Aftersun

Je pense que ce film touche plus ou moins les personnes selon les vécus. Il y en a qui s'identifieront aux personnages, d'autres un peu moins. Mais pour beaucoup, on peut se reconnaître dans cette relation touchante entre un père et sa fille qui passent du temps ensemble, en vacances.

Je reconnais l'originalité de la réalisation, le savant mélange de joies, de doutes et conflits, et aussi la belle musique lancinante et les plans empreints de nostalgie. C'est vrai, ce n'est pas un film d'action et le scénario paraît simple mais il n'est pas simpliste. Il ne se passe pas énormément de choses mais c'est aussi ce qui fait la beauté de ce film. Il donne le temps au spectateur de savourer chaque instant, entre passé et présent, souvenirs et réalité.

Sophie a maintenant presque 40 ans. Et elle se remémore les moments passés avec son pére 20 ans plus tôt...

Largement adoré et plébiscité depuis sa sortie, After sun est un film bien foutu en terme d'image, de mise en scéne, de travail sur la lumiére. Et même pour le jeu d'acteur. Il n'y a rien à redire là dessus, c'est sur. Ce qui me gêne, c'est le reste. Qu'essaye de nous dire le film ? Nous montrer les derniers instants de la relation entre un pére et sa fille ? Le film a bien de joli moment mais qui ne ménent à rien en réalité. Et les pensées sans avenir, si elles peuvent être, dans nos vies à tous, marquante, belles, dans le cadre d'un film, ennuient plus qu'autre chose. C'est le sentiment que j'ai eu devant Aftersun. Un film qui n'était probablement pas fait pour moi plus qu'un film raté.

Ce film est littéralement une claque dans mon visage.

J'y ai projeté beaucoup de mes propres souvenirs mêlés entre ceux avec mon père et ceux avec ma mère. Mon père étant touché par la dépression et étant moi-même fille unique de parents séparés, le film collait un peu trop à ma vie. Ce qui m'a beaucoup touchée.

Le film monte doucement en pression et on découvre petit à petit la relation entre les deux personnages, ce que Sophie ne sait pas encore de son père car elle est une enfant. Elle reconstitue ses souvenirs accompagnée des vidéos de sa caméra.

A la fin, la tension est intenable c'est déchirant sans qu'il y ait un événement particulier, ce sont tous ces détails flous et remplis de sentiments confus qui s'empilent et constituent une pile d'émotions.

Le film vient nous chercher au plus profond et je me suis faite attraper toute crue.

Un des films les mieux réalisés que je connaisse!

Je ne suis pas habituée à ce genre de film un peu abstrait dont le sens n'est pas immédiatement visible. Alors je conseille cette analyse https://youtu.be/TOa2MifJS9A?si=k6bv_V3-Wb7rmx6t qui m'a beaucoup éclairée et m'a fait l'apprécier. J'ai perçu le film d'une nouvelle manière et ai mieux compris les prises d'images qui sont très bien pensées.

J'ai surtout remarqué le très bon jeu de Paul Mescal qui, par ses sourires ou ses regards, révèle l'intériorité d'un personnage très énigmatique. Le père, Calum, est plein de serrures que sa fille, la Sophie adulte, essaie d'ouvrir. Il lutte contre un mal être (dépression ?) dévoilé petit à petit par des scènes clés. C'est ce thème qui m'a le plus touchée dans ce film même s'il aborde d'autres sujets : la difficulté d'être parent, l'homosexualité dans un monde hétérosexuel, le passage à l'adolescence, le deuil ...

Un très bon film mais qui n'est pas fait pour tous les publics.

Peu d'intérêt et surtout histoire vraiment pas claire !