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Commentaires de films faits par Vampilou

Répliques de films par Vampilou

Commentaires de films appréciés par Vampilou

Répliques de films appréciées par Vampilou

date : 18-01
Un film délicieusement nostalgique et riche de tendresse !

C’est avant tout le récit d’une époque, un sentiment de nostalgie qui nous inonde immédiatement, une petite plongée au cœur des années 70, avec une sérieuse touche britannique, une ambiance qui fait véritablement toute l’identité de ce film, une authenticité forte, qui donne immédiatement le ton. Une quinzaine de jours qui retrace la période de Noël, des vacances synonymes de famille généralement, mais qu’en est-il quand la vôtre n’est plus vraiment ce qu’elle était, lorsque la vie l’a profondément marquée, la changeant à jamais, effaçant même jusqu’à l’image normale qu’elle est censée représenter. Une absence qui se ressent d’autant plus en cette période, plus douloureuse encore, alors que tous ceux qui nous entourent la vive dans une certaine joie, vous avez l’impression d’être toujours plus à part, la solitude venant s’immiscer plus profondément encore, comme si vous n’aviez plus personne sur qui compter. Mais la famille, c’est aussi celle que l’on se choisit, ces personnes qui sont présentes, peut-être pas par choix dans un premier temps, mais qui sont là malgré tout, qui vous écoutent et qui prennent soin de vous, qui partagent ce moment, pour en faire un instant unique, un instant qui pourra même devenir plus important que tout ce que vous auriez pu vivre dans cette famille dite normale. Je suis littéralement tombée sous le charme de la réalisation d’Alexander Payne, il a su mettre en avant toute une époque, délicieusement nostalgique, un côté rétro absolument savoureux, qui apporte vraiment une identité unique à son métrage, un vrai petit bonbon de douceur. Visuellement, c’est un grain tout à fait atypique, des tons sépia, qui donnent presque la sensation d’avoir été filmés véritablement à cette période, rien de superflu ici, de superficiel, simplement la vraie vie, avec cette petite touche de magie en plus, que peut représenter Noël. En ce qui concerne le scénario, on peut penser qu’il n’y a rien de très complexe, si ça peut se confirmer, très rapidement, on comprend que ce n’est pas là l’intérêt principal, tout est dans le récit, terriblement humain, c’est dans les relations qui se tissent à l’écran, que toute la puissance réside. Effectivement, c’est une histoire bouleversante de richesses humaines, des destins brisés, des êtres aux failles, aux blessures parfois cachées, totalement opposés en apparences, ils vont pourtant tisser des liens forts, ils vont apprendre à se connaître et l’espace de quelques jours, ils vont panser leurs souffrances mutuellement. Quant au casting, c’est une petite pépite d’harmonie, Paul Giamatti, Da’vine Joy Randolph, Dominic Sessa, un trio qui fait toute la différence et qui fonctionne à merveille.

En bref : Un film qui fait mouche par son ambiance, délicieusement rétro, nostalgique, c’est toute une époque qui prend vie, au travers de ces destins croisés, de ces trois âmes torturées, si dissemblables au début, elles vont pourtant se réunir pendant ces quelques jours, une courte période qui va pourtant tant changer pour eux, des blessures, des liens qui se tissent, pour une leçon de vie absolument bouleversante d’humanité !

Avis complet sur le blog : https://vampiloufaitsoncinma.com/2024/01/18/winter-break/
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Une suite toujours aussi fun et divertissante !

Alors bien sûr, ce ne sera pas le film du siècle, ni de l’année, mais il n’a pas cette vocation non plus, loin de là, la franchise la plus drôle de l’ancien DCU, dont il sera le dernier film d’ailleurs, j’ai toujours beaucoup aimé son ton et pour ma part, j’ai particulièrement aimé le retrouver, pour un adieu, puisque nous ne connaissons en rien, l’avenir de ce héros. Avec lui, c’est tout un univers que l’on découvre, bien qu’il ait pu être déjà bien exploité dans le premier opus, on en apprend encore plus ici, on plonge d’ailleurs plus profondément dans sa mythologie, dans son histoire la plus ancienne, c’est absolument passionnant et également plus sombre que ce que l’on pouvait imaginer. Effectivement, tout ce nouveau pan qui se dévoile, met en place le côté sombre de ce peuple des légendes, un puissant rongé par le pouvoir, prêt à tout, même au pire, un pouvoir qui perverti et qui résonne inévitablement avec certaines volontés de notre époque, peu importe les conséquences. Des conséquences d’ailleurs dramatiques, qui font tout l’intérêt de ce métrage, avec une véritable vision environnementale, une question poussée à son extrême certes, mais qui possède un fond de réalité, des questions qui touchent à notre actualité et qui résonnent profondément. La réalisation de James Wan est toujours au rendez-vous, je n’ai rien à lui reprocher, il donne vie à un univers extraordinaire, qui fourmille de détails et qui possède une identité propre, d’une richesse incontestable. Visuellement, c’est un spectacle de tous les instants, que ce soit dans cet environnement absolument bluffant, de ses créatures, de ses peuples aux multiples couleurs, ou dans ses effets spéciaux, parfaitement réussis, on en prend plein les yeux et on se régale de scènes d’action tout en vivacité. En ce qui concerne le scénario, rien de très neuf à l’horizon, j’en conviens parfaitement, nous ne sommes clairement pas dans la complexité, pour autant, l’intrigue fonctionne à merveille et on ne s’ennuie pas une seconde, c’est bien tout ce que l’on pouvait en attendre. Mais ce qui fait la force de cet opus, c’est avant tout ce duo de frères, totalement incompatibles de prime abord, les voir évoluer ensemble est un pur régal, à la fois drôle et touchant, ils font tout le sel de ce récit, brossant un portrait de famille des plus piquants. Quant au casting, il est tout à fait crédible, mention spéciale pour le duo Jason Momoa/Patrick Wilson et Yahya Abdul-Mateen fait un méchant pour le moins charismatique.

En bref : Une suite qui sera à la hauteur, toujours aussi extraordinaire dans l’univers qu’elle met en avant, on en découvre un pan tout à fait passionnant par sa mythologie, mais également plus sombre de l’histoire des Atlantes, des sujets forts, qui résonnent avec ceux de notre société, nous livrant un pur divertissement, au ton parfois léger, mais qui saura aussi se montrer plus sérieux par certains aspects !

Avis complet sur le blog : https://vampiloufaitsoncinma.com/2024/01/16/aquaman-et-le-royaume-perdu/
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date : 11-01
Un film historique impressionnant !

