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Commentaire de Hawlink

Blade Runner 2049


Commentaire ajouté par Hawlink 2017-10-22T01:18:07+02:00

Commentaire à chaud après un second visionnage. Et ma foi, il est très agréable de constater qu'une fois l'excitation et la joie de revenir dans l'univers de Blade Runner retombées, ce cru 2049 reste une franche réussite artistique et un monstre de storytelling visuel.

Une des plus grandes réussites de ce nouveau Blade Runner est de reprendre avec brio l'univers et l'ambiance posés par le premier film. On redécouvre le paysage d'un Los Angeles futuriste, pluvieux, avec des vagues airs de Tokyo ou Hong Kong, le tout agrémenté par une BO issue d'un croisement entre les compositions originales de Vangelis pour le premier film et un album très ambient de God is an Astronaut. Mais là où Villeneuve fait fort, c'est que non seulement il reprend avec réussite l'univers de Blade Runner 1982, mais il se l'approprie. Cette nouvelle version me donne l'impression d'un peu délaisser le côté néo-noir stylé pour pousser sur le cauchemardesque. Le film a une ambiance très sombre, et l'aspect extrêmement lisse des environnements montre un côté factice très réussi et en adéquation avec les thèmes du film. On a l'impression d'être dans un mauvais rêve dont on aurait peaufiné tous les détails. Si on en vient uniquement du visuel, c'est un espèce de paradis du geek sci-fi à tendance artsy, où le fan de pseudo-technologies futuristes se délecte également de plans chiadés aux couleurs ésotériques. L'association de tous ces éléments visuels et sonores permettent de créer une véritable expérience digne du premier film. Comme quoi, malgré ce qu'on a pu lire, c'est bien plus qu'un Ryan Gosling qui marche lentement.

Vous allez me dire que la forme c'est bien gentil, mais le fond dans tout ça ? Personnellement j'en ressors extrêmement satisfait, même si on pourrait citer quelques petits défauts. Tout d'abord, ce que je trouve diablement satisfaisant, c'est que Villeneuve ne se repose absolument pas sur les acquis du premier film, mais au contraire les utilise pour explorer plus en avant l'univers et les thématiques. Je pense notamment à la nature des souvenirs, un sujet essentiel de Blade Runner qui est ici traité plus en profondeur grâce à un personnage en particulier. Alors certes, on a pas droit à un traité de philosophie, et ce serait une critique facile mais pas totalement injuste de dire que 2049 aborde beaucoup de sujets sans en traiter aucun à fond; ce qui n'est pas totalement vrai vu que le thème essentiel du film est traité avec brio aussi bien dans le dialogue que visuellement. Il est cependant honnête de tacler le film sur la rapidité avec laquelle il aborde des sujets aussi large que la lutte des classes, notamment (c'était peut être pas nécessaire mais ce n'est pas non plus mal écrit).

Un truc qui m'a fait tiquer au premier visionnage, c'est le personnage de Jared Leto. Au premier abord, il peut paraître comme le grand méchant bateau au complexe de Dieu qui balance de la pseudo-poésie énigmatique au lieu de parler normalement, mais en faisant l'effort de s'attarder sur ce qu'il dit, on peut remarquer que son discours est tout à fait cohérent. Si on accepte le fait qu'il soit fou à lier, le dude est un sacré bon poète en fait. Et Leto livre une interprétation honorable. Le reste du casting est aussi très satisfaisant. Luv, la bras droit de Jared Leto, est une replicante qui aurait pu être très clichée si elle n'avait pas été sauvée par la performance de Sylvia Hoeks, qui crève l'écran. Ryry Gosling et Harrison Ford restent fidèles à eux mêmes, finalement.

Mais laissons de côté ces banals commentaires sur la prestation des acteurs pour en revenir au thème essentiel du film, c'est à dire la quête du sens de l'humanité. Blade Runner premier du nom était imprégné de la fameuse question rhétorique que tout le monde se pose un jour : "damn, je suis un robot, pourquoi je vis, est-ce que je suis humain, si j'ai des feels, ma vie vaut quelque chose ?". 2049 continue dans cette optique de crise existentielle en nous proposant un main character en quête de sa véritable identité, perdu dans un monde dystopique où son taf lui rappelle sans arrêt qu'il n'a pas d'âme et où sa copine est une IA commerciale affichée sur tous les buildings de ce Los Angeles de misère. A noter que la relation entre K et Joi est un des gros points forts du film, de par le côté authentique qui en ressort petit à petit malgré qu'on ait affaire à une romance entre un androïde et une intelligence artificielle. L'innocence d'Ana de Armas apporte terriblement à ce duo de newbies des sentiments. On peut également constater plusieurs parallèles entre les deux personnages quand ils questionnent leur humanité ou quand ils ont l'impression de quitter leur statut d'être créé par l'homme (K sous la neige, Joi sous la pluie). Mais ce qui se révèle diaboliquement efficace, c'est que le film n'oublie jamais l'absurdité de cette relation.

Il y a encore beaucoup de choses à dire sur le film, honnêtement, je pense n'avoir parlé que de la moitié, mais ce commentaire est déjà trop long. Je conclurais donc en le recommandant vivement aux fans du premier film, et de façon plus générale aux amateurs de films à l'esthétique travaillée et à la réflexion poussée.

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