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Commentaires de films faits par MissFantastique

Répliques de films par MissFantastique

Commentaires de films appréciés par MissFantastique

Répliques de films appréciées par MissFantastique

En trois mots : fou, osé et percutant.

Voyage initiatique complètement fou, on suit les progrès de Bella, cette femme-enfant créée de toute pièce par un savant excentrique (Willem Dafoe est parfait dans ce rôle) qui a soif d’apprentissage, de découverte et d’indépendance.

On reconnaît la pâte de Yorgos Lanthimos, qui inscrit l’intrigue dans un décor surréaliste coloré et vibrant, où le monde tel que nous le connaissons se teinte d’onirisme pour que les situations les plus improbables deviennent réalité. Comme toujours, on repousse les frontières du réel et les outils cinématographiques sont exploités au profit d’une grande ambition : faire voler en éclats les codes et les usages.

Le film repose sur cette liberté inconditionnelle incarnée par le personnage de Bella.
Sa franchise décapante séduit : sans filtre, elle exprime tout haut chacune de ses pensées, même les plus intimes, souvent d’ordre sexuelles. Ce décalage entre sa spontanéité crue et la bonne société donne lieu à des scènes aussi drôles que perturbantes, qui soulignent l’absurdité de certains tabous.
Celui de la masturbation féminine est largement exploitée, affichée de manière explicite, et s’accompagne de réflexion sur diverses thématiques, de la prostitution à la pluralité des désirs en passant par la violence et la cruauté de la nature humaine.

Périple extravagant de 2h21, Emma Stone crève l’écran et porte un film d’émancipation, résolument féministe et audacieux.
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Minimaliste dans sa réalisation, on s’engouffre dans une enquête policière prenante, honnête et humaine.
Une famille, la mère en coupable toute trouvée, un père les deux pieds dans la tombe, retrouvé sans vie devant le chalet, et leur enfant bouleversé.

Rien n’est enjolivé, on assiste au procès d’une femme, et par extension de son couple, sans artifices, le spectre planant, dérangeant et douloureux du meurtre du père, à moins qu’il ne s’agisse d’une chute ?
Mais de la chute de qui est-il vraiment question ? Ou plutôt de quoi ?

En tant que spectateur, on prend un malin plaisir à s’immiscer ainsi dans l’intimité de ce couple jetée en pâture devant un tribunal, la vie, leur vie, étalée là sous nos yeux.

Le procès s’anime progressivement, entre avocats véhéments, fashbacks choisis et regards interloqués, le cadre est dressé, nous nous prenons au jeu et cherchons à notre tour à comprendre.

L’écriture est incisive, d’une précision chirurgicale, servie par des jeux d’acteurs justes et sensibles, elle analyse, décortique, et passe au crible les dessous d’une relation en chute libre.

Sans jamais se complaire dans le pathos ou le voyeurisme malsain, on découvre un couple en perdition, deux êtres troublants et troublés, dévorés par l’ambition et la culpabilité.
De la passion ne subsiste que le plus laid, la jalousie, les obsessions, les reproches, tout ce qui ronge de l’intérieur et la sentence tombe, implacable : le faire couple tue à petit feu.

Vision désenchantée du couple ou portrait sans concession des relations conjugales, anatomie d’une chute propose dans une réalisation dépouillée finement écrite un drame tragiquement banal.

(Mention spéciale à Sandra Hüller, stupéfiante dans son interprétation, à la fois mystérieuse et rayonnante)
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date : 05-02-2023
Ce film est une ode au cinéma, à ce qu’il offre de sublime et d’excentrique, à ses excès et ses frasques, où souvent les extrêmes côtoient le drame.
Il donne à voir une certaine image d’Hollywood, celui des années folles et de ce tournant décisive qu’a été celui du passage du cinéma muet au cinéma sonore.

Plongés dans cette période charnière fascinante, nous suivons notamment trois personnages qui gravitent dans le monde du cinéma et dont certains vont faire les frais de ce passage au son.
Margot Robbie incarne Nellie LaRoy, véritable femme fatale sans attache et complètement déjantée, animée par le rêve de devenir une star, même si elle en est déjà une…
Son jeu d’acteur est simplement magistral. Elle pourrait porter le film à elle seule. Habitée par une folie permanente, constamment sous cocaïne, survoltée, elle est magnétique. Le spectateur ne peut être qu’hypnotisé par ses danses, qui s’apparentent davantage à des transes, et elle nous emporte avec elle : dans ses hanches, ses cheveux en pagaille et son sourire étincelant. Elle crève l’écran et nous invite à la fête, puisqu’ainsi qu’elle le scande, « La vie est une fête ».
Face à cette actrice en quête de grandiose on retrouve un acteur du muet qui voit son monde s’effondrer, Brad Pitt, en star sur le déclin. Sa chute reflète la tragique réalité qu’a été celle de nombreux acteurs de l’époque et on se surprend à s’attacher à ce concentré d’égo et de suffisance. Pourquoi ? Parce que derrière cet acteur capricieux se cache un homme usé qui croit profondément au cinéma et qui n’a de cesse de le défendre, donnant lieu à de sublimes répliques sur la nécessité d’être de cet art.
Et puis il y a Manuel, joué par un Diego Calva brillant, mexicain immigré aux Etats-Unis qui a eu le malheur (ou la chance ?) de croiser la route de Nellie LaRoy. Envoûté et bien décidé à concrétiser son désir de faire « quelque chose de plus grand » il va petit à petit se frayer un chemin dans le monde du cinéma et lui aussi, à son tour, prendre part à cette danse frénétique, pour le meilleur et pour le pire.

On retrouve la pâte de Damien Chazelle à travers une bande originale époustouflante, que l’on doit au talentueux Justin Hurwitz. Le réalisateur laisse en effet la part belle à la musique, omniprésente tout au long du film. Trompettistes et jazzman sont mis à l’honneur, la musique des années folles célébrée à chaque instant.
En effet, chacune des scènes vibre en au diapason de la musique de sorte que l’expérience pour le spectateur est d’une rare intensité : tous nos sens sont en alerte, impossible de respirer désormais, captivés par ce qui se joue sous nos yeux.
Extravagance, démesure, frasques en tous genres, sexualité débridée, obscénités licencieuses, brutalité crue, franche vulgarité, démence radicale enfin, rien ne nous aura été épargné.
Ames sensibles s’abstenir, ces trois heures peuvent être éprouvantes pour un public inaverti.

Il faut d’ailleurs mentionner la longueur du film, qui, en dépit du rythme soutenu, se fait parfois ressentir. Toutefois, si on considère l’enjeu de cette œuvre, la longueur est aisément justifiable. Et pour cause, c’est le pouvoir même du cinéma qui est au cœur de cette réalisation.