Je ne suis pas une grande amatrice d’Histoire, je connais évidemment les grandes lignes, pour autant, ça ne va pas plus loin, c’est sûrement pour cette raison que ce métrage ne m’a aucunement dérangé, mais je peux comprendre que les grands connaisseurs aient pu concevoir une vraie déception en ce sens, il est toujours très sensible de s’attaquer à un tel sujet d’ampleur. Pour autant, il n’a jamais été question d’en faire un biopic, ce n’était pas sa vocation première, il est peut-être bon de le rappeler, de remettre les choses dans le contexte, pour ainsi comprendre que des libertés ont effectivement été prises, c’est un choix, une fiction, bien que basée sur des faits réels, mais c’est une direction artistique qui peut effectivement faire débat. Pour ma part, j’y ai adhéré avec beaucoup de plaisir, bien que certains éléments puissent être discutables, notamment dans sa finalité, j’ai été fascinée par le parcours que l’on nous fait partager, par le destin de cet homme qui a pris sa vie en mains avec une certaine violence, mais aussi une ambition monstre. C’est avant tout dans ses relations, dans ses ambivalences que ce film se démarque, on se penche plus sur sa psychologie, sur celle de ceux qui ont gravité autour de lui, que sur ses actes, c’est là, le véritable point d’orgue, c’est en cela qu’il est intéressant et pas seulement dans l’exactitude des faits, bien que ses batailles soient évidemment d’une importance cruciale, elles sont également le reflet de ses états d’âme. Il n’y a rien à dire sur la réalisation de Ridley Scott, il maîtrise son art, bien que ses choix scénaristiques ne font clairement pas l’unanimité, il impose sa vision des choses, tout en ayant cette volonté de se détacher d’un récit trop factuel peut-être, prenant quelques libertés par là même. Visuellement, on ne peut nier la qualité extraordinaire de la reconstitution historique, tout est parfaitement étudié et les scènes de batailles sont absolument épiques, montrant toute la brutalité, la violence des affrontements d’une époque où les soldats n’étaient littéralement, que de la chair à canon. En ce qui concerne le scénario, c’est le récit d’un destin, on ne peut évidemment pas tout dire en si peu de temps, il y a des choix à faire, des impasses parfois, là encore, tous ne seront pas ravis du résultat, pour autant, j’ai apprécié la chronologie choisie, les grandes lignes les plus connues sont présentes, mettant en lumière un parcours fait d’ambition, envers et contre toute logique parfois. Pour autant, à mon sens, le véritable intérêt réside dans cette vision de sa relation avec Joséphine, de l’impact qu’elle pouvait avoir sur lui, c’est passionnant de psychologie, comme s’il ne pouvait agir sans elle, comme si tout était lié à elle, ses plus grandes victoires, comme ses plus grandes défaites, un état d’esprit qui l’humanise finalement un peu plus. Quant au casting, il est extraordinaire, c’est avant tout le duo Joaquin Phoenix/Vanessa Kirby qui tient l’ensemble, dans une maestria assez impressionnante.

En bref : Un film Historique qui ne plaira pas à tout le monde pour ses directions prises, des choix artistiques, plus que factuels, mais sa prétention n’était clairement pas d’être un biopic, en ce sens, il parvient à mettre en lumière le destin d’un homme, de ses ambitions extravagantes, à travers sa relation avec l’amour de sa vie, comme si les deux étaient inévitablement liés, pour le meilleur, comme pour le pire !

Avis complet sur le blog : https://vampiloufaitsoncinma.com/2024/01/11/napoleon/
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Un film de science-fiction addictif !

Oui, les avis le concernant ne sont pas unanimes, loin de là, bien qu’il ne soit pas exempt de défauts, il faut pourtant savoir nuancer ses propos, c’est indubitablement un très bon film de science-fiction, avec de nombreuses qualités, un divertissement assez bluffant, d’autant plus qu’il ne possède pas le budget d’un blockbuster qui pouvait prétendre à une sortie sur grand écran. Amoureuse du genre, il est maintenant difficile de voir un métrage qui ne soit pas issu de grandes franchises, alors rien que pour ce point, je dis chapeau bas, d’autant plus que l’univers qui nous est proposé est exceptionnel de richesses, bien que cet opus soit introductif, le monde qui se dessine est extrêmement original, très travaillé, il commence à poser des bases qui pourront paraître classiques, mais qui vont rapidement montrer leur identité propre. Alors bien sûr, quelques éléments pourront sembler déjà vus, mais il est bien souvent difficile de faire l’impasse sur certains sujets, lorsque l’on parle de science-fiction, ce sont des bases assez communes, pour autant, elles sont exploitées d’une manière tout à fait unique, pour justement construire un environnement qui lui est propre et c’est à mon sens, une réussite totale. C’est un univers extraordinaire qui se met en place, qui possède sa propre mythologie, ses propres légendes, tout y est formidablement pensé, les créatures, les peuples, les cultures, ça fourmille de détails, que l’on prend un plaisir immense à découvrir et dont on en demande toujours plus, tant on pressent son immense potentiel. On retrouve enfin Zach Snyder à la réalisation, fan inconditionnelle de son travail, c’est un véritable bonheur pour moi, souvent sans concession, soit on aime, soit on déteste, pour ma part, sa patte, son style font clairement partie de ceux que je préfère, il a une identité artistique totalement à part, que l’on retrouve incontestablement ici. Visuellement, c’est un petit bijou, qui ne souffre à aucun moment du manque d’un budget plus conséquent, les effets spéciaux sont d’une qualité hors du commun, les paysages sont d’une beauté rare et c’est un spectacle de tous les instants pour les yeux. En ce qui concerne le scénario, avec des bases plutôt classiques, on pouvait craindre un manque d’originalité, pour autant, elles sont par la suite, formidablement exploitées, pour nous offrir un récit unique en son genre, qui nous livre une aventure prenante, qui peut pourtant souffrir d’un léger déséquilibre en terme de rythme, avec quelques longueurs au début et un dénouement peut-être trop rapide ensuite. Pour autant, l’intrigue fonctionne à merveille, on ne s’ennuie pas une seconde, l’univers qui se dessine est si passionnant, les scènes d’action bluffantes, que l’on se laisse totalement porter par la vague, découvrant une histoire unique, qui tient ses promesses et surtout, qui nous donne envie de beaucoup plus. Quant au casting, il est tout simplement parfait, Sofia Boutella nous livre une performance bluffante, Ed Skrein est saisissant d’intensité et j’ai évidemment beaucoup aimé le rôle aux multiples facettes de Charlie Hunnam.

En bref : Un film de science-fiction absolument bluffant, qui nous offre un univers aux bases peut-être classiques, mais formidablement exploitées par la suite, nous livrant un environnement d’une richesse rare, à tous points de vue, incroyable visuellement, il nous offre une aventure palpitante, peut-être légèrement déséquilibrée dans son rythme, mais si forte de potentiel, que l’on passe rapidement l’éponge, pour se régaler tout simplement !

Avis complet sur le blog : https://vampiloufaitsoncinma.com/2024/01/09/rebel-moon-enfant-du-feu/
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Une suite nettement plus sombre et intense !

Lorsque l’on plonge dans cette suite, on se rend rapidement compte que son prédécesseur n’était qu’à ses prémices, bien que déjà très prometteur, il n’avait finalement pour vocation que de poser les bases de cet opus, de mettre les pions en place, pour une aventure plus percutante encore et sans commune mesure bien plus épique. On retrouve l’univers que nous avions laissé, au moment même où nous l’avons quitté, dans une situation des plus tragiques, situation qui donne clairement le ton de ce nouvel opus, qui sera bien plus sombre, plus ambivalent et plus nuancé que ce que nous avions pu voir précédemment. Effectivement, ici, on rentre dans le vif du sujet, complots et manigances prennent toute leur ampleur, nous en avions aperçu les débuts, ils viennent véritablement s’accentuer, on découvre qu’ils sont tentaculaires, qu’ils remontent bien plus loin que tout ce que nous avions pu imaginer et c’est alors que ceux que nous pensions les ennemis, ne le sont peut-être pas totalement. Alors, les idéaux vacillent, tout ce que nous pensions acquis, tout ce en quoi nous croyions, tout ce en quoi on se battait, tout vole en éclats, c’est une véritable remise en question, celle d’une vocation, doit-on toujours se battre selon les règles, ou faut-il parfois passer outre, au risque de tomber du côté sombre, d’abandonner ce qui fait de nous des êtres bons, c’est cette ambivalence qui fait indubitablement la force de cet opus. La réalisation de Martin Bourboulon ne déçoit clairement pas, il parvient à garder toute l’identité qu’il avait su donner, à conserver les codes du genre, tout en lui apportant une certaine modernité, sans jamais tomber dans l’anachronisme. Visuellement, c’est une petite pépite en terme de reconstitution historique, je suis bluffée par la finesse de l’environnement, par son travail extrêmement minutieux et évidemment, par ses scènes de combats à l’épée, qui sont inévitablement la marque de fabrique du genre, elles sont d’une efficacité redoutable, promettant des instants incroyablement intenses. En ce qui concerne le scénario, là aussi, il est au rendez-vous, parfaitement écrit, il pourrait sembler se disperser, pourtant, toutes les pistes viennent s’assembler, toutes les pièces du puzzle viennent se placer astucieusement, pour nous brosser un tableau passionnant et riche de surprises. Effectivement, l’intrigue se voit prendre une direction assez inattendue, des choix sont faits, ils pourront être discutables, mais à mon sens, ils sont la force de ce récit, là encore, tout est dans la nuance, dans cette balance entre bien et mal, on ne choisit pas la facilité, mais au contraire, la dureté de ce qui fait l’humanité, parce que la vie n’est pas toujours simple, elle peut même se montrer cruelle. Quant au casting, il est toujours aussi exceptionnel, nos Mousquetaires bien sûr, François Civil, Vincent Cassel, Romain Duris et Pio Marmaï, mais cette fois, c’est Eva Green qui prend l’ascendant, à travers un rôle plus bluffant encore, aux multiples facettes.

