Opération Frère Cadet

On sent dès le départ que le film a profité du succès des James Bond pour se faire de l'argent, mais cela a été fait intelligemment. Le film reste fidèle au style bondien avec ses petits clins d’œil parsemés ici et là (le thème original modifié légèrement, l'image sur le dos de la fille comme pour les génériques de James Bond, les gadgets des méchants, les filles, les bagarres à coup d'atemi, la référence au roman de Ian Flemming, l'organisation Thanatos qui ressemble au Spectre avec sa cachette secrète, etc...) et l'histoire est plaisante à suivre même si on peut noter quelques éléments ridicules comme le fait que le héros puisse hypnotiser ses victimes juste en joignant ses doigts ou le duel final avec les arcs.

De plus le réalisateur a été malin de regrouper toute la fine fleur des films de Bond. On retrouve donc avec plaisir Lois Maxwell (Miss Moneypenny), Bernard Lee (M), Adolfo Celi (Opération Tonnerre), Anthony Dawson (James Bond contre Dr No), Daniela Bianchi (Bons Baisers de Russie), et Ana Maria Noé ressemble beaucoup à Lotte Lenya (Bons Baisers de Russie). Bien sûr, pour des questions de droit, les noms officiels sont remplacés (M devient Cunningham) ou les acteurs conservent leurs noms (Lois Maxwell et Neil Connery). Même le nom de James Bond n'est pas cité (au pire on parle de l'agent OO... ou du frère, avec cette petite pique de Lois Maxwell sur son charme et de son comportement sur le beau sexe).

Il est vrai que le film fait un peu trop du "coup de coude dans les côtes" pour montrer les nombreuses références à James Bond, mais franchement ce n'est pas déplaisant, bien au contraire.