Ce film est un coup de maître. Une gigantesque mise en abîme.
Excessif, indécent et complètement loufoque, certes, mais parce que tout est permis au cinéma, tout est permis et tout est possible. On peut tout faire avec le cinéma, absolument tout et s’en est vertigineux.
Cet art pluriel regorge d’une infinité de possibilités et offre au genre humain une expérience inégalée. Traversés par toutes la palette des émotions, le dégoût, l’admiration, la peur, la compassion, la haine, la douleur ou encore le désespoir, le temps d’une séance, les spectateurs vivent vraiment.
Est-ce que ce n’est pas simplement cela le cinéma ?
Un tourbillon d’images, de danses, d’excès, de musique endiablées et de tournages survoltés qui laissent le spectateur démuni, émerveillé et ému, fiévreux d’émotions, vivant enfin. Sauvé de la réalité, rescapé du quotidien, survivant de la routine morne et triste, il n'aura jamais été plus vivant que face à cet écran où défilent pêlemêle rêves avortés, ascensions fulgurantes, échecs douloureux et fantasmes excentriques.

Pour conclure, ce film est une ode au cinéma, à ce qu’il est en tant qu’art, c’est-à-dire une salle de jeux, une immense salle de jeux dont on aurait ôté les murs et où rien ne serait jamais « trop » pour l’écran. Nous prenons la pleine mesure de ce que le cinéma implique, de ce qu’il est et de quoi il est capable, une Babylone éternelle.
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Immergée dans l’univers de Pandora trois heures durant, au sortir de la salle, avant la première critique, il s’agit de reprendre son souffle.

Dans ce second volet, on retrouve notre marine favoris métamorphosé en père de famille, et toutes les scènes de ménage classiques défilent à l’écran, des petits bonheurs simples aux querelles familiales en passant par les affres de l’éducation. Moins cavalier et plus moralisateur, la place est doucement laissée à sa progéniture.
En effet, ses quatre enfants, plus espiègles les uns les autres, font avancer l’intrigue à cause (ou grâce ?) à leur insatiable curiosité. Cette tendance à défier les règles force le destin et contraint leurs parents (et par extension les Na’vis) à passer à l’action, tant et si bien qu’on a l’impression que certaines confrontations n’ont été permises que par la désobéissance de ces adolescents… Ce tour est d’ailleurs utilisé à deux reprises, une facilité scénaristique quelque peu décevante de la part du réalisateur.

Puisqu’il est question de mise en scène, il faut bien admettre que le scénario n’a rien d’innovant.
A la fois film d’aventure, les courses poursuites aériennes ou sous-marines se succèdent ainsi que les combats armés entre « ceux venus du ciel » et les Na’vis, et film de science-fiction, avec son lot de technologies futuristes, aucun élément du blockbuster classique ne manque à l’appel.
Les personnages eux-mêmes sont des archétypes : Jake Sully en mâle protecteur, impassible et parfois trop sévère avec ses enfants, Lo’ak (son fils) en adolescent rebelle en quête d’émancipation ou encore le Colonel Miles Quaritch en irréductible brute, méchant dénué d’état d’âme prêt à tout pour vaincre son némésis de toujours. Rien de bien révolutionnaire donc. Et pourtant, en dépit de ce condensé de clichés, le film est une réussite.

James Cameron nous sert sur un plateau trois heures d’images à couper le souffle, entre le réalisme des visages des Na’vis, la qualité impressionnante de la lumière et les paysages époustouflants, des montagnes suspendues aux lagunes azures en passant par les fonds marins mystérieux. De longues séquences sont d’ailleurs consacrées à l’admiration de la biologie marine, où la féérie s’invite, entre explosion de couleurs et effets spéciaux. L’émerveillement est total.

Outre les prouesses graphiques qui le caractérisent, l’écosystème marin de Pandora se veut miroir du nôtre. Les « Tulkuns » ne sont rien d’autres que des baleines géantes et lorsque la cruauté de leur mise à mort est montrée à l’image, c’est à la barbarie de nos pratiques de pêche que nous sommes ramenés. Cette dénonciation ferme de la chasse à la baleine s’accompagne d’une longue série de procès contre le genre humain. La destruction systématique pour parvenir à ses fins, l’exploitation des richesses terrestres et marines à l’excès, l’assujettissement des populations autochtones ou la cupidité humaine sont autant de travers plus que jamais d’actualité qui sont mis en exergue.
Ce film est résolument engagé d’un point de vue écologique et se fait lanceur d’alerte. On assiste en effet dans le scénario à un changement de paradigme qui en dit long sur l’urgence climatique : les hommes ne sont plus uniquement présents pour exploiter les richesses de Pandora, ils sont présents parce que leur planète (notre planète ?) est condamnée.
Lanceur d’alerte, ce film écologique s’adresse non seulement à la capacité de réflexion du spectateur, mais aussi, et surtout, à sa sensibilité. Digne d’un Disney, naïf ou trop rose diront certains, Avatar 2 se veut le porte-parole de belles valeurs humaines, de l’amour au partage en passant par le sens de la famille ou la célébration de la différence. Plus que des valeurs, ce sont les émotions transmises qui crèvent l’écran : l’amour inconditionnel d’un parent pour son enfant, la douleur ineffable de la perte d’un être cher ou encore le bonheur inouï de se sentir compris, nous en ressentons la moindre nuance. La relation entre le spectateur et les personnages s’établie avec une fluidité déconcertante, aussi fluide que l’eau cristalline des récifs coraliens, ce qui contribue grandement à la réussite de film.


Vous l’aurez compris, Avatar 2 est loin d’être un film parfait et certains points laissent à désirer. L’utilisation de facilités scénaristiques, avec notamment le recours aux tours de passe-passe technologiques pour justifier le retour de certains personnages, la prévisibilité de l’histoire proche des scénarios type « blockbuster » et enfin les trop nombreuses et regrettables parts d’ombres de certains éléments pourtant fondamentaux pour garantir la cohérence de l’intrigue (mais peut-être seront-ils explorés dans les prochains films…)
Et pourtant, malgré tout ceci, comme envoûtés par le charme irrésistible de Pandora, et sûrement envahis par la nostalgie, nous nous retrouvons happés dans ce second volet, émerveillés par les images féériques et la qualité de la réalisation, touchés par l’humanité des personnages et la beauté de la nature et bouleversés par les enjeux écologiques soulevés.
Avatar 2 est un double appel à la contemplation et à l’action FONCEZ LE VOIR.
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date : 29-12-2021
Honnêtement, on m’avait vendue un film transcendant et il ne l’est pas tant que ça : il s’agit indéniablement d’un Marvel tout ce qu’il y a de plus correct, avec de bonnes têtes d’affiche, d’excellents effets spéciaux et un rythme effréné, toutefois le scénario tient très peu la route, les fondations sont faibles.
Cette manie de sauver les gens à tout prix, alors même qu’il s’agit de dangers publics complètement détraqués, me paraît extrêmement utopiste et irréaliste, on croirait nager en plein Disney.
Il faut ajouter à cela un cruel manque d’innovation : un éternel multivers qui sème la pagaille et grâce auquel on peut expliquer les plus grandes absurdités scénaristiques, des références aux volets précédents qui se multiplient et un come back d’acteurs encensés qui ont dû recevoir un joli cachet, en somme, du grand Marvel.