En bref : Une suite qui a su se montrer à la hauteur, plus sombre, plus ambivalente, elle est pleine de contrastes, elle mise sur la nuance, plus de bien ou de mal, mais une frontière qui devient plus fragile, face aux émotions, face aux décisions qui doivent être prises, une intrigue qui prend de l’ampleur, complots et manigances prendront tout leur sens, pour nous livrer un récit extrêmement riche, qui saura nous surprendre dans sa finalité !

Avis complet sur le blog : https://vampiloufaitsoncinma.com/2024/01/04/les-trois-mousquetaires-milady/
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date : 01-01
Un film bouleversant par ses destins croisés !

Trois pays, trois destins de femmes, des lieux, autant que des histoires diamétralement opposés, ils n’ont aucun lien en apparence, on ne voit pas vraiment comment il pourrait y en avoir, pourtant, ce sera bien le cas et c’est justement tout ce qui fait toute la puissance de ce film, tout son intérêt, autant que toute son émotion. L’Inde, l’Italie, l’Amérique du Nord, des conditions de vie bien différentes, des cultures elles aussi complètement dissemblables, une pauvreté terrible, face à une vie beaucoup plus aisée, voire fastueuse, des milieux sociaux pour le moins extrêmes par leurs différences, mais qui semblent finalement aussi difficiles l’un que l’autre, parce que l’argent ne résout pas tout, loin de là. Au centre de cet univers, ce sont surtout des destins de femmes, des guerrières dans des domaines bien distincts, des personnes qui se battent, au sens le plus profond du terme, pour donner un avenir à son enfant, pour qu’il puisse prétendre à la même éducation que les autres, mais aussi pour sauver l’entreprise familiale, la faire évoluer au-delà des traditions parfois trop éculées, faire valoir ses propres envies, plutôt que celles des autres et parfois, c’est une lutte pour sa propre survie, contre une maladie, véritable fléau mondial qu’est le cancer. Des thèmes extrêmement difficiles donc, qui sont pourtant des sujets du quotidien pour beaucoup, des souffrances que vivent nombre de personnes autour de nous, dans le silence le plus complet souvent, sauvant des apparences que la société nous impose, parce qu’il n’est pas bon de montrer ses faiblesses, dans un milieu où elles peuvent vous coûter beaucoup. La réalisation de Laetitia Colombani est merveilleuse de douceur, de poésie, c’est un véritable voyage qu’elle nous offre, au travers de pays et de continents différents, mais c’est aussi un voyage spirituel, presque initiatique, qu’elle a su mettre en lumière de la plus belle des manières. Visuellement, c’est un petit bijou d’esthétisme, tout en simplicité, ce sont des paysages sublimes, des plans exceptionnels, une photographie époustouflante, malgré la difficulté des sujets, c’est une ambiance lumineuse et pleine d’espoir, qui réchauffe l’âme, autant que le cœur. En ce qui concerne le scénario, c’est à mon sens son véritable point fort, merveilleusement écrit, il est admirablement ficelé, il parvient à nous transporter au travers de ces destins si opposés en apparences, il nous fait vibrer à travers ces récits si percutants de réalisme, sans que jamais on ne décroche une seconde. C’est une intrigue bouleversante à plus d’un titre, qui nous captive par leurs sujets, par la force émotionnelle qui s’en dégage, pour que peu à peu, on découvre le fil conducteur, ce lien caché qui existe entre ces destins, cette vérité que l’on découvre pleinement, dans un dénouement exceptionnel de symbolisme, celui du renouveau. Quant au casting, il est d’une crédibilité saisissante, Kim Raver, Fotinì Peluso, Mia Maelzer, elles sont exceptionnelles de talent et d’alchimie.

En bref : Un film d’une intensité remarquable, un récit de destins croisés, des vies diamétralement opposées, des pays qui ne le sont pas moins, des cultures, des traditions, pourtant, tout est lié, parce que c’est une histoire de guerrières, de femmes fortes qui se battent, pour le meilleur, parfois même pour survivre, brisant tous les murs qui se dressent devant elles, y compris les normes sociales qui nous sont parfois imposées, à travers une intrigue absolument bouleversante de symbolisme !

Avis complet sur le blog : https://vampiloufaitsoncinma.com/2024/01/01/la-tresse/
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date : 28-12-2023
Un film qui met des étoiles dans les yeux !

« Charlie et la Chocolaterie » a bercé plus d’une enfance, que ce soit à travers le roman ou ses différentes adaptations au cinéma, mon préféré est indéniablement celui de Tim Burton, qui m’a littéralement fait rêver, alors la barre était haut placée concernant ce prequel, qui s’attaque donc à la jeunesse de Willy Wonka et bien que nous ayons pu avoir quelques appréhensions, elles ont rapidement été balayées. On conserve le côté comédie musicale, à travers plusieurs passages chantés, mais aussi dansés, des scènes extraordinaires, qui participent indubitablement à la bonne humeur, à la joie qui se dégage de cet univers, c’est à mon sens, ce qui fait son charme, sans jamais être omniprésent, c’est une identité forte du métrage, sans que jamais ça ne tombe dans un certain écœurement. Mais bien sûr, ce que l’on attendait de ce film, c’est de goûter à la genèse de ce personnage, de ses idées loufoques, de comprendre comment il en est arrivé à devenir cet inventeur un peu fou de la gourmandise et je dois dire que l’on ne pouvait espérer mieux que d’assister à ce parcours, à la hauteur de nos espérances, un parcours fort de richesses, d’humanité. Tout ce qui nous fait rêver dans cet environnement extraordinaire est bien présent, sa magie est au rendez-vous, dans chaque plan elle saura nous attraper dans son imaginaire, dans sa féérie, plus que des bonbons ou des chocolats, c’est une explosion de vie, de couleurs, d’émotions, ce sont des morceaux d’espoir, que l’on savoure d’un bout à l’autre. La réalisation de Paul King est absolument sublime, il n’y a absolument rien à lui reprocher, il nous immerge dans un monde délicieusement magique et il le fait avec beaucoup de talent, sans qu’il n’ait à rougir de ses prédécesseurs. Visuellement, c’est un véritable rêve enchanté, une parenthèse extraordinaire, un spectacle de tous les instants, qui nous offre une explosion de couleurs, les effets spéciaux sont simplement merveilleux, présents, sans être étouffants, ils participent seulement à la magie de l’environnement, lui apportant tout son imaginaire. En ce qui concerne le scénario, il est parfaitement écrit, bien qu’il conserve les bases d’un univers que nous connaissons tous, il fait preuve d’originalité, en mettant en lumière la jeunesse de ce personnage que nous connaissons tous, lui apportant une tout autre dimension. Effectivement, on le découvre autrement, plus innocent encore, son parcours saura nous émouvoir, parce qu’il est marqué par la perte d’un être cher, un deuil dont il a su faire quelque chose, qu’il a su transformer en un rêve, un hommage, une mission à accomplir et à travers cette épopée, ce sont des messages extrêmement forts qui nous serons partagés. Quant au casting, il est extraordinaire, Timothée Chalamet nous livre une performance bluffante dans ce personnage si charismatique et la jeune Calah Lane vient compléter un duo d’une alchimie bouleversante.

