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Commentaire ajouté par Eparm12 2016-09-12T17:19:16+02:00

J’ai beaucoup aimé Drive, et il me tardait de regarder un autre film du même réalisateur à sa suite. Pourquoi ne pas le faire en validant un de ses films dans le cadre du challenge de l’été dernier ? L’occasion rêvée de poursuivre ma découverte de sa filmographie, et de m’en imprégner. Alors je me suis tournée vers l’affiche ô combien dénigrée d’Only God Forgives.

J’ai lu énormément de critiques émises à son sujet ces dernières années, qu’elles soient positives ou négatives, la majorité étant mauvaises, mais je ne m’y suis pas attardée ni même arrêtée : je voulais constater de mes propres yeux la portée des arguments qu’elles avancent à son encontre. Si cette œuvre est à l’origine et la créatrice d’une polémique divisant son public, ce doit être parce qu’elle est provoquante, choquante, révoltante, ou les trois termes à forte consonance à la fois, ses partisans criant au génie et ses détracteurs au massacre. Il faut également savoir que j’adore les thrillers, plus précisément les histoires de vengeance, et que je suis très réceptive à la violence, qu’elle soit justifiée ou non, bien que je préfère évidemment qu’elle le soit.

Et le constat est là : j’ai bien aimé Only God Forgives, titre significatif prenant tout son sens métaphorique à la fin, et ne comprends pas ce déferlement de haine encore alimenté à ce jour, dans lequel il se noie.

Cependant attention : je conçois parfaitement que l’on puisse adorer ou détester voire haïr ce film, qui n’est pas destiné et ne peut pas plaire à tout le monde, à commencer par le fait que tout le monde ne peut pas non plus adhérer au style particulier de Nicolas Winding Refn. Mon avis n’engage que moi, mais je l’adore. Il s’agit d’un cinéma qui me fascine, m’hypnotise. Un cinéma que j’admire et contemple. Par ailleurs, le style de Refn est le sien : il l’impose à ses spectateurs en l’inscrivant au sein de chacune de ses œuvres, les gravant au fer rouge de sa marque, de l’empreinte de sa patte caractéristique, autre aspect que j’adore. Par exemple, une œuvre impersonnelle de ce genre de films ne m’intéresse aucunement, mes réalisateurs préférés ayant eux-mêmes un style unique les définissant, inimitable, je pense notamment à Danny Boyle, aux Frères Coen ou encore à Lars Von Trier, confrère danois de Refn. Refn entre dans cette catégorie de réalisateurs dont le travail est extraordinaire, un travail que j’adore. Je ne cesserai de le répéter, mais j’adore tout simplement sa manière de réaliser un film.

Sa manière absolument parfaite de filmer : ses longs plans colorés se déplaçant de droite à gauche, inversant les directions, toujours millimétrés, méticuleusement sublimés par des jeux d’ombre et de lumière, instaurant tension, suspens, onirisme et action. Je crois pouvoir dire sans exagérer que le visuel des films de Refn est époustouflant, et j’ai été envoûtée par celui d’Only God Forgives. Je n’ai pas gardé le souvenir d’un visuel aussi recherché et travaillé dans Drive, bien qu’il soit magnifique également. Ici, j’ai eu l’impression de faire face à de l’art pur, ce qu’il est en toute objectivité, car on ne peut pas affirmer qu’il brille par son scénario, mais bien grâce à son visuel.

Si la réalisation est par conséquent excellente, la bande-son est à son image, magnétique. J’ai beaucoup aimé les compositions et les chansons interprétées par le policier dont Kristin Scott Thomas désire plus que tout se venger. Les acteurs sont très bons et le casting entier tient ses promesses, leur jeu étant volontairement froid, distançant les personnages de nous, les rendant intenses et charismatiques, mais auxquels on ne peut s’identifier ni s'attacher, inatteignables. En revanche, aucun des personnages, bien qu’intéressants, n’est nuancé, excepté celui de Ryan Gosling, ou creusé, ce que je trouve décevant, car l’histoire aurait justifié leur développement. Et je suis en accord avec les commentaires précédant le mien concernant la violence, qui ne l’est pas, mais ce rude abord de cette thématique ne m’a pas dérangée : sans ces scènes ultra-violentes l’entrecoupant, le film n’aurait plus aucun intérêt, plus aucun impact. Par ailleurs, dès le départ, l’atmosphère du film est malsaine, glauque, et irradiant de noirceur et de violence inextricablement mêlées. L’ensemble est immoral, ponctué de silences et de non-dits, hormis la fin, qui m’a laissée perplexe mais subjuguée après visionnage. Superposée à cela une ambiance surréaliste d'essence fantasmagorique, qui m’a conquise.

Enfin, je reviens sur le scénario, qui est très court et loin d’être original, bien que son traitement le soit, et tout comme le souligne Kyriaan, un parallèle avec le mythe d’Œdipe est à effectuer, ce qui lui confère davantage de profondeur. En soi, il s’agit d’une histoire de vengeance tout à fait banale, mais dont la force brute est indéniable. Elle aurait pu être meilleure, mais je l’ai appréciée à sa juste valeur.

Le seul véritable reproche que je ferai à Only God Forgives est sa lenteur, et qu’il soit pourvu de longueurs qui auraient pu être évitées.

En conclusion, j’ai aimé Only God Forgives, bien que je lui préfère Drive, et espère visionner d’autres films de Refn au plus vite, car ils me happent et me plongent dans son univers avec une étonnante facilité, à laquelle je refuse de dire non. Mais je ne me risquerai jamais à conseiller ce film, car on ne peut pas lui en occulter son extrême violence (l’interdiction aux moins de seize ans qu’on lui a attribuée étant vérifiée), ainsi que son étrangeté, qui ne conviendraient pas. Il faut pouvoir se laisser transporter par ce que l’on voit, alors âmes sensibles s'abstenir, et pour les plus hardis, tentez cette expérience cinématographique : vous pourriez être surpris et n’en ressortirez pas indemnes.

PS : ce film n’est pas un chef-d’œuvre et il a des défauts, mais sa forme m’a plus que convaincue, alors je le range en bronze.

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