Ne vous méprenez pas, je ne dis pas que le film n’était pas agréable à regarder, il l’était, entraînant, drôle et émouvant (dieu sait que j’ai pleuré plus d’une fois et il faut reconnaître la performance de Tom Holland) cependant Spider-Man No way home contient un aspect très « fanboy » qui fait de lui une énième franchise plus proche d’une fanfiction qu’autre chose et non pas un événement à part entière, à mon sens.

L’amusement est donc au rendez-vous tout au long du film, tant grâce aux blagues que par le malin plaisir que l’on prend à repérer les références aux anciens volets, mais l’ensemble demeure très faible, en particulier le scénario, assemblage de déjà vus et de tours de magie cosmiques qui discréditent l’intrigue et finissent par devenir lassant.
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date : 12-12-2021
Un film où règne l’hubris et la démesure, quoi de mieux pour relater l’histoire de la célèbre et controversée famille Gucci ?
Tout y est grandiloquent, hyperbolique et excessif, autant d’éléments qui, bien que se faisant la marque de fabrique de l’œuvre, pourraient aisément reprocher à Ridley Scott.
Et pour cause, lui qui cherchait à amener à l’écran une histoire vraie et authentique perd en crédibilité de par cette dimension très théâtrale.

Concernant les acteurs, il faut souligner la la performance des pointures du cinéma présentes dans le film.
Al Pacino, Jeremy Irons, Jared Leto offrent de belles interprétations, et puis nous avons deux personnages principaux qui portent l’intrigue avec brio : Adam Driver, excellent dans ce rôle d’héritier timide et gauche qui se laisse emporter par la force de manipulation et la folie des grandeurs de sa femme, et une Lady Gaga déterminée qui incarne à merveille la croqueuse de diamants dont l’avidité vire à l’obsession maladive.

Bien que film soit rythmé, que les événements se succèdent avec fluidité, que les intrigues familiales et les transactions financières attisent la curiosité du spectateur, certaines longueurs se font ressentir.
En effet, rappelons que la durée de ce long métrage s’élève à 2h40, et que cela peut suffire à en faire décrocher plus d’un.
Le spectateur peut qui plus est avoir du mal à se plonger pleinement dans l’intrigue compte tenu du gouffre qui existe entre les problématiques de la famille Gucci et celles qu’un individu expérimente au quotidien.

Le film est donc loin d’être mauvais, on prend plaisir à suivre l’histoire de la chute d’un empire, mais aussi à s’immiscer dans la vie privée et les intrigues de ces personnages haut en couleurs, seulement ces éléments sont insuffisants et la magie n’opère pas.

Ainsi, nous ne sommes ni émus, ni transportés, ni fascinés, tout ceci est plat, terriblement lisse, de sorte que nous ne ressentons rien et que nous prenons simplement plaisir à écouter une histoire, or, la beauté du cinéma ne réside pas dans l’art de raconter des histoires, mais bien dans celui d’effleurer les méandres du cœur humain.
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date : 06-11-2021
Au risque de ne pas être objective, étant une grande admiratrice de Wes Anderson, j’ai trouvé le film très bon : cette réussite tient aux détails, aux maquettes (la marque de fabrique du réalisateur), à la façon très singulière de filmer, mais aussi à la présence d’acteurs triés sur le volet (tels qu’Adrien Brody ou Tilda Swinton) d’histoires aussi loufoques qu’originales, qui créent une ambiance décalée et poétique, un véritable patchwork amener à l’écran dont on goûte chaque image.
Le film rend par ailleurs hommage à l'histoire de la France, en s'appuyant sur des passages marquants de sa construction, tel mai 68, en posant sa caméra dans des villages français et bien sûr en intégrant aux histoires nos pointures du cinéma comme Guillaume Gallienne, Cécile de France ou Léa Seydoux.

Toutefois il faut mettre en garde contre la particularité du genre.
Il s’agit d’un Wes Anderson, qui s’amuse donc avec la caméra en multipliant les innovations formelles dans la façon de tournée et les décors, mais aussi en narrant chacune des histoires avec un humour grinçant et en complexifiant de surcroît les intrigues par des va et vient chronologiques réguliers, le tout pour produire un film esthétiquement impeccable mais qui peut laisser certains perplexes, voire en ennuyer d’autres du aux longueurs qu’on peut parfois ressentir dans la trame générale.

C'est d'ailleurs le reproche que l'on a souvent fait à Wes Anderson au sujet de The French Dispatch, de multiplier les effets visuels au détriment du fond, de l'intrigue, cependant j'estime qu'il serait bien cruel de l'accuser de ne pas soigner ses histoires, ayant été au contraire impressionnée par la variété et l'originalité des scénarii apportés à l'écran.
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date : 15-09-2021
Ce film est un concentré d’éléments visuels sublimes : les effets spéciaux, les paysages, l’univers, tout est esthétiquement réussi.
Les acteurs jouent avec justesse et les voix françaises sont plaisantes à écouter, ce qui est non négligeable dans une VF.
La musique, elle, épouse les mouvements de l’intrigue : un son angoissant, semblable à celui d’un cor qui retentit, revient comme un refrain tout au long du film, marquant à la fois, tel le cor, l’imminence du conflit, mais aussi l’incertitude dans laquelle sont plongés les protagonistes, en fuite perpétuelle.
Parce qu’en effet c’est cela Dune par Denis Villeneuve, un long exil des personnages principaux : ce film n’est pas le compte rendu de l’intégralité de l’œuvre romanesque de Frank Herbert, il est seulement la représentation fidèle du premier tome et donc essentiellement tourné vers la mise en place de l’intrigue et de l’univers.
On pourrait comparer ce premier opus (et il s’agit bien du premier volet d’une longue suite à croire la fin) à celui du Seigneur des anneaux « La communauté de l’anneau », où on se focalise principalement sur la présentation des personnages, leurs rôles, leurs caractéristiques, mais aussi sur la description de l’environnement dans lequel évolueront les protagonistes et enfin sur l’élément déclencheur (ou perturbateur) qui donnera lieu à la suie des péripéties.

En conclusion, ne vous attendez pas à une histoire avec son début et sa fin mais bien à un prélude où vous goûterez dans un véritable tourbillon d’effets visuels chaque image, chaque information et chaque rebondissements sans en perdre une miette en restant, il faut bien l’admettre, sur votre faim.
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date : 22-06-2021
Bilan assez mitigé je dois dire.

Le scénario est original bien sûr, retracer la vie de Molière en prenant de nombreuses libertés est une idée intéressante, les costumes ont été choisis avec soin, les décors également : nous voici revenus au XVIIème siècle, avec son esprit vif et son humour grinçant. Et pourtant, en dépit d'un casting 5 étoiles, ce film me laisse sur ma faim.