En bref : Un film qui nous plonge aux prémices d’un univers de gourmandises que nous connaissons bien, dont on découvre la naissance, les origines, la jeunesse d’un personnage tout en excentricité, son parcours extraordinaire, lui qui part d’un deuil, pour en faire un rêve, celui d’un avenir magique, qui prend les traits d’un hommage, plus bouleversant que jamais !

Avis complet sur le blog : https://vampiloufaitsoncinma.com/2023/12/28/wonka/
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Un film d’animation riche de magie et d’émotions !

Un nouveau métrage signé par la firme aux grandes oreilles, c’est toujours un évènement, bien que ces dernières années, ils fassent de plus en plus débat, pour ma part, je n’ai jamais été déçue et je suis toujours heureuse de les découvrir, avec mes yeux d’enfant, à travers des univers qui me font toujours autant rêver. Cette fois ne fait pas exception, c’est un monde extraordinaire qui se dessine, sûr cette petite île protégée de tout et de tous, où chacun peut venir trouver refuge, c’est un melting-pot du monde entier, un fabuleux mélange de cultures, de traditions, où chacun peut trouver sa place, tous liés par les vœux qu’ils ont au creux de leur âme, puisque c’est là, la spécificité de ce royaume. Effectivement, son roi manie la magie pour pouvoir exaucer les souhaits de son peuple, des heureux élus qui se font rares, mais l’espoir d’être choisi continue de les faire rêver, pour autant, malgré une harmonie apparente, rien n’est tout rose et lorsque le pouvoir est entre les mains d’une seule personne, il est facilement corruptible. C’est un univers extraordinaire, d’une magie bouleversante, celle issue de nos rêves, des plus simples, aux plus extravagants, ils font ce que nous sommes, ils sont notre âme, notre identité, ce qui nous permet d’avancer, de grandir et on comprend bien vite que sans eux, sans la possibilité de pouvoir les vivre réellement, la vie ne vaut pas grand-chose. La réalisation de Chris Buck et de Fawn Veerasunthorn sort du lot, ils se devaient de redorer le blason de la firme, d’innover, à mon sens, c’est une franche réussite, l’animation se détache du style habituel, avec une nouvelle direction qui ne plaira peut-être pas à tous, mais de laquelle je suis littéralement tombée sous le charme. Visuellement, c’est un petit bijou, des tons pastels, une technique d’aquarelle, qui dénote clairement de ce qui se fait ces dernières années, qui vient ajouter un peu plus de poésie, de douceur, on revient aux grandes heures de la firme, qui renoue avec ses premières amours, nous offrant une petite pépite d’esthétique. En ce qui concerne le scénario, assez simple pour pouvoir s’adapter à un public large, il n’est pas pour autant simpliste, nous livrant une intrigue qui se tient, qui utilise les ficelles classiques du genre, mais qui le fait avec beaucoup d’efficacité. Effectivement, on peut peut-être regretter des codes un peu trop prévisibles, néanmoins, il est difficile de tout renouveler, il y a des éléments nécessaires à cet univers, des figures qui sont incontournables et desquelles il est difficile de se détacher, ce sont à mon sens, des incontournables. Pour autant, il parvient à trouver son identité propre au travers de son récit, de cette aventure pleine de magie, aux messages forts, notamment de se battre pour ses rêves, personne ne peut vous empêcher de les assouvir, de tout mettre en place pour pouvoir les voir se réaliser, parce que c’est ce qui nous permet de faire face au quotidien, aux épreuves, sans ce bel espoir, on se rend compte que la vie devient bien fade et monotone.

En bref : Un film d’animation qui tient clairement ses promesses, qui a su se renouveler esthétiquement, pour nous offrir un véritable petit bijou, tout en douceur, en poésie, nous plongeant dans un monde de magie, aux codes peut-être déjà vus, mais au récit qui parvient à trouver sa propre voix et qui nous livre un récit profondément touchant dans ses messages !

Avis complet sur le blog : https://vampiloufaitsoncinma.com/2023/12/26/wish-asha-et-la-bonne-etoile/
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date : 21-12-2023
Un film de science-fiction aux multiples facettes !

Les films d’invasions extraterrestres, on connaît plutôt bien, souvent des blockbusters bien musclés, fort patriotiques, mais quelques-uns parviennent à sortir du lot, à être plus intimistes, plus intelligents aussi et celui-ci, peut justement entrer dans cette catégorie à mon sens, il dénote clairement par la direction qu’il a choisi de prendre. Assez classique dans l’image que nous pouvons nous faire des petits bonshommes verts, ils peuvent même paraître un peu clichés dans un premier temps, mais méfiez-vous des apparences, ils cachent bien leur jeu et vont se dévoiler dans toutes leurs facettes, parfois bien plus effrayantes que ce que nous pouvions imaginer. Mais ce qui fait toute l’intensité, c’est indubitablement son atmosphère, extrêmement pesante, oppressante, on en ressent toute l’angoisse, son étrangeté se dégage aussi par son calme, presque irréel, tous les sons semblent alors amplifiés, d’autant plus ceux qui seront liés à cette force venue d’ailleurs. Pour autant, ne vous attendez pas à une débauche de technologies futuristes, c’est au contraire, extrêmement minimaliste, presque intimiste, comme si tout se passait dans une bulle hors du temps, hors du monde, comme si tout était lié à cette petite ville, mais plus encore, à cette maison. J’ai tout particulièrement apprécié la réalisation de Brian Duffield, il a su mettre en lumière un sujet du genre très classique, tout en lui apportant une identité propre, il maîtrise sa mise en scène et nous propose une immersion bluffante. Visuellement, bien que nous sommes très loin des blockbusters habituels, les effets spéciaux sont assez exceptionnels, notamment lorsque l’on parle de ces créatures venues d’ailleurs, qui semblent plus réalistes que jamais et surtout, passablement effrayantes. En ce qui concerne le scénario, c’est à mon sens, un véritable point fort, en plus du fait qu’il n’y ait absolument aucun dialogue, du début à la fin, il manie l’angoisse avec brio, pour nous tenir en haleine d’un bout à l’autre, allant crescendo dans le stress qu’il nous inflige. Mais la véritable force de ce métrage, réside dans son récit annexe, loin de n’être que de la science-fiction, c’est l’histoire d’un deuil, de la culpabilité, d’un combat avec soi-même, bien plus qu’une lutte pour la survie, c’est celle du lâcher-prise, sur le passé, pour pouvoir avancer, en sortir plus libre et moins seule que jamais. Quant au casting, il est extraordinaire, c’est Kaitlyn Dever qui tient l’ensemble sur ses épaules et qui brille littéralement par son interprétation.

En bref : Un film de science-fiction bien loin des clichés habituels, bien que nous y traitions d’une invasion extraterrestre, elle se montre plus intimiste, pas de blockbuster à l’horizon, mais un récit bouleversant par ses messages de fond, auxquels il faut savoir être sensible, pour en comprendre le véritable sens, un métrage délicieusement angoissant, mais aussi riche d’un dénouement intelligent !

Avis complet sur le blog : https://vampiloufaitsoncinma.com/2023/12/21/traquee/
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date : 19-12-2023
Un film d’horreur intéressant par son fond !

