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https://mydearema.wordpress.com/2019/03/16/%e2%94%82jai-vu%e2%94%82green-book/

Ce film a été pas mal encensé depuis sa sortie et à juste titre : il est vraiment très bon.

Mais, parce qu’il y a un mais, y’a tout de même un petit point qui m’a chiffonné.

Oui oui, attends, je m’explique…

« Green book », c’est l’histoire de Tony Lip un videur italo-américain des années 60. À la recherche d’un job, il se retrouve face au Dr. Don Shirley, un pianiste noir de renommée mondiale. Ce dernier aurait bien besoin d’un type comme Tony pour l’accompagner sur les routes de sa tournée dans le Sud. Cette époque n’est pas vraiment connue pour son ouverture d’esprit, l’être humain est une vraie crasse et ce film nous montre des côtés bien sombres… Notre fabuleux pianiste a beau être adoré sur scène, une fois le spectacle terminé il redevient un être pour lequel on aurait même pas le minimum de considération possible. Une femme dans la salle a même réussi à faire peser le malaise en rigolant, de façon innocente mais inappropriée, face à une certaine scène : Don Shirley se rendait aux toilettes avant que le propriétaire de la maison ne lui demande de se diriger vers les cabines dans le fond du jardin. C’est tellement grossier que je comprends, d’une certaine façon, le rire de la dame qui a vite compris que c’était une réaction tout aussi grossière. Ce sont des réalités, ce film ne cherchait pas à provoquer l’hilarité du public mais bien un certain malaise. Bien des situations sont d’une cruauté sans nom et j’ai envie de dire qu’on ne pourrait même pas se vanter d’être plus humain de nos jours. Ces humiliations restent encore trop actuelles.

En tant que bonne petite étudiante en littérature anglaise, je ne peux m’empêcher de faire un parallèle avec une de mes lectures du semestre passé. « Dancing in the dark », par Caryl Phillips est une biofiction qui narre l’histoire de Bert Williams un comédien black du 19è. Cet homme n’était pas considéré ‘assez black’ pour divertir la populace blanche et il appliquait donc une couche de maquillage supplémentaire pour noircir un maximum son visage. Il devenait, le temps d’un spectacle, exactement ce que les blancs voulaient de lui. Une sorte d’esclave moderne enfermé dans un rôle, celui que l’Amérique attend. Dans sa vie quotidienne, cela l’exclut petit à petit de ses proches car la frontière entre son identité réelle et celle créée de toute pièce devient de plus en plus difficile à distinguer. Il est pas assez noir pour les blancs mais toute fois trop blanc pour les siens. Le Dr. Don Shirley se sent piégé dans un ressenti fort similaire…

Mahershala Ali est captivant, son personnage est incroyablement complexe et il le représente d’une façon plus que correcte. On le sent sincère dans son jeu. Concernant Viggo Mortensen, c’était une première pour moi… Je ne le connaissais qu’à travers Aragorn, je te raconte pas le temps d’adaptation qu’il m’a fallu quand je l’ai vu en cette espèce de brute épaisse totalement beauf. Mais bon sang, il est doué. Le casting n’aurait pas pu être meilleur, le duo fonctionne à merveille, l’amitié qui naît entre les deux personnages est tout aussi inattendue qu’elle est prévisible (ouais, ça c’est de l’oxymore ‘une amitié inattendue prévisible’, je fais fort encore, de rien). C’est un régal pour l’esprit. Parce que si on fait face à bien des réalités horribles dans ce film, c’est aussi une bouffée d’air frais. Un feel-good movie.

C’est d’ailleurs là que le point qui me titille apparaît. J’ai trouvé le final un peu beaucoup trop américanisé et cela nuisait presque au sans-faute du film. On nous lâche une espèce de fin totalement Disney, certes c’est mignon tout plein, ça permet de mettre de la distance avec le sérieux presque omniprésent tout au long du film. MAIS BON… j’étais peu convaincue.

C’est bien là le seul reproche que j’ai à faire, bon y’a bien quelques longueurs par-ci par-là mais tu sais bien que je ne suis pas la référence niveau concentration donc c’est presque pas pertinent de le mentionner. C’est parfois un peu prévisible, mais tout élément s’enchaîne parfaitement pour un résultat épatant. La bande-originale était totalement raccord, vraiment fantastique. Un cast’, une alchimie entre les deux protagonistes qui nous entraîne directement avec eux, sur les routes du Sud.

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