Le casting donc est excellent, Romain Duris, Fabrice Luchini et Edouard Baer jouent tous à merveille : nous avons un Tarfuffe malicieux et ingénieux, un M. Jourdain pathétique qui côtoie le ridicule et un Dorante en pique assiette détestable dépourvu de sens moral.
Mais un film ne peut pas se reposer sur ses acteurs, aussi doués soient-ils, et sans eux je doute que je serais allée au bout de l'aventure.
L'intrigue en effet ne connaît pas de rebondissements majeurs, et bien qu'il y ait un fil directeur ainsi que différents enjeu,
Spoiler(cliquez pour révéler)
d'une part M.Jourdain cherche à séduire la jeune comtesse en lui dédiant une pièce de théâtre de sa composition et d'autre part Tarfuffe (Molière) noue une liaison adultère avec la femme de monsieur Jourdain [/spoiler], l'ensemble reste très plat et prévisible. [spoiler] on s'attend à la défaite de M. Jourdain comme au départ de Tartuffe

L'humour par ailleurs est certes omniprésent mais il est très léger, on tombe presque toujours dans le grotesque et il manque de cet humour incisif, tranchant et délectable dont a su s'emparer un film tel que "Ridicule".

Il s'agit donc là d'une histoire fictive, légère et comique, un film d'époque de bonne facture qui se repose cependant trop sur ses acteurs et qui aurait eu à gagner en profondeur, l'intrigue manquant de relief et de réel intérêt.
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date : 08-06-2021
L'intrigue est prévisible, tout est trop rose, un disney en sommes, et pourtant on se prête au jeu.
Les personnages sont attachants et singuliers, comme avec Vaiana une place de choix est offerte à la femme, guerrière indépendante et non plus jeune fille à marier et le monde imaginé se déploie dans des paysages sublimes, de telle sorte qu'on se laisse facilement happer par ce conte gentillet.
Cependant je dirais que la véritable force du film réside dans sa morale : Disney s'éloigne des sentiers battus et de sa dimension très manichéenne pour offrir des personnages aux caractères plus travaillés et plus complexes. Il y a certes les gentils d'une part et les méchants d'autre part, néanmoins les thèmes du pardon, du remord et de la rédemption occupent une place centrale : nul n'est complètement mauvais et il existe toujours un moyen de renouer avec le bon côté, il suffit d'être "optimiste" et de "faire confiance".
C'est en croyant en l'autre, en dépit de toutes ses fautes, que l'union peut se faire et dès lors vaincre le mal.
Un peu niais me direz-vous, et pourtant le dessin animé porte là un profond message de pardon et de tolérance, autant de qualités essentielles à l'humanité que nous avons parfois tendance à négliger.
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date : 19-02-2021
Un film à l'ambiance assez particulière.
On a du mal à entrer dedans et à s'attacher aux personnages, l'action est lente, tout nous semble distant, le suspens est là mais pas suffisamment bien mené, en bref donc, c'est un film qui aurait pu être très intéressant de par le thème qu'il aborde, les secrets de famille, mais celui-ci, mal exploité, rend l'histoire étrangement inanimée, manquant de relief, de profondeur et de rebondissements.
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date : 19-02-2021
Bien qu'éludant de nombreux passages du livre, ce que l'on pardonne d'amblée étant donné que le cinéma n'a pas cette possibilité qu'a l'écriture de s'attarder sur le moindre détail, ce film offre une représentation tout à fait fidèle de l'œuvre de Flaubert.

Isabelle Huppert est parfaite dans le rôle de Madame Bovary : elle incarne à merveille cette perpétuelle insatisfaction qui habite l'héroïne d'un bout à l'autre du roman. Elle amène cette insatisfaction à l'écran par la froideur de son visage, ses lèvres pincées, dont on doit arracher un sourire, ce regard tantôt méprisant et incisif, tantôt désespéré et ailleurs, le visage de l'actrice est tout entier habitée par ces sentiments qui sont ceux de Madame Bovary : l'insatisfaction au regard de sa condition, ce mépris pour sa classe sociale et son mari trop simplet, et enfin cette quête permanente d'un ailleurs sublime qu'elle rêve constamment à en perdre la raison.
Il est là le drame de Madame Bovary, et il est divinement transposé à l'écran : elle ne trouve jamais le bonheur et elle ne le trouvera jamais, peu importe la petitesse ou la grandeur de la ville où elle habitera, la réputation plus ou moins glorieuse de son époux, le nombre d'amants qu'elle prendra, la quantité de toilettes qu'elle s'achète, le nombre de gens qu'elle trompe.
Une scène particulièrement parlante est celle où elle s'assoit en face de son ancien couvent, elle le contemple et songe alors que tout lui paraît lointain alors qu'elle a tout à ce moment là, un amant, un mari, une fille...
Oui, Madame Bovary est triste, elle est naturellement triste, son humeur est l'insatisfaction et elle ne peut pas lutter contre son inclinaison naturelle à la mélancolie et à la langueur. Je suis intimement persuadée que Madame Bovary n'a rien de l'héroïne haïssable qu'on a voulu en faire, épouse insatisfaite, exécrable à l'égard d'un mari qui se plie en quatre pour elle ou mère incapable d'aimer, elle n'est à mes yeux que l'une des premières dépressives de la littérature française.
Le bonheur semble en effet se refuser à elle, à l'exception du jour de ce bal dans la haute société : les robes, les conversations, les dorures, le charme, les faux-sourires, les valses, les lumières tout l'a éblouie, elle aurait voulu faire partie de ce monde, mais le déterminisme faisant, elle est obligée de se contenter de la place à laquelle elle a été assigné, c'est à dire être la femme d'un petit médecin de campagne, mère au foyer au quotidien morne et terne.
C'est donc simplement une femme qui rêvait trop, trop pour sa condition, qui aurait voulu plus qui en voulait toujours plus : elle incarne cette insatisfaction perpétuelle de l'être humain.

La fin est conforme au roman, tragiquement réaliste, et le film rend bien cette longue agonie, ce suicide qui s'étire en longueur, sans pour autant tomber dans l'exagération, sans aucun dramatisation excessive.

Il n'y a pas que la performance d'Isabelle Huppert qui fasse de ce film une adaptation hautement fidèle du roman : Jean-François Balmer joue à merveille le rôle du mari plat, insipide et inconsistant toujours prêt à faire ses quatre volontés et qui subit sans moufeter son humeur taciturne, Jean Yann est lui aussi parfait en M. Homais assommant jacassant et recassant sans cesse des banalités, Christophe Malavoy rend bien à l'écran le caractère crapuleux tout à fait odieux et malfaisant de Rodolphe, Lucas Belvaux avec son visage d'éphèbes innocent est le Léon rêvé, tout à fait soumis aux désidératas d'une madone sensuelle et licencieuse, et enfin Jean-Louis Maury est le marchand véreux par excellence, on ne pouvait imaginer meilleure crapule, son visage n'inspire que méfiance et dégoût.
Cette fidélité est parachevée par la présence d'un narrateur, une voix-off qui vient parsemer le film d'extraits du livre lus par François Périer.