Adaptation d’un jeu vidéo, qui m’est totalement inconnu, je ne savais pas spécialement dans quoi je mettais les pieds, je n’avais pas d’attente particulière, ce fut donc une totale découverte pour moi, une immersion assez géniale, dans un univers pour le moins atypique, d’autant plus dans un genre si codé. Pour tout vous dire, au vu du début, j’ai rapidement craint que j’allais devoir supporter un énième slasher, certes, original par la présence de ces animatroniques pour le moins effrayants, mais ce n’est vraiment pas ce dont j’avais envie, néanmoins, mes appréhensions se sont finalement envolées, cet univers est plus riche de surprises que ce que nous pouvions penser. C’est d’ailleurs ce que j’aimerais souligner absolument, nous sommes très loin des clichés, des situations maintes fois abordés, bien que l’environnement, soit effectivement propice à l’horreur, le fond est bien plus intéressant, abordant des sujets extrêmement forts et je dirai même, bouleversants, par le réalisme qui en découle. Tout commence par un traumatisme, un enlèvement, des disparitions d’enfants, des tragédies qui font malheureusement toujours l’actualité de nos sociétés, des rêves percutants, dans lesquels on cherche encore des réponses, des années après, comme si on pouvait changer le passé et ce lieu étrange, presque à la frontière du paranormal, qui prend vie la nuit de la plus étrange des manières, mais quel est le lien entre tout ça. J’ai particulièrement apprécié la réalisation d’Emma Tammi, bien que l’univers mis en avant soit évidemment très sombre, elle a pourtant insufflé une vraie sensibilité, une patte peut-être féminine, bien plus portée sur les sentiments, que sur l’horreur pure. Alors visuellement, ça peut effectivement manquer d’une vraie note d’angoisse, à aucun moment nous n’aurons véritablement peur, pour autant, le reste fonctionne à merveille, les effets spéciaux sont bien utilisés, le côté rétro est absolument savoureux, pour un voyage dans le temps des plus nostalgiques. En ce qui concerne le scénario, bien que dans un premier temps, on puisse croire à quelque chose de très basique, voire profondément ennuyeux dans les clichés du genre, on se dirige finalement vers un récit bien plus original que ce que nous pouvions imaginer, qui vient littéralement briser les préjugés que nous pouvions avoir. Ainsi, c’est une intrigue forte, surprenante, dans laquelle nous allons plonger, qui nous offre des thèmes forts, bouleversants dans les tragédies qu’elle aborde, mettant en lumière des enfances brisées, qui ne seront jamais vraiment en paix, dans ce lieu maudit, toujours à la frontière entre paranormal et réalité, comme figée à une époque révolue. Quant au casting, il est d’une grande crédibilité, j’ai adoré retrouver Josh Hutcherson dans ce rôle tout en sensibilité, j’ai particulièrement aimé le rôle d’Elizabeth Lail et la jeune Piper Rubio est simplement exemplaire.

En bref : Un film d’horreur qui porte peut-être mal son nom, il manque d’une vraie angoisse, pour être qualifié ainsi, pour autant, il sort clairement du lot dans tout ce qu’il aborde autour, la réalité de ses sujets, leur gravité, font sa plus grande force, c’est en cela que l’horreur se montre, dans tout ce que l’Homme est capable de faire, qui prend vie dans ce lieu bloqué dans le temps, où l’étrange se manifeste, dans toute son innocence, autant que sa violence !

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date : 14-12-2023
Un film qui manie le mystère avec brio !

Nous voilà plongés au cœur des États-Unis, une petite station portuaire de vacances, éloignée du tumulte des grandes villes, pour justement un séjour qui a pour vocation de reprendre son souffle, de vivre loin d’un quotidien trop agressif, trop mouvementé, qui vous sollicite sans cesse, travail, réseaux sociaux, il y a toujours quelque chose pour venir vous parasiter. Mais cette bulle de solitude va venir littéralement exploser, une panne électrique de grande ampleur, des évènements étranges qui s’enchaînent, serait-ce la fin du monde, une cyber-attaque, la nature qui se révolte ou peut-être que la vérité vient d’ailleurs, des centaines d’hypothèses, des idées toutes plus farfelues les unes, que les autres, qui deviennent tellement probables, parce que nous ne savons plus vers quelle réalité se tourner. Ce flou est justement ce qui fait la force de ce métrage, est-ce que tout ceci est vrai, est-ce que c’est un rêve, une hallucination collective peut-être ou bien y a-t-il un fond de fantastique, quelque chose de paranormal derrière tout ça, des questions qui resteront en suspens pendant longtemps, mais c’est à mon sens, ce qui en fait tout son intérêt. L’atmosphère est extraordinaire de mystères, lourde, elle est oppressante, on a la sensation que le monde s’écroule autour de nous, mais aussi d’être en-dehors de ce qu’il se passe, le fait d’être bloqué dans cette station balnéaire, éloignée de tout, pourrait paraître un désavantage, mais finalement, on se demande si ce n’est pas une chance, si justement, nous ne sommes pas à l’abri du pire. La réalisation de Sam Esmail est incroyablement immersive, il nous offre presque un huis clos, que ce soit dans cette maison ou dans cette petite ville, on a la sensation d’être enfermés, coupés de tout, d’autant plus lorsque plus rien ne fonctionne, lorsque tous les réseaux sont tombés en panne, il n’y a plus aucun moyen de contacter l’extérieur, de prendre des nouvelles du monde en général. Visuellement, tout repose sur cette ambiance presque apocalyptique, mais pas telle que nous pouvons l’imaginer, ici, c’est le calme, qui fait l’étrangeté de la situation, bien que quelques scènes percutantes viennent troubler cette impression, maîtrisant des effets spéciaux assez bluffant d’ailleurs. En ce qui concerne le scénario, c’est à mon sens son véritable point fort, il maîtrise le mystère avec un talent extraordinaire, ce flou est parfaitement étudié, ne pas savoir, vient renforcer l’état d’esprit voulu, l’intrigue se fait avec une certaine lenteur, trop pour certains, mais là encore, ça me semble être tout à fait nécessaire, d’autant plus que le rythme va crescendo. Ne vous attendez pas à avoir des réponses claires, mais là n’est pas le principal intérêt, la force de cette situation, réside dans nos réactions, dans notre humanité, de ce qui pourrait se passer, si tout ceci était bien réel, c’est ce qui en fait son authenticité, parce qu’il n’y a pas que du bon en chacun de nous, l’égoïsme devient parfois la norme, avant que l’on ne comprenne que ce sera notre solidarité, qui fera peut-être la différence. Quant au casting, il est tout simplement bluffant, le duo Julia Roberts/Ethan Hawke fonctionne à merveille et j’ai adoré la performance de Mahershala Ali.

En bref : Un film qui a su tout miser sur le mystère, nous plaçant dans un flou volontaire, parfaitement étudié, nous propulsant à travers des centaines d’hypothèses, est-ce un rêve ou la réalité, des questions sans véritables réponses, mais le but n’est pas là, l’intérêt réside dans l’humanité, dans ce qu’elle est capable de faire, ses réactions les plus instinctives et celles plus réfléchies !

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Un prequel d’une efficacité redoutable !

Étonnamment, lorsque j’ai vu que le roman sortait, je n’ai pas été tentée du tout, suivre le récit de ce personnage que nous avons tant détesté, ne m’attirait absolument pas, j’ai donc fait l’impasse, mais lorsque j’ai vu que l’adaptation cinématographique allait voir le jour, ce fut une tout autre histoire et je dois dire que les premières images ont fini de me convaincre. L’action se déroule bien avant tout ce que nous connaissons, nous allons voir comment les Hunger Games ont vu le jour, pourquoi on a pu prendre une telle décision, comment on a pu en arriver à ce stade, à cette idée, à ce spectacle de l’horreur, d’autant plus avec des enfants comme personnages principaux. C’est clairement en cela, que ce métrage prend tout son sens, être témoin de la naissance de ce concept, de ses balbutiements, nous savions déjà que la violence en était inhérente, néanmoins, je ne m’attendais pas à ce que ce soit bien pire à ses débuts, ce sera pourtant bien le cas, c’était plus inhumain encore, un véritable spectacle de gladiateurs, dans une simple arène, où les chances de survie étaient réduites à zéro. À travers cette mise en scène de l’horreur, c’est également la naissance d’un monstre dont nous allons être témoin, on peut évidemment lui trouver des circonstances atténuantes, bien sûr, sa vie n’a pas été simple, mais comme beaucoup finalement, pour autant, on se rend compte que la noirceur a toujours fait partie de lui, il aurait pu faire de meilleurs choix, agir pour le bien des autres, néanmoins, les sirènes du pouvoir l’ont toujours orientées dans la pire des directions. On retrouve Francis Lawrence à la réalisation, une excellente idée, puisqu’il a su garder toute l’identité qu’il a insuffler à cette saga, toute son authenticité, il réitère avec ce prequel, tout en opérant un retour en arrière des plus efficaces. Visuellement, c’est une petite pépite, on conserve tous les marqueurs de cette franchise, notamment ses couleurs, son atmosphère est peut-être plus sombre encore, plus impactée par la guerre récente qu’à subit le pays et par les conséquences imposées par le gouvernement, la violence y est d’ailleurs plus percutante encore, plus insupportable à regarder. En ce qui concerne le scénario, il est parfaitement maîtrisé, il prend son temps pour mettre en place les évènements, ce rythme est à mon sens nécessaire, pour comprendre la psychologie de ce personnage, pour comprendre comment il a pu en arriver là et pour finalement se rendre compte que tout était joué d’avance pour lui. Comme toujours avec cette franchise, c’est une intrigue qui prend aux tripes, parce que la souffrance y est omniprésente, ce sont des destins bouleversants, parce que c’est toute une jeunesse qui se trouve brisée par ce concept, par cette épée de Damoclès qui pèse sur elle tous les ans. Quant au casting, il est absolument bluffant, Tom Blyth incarne ce personnage détestable au possible, avec brio et Rachel Zegler y est sublime de talents, aux multiples facettes.

