté "les amis, on ne s'oubliera jamais"
Bref, ce film fourmille dans tous les sens sans jamais se perdre. Si ça avait été fait par Hollywood, on aurait eu le pauvre héros qui saurait se battre et qui tirerait partout avec son flingue (alors qu'il est supposé être un citoyen lambda), une petite scène de torture de ses amis alors qu'il les regarde en jurant la mort de son ennemi, un baiser passionné echangé (sur fond d'explosion) avec une fille dont il sera tombé amoureux en trois secondes. Mais heureusement ce n'est pas une production américaine.
Tout ça pour dire : foncez regarder Golden Slumber, ça c'est du "storytelling" brillant ! (EDIT : j'oubliais, le petit rôle de Gaku Hamada est génial)
Eh bien c'est un excellent acteur, ici il n'a plus rien à voir avec le brillant agent de sécurité, toujours classe et charismatique dans SP. Il campe parfaitement le rôle de mangaka débutant, les cheveux en bataille, un quarantenaire ayant une fille de 17 ans mais qui n'a rien d'un père classique.
Vu l'affiche, je craignais que le film soit une comédie grossière enchaînant des personnages improbables et aux gags éculés, mais pas du tout. En fait c'est plus une comédie traitée de la même manière qu'un drame, les personnages ne sont pas trop caricaturaux et le scénario est bien ficelé. Pas de succès soudain pour ce mangaka, ici on le voit avoir plusieurs RDV avec son éditeur, qui n'est jamais satisfait de ce qu'il lui apporte.
Les amis de Shizuo (c'est notre personnage principal) apportent une touche sympathique, entre le salaryman qui finit par se poser des questions sur son prétendu bonheur d'avoir un travail stable, et un jeune videur qui travaille dans un club qui ne semble avoir aucun but précis dans la vie. Ils forment tous les trois une bande de potes à la réflexion poussée, mais ça n'empêche pas qu'il y ait des moments très drôles.
Parmi les moments drôles il y a les passages où Shizuo se confronte à lui-même, une entité appelée "Dieu", mais aussi à ses lui du passé à l'âge de 17, 22 et 32 ans.
Comme le film est adapté d'un manga, certains moments sont assez exagérés dans la mise en scène (l'accident de vélo, quand il joue a baseball en pensant aux gens qui l'ont énervé) mais ça n'enlève rien au côté dramatique du film.
En fait, le film alterne dialogues bien travaillés et drôles, mais traite en même temps de sujets sérieux (que faire de sa vie ?)
C'est un chouette divertissement avec de très bons acteurs dans les rôles principaux et secondaires, je le recommande !
Après tout, ce n'est q'un film pour faire la promotion du groupe V6 (groupe d'idol) donc fallait pas vraiment s'attendre à un chef-d'oeuvre. Mais vu que le réalisateur faisait mieux d'habitude, je ne pensais pas que ça serait aussi mauvais.
ça se sent trop que le film qui est court (1h18) aurait pu l'être encore plus s'il n'y avait pas autant de plans de personnes en train de courir et de voitures dans des course-poursuites ennuyeuses.
Je ne recommande pas du tout ce film...
EDIT : Je viens de lire que c'était censé être un clip vidéo, je comprends mieux le plantage total.
Quoi qu'il arrive ce réalisateur reste fidèle à son style, tout en réussisant à sortir le meilleur de ses acteurs. Sauf pour Gou Ayano qui est passé relativement inaperçu alors qu'il a l'un des rôles principales - j'aurai mis Shota Sometani à la place...
Pas mal de têtes connues au casting, mais c'est Mao Inoue qui m'a le plus impressionnée. Je l'avais découverte dans "The Eternal Zero" dans un petit rôle, ici elle joue très bien différentes facettes de son personnage.
Il faut dire que le scénario, adapté d'un roman, est prenant : un journaliste enquête auprès de différentes personnes pour résoudre un meurtre horrible, mais chaque entretien permet de voir une facette différente de la principale accusée. Les différents points de vue se heurtent, et le réalisateur en profite pour dénoncer Twitter et les émissions TV racoleuses.
Tout au long du film, on peut voir des tweets défiler à l'écran, car le journaliste est un addict de Twitter et raconte toutes ses trouvailles en ligne. On voit alors à quel point les gens s'empressent de critiquer, faire leur commentaire en ligne, sans chercher à creuser plus loin. De plus l'émission de TV alimente le débat.
