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Commentaire de Octave2Methylene

Rosemary's Baby


Commentaire ajouté par Octave2Methylene 2015-07-23T01:39:32+02:00

Avec le recul, ce n'est peut-être pas le chef-d’œuvre de Polanski, mais c'est une plongée, exceptionnellement maitrisée, dans un univers paranoïaque régie par la bizarrerie, souvent plus comique que terrifiante. l'inquiétude naitra plutôt de la banalité sous-jacente capable d'abriter les horreurs les plus inattendues, à l'image de cet imposant secrétaire à la curieuse architecture découvert lors de la visite de l'appartement qui, une fois déplacé, s'avèrera n'abriter derrière lui (rien d'autre?) qu'un banal placard à balais. Bizarre donc, le Dakota Building (créé par l'architecte Henry Janeway Hardenbergh en 1880 et renommé Bramford pour les besoin du film) que l'on aperçoit en plongée dés l'ouverture du film, et bizarres aussi (et amusants) le vieux couple Castevet et les intérieurs rococco reconstitués en studio. Inquiétants en revanche, les sons perçus à travers les cloisons, les odeurs (la fameuse racine de Tannis), les biftecks bleus que Rosemary se met à manger. Bien sûr, on devine ce qui va se passer, mais tout le talent de Polanski consiste à déplacer le point de vue pour le rendre éminemment subjectif. Ce qui trouble, c'est l’interprétation que Rosemary donne de ce qui lui arrive, alors que ceux qui l'accompagne semblent fonctionner d'une façon normale et cohérente quoique excentrique. On ne sait jamais si Rosemary est folle, ou si elle est trompée, et il faut attendre la fin de l'histoire pour connaitre la vérité. La révélation finale a tout d'une célébration. On aperçoit même furtivement, et de manière quasi-subliminale, le visage du bébé de Rosemary en surimpression derrière le sien peu avant que Roman Castevet ne lui demande d'assumer son rôle de mère. Ajoutons à cela une kyrielle d'excellents acteurs: Mia Farrow, d'autant plus présente à l'écran qu'elle semble toujours sur le point de disparaitre, comme vampirisée par son entourage, John Cassavetes, parfaitement ambigu, ainsi que la charismatique Ruth Gordon inoubliable dans son rôle de voisine envahissante. Si le film peut décevoir, c'est peut être à l'issue d'un malentendu sur son statut de film d'horreur culte. Il y a peu d'hémoglobine, et aucune scène de frayeur intense. L'épouvante est plus suggérée que montrée, et, au fond, la question que pose le film, est de savoir comment vivre avec les monstres que l'on a enfanté. En pleine guerre du Vietnam, peu après les assassinats de Luther King et de Kennedy, en plein basculement du rêve hippie dans l’ère des manipulations de masse, celle-ci hantait le subconscient de la société américaine. Le film eut d'autant plus d'impact à l'époque, que le Dakota Building, servant de cadre à l'intrigue et situé dans l'upper West Side de Manhattan, était le lieu attitré, « the place to be », des élites et célébrités New-yorkaises (acteurs, chanteurs ou écrivains): Lauren Bacall, Boris Karloff, Jack Palance, Leonard Bernstein, Roberta Flack, Rudolf Noureev, Yoko Ono et John Lennon ... qui trouva la mort au pied de celui-ci 10 ans plus tard ... De quoi alimenter pour longtemps toutes les théories du complot devenues une part incontournable de la culture américaine.

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