Répliques

- Moïse s’adressant aux surveillants égyptiens : Vous vouliez écraser cette malheureuse entre ces blocs de granit ?

Puis, il se penche sur Yoshebed.

- Yoshebed : Noble Seigneur, c’est ma ceinture, je n’ai pas la force de l’arracher de dessous cette pierre...

- Moïse : Ce bloc est un bien lourd fardeau pour tes vieilles épaules.

- Yoshebed : Dieu vient de me rendre des forces et d’alléger mon fardeau.

- Moïse : Ton dieu aurait pu te dispenser d’en porter un.

Yoshebed est libérée et s’écarte.

- Baka (le maître d’œuvre) : On emploie toujours les vieux pour le graissage des blocs de pierre mon cher Prince. Ce n’est pas une grande perte quand ils sont écrasés.

- Moïse : Es-tu un maître d’œuvre ou un maître-boucher ?!

- Baka : Si la mise en place des blocs doit être interrompue chaque fois qu’une vieille femme tombe, la cité ne sera jamais achevée.

- Un surveillant : Les esclaves ne marchent qu’avec des coups de fouet !

- Josué : Si les esclaves étaient mieux nourris, on n’aurait pas besoin de les fouetter !

- Moïse : Toi, tu as l’air bien nourri...

- Josué : Moi je suis tailleur de pierre. Les Pharaons soignent ceux qui sculptent leur image !

Alors qu’un surveillant s’apprête à le battre, Moïse s’interpose.

Puis, s’adressant à Josué :

- Moïse : Tu sais ce qu’il en coûte de frapper un Égyptien ?

- Josué : Oui, la mort.

- Moïse : Tu l’as frappé pourtant ?

- Josué : C’était pour sauver cette femme.

- Moïse : Qu’est-elle pour toi ?

- Josué : Une vieille femme.

- Un surveillant : Grand Prince, il mérite la mort !

- Moïse : Il est courageux. Bien que ce ne soit qu’un esclave.

- Josué : Dieu a fait l’homme. Mais l’homme a fait l’esclave !

- Moïse : Quel dieu ?

- Josué : Le Dieu Tout-Puissant... Le Dieu d’Abraham !

- Moïse : Si ton dieu est si puissant, pourquoi te laisse-t-il en esclavage ?

- Josué : Quand Il aura jugé le moment venu, Il nous enverra notre Libérateur !

- Baka : Cet esclave se montre bien insolent...

- Moïse : Est-ce insolence que de vouloir être libéré ? Relâchez-le.

Moïse, s’adressant à Bithiah : « Les désespérés aussi peuvent aimer ».

- Le sang fait du mauvais mortier.

Adieu, mon frère d'autrefois.

Laisse mon peuple partir.