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Commentaire ajouté par Eparm12 2016-03-16T16:01:47+01:00

Un très joli film à la morale universelle sur l'amitié que voilà, film que je souhaitais voir depuis longtemps déjà, cependant, je n’en ferai pas que des éloges comme la majorité et pour cause, je ne pense pas qu’il s’agisse d’un très bon film dans le sens strict du terme, mais avant de me lyncher, laissez-moi une petite chance de vous expliquer le pourquoi du comment j’ose affirmer une telle chose d’entrée de jeu.

Avant de me lancer dans le déroulement abracadabrant de mon point de vue qui, j’en suis sûre et certaine, n’intéresse personne d’autre que moi-même, je tenais simplement à préciser que je n’ai pas lu le roman éponyme au préalable dont ce film en est l’adaptation, alors mon avis ne se basera que sur ce que j’aurais vu à l’écran et rien d’autre. Ne m’en voulez pas si mes interprétations vous paraissent alambiquées, voire complètement à côté de la plaque, car j’ai ressenti mon visionnage d’une manière presqu’indéchiffrable, mais que je tenterai de retranscrire dans mon commentaire avec le plus de concision possible, je l’espère, ce qui, par avance, sera difficile.

Tout d’abord, j’ai sincèrement passé un bon moment devant ce film parce qu’il est tout à fait correct sur le plan technique et que le scénario, bien qu’il méritait d’être un peu plus étoffé, est d’une telle force, qu’il n’est pas insurmontable d’émouvoir le spectateur en s’attaquant au nazisme sous un angle original, en adoptant le point de vue d’un enfant d’à peine huit ans, aspect que je n’ai vu traité dans aucun film du genre jusqu’à ce jour.

La réalisation est sobre, claire, et les images à l’esthétique étonnamment précise : chaque détail, aussi infime soit-il, se comptant dans le cadre, est important, et dont l’éclat est rehaussé par la précision des mouvements de la caméra, qui le met en valeur d’une manière ou d’une autre, chose qui m’a agréablement surprise. Le montage est maîtrisé, et je reviens sur les mouvements de caméra qui sont mesurés et centrés sur les corps, zoomant avec facilité sur les personnages jusqu’à englober leur tête et leur buste, et par conséquent, le film transpire d’authenticité et est très sympathique à suivre, le visuel étant l’une de ses plus grandes forces. La bande-son est cristalline et jolie : loin d’être singulière, certes, mais elle n’en fait pas trop et accompagne les scènes comme il se doit, notamment la dernière, où elle s’estompe progressivement jusqu’à ne plus être, laissant place à un bruit de fond assourdissant trouant le silence assommant, excellent choix en ce qui concerne cette dernière séquence bouleversante, émotion renforcée par la sourdine imposée.

De plus, je n’ai pas été spécialement déçue par l’ensemble du casting, qui est de bonne facture. Les deux acteurs principaux sont mignons tout plein mais n’en demeurent pas moins approximatifs dans leur jeu : il est clair qu’ils sont très jeunes, je le vois bien et le reconnais sans aucun souci, mais ils restent des acteurs et je les traiterai en tant que tels sans qu’ils ne bénéficient d’une quelconque appréciation faussée de ma part, comme n’importe quel autre acteur. Asa Butterfield, que j’ai déjà vu évoluer dans Hugo Cabret où il se défend avec justesse, m’a légèrement déplu dans ce film parce que je n’ai pas été réellement touchée par son jeu, hormis lorsqu’il regardait fixement à peu près tout et n’importe quoi, son personnage étant un enfant rêveur qui n’aspire qu’à s’amuser, tout ceci se lisant dans son regard bleu profond, très intense. Autrement, je pense qu’il peut mieux faire et j’en ai déjà la preuve dans Hugo Cabret, simplement, on peut le lui pardonner parce qu’il est alors en début de carrière en jouant dans ce film après son premier, After Thomas, de mémoire. C’est donc sans surprise que j’ai préféré le jeu de l’acteur interprétant Shmuel, même si objectivement, les deux se valent.

Le père-soldat joue très bien, David Thewlis étant un acteur que j’aime beaucoup et pas seulement parce que son nom est synonyme de Remus Lupin. Je l’ai vu jouer dans beaucoup de films avant celui-ci et il a toujours été un très bon acteur depuis le début, ce qui ne change pas et semble ne vouloir jamais changer, pour mon plus grand bonheur. Le lieutenant est effrayant et l’acteur s’en tire avec les honneurs, l’actrice interprétant la mère est criante de sincérité et j’ai eu la nette impression de l’avoir déjà vue ailleurs (certainement dans Conjuring), et la grande sœur est tête à claques mais il s’agit de son rôle qui la pousse à aller dans ses retranchements jusqu’à l’excès, alors je pense qu’elle est définitivement meilleure que les deux principaux, ce qui est gênant mais compréhensible car on ne la voit pas non plus énormément, alors ses apparitions marquent, mais cet aspect maladroit est encore une fois pardonnable si l’on peut passer outre ce genre de choses assez décevantes, je l’admets, mais loin de desservir le film à un point de non-retour qui le rendrait de mauvaise qualité, ce qui est faux, par exemple.

A présent, je ne peux décemment pas critiquer l'écriture du scénario étant donné qu’il s’agit de l’intrigue du livre que le film met en scène, du moins est supposé mettre en scène, donc je me contenterai de dire ce que je lui reproche, et c’est à partir de maintenant qu’Eparm aux pensées contradictoires s’essaiera à la rédaction de son interprétation du film, comprenne qui pourra.