Il y a aussi le harcèlement au travail qui est montré du doigt, ce qui n'est pas sans rappelé "Stupeur et Tremblements", avec la relation entre les employés. On croisera dans le film également une hikikomori (personne vivant recluse dans sa chambre), victime dans son enfance de brimades.
Bref, c'est un film très riche qui dénonce divers travers de la société mais sous la forme d'une enquête. Les personnages nous font voir de quoi l'être humain est capable, allant du pire au meilleur. A voir absolument !
Les images sont rafraîchissantes avec toute cette verdure (et on en a bien besoin en ce moment) ; la bande-son est agréable, surtout le générique de fin.
Ai Hashimoto qui interprète Ichiko est bluffante, je ne sais pas si elle a aussi vécu à la campagne comme son personnage, mais on voit qu'elle du savoir-faire dans les taches manuelles (couper du bois, faire les rizières, couper de la viande...)
C'est un film sympathique mais assez lent, parfois j'avoue m'être un peu ennuyée. Ce qui ne m'empêchera pas de regarder la suite "Little Forest: Winter/Spring", parce que les images sont jolies.
Car pour le reste, je suis tout simplement ravie d'ajouter un film de plus de Shinsuke Sato à ma cinéthèque : j'avais découvert le réalisateur avec Gantz (les 2 films), puis j'avais décidé qu'il trônerait parmi mes favoris grâce à Library Wars. Avec le film présent (pas envie de retaper ce long titre fastidieux), je réaffirme mon amour pour son travail.
Mon enthousiasme peut s'expliquer par plusieurs bons aspects du film. En premier lieu, il y a le scénario : qui n'aime pas les enquêtes à la Da Vinci Code ? Bon, sans être aussi poussé que les aventures de Robert Langdon, ici nous avons une experte en art capable d'évaluer la valeur de n'importe quel objet. Contre son gré, il y a un petit journaliste dont la carrière ne décolle pas qui lui colle aux basques.
Que se serait-il passer dans un scénario prévisible ? Ils tomberaient amoureux, bien sûr ! Eh bien S. Sato a refusé de tomber dans ce schéma, le film est une enquête, ça restera une enquête. D'ailleurs le journaliste n'est pas tout le temps présent (les rares fois où il est on le remarque car c'est le type de personnage drôle et maladroit, digne d'un manga). L'histoire paraît donc logique, car chaque personnage est à sa place, et on ne va pas privilégier certains parce qu'ils sont plus beaux/plus célèbres que d'autres ! (ça arrive tellement souvent cette erreur)
L'autre atout du film, toujours concernant les personnages, est que deux des rôles importants sont accordés à des femmes. Là encore, pas de cliché : on ne passe son temps à les filmer de manière sexy, non ces femmes sont intelligentes, chacune a sa personnalité et la relation de rivalité est bien traitée (rivalité en expertise) J'ai vraiment apprécié qu'elles soient mises en avant.
Tout cela est renforcé par une excellent photographie, où on reconnaît le style du réalisateur : usage intelligent des filtres, belle luminosité, de très beaux ralentis (sans tomber dans l'excès), des effets spéciaux légers (lorsque Riko lit son livre et que les lettres flottent dans les airs)... et puis le film a été tourné au Louvres et dans d'autres endroits connus de Paris, les images sont très belles.
ça a été un plaisir de se plonger dans cette histoire (2h en tout), où l'intrigue est bien développée, on s'amuse à résoudre le mystère en même temps que les personnages. Les actrices ont un jeu acceptable, et j'ai été contente de retrouver une tête connue déjà vue dans Library Wars : le colonel Genda, joué par l'acteur Jun Hasimoto, interprète ici l'éditeur du journaliste. Nana Eikura fait aussi une petite apparition (manquait plus que Okada pour que la team Library Wars soit au complet)
Ah j'oubliais un dernier bémol, c'est l'acteur Pierre Deladonchamps qui joue le "méchant", il avait l'air de réciter un peu trop ses lignes... mais le bon point, c'est qu'il parlait français et que c'était sous-titré en japonais. J'ai trouvé ça sympa qu'on entende du français et du japonais dans le film.
Mais dans l'ensemble, c'est un film très divertissant que je recommande chaudement !
