The Act of Killing
Réalisateur
- Joshua Oppenheimer (Réalisateur)
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J'ai visionné ce documentaire d'abord parce que Werner Herzog, un des plus grands réalisateurs de documentaires, en est le producteur exécutif.
C'est lui qui a convaincu Joshua Oppenheimer de conserver une scène en particulier, tout à la fin du film, scène qui avait été coupée dans la première version. Pour lui, cette scène était indispensable, car les images capturées étaient de l'ordre de l'inconcevable. Jamais personne n'avait vu ni ne reverrait des images d'une telle force.
Après visionnage, je ne peux qu'être d'accord avec Werner Herzog. Ce documentaire est remarquable par sa singularité. Et, effectivement, la scène finale dure quelques minutes, mais à elle seule, elle englobe tout le documentaire et justifie son visionnage. Elle est extraordinaire non pas au sens où elle serait merveilleuse, mais parce que réellement, elle confine à l'incroyable, au poétique. Tous les sentiments qui animent les près de deux heures précédentes s'y mêlent, et au dessus de toutes, la culpabilité, le désespoir...le dégoût.
Ce documentaire n'est pourtant pas parfait. Le rythme est lent, il y a très peu de contextualisation, et même si j'apprécie l'absence de rappel à la morale, j'aurais apprécié une présence plus importante du documentariste, d'autant que les rares fois où il intervient, les auteurs des crimes livrent des réflexions fascinantes sur leur responsabilité.
Malgré ses défauts, The Act of Killing m'a captivée en proposant une plongée inédite dans les esprits de criminels de guerre, et en parvenant les faire se confier et se remémorer les horreurs qu'ils ont commis, le tout avec une honnêteté terrifiante. Il est à voir.
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Editeurs
Les chiffres
| spectateurs | 4 |
| Commentaires | 1 |
| répliques | 0 |
| Evaluations | 2 |
| Note globale | 8 / 10 |
Synopsis
Lorsque Joshua Oppenheimer se rend en Indonésie pour réaliser un documentaire sur le massacre de plus d’un million d’opposants politiques en 1965, il n’imagine pas que, 45 ans après les faits, les survivants terrorisés hésiteraient à s’exprimer. Les bourreaux, eux, protégés par un pouvoir corrompu, s’épanchent librement et proposent même de rejouer les scènes d’exactions qu’ils ont commises. Joshua Oppenheimer s’empare de cette proposition dans un exercice de cinéma vérité inédit où les bourreaux revivent fièrement leurs crimes devant la caméra, en célébrant avec entrain leur rôle dans cette tuerie de masse. "Comme si Hitler et ses complices avaient survécu, puis se seraient réunis pour reconstituer leurs scènes favorites de l’Holocauste devant une caméra", affirme le journaliste Brian D. Johnson.Une plongée vertigineuse dans les abysses de l’inhumanité, une réflexion saisissante sur l’acte de tuer.
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