En bref : Un prequel qui réussit son pari, qui nous offre un pan de la franchise tout à fait passionnant, c’est la naissance d’un concept, autant que celle d’un monstre, on aurait pu lui trouver des circonstances atténuantes, comprendre pourquoi il a agit ainsi, mais finalement, on a cette sensation que tout était écrit, que les sirènes du pouvoir étaient trop fortes et que même le plus noble des sentiments, n’aurait pu le faire sortir de ce destin tout tracé !

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Un film extrêmement touchant par ses messages !

Loin d’être une simple comédie, c’est avant tout une fable sociale extrêmement touchante, qui parle de sujets vrais, qui offre une vision pour le moins réaliste de notre société, de ses problèmes, mais avec subtilité et une sensibilité hors du commun, toujours avec beaucoup d’espoir, sans jamais tomber dans le pathos. Parce que parfois, la vie n’est pas tendre pour tout le monde, on ne naît pas forcément tous égaux, nous n’avons pas tous les mêmes moyens, tous les mêmes chances, certains ont plus de facilités, alors que d’autres doivent travailler toute leur vie, pour ne serait-ce que prétendre à survivre. Les inégalités existent dès le plus jeune âge, parce que lorsque vous venez d’un milieu social plus pauvre, vous êtes plus aisément laissés de côté, peut-être pas volontairement, mais les statistiques sont là, c’est une réalité dans notre pays, bien que les choses avancent, ce sont plusieurs générations qui ont déjà soufferts de cet état de fait, ne s’épanouissant jamais dans des métiers qu’elles n’ont parfois même pas choisies. Pour autant, ce que montre ce film, c’est qu’il ne faut jamais prendre ces situations comme acquises, qu’il n’est jamais trop tard pour s’élever, oui, ça demande sûrement plus de travail, plus de volonté, mais même si ce serait plus facile de baisser les bras, de ne pas prétendre à plus, il faut se battre, ne jamais laisser tomber, parce que tout est possible. La réalisation de Jean-Pierre Améris est faite de douceur, de sensibilité, bien qu’il mette en avant des sujets difficiles, il le fait avec beaucoup de lumière, de joie, c’est une véritable bouffée d’air frais, qui fait beaucoup de bien. Visuellement assez simple, c’est avant tout le portrait d’une société, de ses inégalités, des milieux sociaux opposés, qui font pourtant toute notre identité, parce que personne n’est plus important que l’autre, chacun de nous a une place nécessaire. En ce qui concerne le scénario, beaucoup pourront penser que le postulat de départ est quelque peu simpliste, peut-être même niais, pourtant, cette idée est le reflet d’une vision pleine d’espoir, vectrice de messages forts, elle nous proposera un récit plein d’humanité, riche d’émotions. Ces destins croisés, ces personnalités si opposées, seront le point d’orgue de cette histoire, une histoire de seconde chance, qui prouve qu’il n’est jamais trop tard, qu’avec un peu d’aide, on parvient à tout surmonter, même les difficultés ancrées dans notre esprit, celles avec lesquelles on a grandi, on peut briser ces murs qui nous sont imposés par la société. Quant au casting, il est absolument parfait, tout repose sur le duo Michel Blanc/Louane Emera, une alchimie qui fonctionne avec beaucoup de douceur et de sensibilité.

En bref : Un film loin de n’être que la comédie annoncée, bien que d’un humour subtil, c’est avant tout le portrait de notre société, de ses inégalités, mais aussi des secondes chances qu’il faut savoir saisir, parce qu’en ayant la volonté et le courage nécessaires, il est possible de briser les préjugés, de s’élever d’une condition imposée dès la naissance, pour enfin prétendre au meilleur !

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date : 05-12-2023
Un film percutant et terriblement dur !

Nous voilà plongés dans le témoignage direct de cette victime, tiré de son propre récit, il est transposé à l’écran de la plus violente des manières, une histoire vraie bouleversante, poignante, percutante, dans toute son horreur, dans toute sa vérité la plus crû, sans fard, sans rien cacher et c’est ce qui fait toute son intensité. Peut-on tout montrer, doit-on tout exposer, il me semble justement que c’est d’une nécessité absolue, lorsqu’il s’agit de dénoncer une telle ignominie, de montrer comment tout cela a pu arriver, comment un tel prédateur pouvait tisser sa toile autour de ses proies, comment son emprise pouvait se manifester et comment il parvenait à manipuler tout son petit monde. Parce que le plus effrayant dans cette histoire, c’est que tout le monde était au courant des penchants de cet homme, penchants qu’il relatait même dans ses romans, il n’avait aucune honte à agir de la sorte, se pavanait avec ses victimes aux yeux de tous, il était presque glorifié, admiré pour la jeunesse de ses conquêtes, qui, rappelons-le, étaient ni plus, ni moins, que des enfants. Comme si le fait d’être un artiste pouvait tout excuser, comme si tout était autorisé, au nom de la création, de l’inspiration, comme si elles étaient de simples muses et non des victimes, comme si elles étaient les élues d’un être supérieur, comme si c’était finalement un honneur de passer entre ses mains expertes, pour connaître l’art de l’amour. La réalisation de Vanessa Filho est exceptionnelle de talent, j’aimerais souligner le grain particulier de l’image, qui m’a terriblement plu, elle a su mettre en scène ce récit des plus insupportables, dans toute sa vérité, sans cacher le plus terrible et c’est à mon sens, ce qu’il fallait faire. Visuellement, c’est alors une immense claque, parce que tout est montré, oui, c’est innommable, bien sûr que nous avons envie de détourner les yeux, mais il est absolument nécessaire d’être témoin de ce qui a été commis, loin d’être du voyeurisme, ce sont des scènes faites pour montrer la monstruosité de cet homme, capable du pire. En ce qui concerne le scénario, adaptation directe de ce témoignage criant de vérités, il est parfaitement mené, son intrigue est minutieusement construite, on comprend tous les rouages de ce prédateur, comment il mettait en place ses pièges, comment son emprise se tissait peu à peu, comment il utilisait son aura, pour faire passer ses comportements déviants, comme de l’amour. C’est un récit purement abominable, qu’il est difficile de supporter, on ne va pas se le cacher, l’horreur est telle, qu’il est parfois difficile de garder les yeux ouverts, mais le pire reste sûrement les réactions de l’époque, les médias qui glorifiaient cet homme, qui pouvaient rire grassement de ses conquêtes, en allant presque à les envier, ça, c’est absolument révoltant. Quant au casting, il est simplement magistral, Jean-Paul Rouve offre une performance dévastatrice de puissance et la jeune Kim Higelin est d’une intensité absolument bouleversante.