En conclusion je dirais que la finesse de Flaubert est bien reflétée à l'écran, dans la mesure où on hait Madame Bovary parce que c'est une salope qui trompe son mari et qui est toujours insatisfaite, mais on la comprend parce qu'au fond nous sommes tous Madame Bovary, nous sommes tous des personnes pleinement insatisfaites, toujours en quête de plus, de mieux : l'être humain est un être perpétuellement insatisfait, mue par un désir insatiable, espérons simplement que nous ne finissions pas à manger de l'arsenic dans une pharmacie parce qu'acculés par les dettes.
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Ce film nous donne à voir l'étendue de la cruauté à laquelle une femme trahie peut avoir recours en usant de calculs et de stratagèmes aussi savants qu'impitoyables.
Il s'agit bien d'une histoire de vengeance, d'amants et d'amour, qui va, tranquille, au rythme des calèches, ponctuée d'interludes musicaux oscillant entre Vivaldi et Bach. Cette lenteur permet de savourer chacune des ficelles et des machinations déployées par Madame de La Pommeraye pour accomplir sa vengeance, de goûter à la jouissance procurée par cette cruelle entreprise mais aussi de faire durer le supplice infligé à sa victime, le marquis des Arcis.
Immense mise en abime, on assiste ici à des scènes de théâtre dans le théâtre, où manipulation, tromperie et facticité sont les maîtres mots d'une gigantesque mascarade orchestrée par la terrible Madame de La Pommeraye afin de mener à bien sa vengeance.

Une telle mise en scène met en exergue le talent des acteurs, dont la performance crève l'écran.
Ainsi, Cécile de France est excellente dans le rôle de la femme amoureuse éplorée, prête à tout pour accomplir sa vengeance.
Le sourire carnassier, les yeux emplis de mépris, nous goûtons à la vengeance jouissive que s'offre Madame de La Pommeraye grâce au talent de l'actrice.
Edouard Baer lui, plus habitué au registre de la comédie, nous surprend par son aisance à jouer le libertin ingénu, follement épris de la jeune Mademoiselle de Joncquières et qui fait de l'amour le maître mot de chacune de ses actions.
De son côté, Alice Isaaz incarne le mystère, la pureté, cette chasteté toute convenue : délicate, elle ne laisse rien transparaître, tout se joue dans son regard, sa grâce, elle est parfaite dans ce rôle de putain feignant la piété.

Aux férus de films d'époque, celui-ci ne pourra que vous séduire : les décors, les jardins, les châteaux, les costumes, les dialogues au langage soutenu et distingué, tout est parfaitement réalisé et mis en scène pour nous plonger avec exactitude dans le milieu bourgeois et courtisan de la France du XVIIIème siècle.

Enfin, s'il n'y avait qu'une leçon à retenir de ce film, ce serait sans aucun doute la suivante : il n'existe pas de vengeance plus cruelle au monde que celle entreprise par un cœur brisé, trahi et souillé.
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date : 17-02-2021
Si la mise en scène peut surprendre au premier abord et faire naître quelques réticences, notamment à cause du huit clos imposé et d'un choix de tournage en noir et blanc, on ne peut que se laisser séduire par le jeu d'acteurs et l'histoire touchante que donnent à voir Zendaya et J.D Washington.
Nous sommes les témoins d'un bref moment de vie entre Malcolm et Marie, dont les détails et le contexte s'éclairent au fur et à mesure de la discussion, une nuit agitée dont ni les personnages, ni nous se sortons parfaitement indemnes, ayant été pris dans le tourbillon nocturne des émotions, des révélations et des remises en question où notre perception de certains sujets a été bouleversé par ce qui aurait pu être une banale scène de ménage et qui s'est avéré être une discussion existentielle.
La performance des acteurs est indéniablement remarquable et rend le film encore plus esthétique que la mise en scène ne le rend déjà : les émotions, la peur, les doutes, la peine, la rancœur, la haine, la cruauté, la folie, tout se mêle avec justesse pour peindre à travers une dispute tout le spectre des sentiments humains.

(la suite du commentaire aura peu de sens si vous n'avez pas vu le film, et je doute même qu'elle en ait si vous l'avez visionné, ne peignant au fil de ma plume que mes impressions toutes subjectives d'âme littéraire)

Mais à dire vrai, après visionnage, je n’ai même pas envie d’émettre de jugement sur ce film. Cela est du au fait que l'un des sujets abordés au cours de la dispute est celle de la critique de cinéma, celle faite au sujet du film que Malcolm vient de sortir : les protagonistes se moquent de la critique qui souligne l'aspect très "authentique" du film de Malcolm, ils déplorent cette terrible tendance faire valoir l'authenticité d'un film, comme s'il fallait toujours lui donner un sens, de sorte que les néophytes trouveront toujours parfaitement fascinante l'authenticité d'un film alors que le réalisateur ne cherchait rien, il voulait simplement peindre.
Nous avons bien cette fâcheuse tendance, moi la première, à chercher un sens à tout, à supprimer tout mystère, tout ce qui relèverait de l'inexplicable et de l'ineffable, à cause de notre esprit cartésien constamment en quête de sens.

Faut-il dès lors que je poursuive la critique de ce film, si j'y ai perçu une authenticité qui n'en était pas une ?
Ou alors devrais-je en dire en autre chose ?
Qu'ai-je ressenti, qu'est-ce que ce film transmet comme émotion, voilà le genre de questions qu'il faudrait davantage se poser que celle bien trop traditionnelle du "qu'a-t-il voulu dire ?" "Quelle réalité a-t-il voulu représenter ?" "A-t-il été authentique ?"

Nous sommes au cinéma, il ne faut pas chercher l'authenticité, ce serait vain, c'est le principe même du cinéma de transcender l'authenticité pour produire du factice, de l'irréel, du superficiel, et d'exagérer, de souligner, de donner des proportions inconsidérées à ce qui serait "banal", "simple" ou "anodin" dans la réalité. Une scène de ménage, c'est classique, banal à en mourir dans la réalité, mais en faire un moment de crise existentielle où s'entrechoquent les sujets les plus profonds avec esthétisme et sensibilité, seule le cinéma le peut.
"Malcolm et Marie" est esthétiquement sublime : en noir et blanc le grain des acteurs et leurs expressions semblent exacerbées, cela donne une profondeur insoupçonnée au film, profondeur qui vient s’ajouter à la finesse des sujets abordés.
Derrière ce grand sujet qu'est celui de la dispute, de la scène de ménage viennent s’immiscer des questions bien plus profondes : celle de la reconnaissance, de l’amour de soi et des autres, de l’orgueil, de la critique cinématographique, du corps, de la perception de soi mais aussi, point qui m'a particulièrement marqué, de l’expérience personnelle devenue publique.
Il est certainement là le vrai sujet de la dispute : il lui a arraché son histoire, il en a fait quelque chose de beau certes, mais de fait elle ne peut plus en parler, son histoire est déjà racontée, elle ne peut plus "faire quelque chose de toute cette merde".

Enfin, c'est la question de la parole en elle même qui est ici très travaillée : les mots que l'on jette sans réfléchir, ceux que l’on regrette, ceux qu’on aurait du dire et qu'on n'a pas dit, ceux qui manquent et auxquels se substituent les cris ou la musique.
Le film a cette grande qualité de donner un rôle à la musique, c'est un personnage à part entière qui prend la parole dès lors que les personnages ne savent plus quoi dire et qui dit ce que les personnages ressentent, tant et si bien que le film parvient à faire vibrer la musique au diapason des émotions des personnages.

