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Jane Eyre
Réalisateur
- Christy Cabanne (Réalisateur)
Thèmes principaux du film
Jane Eyre
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Je savais à quel type de film m'attendre, autrement dit une libre inspiration plaquée à la formule hollywoodienne de l'époque, donc je n'ai pas été déçue. Bien sûr le film est très peu fidèle au livre, que ce soit dans la durée (mais en une heure on ne peut guère le lui reprocher), dans ses personnages, ou dans son esprit. J'ai été plutôt amusée de mon visionnage, qui était plus caractéristique du cinéma américain de l'époque que du scénario de Jane Eyre.
Jane est extrêmement jolie, elle est ici plutôt l'archétype de la jeune fille pauvre mais belle et digne à qui tout finit par sourire. Rochester est un vrai gentleman avec de bonnes manières et son jeu de séduction est assez classique, loin de la brusquerie dont il fait preuve avec elle dans l'histoire originale.
Bien entendu le film est très court donc le scénario va très vite pour essayer de couvrir un minimum l'histoire, ce qui donne une impression de précipitation quand on est habitué à savourer le récit original (par exemple l'incendie de Thornfield Hall se passe la nuit même où Jane s'enfuit du domaine).
La scène où Jane joue du piano pour Rochester est néanmoins conservée, mais elle chante également comme une jeune fille accomplie dans cette version, et ceci ajouté à sa tenue séduisante et au tête-à-tête intime avec Rochester, est bien loin de l'ambiance qui est censée la baigner.
Parmi les détails qui changent et qui m'ont gênée, il y a le fait que Rochester craque sincèrement pour Blanche Ingram au début du film, il ne s'en sert pas uniquement pour rendre Jane jalouse, leur mariage est même prévu. Mais il l'utilise quand même au final dans ce but, ce qui donne lieu à des scènes que j'ai bien aimées. Rochester va ici encore plus loin que d'habitude dans la cruauté, car il prétend requérir l'avis féminin de Jane pour redécorer une pièce de sa demeure pour Blanche et choisir des bijoux et un piano qui puissent plaire à Blanche, faisant d'une pierre deux coups : il "torture" Jane pour la rendre amoureuse de lui, et s'assure de lui offrir des cadeaux qui lui plaisent. Mais ceci est évidemment très douloureux pour elle sur le moment.
La possibilité même d'un mariage nous amène donc au point suivant : le fait que Rochester est en train de faire annuler son premier mariage avec Bertha. Cette annulation est tout-à-fait possible dans le contexte du film, ce n'est qu'une question de temps (un très court délai), et le départ de Jane est donc sans intérêt ici puisqu'elle peut vivre son amour de manière honorable.
D'ailleurs elle accepte ici d'épouser Saint-John pour le suivre aux Indes sans hésiter.
La fin du film m'a un peu déplu également : Rochester se montre très fier quand Jane revient, et il insiste au départ pour la renvoyer puisqu'elle n'a pas voulu de lui la première fois. Je trouve que ce changement apporte au film un goût un peu sirupeux de romance mièvre comme il y en avait (a encore ?) beaucoup.
Deux détails m'ont plutôt fait rire en matière de changement : le fait que le mot "hell" soit censuré à l'écran, et qu'Adèle soit la nièce de Rochester, et non pas la fille bâtarde d'une cocotte parisienne. Ahlala, le puritanisme américain.
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Synopsis
À l'époque victorienne, une orpheline est engagée comme gouvernante au manoir de Thornfield Hall, où elle s'éprend de son employeur.
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