Je le répète, le scénario aurait pu être un peu plus étoffé, dans le sens où les péripéties sont attendues hormis la fin, incohérentes, et les personnages clichés MAIS (et il y a un énorme « mais »), l’incohérence du film n’étant pas réellement un défaut en soi.

Si l’on prend l’histoire en tant que telle, on ne peut pas ne pas dire qu’elle est mignonne et émouvante. Personnellement, j’ai été un minimum touchée par la rencontre de ces deux garçons, l’un à la situation confortable et dont le père est soldat, tandis que l’autre est juif et dont le père s’avère être aux abonnés absents. Deux garçons que tout oppose hormis leur statut d’enfant d’une même nation, qui vont se lier d’amitié malgré la guerre, la fumée noire et les barbelés, ces mêmes barbelés servant de délimitation physique entre eux et non spirituelle, qui n’existe pas, les deux petits ne comprenant pas réellement ce qui leur arrive respectivement à chacun. Encore une fois, je suis d’accord avec le fait que les éléments de ce film sont clichés, notamment les personnages et leur évolution, et incohérents, mais si je condamne sévèrement ces clichés, je ne rejetterai pour rien au monde les incohérences, qui font partie d’un tout.

Les personnages auraient gagné à être davantage creusés et je parle au nom de tous, en passant par la mère du père-soldat qui n’apparait qu’une seule fois dans le film alors qu’elle tient des propos insultants envers le système, et il s’agit de cette irrévérence qui, je pense, aurait contribué à renforcer le contraste qui existe entre les divergences d’opinion entretenues au sein d’une même famille, idée qui se recentre sur le personnage de la mère, sans que l’on évite le combat idéologique qu’elle mènera contre son époux après avoir pris conscience de la gravité de la situation dans laquelle elle et ses enfants se retrouvent contre leur gré. En fait, si l’on y regarde de plus près, les personnages partent tous d’une bonne base mais sans que l’on prenne la peine de l’approfondir, et leur évolution est présumée pour la plupart, loin d’être particulière, alors ce n’est pas ce que j’appelle avoir une qualité d’écriture que de créer des personnages à l’évolution prévisible, comme la sœur, et dont leurs liens ainsi que le contexte historique, tout, semble rester en surface. En effet, je n’ai pas eu le sentiment que l’on allait au bout des choses dans ce film, même si certaines subtilités atteignent la rupture, mais il y en a peu et c’est bien dommage. Peut-être que la durée du film y est pour quelque chose : le film dure une heure trente, et trente minutes de plus lui auraient certainement permis de mieux développer son contenu.

En revanche, les incohérences peuvent se comprendre et c’est là que je ne partage pas l’avis de ceux qui disent que ce film donne une image adoucie des camps de concentration ou plus largement de ce que fut le déroulement de cette atroce période, crime contre l’humanité. Oui, un enfant ne pouvait pas survivre dans un camp ou se tenir à l’écart sans que personne ne le remarque, la liste étant encore longue, et il est vrai que je conçois que l’on puisse se sentir offensé devant une telle déformation de la réalité mais d’un autre côté, le film montre donc ce que fut certaines actions des nazis au travers des yeux d’un enfant, et c’est donc une vision juvénile qui est mise en avant ici, et l’enfance convoquée. Or, le film est bourré d’incohérences, un peu comme l’esprit des enfants, dont les pensées passent du coq à l’âne en une fraction de seconde. Le regard que porte le réalisateur sur cette période est naïf et d’une candeur que l’on retrouve seulement chez les enfants inexpérimentés et à l’imaginaire débordant. Je trouve cet aspect innovant, car je ne me rappelle pas avoir déjà vu un film aborder ce thème commun sous cet angle, qui est intéressant et neuf, au final : le film nous fait redevenir des enfants dont l’innocence n’a pas encore été balayée. Je me suis interrogée tout du long comme Bruno, essayant de mettre le doigt sur l’accent des actes et des paroles des grandes personnes, de donner un sens à toute cette absurdité sans y parvenir parce que oui, la guerre est absurde.

Bruno s’en retrouve alors bousculé, et particulièrement atteint à cause de son père qui le fait grandement douter, du comportement révolté de sa mère, de celui suiveur de sa sœur, et est violemment confronté à la propagande, le bourrage de crâne que lui sert son précepteur, sa sœur gobant tout ce qu’il raconte, tandis que lui rêve et semble vouloir se détacher du monde dans lequel il vit pour se réfugier dans le sien, bulle à laquelle on accède, se formant lorsqu’il discute avec Shmuel, par exemple. Il s’agit d’un regard neuf et clair, loin d’être obscurci par l’ignorance qui s’offre à nous lorsque l’on regarde ce film, parce que l’on est conscient de ce qui est censé se passer mais pas les enfants, véritable injustice, la construction du film en étant le relief. Je doute sincèrement de la pertinence de mon analyse, mais c’est ainsi que je perçois le propos principal du film.

De plus, ces incohérences donnent un certain charme à l’ensemble improbable, fable, songe dans lequel on plonge sans hésiter car on se laisse porter par l’émotion douce-amère que nous procure cette histoire assimilée à un conte moderne. Les scènes sont très belles, d’autres sont dures, la cruauté du monde reprenant ses droits, et que dire de la fin, absolument horrible, qui pique la bulle et la fait éclater.

En définitive, j’ai bien aimé ce film et je le conseille, mais attention : prenez la peine de le regarder avec vos yeux d’enfants et de penser que vous faîtes face à une sorte de conte, autrement, vous serez certains d’être déçus, et je ne le dis pas seulement pour les fanas d’Histoire et aux terre-à-terre. Il est clair qu’il n’apporte rien de plus à nos connaissances historiques ou quoi, mais l’imaginaire nous emporte, l’émotion nous happe et c’est le plus important.

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