C’est un beau film, esthétique, sensible, poétique, incontestablement, un huit clos pertinent sur ce qu’est une dispute : rien de plus qu’un conglomérat de blessures enfouies qui refont surface, rien de plus qu’un abcès qui diverse toute une haine cruelle trop longtemps dissimulée et contenue.

Parler, hurler, pleurer, des actions si simples que le cinéma oublie parfois derrière un scénario, une action, une intrigue ou un décor complexent : ici on retourne au théâtre, la parole est au cœur du film, rien d'autre n'a d'importance.
Nous nageons en plein lyrisme : l'histoire peut se résumer en une phrase, la dispute nocturne d'un couple, et nous sommes face à de la voix, de la voix pure et simple, un cri comme dirait Maulpoix, celui de deux âmes qui s'aiment et se haïssent à la fois, et qui se crachent à la figure par intervalle successives tout leur amour et toute leur haine.
Les relations humaines ne se résument qu’à cet entrelacement perpétuel d’amour et de haine, à l’image des premières paroles de la musique de fin « There is a fine line between love and hate »

Plus qu'un film, nous sommes face à une pièce de théâtre d'une grande justesse où les acteurs deviennent des comédiens à la performance magistrale, et qui, captant toute notre attention, nous permettent d'accéder aux émotions qui tissent les relations humaines dans ce qu'elles ont de plus simples, et pourtant de plus complexes.
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date : 30-01-2021
"Il n'y a pas que les dauphins qui ont besoin de sentir qu'ils sont aimés"
Cette phrase résume à elle seule le dilemme cornélien qui se joue tout au long du film, entre la mer et la vie, tiraillé entre deux mondes, il faudra bien choisir.
Ce film est d'une beauté absolue.
Les personnages d'abord, sont tous plus touchants les uns les autres : Enzo Molinari, le bourru et bavard mafieux, pourtant si fragile, incarne les vices de l'humanité et ce qui en fait en aussi le charme, (a-t-on encore besoin de souligner la performance inouïe de Jean Reno ?) Johanna est l'américaine un peu gauche, l'amoureuse éperdue, qui sait que face à la mer elle n'aura jamais sa chance, et puis il y a Jacques Mayol.
Ah Jacques, individu à part, plus à l'aise avec les dauphins que les êtres humains, presque affable, son sourire enfantin dit à la lui seul la beauté et la tristesse infinie de l'existence.
Pris entre deux mondes, il devra choisir : c'est lui qui incarne ce tiraillement entre la mer et la vie.
Ce film a su faire feu de tout bois, de tout ce qui fait du cinéma cet art à part, absolu, en mettant en scène des acteurs excellents, des décors idylliques, des descentes en apnée époustouflantes, des rondes en compagnie des dauphins absolument féériques, le tout plongé dans une atmosphère poétique sublimée par la musique d'Eric Serra.
La mer, la fragilité, la musique, tout s'accorde harmonieusement pour produire un film poétique, où chaque image, chaque plan, chaque vision est une ode à l'existence dans ce qu'elle a de plus beau : la pureté des sentiments humains et la splendeur de la nature.
Sur un peu plus deux heures nous sommes plongés hors du temps.
Sublime, voilà le terme qui convient à l'océan tel qu'il nous est dépeint. Sublime parce qu'à la fois merveilleux et effrayant.
Elle est là toute l'ambivalence de l'océan : la vie s'y déploie autant que la mort.
La mer est comme les sirènes, elle attire à elles les marins, les plongeurs, les apnéistes, elle les fascine, les charme et finalement les envoûte : dans son manteau glacial de ténèbres, ils y trouvent la paix.
On comprend mieux le quasi-mutisme de Jacques.
A quoi bon parler, en effet, quand on a découvert les fonds marins : rien ne peut rivaliser avec la sérénité qui y règne, la béatitude dans laquelle ils vous plongent.
A quoi bon remonter quand on a trouvé la paix ?
Il ne reste plus qu'à y rester pour mourir, apaisé, dans les abysses de cette bouche béante.
Voilà dans quel genre de transe poétique vous plonge le film de Luc Besson, y a-t-il vraiment besoin de rajouter quelque chose ?
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date : 06-09-2020
Un film tout en douceur, certes long de temps à autre, mais une lenteur qui n'est que le symbole de l'éveil progressif d'un amour intense et unique.
La musique et le décor créent un cadre idyllique, presque utopique, où on rêve de plonger à notre tour : les fruits, les arbres, les rivières, bientôt le bucolique se veut le lieu de la sensualité.
Baisers, caresses, regards langoureux, corps nus et exaltés, une homosexualité encore tabou qui se libère.
C'est un film sur l'amour dans ce qu'il a de plus rare, de plus esthétique et de plus poétique, où l'érotisme s'invite dans ce qu'il a de plus subtile et de plus charnel.
L'attirance spirituelle et physique de deux êtres qui étaient destinés à vivre une relation passionnée, où la souffrance se fraye malheureusement toujours un chemin...
Nul doute que dans quelques années on en parlera comme d'un film "culte", un film "d'auteur", à ne pas manquer.
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date : 04-06-2020
La vérité sur ce film c'est qu'on se complet tous dans notre insignifiance. Après tout, c'est très confortable, et même rassurant d'avoir un petit boulot, d'obtenir une promotion, d'avoir un plus gros salaire qui tombe à la fin du mois, et de ne vivre que pour payer son loyer et ses prochaines vacances, mais est-ce qu'on vit vraiment ? Ah ça...
April était entière, elle savait qu'elle ne vivait pas et que tout ça était vide de sens, ce travail n'avait aucun sens, cette petite maison, ce petit quartier bourgeois.
Elle a eu le courage de proposer plus, de partir, et son mari, Franck, a freiné tous ses rêves : il a détruit cette possibilité d'une vie pleine, vraie et entière, difficile certes, mais authentique.
A la place, il a eu peur, alors il a choisi la solution de faciliter, celle que nous choisissons tous en fin de comptes : la stabilité financière, le confort matériel, la complaisance dans une vie insignifiante et désespérante.
Comme ce sont les mêmes acteurs qui occupent le devant de la scène, je ne peux m'empêcher de faire un parallèle avec le Titanic. Dans le Titanic, Jack exhorte Rose à le choisir lui et sa vie de bohème parce qu'il sait que sinon elle risque de mourir au milieu de cette hypocrisie et de ces conventions, que le feu qui l'anime finira par s'éteindre : Jack lui sauve la vie en attisant son feu de plus belle.
Or, ici c'est l'inverse. April a ce feu, mais Franck, au lieu de le laisser s'épanouir, va l'éteindre violemment.
Ce film n'est ni plus ni moins que l'illustration des conséquences qui découlent de l'extinction de la vie chez un individu lucide, une personne censée à qui il ne restait que cette étincelle de vie, et qui, dans sa grande lucidité, avait su voir le spectacle qui se jouait devant elle : elle a compris que cette société n'avait aucun sens et que son existence n'en avait pas plus.
April et Franck. Ils étaient libres, rêveurs, originaux et ils ont été pris dans les rouages de la vie tristement banale et monotone que nous impose cette société implacable.
Ce film est beau, les acteurs jouent merveilleusement bien, et ils se partagent la scène avec une grande justesse : aucun des deux n'empiète sur l'autre, les deux nous subjuguent, les deux sont humains, les deux ont leurs raisons.
Enfin, c'est un long-métrage d'une actualité effrayante : combien en voit-on aujourd'hui, des gens qui se flinguent à 50 ans parce qu'ils se rendent compte que leur vie n'est pas celle dont ils avaient rêvé, qu'ils se lèvent tous les matins pour faire un travail qu'ils détestent, qu'ils entretiennent une vie sociale purement superficielle à coup de diners chez les "un tel" ou "un tel", alimenter de discussions banales sur la pluie et le beau temps ?
Oui combien vivent réellement leur vie ?
Combien se sont trouvés ?
Parce que c'est aussi cette question que pose le film.
C'est un film sur la quête de soi.
Pourquoi Franck a-t-il peur de partir à Paris ? Parce qu'il a peur de découvrir qui il est, il ne sait pas ce qui lui plaît, il ne sait pas quelle passion le porte et il ne sait ce qu'il veut faire.
Or, partir à Paris signifiait laisser sa femme travailler pendant qu'il aurait du temps, un temps pour se se trouver lui même, trouver ce qu'il aimait.
Et peut-être qu'il a simplement eu peur de ce temps, de se confronter à lui-même, à ses pensées, ses rêves, ses désirs : il a eu peur de se trouver.