En bref : Un film effroyable, bouleversant de vérités, quasiment insupportable dans ses détails les plus monstrueux, mais un récit profondément nécessaire, pour montrer l’horreur de cet homme, qui agissait en toute impunité, aux yeux de tous, presque glorifié pour ses actes, au nom de l’art, de l’inspiration, c’est le témoignage d’une victime, dans toute sa souffrance, une victime parmi tant d’autres et qui a enfin le droit à la parole, alors écoutons-la !

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date : 30-11-2023
Un film extrêmement touchant !

Passons rapidement sur la vague de haine que reçoit ce film, parce qu’elle ne mérite clairement pas d’être mise en avant, je pense sincèrement que chacun d’entre nous devrait même aller le voir, pour lutter contre cette bêtise qu’est le racisme et qui ne devrait même plus avoir lieu d’être de nos jours, mais il faut croire que c’est trop demander à certains. Pourtant, ce métrage est justement sublime de messages, de bons sentiments, je ne parle pas de niaiserie, mais d’idéaux, de solidarité, d’une mentalité qui manque cruellement dans notre société et bon sang que ça fait du bien de voir que c’est possible, parce que tout est inspiré d’un fait réel, même si c’est sûrement plus romancé ici. Néanmoins, le point de départ est d’un réalisme saisissant, c’est la situation que vit bon nombre de petits villages, laissés à l’abandon ou qui ne profitent qu’en période de tourisme, des villages qui ne vivent plus que pendant certaines saisons donc et qui perdent peu à peu leur personnalité, leur identité locale, au profit d’une population plus superficielle peut-être. Alors, on cherche par tous les moyens de faire revivre, de ramener du monde, de maintenir ouverts les petits commerces, mais aussi la seule école présente, on lutte contre un système et on fini par mettre en place des projets extraordinaires, mais qui ne plaisent pas forcément à tous, parce que les préjugés ont malheureusement la vie dure. La réalisation de Karine Blanc et Michel Tavares est absolument sublime, véritable bouffée d’air frais, ils ont mis en avant des sujets forts avec une grande sensibilité, pleins de nuances et de vérités. Visuellement, c’est un petit moment de bonheur à part entière, c’est avant tout un cadre magnifique, qui là encore pousse à la respiration, pas de fioriture, simplement la réalité d’un village, comme beaucoup d’autres, sa tranquillité quelque peu bousculée, mais pour le meilleur. En ce qui concerne le scénario, assez simple, peut-être trop diront certains, il me semble pourtant d’une intelligence remarquable, une intelligence humaine, une intelligence des sentiments, des émotions, c’est clairement ce qui fait sa force à mon sens et toute son authenticité. C’est un récit profondément bouleversant qui transmet des messages forts, qui nous fait vivre une histoire de solidarité, d’entraide, où chacun apporte sa pierre à l’édifice, où la vie quotidienne devient un véritable échange, où le parcours de vie de chacun fait sa force et non sa faiblesse, qui va au-delà des préjugés. Quant au casting, il est d’une crédibilité parfaite, comme d’habitude Clovis Cornillac est d’une justesse extraordinaire et Eye Haïdara vient compléter un duo fait de différences mais aussi d’une vraie alchimie.

En bref : Un film qui fait simplement du bien, aux sujets forts, aux sentiments justes, profonds, il nous livre un récit aux messages essentiels dans notre société actuelle, qui devrait prendre la place de tout ce racisme généralisé, qui prend bien trop d’ampleur, une histoire tirée de faits réels, qui véhicule des idées d’une intelligence rare, avec beaucoup de sensibilité et un réalisme simplement beau !

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date : 28-11-2023
Un nouvel opus plein de fraîcheur !

Passons outre la haine totalement inexplicable qui entoure ce film, en grande amatrice de Marvel, je ne pouvais pas passer à côté, mais dans tous les cas, je souhaitais avant tout le soutenir, pour autant, au-delà de ça, c’est un métrage qui a beaucoup de qualités et qui reste extrêmement agréable, en plus d’être délicieusement divertissant. Je fais partie de ceux qui adorent Captain Marvel, à mon sens, l’une des grandes forces du MCU, mais en plus, on retrouve notre jeune Miss Marvel, vent de fraîcheur ultime dans cet univers, dont j’ai adoré la série d’ailleurs, ainsi que la Capitaine Rambeau, un trio détonnant, qui se complète à merveille dans ses pouvoirs et que j’ai pris un immense plaisir à voir évoluer ensemble. Par la force des choses, elles vont se retrouver à devoir travailler ensemble, une situation des plus cocasses, qui pourra paraître drôle dans un premier temps, propice à de vrais moments d’humour, mais qui deviendra au fur et à mesure, une véritable complicité, une alchimie évidente, qui fera à mon sens, toute la force de cet opus. On retrouve l’aspect plus intergalactique du MCU qui va de pair avec notre héroïne justement, mais en fond, reste encore l’idée du multivers, qui aura une portée tout à fait intéressante ici, riche d’une promesse que nous attendions depuis longtemps et qui va prendre enfin vie dans une scène post-générique tellement euphorisante. Nia DaCosta fait ses premiers pas dans le MCU, je dois dire que j’apprécie beaucoup sa vision des évènements, elle respecte les codes de l’univers, tout en lui apportant son propre style, c’est vif, sans être trop extravagant. Visuellement, on retrouve une certaine authenticité, bien sûr, les effets spéciaux sont toujours très présents, mais il y a moins cette envie de surenchère, ils restent justement dosés, pour nous offrir un spectacle de tous les instants, délicieusement divertissant. En ce qui concerne le scénario, j’ai tout particulièrement apprécié cet épisode du MCU, on retrouve des personnages forts, qui entament une nouvelle route, on les découvre plus humains, plus faillibles aussi, ils vont devoir s’entraider, apprendre à utiliser leurs pouvoirs en symbiose, à former une vraie équipe, pour sauver la version de leur univers. Riche en action, l’intrigue se laisse suivre avec facilité, on se prend au jeu, on se régale, à travers un opus plus touchant encore, mais qui va se révéler beaucoup trop court à mon sens, l’alchimie fonctionne si bien, que l’on aurait pu prolonger le plaisir. Quant au casting, il est incontestablement parfait pour moi, le trio Brie Larson/Iman Vellani/Teyonah Parris fonctionne à merveille et Zawe Ashton fait une méchante pour le moins forte de nuances.

En bref : Un nouvel opus qui apporte un véritable vent de fraîcheur au MCU, notamment pour son trio d’héroïnes, aussi différentes, que complémentaires, ce sont elles qui en font la force, leur amitié, cette équipe toute particulière, qui peut paraître quelque peu dysfonctionnelle, mais qui va pourtant devenir une force sur laquelle il faut compter, même si les évènements mettront leur destin à rude épreuve et que la suite des évènements promet de grands bouleversements !

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date : 23-11-2023
Un huis clos absolument immersif !