C'est un film qui dénonce sans aucun doute la guerre, en ayant recours à un scénario invraisemblable : dans un petit village paumé dans les montagnes, dont les habitants ignorent tout de la guerre qui fait rage, deux soldats Sud-Coréens, trois soldats Nord-Coréens et un pilote Américain se retrouvent dans lieu singulier.
Evidemment, les Sud-Coréens et les Nord-Coréens ne débordent pas d'amour les uns pour les autres, et l'Américain, blessé, contemple de loin leur affrontement en compagnie de la population locale. La suite est assez prévisible, ils finiront tous par s'entendre, etc.
Mais la particularité du film réside dans les villageois : ils ne connaissent rien aux armes et regardent donc curieusement ces personnes étrangères à leur village se menacer mutuellement de "long bâtons et de patates" - en fait des fusils et des grenades. En prenant le parti d'imaginer un village aussi isolé, le réalisateur fait passer son message pacifiste : la guerre, c'est stupide et il y a d'autres soucis plus importants (entre autre comment chasser les sangliers qui ravagent les champs)
C'est pour ça que le film mêle comédie et drame, on passe d'une scène hilarante (le slow-motion des pop-corns ou du sanglier) à des moments plus terre à terre, où on apprend l'horreur qu'a vécu un soldat. C'est un mélange intelligent, qui permet de sensibiliser sans que ce soit trop chiant, et qui permet de casser le côté trop bouffon du film.
Welcome to Dongmakgol est à voir au moins une fois, pour son approche inhabituelle de la guerre.
Le film suit une auxiliaire de vie, Sawa, qui après un incident malencontreux se retrouve à la rue. Elle va alors aider différentes personnes âgées qu'elle rencontre. Loin de le faire uniquement par empathie, il faut reconnaître que Sawa le fait avant tout pour pouvoir satisfaire ses besoins primaires : manger et avoir un toit.
Mais cela n'empêche pas qu'elle aborde beaucoup dans la vie de ces personnes délaissées de tous. Le film d'ailleurs a une narration très simple : la première partie permet de montrer le travail qu'effectue Sawa, et l'accident qui lui fait perdre son travail. La seconde partie, très courte, se fait avec la rencontre du premier vieil homme qu'elle va entourlouper mais aussi aider. La troisième partie présente d'abord un autre vieil homme, puis sa rencontre avec Sawa, et ainsi de suite.
Ainsi, le film est une succession d'histoires, où Sawa intervient toujours de la même manière : elle repère une personne et s'impose dans sa vie. Cependant chaque histoire a ses propres particularités, et la réalisatrice brasse différents portraits : la situation d'une personne âgée pauvre, une autre riche, l'un veuf, l'autre encore marié mais avec sa femme souffrant de démence...
L'histoire la plus longue du film permet d'aborder le profil du vieux prof qui ne manque de rien matériellement mais qui finit par ne plus tourner rond suite à ses souvenirs de guerre. Là encore la réalisatrice fait fort, en pointant clairement du doigt son désaccord avec la guerre. En France nous avons en général plus de facilité à aborder ces sujets (il me semble) mais au Japon le sujet paraît encore très tabou. Donc le fait de dénoncer dans quelles conditions se retrouvent les personnes âgées, tout en expliquant certaines causes (la guerre est une cause qu'on ne peut pas ignorer) est une très bonne chose.
Le film aborde aussi le cas de maltraitance envers les enfants, mais dans la dernière partie. Peut-être est-ce une manière de montrer que Sawa, qui s'est occupée jusque-là uniquement de personnes âgées, doit maintenant se tourner vers l'avenir en prenant soin d'une adolescente (soin dont Sawa elle-même ne semble pas avoir bénéficié puisqu'on ne voit mentionne pas une seule fois sa famille ou ses amis).
J'ai trouvé le film assez bien tourné, les couleurs ne sont pas très vives et la musique discrète donc ça peut en rebuter plus d'un. Mais comme l'actrice Sakura Ando joue très bien, et que certaines scènes sont assez absurdes et drôles (surtout au début du film), je n'ai presque pas vu passer les 3h. Ce film, avec ceux de Yoshihiro Nakamura (mon réalisateur préféré du moment), sont parfaits pour se plonger dans le Japon actuel, loin des paillettes du showbusiness.