Peut être que ce film met non seulement en garde contre cette vie monotone, insignifiante et désespérante avec laquelle la société nous assomme, mais il met aussi en garde contre ça, contre cette peur de la quête de soi qui conduit inéluctablement à la fuite et à la complaisance dans la médiocrité.
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date : 28-05-2020
Une véritable bouffée d'air frais, entre rires et émotions, l'amour tel qu'il est, le tout dans une charmante petite comédie romantique que l'on se prendrait facilement à voir et revoir !
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date : 25-05-2020
Vu alors que j'étais plus jeune, j'avais eu la frousse de ma vie !

Plus sérieusement, le film a quelque peu mal vieillit et pourtant l'atmosphère, inquiétante et sombre, joue toujours aussi bien son rôle, offrant suspens, frissons, et même quelques frayeurs !

Sans compter que certaines pièces sont entrées dans le palmarès des scènes incontournables au cinéma : qui n'a pas en tête cette fameuse scène où Alfred et Sarah se retrouvent main dans la main face à un miroir, et étant parmi des vampires, sont les seuls dont le reflet apparaît ?
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date : 21-05-2020
Ce livre a la même saveur que 7 ans au Tibet, cette sensation douce et agréable de se confronter à l'humanité à travers une culture inspirante et pleine de sagesse.

Oui, le film dégage un certain manichéisme : les méchants occidentaux avide de pouvoir et d'argent contre la gentille culture traditionnelle japonaise.
Néanmoins, si on fait abstraction de cette impression, on découvre un monde plus complexe, où chaque camps abrite des hommes plus ou moins bon.
Nous entrons donc avec Tom Cruise, un acteur que j'affectionne tout particulièrement, dans l'univers méconnu, codifié, intimidant et fascinant des samouraïs.
Et je ne peux m'empêcher de penser que, comme chez les tibétains, il y a quelque chose de pure dans cette culture.
Tout d'abord dans leur sens de l'honneur et du respect pour la personne humaine : alors que Nathan Algren est leur ennemi, un assassin qui plus est, Katsumoto, le chef des samouraïs qui a admiré sa force et sa ténacité au combat face aux siens, décide de l'accueillir pour "en apprendre plus sur son ennemi".
Passé le premier choc culturel, Nathan se lance dans l'apprentissage et la compréhension du mode de vie des samouraïs, et de ces hommes, nous donnant à voir un exemple d'humanité et de partage, le tout au cœur des montagnes japonaises, dans un décor à couper le souffle.
En effet, cette culture est empreinte d'un haut sens de l'honneur
mais surtout d'un amour de l'humain pour ce qu'il est, et non
pas pour ce qu'il représente ou pour la nation qu'il incarne, l'amour de l'homme tel qu'il est et la croyance en un monde meilleur.
Peut-être que les samouraïs sont des idéalistes, mais pendant tout le film on avance avec eux, on a foi en eux, en ce qu'ils prônent, en l'amour, en l'honneur, à la possibilité d'un monde meilleur, où les actions des hommes ne seraient plus guidées par leurs intérêts personnels et financiers, mais bien dictées par l'honneur et le bien moral.

Entres combats épiques et émotions fortes, ce film retrace l'apprentissage d'un homme qui a longtemps guerroyé à des fins plus ou moins morales et qui n'avait plus foi, ni en la vie, ni en l'homme, et qui a trouvé auprès des samouraïs la paix, la foi, et même l'amour.
Fort d'enseignements moraux et de valeurs humaines, ce film nous réconcilie avec l'humanité, il nous redonne espoir en l'homme.
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date : 18-05-2020
Comme dans le Péril jeune, je retrouve dans l'Auberge espagnole cette vibration que Klapisch insuffle à ses films : un souffle, puissant, dynamique, étourdissant, celui de la jeunesse.

Histoire d'un jeune qui part étudier à l'étranger, ce film est une ode à la convivialité, à la diversité, à la découverte et au partage humain qui transcendent les barrières de la langue ou des pays : Erasmus, synonyme d'une Europe unie et fraternelle.

Si le tableau paraît à première vue un peu cliché, voire utopiste, il fait figure de cadre chaleureux et bienveillant dans lequel on a envie de se perdre à notre tour : on veut rencontrer les colocataires de Xavier, que les acteurs rendent d'autant plus attachants (j'apprécie particulièrement la prestation de Cécile de France) on veut partager cet appartement avec eux, on veut vivre cette vie, entre études, amitiés, amours, bêtises et folies.

C'est la vie, rien qu'un tableau de vie, et c'est là tout le charme de ce film.
Klapisch nous présente un destin, une quête, celle de Xavier qui cherche à savoir qui il est : la quête d'une vie, quête universelle à la laquelle nous nous destinons tous.
L'identification avec Xavier a été immédiate : voulant intégrer un métier au ministère pour impressionner son père, il ne sait pas réellement ce qu'il veut parce qu'il ne se connaît pas lui-même.
Perdu, à la dérive, cette expérience en Espagne est une révélation : elle lui ouvre les yeux sur ce qu'il est vraiment, et ce pour quoi il est fait, l'écriture.

Spoiler(cliquez pour révéler)
Cette scène finale, où l'on voit Xavier courir à toute allure, fuyant le ministère et son bureau, souriant de toutes ses dents m'a réellement émue, j'en ai eu des frissons, et je criais devant mon écran "Cours Xavier, cours ! Sauve-toi, pars !" Peut-être que c'est à moi que je criais ces encouragements, peut-être que c'était à Xavier, toujours est-il que cet envol vers la liberté m'a mis les larmes aux yeux.


Film sur la quête de soi, sur la complexité et la diversité des relations humaines : quand l'amour et l'amitié se chevauchent et s'entremêlent et que les préjugés volent en éclat c'est la convivialité qui l'emporte, c'est le libre arbitre qui triomphe et on découvre enfin sa voie.

A la question qui sommes-nous, je pense que le film répondrait ainsi : nous sommes ce joyeux bordel, cette colocation désorganisée et un peu folle, nous ne sommes pas un individu à un instant T, nous sommes l'addition de nos expériences, nous sommes toutes les facettes que nous avons été réuni en un seul individu.
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Un grand classique, un peu vieillot et démodé diront certains, qui garde toute la saveur et le souvenir de ce qu'était le cinéma américain dans la première moitié du XIXème siècle.
Oui, on connaît tous l'histoire, son manichéisme implacable, ses péripéties et son dénouement, et pourtant on continue de sursauter, de rire et de sourire de plaisir face à ce film, bien souvent lié aux souvenirs de notre enfance.
Entraîner par le jeu d'Errol Flynn, devenu l'acteur mythique de Robin des bois, on ne se lasse pas de cet incontournable long-métrage.
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date : 07-05-2020
Entre érotisme, sensualité, fraternité et obsession, nous entrons dans la vie confuse et dépravée de Brandon, souffrant d'addiction sexuelle.

Ce film, je dois l'avouer, m'a prise de court, notamment par sa sensibilité inouïe, qui contraste avec le thème annoncé.
Je le résume ainsi : rien n'est caché, tout est tu.

La musique, omniprésente, se substitue aux cris, on goûte chaque image, chaque expression faciale, chaque sourire, chaque pleure.
Si le film comporte peu de dialogues, il nous inonde d'émotions plus fortes les unes que les autres : le talent de Michale Fassbender est sans appel.
Chaque scène est un don de sa personne, on a l'impression de tout ressentir aussi fort que lui, le plaisir, le besoin, la colère, la détresse, mais surtout le dégoût de soi-même.
Parce que c'est bien le sujet du film : à quel point un individu peut avoir honte de lui-même sans avoir la capacité de s'en sortir.
L'obsession plus forte que tout le reste : comme une drogué, il essaye, il se force, il veut s'en sortir, mais le voilà pris au piège du pire des tortionnaire, son esprit.

Le film ne blâme pas, il n'apporte pas de solution miracle non plus, mais il choisit de nous confronter au thème polémique et souvent peu abordé de l'addiction sexuelle, dans ce qu'elle a de plus réaliste et de plus dramatique, et les dommages sont bien souvent collatéraux.

Un sujet très sensible, traité avec grâce et exactitude, sans la moindre fioriture.
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date : 04-05-2020
Un superbe film, haut en couleur, en paysages, en sentiments et en valeurs.

Entre biographie, histoire et spiritualité, ce long métrage nous transmet de profonds enseignements empruntés à la pensée bouddhiste.
Porté par cet incroyable acteur qu'est Brad Pitt, nous voici emporté dans cette aventure fabuleuse et pourtant bien réelle qu'a été celle de Heinrich Harrer : on partage sa rage de vivre, son obsession pour les sommets, mais on découvre surtout le destin d'un homme orgueilleux et brisé qui trouvera le chemin de la sérénité au cœur de ces majestueuses et mystérieuses montagnes tibétaines.
Il lui faudra déconstruire tout ce en quoi il croyait, se détacher de qu'il pensait être ses atouts, son orgueil, sa fierté et sa gloire en tant que grimpeur, pour découvrir que la sagesse d'un homme ne réside pas dans ce qu'il a, mais dans ce qu'il est.
Il apprendra à délaisser son individualisme, à s'ouvrir à une autre culture, pour finalement se mettre au service du jeune Dalaï-lama.
Chacun devient alors rapidement le professeur de l'autre, et se transmettant mutuellement leur savoir et leurs connaissances du monde, ils tissent un lien d'une rare beauté, une amitié authentique et sincère.
Et tandis que la Chine fait rugir ses canons, le Tibet garde au fond de son cœur ce pacifisme qui le caractérise.

L'amitié, la compassion, le respect, l'écoute, la simplicité, la spiritualité, la sérénité et la paix. Voilà les maîtres-mots de ce film.

Riche d'enseignements et de valeurs intemporelles, "Sept ans au Tibet" nous exhorte à une plus grande bienveillance, tant envers nous-même qu'envers l'humanité.
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date : 30-04-2020
Un film très intéressant qui se fait le miroir d'une France oubliée, délaissée et pourtant bien réelle.
Le personnage de Dounia est particulièrement attachant : on partage ses rêves brisés, son envie de s'en sortir, de partir et son obsession pour l'argent, seul échappatoire possible dans une société qui l'a oubliée.
Entre peine, danger, rire, réussite, échec, amour et amitié on suit le quotidien et le jeu dangereux dans lequel une adolescente plonge doucement pour sortir de la misère dans laquelle elle est née, et qu'elle n'a pas choisi.
La symbolique de la danse est très bien amenée : quel art plus universel que celui d'un corps se mouvent au rythme de la musique ? Dounia y est sensible, nous apprenons à y être attentif, et au cœur de ce fragile cocon de douceur, entre sensualité et animosité, se tisse entre elle et un danseur un lien très particulier.
Puis, les scènes se succèdent, tout s'accélère, et avant d'avoir eu le temps de dire ouf, c'est déjà la fin, vous savez, ce genre de fin où l'on voudrait hurler "Changez moi cette fin !"
Oui, mais c'est un drame, et comme dans la réalité, ça ne se finit pas toujours comme on l'avait espéré.
Un excellent film, criant de vérité, bouleversant, témoins d'une réalité bien cruelle, et par dessus tout, injuste.
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date : 30-04-2020
Un film qui remplit bien son rôle de thriller psychologique.
En effet, le lieu est dépaysant, isolé, les patients inspirent aussi bien la pitié que l'horreur et le temps (la tempête) contribue à ancrer cette enquête inquiétante dans un décor angoissant.
Dans ce contexte, les frontières du réel et du rêve sont brouillés, notamment avec les cauchemars du marshal Teddy Daniels qui se font de plus en plus violents : confronté à la mort de sa femme, hanté par les souvenirs de la libération de Dachau et ses cadavres.
Bientôt c'est à notre tour de psychoter, de voir le mal partout et d'adopter la vision paranoïaque de Teddy : et si les médecins faisaient réellement des expériences sur les patients ?
Et voilà la fin, la vérité enfin dévoilée, la réponse à toutes ces zones d'ombre.
Un thriller qui tient donc en haleine, éveille en nous quelques frissons de peur et nous retourne le cerveau.
Néanmoins, l'apothéose, la révélation, l'explication sont loin d'être aussi magistrales que dans Fight Club : on est surpris, certes, mais on s'y attendait un peu, on n'a pas cette impression d'avoir été berné et de prendre une grosse claque.
Très intéressant, mais pas transcendant.
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