Effectivement, voilà une histoire vraie qui a fait la une des journaux de l’époque, mais que personnellement, j’ai très peu connu, celle de Pierre Goldman, frère aîné du non moins célèbre Jean-Jacques Goldman, je savais son destin tragique, mais je n’avais que peu entendu parler de cette affaire judiciaire dans laquelle il était présumé coupable. Une affaire qui n’est pas anodine, puisqu’il est question de plusieurs attaques à mains armées, ainsi que de deux meurtres, bien qu’il assume pleinement les attaques, il clame son innocence pour les meurtres en question et c’est son procès, que nous allons suivre, d’un bout à l’autre. Un huis clos quasiment total dans cette cour de justice, à quelques scènes près, un procès mis sous le microscope, décortiqué dans ses moindres détails, extrêmement précis dans ses événements, à tel point que nous aurons la sensation terriblement percutante, d’être les témoins directs de ces attaques, alors que nous ne les verrons jamais, pas de flashback, pas d’images d’archives, rien que l’énoncé des faits. Ça pourrait vous paraître justement trop factuel, trop ennuyeux, pourtant, je peux vous garantir que ça ne l’est à aucun moment, passionnant d’un bout à l’autre, c’est un récit incroyablement vivant, qui vibre par l’atmosphère de toute époque, une époque de tensions d’ailleurs, qui se retrouvent au cœur de cette affaire, plus que jamais. La réalisation de Cédric Kahn est percutante de talent, sa mise en scène est un petit bijou du genre, bien que l’on se concentre exclusivement à ce lieu, peu propice à l’évasion, il parvient à nous y immerger avec une sensibilité rare. Visuellement, pas d’extravagance, simplement la réalité saisissante des évènements, dans toute leur froideur et pourtant, malgré cet aspect chirurgical, c’est une ambiance qui fourmille de vie, de détails, presque un show à part entière, tant ses acteurs sont d’une extrême vigueur. En ce qui concerne le scénario, parfaitement écrit, il nous livre les faits, sans fard, sans fioriture, met en avant l’histoire de cet homme, les conditions dans lesquelles il a grandi, son parcours pour le moins chaotique, qui l’a conduit exactement là où il en est, comme si son destin était écrit dans le drame, depuis sa plus tendre enfance. Le tout, dans un contexte géopolitique des plus tendus, sur fond de racisme, d’antisémitisme, c’est un procès fascinant dont nous serons témoins, bourré d’incohérences, de facilités, comme si on avait trouvé le coupable idéal, celui que tout désigne, enfin, celui qu’il est plus facile d’accuser, alors qu’aucune preuve n’existe, si ce n’est la parole de témoins qui ont tout l’air d’avoir été gentiment orientés. Quant au casting, il est absolument parfait, la performance d’Arieh Worthalter est simplement magistrale et celle d’Arthur Harari est non moins impressionnante.

En bref : Un film en huis clos total, au cœur d’un procès qui a fait la une des journaux, le procès d’une époque également, de ses tourments, de ses problèmes, un contexte géopolitique fort, percutant par les messages qui en ressortent, une immersion saisissante dans cette cour de justice qui peut ressembler à une pièce de théâtre, tant elle recèle de vie, mais aussi de mascarade !

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Un film historiquement bluffant !

Bien que plus tardif que ce que nous avons l’habitude de voir, puisque nous sommes au début du 20ème siècle, nous voilà plongés au cœur d’un western assez exceptionnel, qui possède tous les codes du genre et qui retranscrit ici, l’un des massacres les plus terribles, celui du peuple Osage, une communauté indienne, bien trop riche pour son propre bien. Eh oui, lorsque des natifs deviennent plus riches que les blancs qui les ont colonisés, ça devient vite un problème pour ces hommes qui se croient supérieurs et qui ont l’impression de mériter bien plus cet argent, alors évidemment, ils vont tout mettre en œuvre pour en bénéficier eux-mêmes, quitte à commettre l’irréparable. Voilà l’histoire vraie effroyable qui se cache derrière ce film, une situation dénoncée dans toute son horreur, dans toute son impunité, parce que tout le monde savait, mais que personne ne faisait rien, leurs méthodes d’extorsion d’une inhumanité sans nom, ils étaient prêts à tout pour cacher leurs méfaits, pour que les évènements soient étouffés, restant conscrits à cette petite communauté, pendant très longtemps. C’est un microcosme absolument passionnant, bien que l’horreur de la situation soit indéniable, voir évoluer cette communauté, apprendre ses traditions, ses rituels, c’est une atmosphère toute particulière, fascinante, même si elle se fait peu à peu phagocytée par la culture imposée par les blancs et par leur omniprésence dans tous les domaines, comme s’ils souhaitaient les éteindre au fil du temps. La réalisation de Martin Scorsese est évidemment exceptionnelle, il n’a plus rien à prouver, son talent indéniable, sa vision des choses, il parvient une fois de plus à nous bluffer, s’attelant à un genre qu’il n’avait jusqu’alors jamais traité, il le fait ici avec une puissance extraordinaire. Visuellement, c’est avant tout un film d’ambiance, une immersion totale au cœur de cette communauté, tout est parfaitement travaillé, c’est une reconstitution d’une fidélité rare, d’un réalisme percutant et c’est cette fresque historique qui fait toute l’intensité de ce métrage. En ce qui concerne le scénario, là aussi, tout est maîtrisé au cordeau, bien sûr, beaucoup ont trouvé le temps long, on ne va pas se mentir, si c’est un point qui peut vous freiner, ça sera un problème pour vous, pour autant, c’est à mon sens, une véritable nécessité, il faut prendre le temps de mettre les évènements en place, pour avoir le recul de tout appréhender, dans toutes ses subtilités. C’est une intrigue qui prend son temps, mais qui montre comment toutes les manipulations dont ont fait preuve les blancs se sont faites d’une manière insidieuse, ils ont instillé leur poison petit à petit, se sont installés sous couvert de bonnes intentions, pour finalement mieux les poignarder dans le dos, sans que personne ne puisse agir, avant qu’il ne soit trop tard. Quant au casting, il n’est rien de moins que magistral, le duo Leonardo DiCaprio/Robert De Niro est sûrement légendaire et coup de cœur absolu pour la performance exceptionnelle de Lily Gladstone.

En bref : Un western plus tardif que ce que nous pouvons avoir l’habitude de voir, qui place sous le microscope, l’un des pires massacres qui a pu exister, celui du peuple Osage, longtemps passé sous silence, commis en toute impunité, il était temps de leur redonner voix au chapitre, que tous puissent entendre les souffrances dont ils ont été victimes, simplement parce qu’ils étaient plus riches que les blancs, chose profondément insupportable pour ceux qui se pensaient supérieurs !

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date : 16-11-2023
Un film viscéralement sublime !

Voilà un métrage français qui réussit une fois de plus son pari, qui s’attelle à un genre dans lequel il n’est pourtant pas à l’aise, mais qui le fait brillamment ici, nous plongeant dans une fable fantastique extraordinaire, d’un lyrisme et d’une beauté absolument saisissants, qui ne peut laisser clairement indifférent. Nous allons nous immerger dans un univers certes, imaginaire, mais qui paraît extrêmement réaliste, au cœur de notre pays, un pays qui a vu l’émergence d’une nouvelle maladie, des mutations qui touchent au hasard, pour vous transformer peu à peu en animal, retrouver l’instinct sauvage, notre stade le plus primitif possible. Comme un pied de nez de l’environnement que nous avons longtemps maltraité, comme si notre propre planète se retournait contre nous, nous faisant vivre les propres souffrances que nous lui avons infligées, alors, est-ce pour autant une punition ou peut-être une seconde chance, celle de s’adapter à un nouveau monde, d’y vivre en totale alchimie. Alors, à travers ce bouleversement immense, ce sont des sujets forts qui seront proposés, qui mettent sous le microscope ce dont l’Homme est capable, méprisant toujours plus ce qu’il ne connait pas, l’intolérance dont il fait preuve au quotidien, même si la peur est une émotion normale, il faut apprendre à l’appréhender, plutôt qu’à la rejeter, à crier aux monstres, plutôt que de les apprivoiser, à les cacher, plutôt qu’à tenter de vivre simplement ensemble. La réalisation de Thomas Cailley est absolument magistrale, somptueuse, sublime, il n’y a pas de mot plus fort, face à son travail, une œuvre d’art à part entière, il maîtrise son sujet et nous plonge dans cet environnement foisonnant, qui sature nos sens, qui explose à tout point de vue. Visuellement, c’est un véritable tableau, les couleurs de la nature, toute la vie qui en ressort, les sons, on a presque la sensation d’en sentir les odeurs également, c’est un véritable cocon qui fourmille à chaque instant, qui nous offre la beauté la plus pure, la plus naturelle et qui nous livre un spectacle simplement bouleversant. En ce qui concerne le scénario, là encore, il se dégage par sa maîtrise, par son excellence, par son originalité bien sûr, en aucun cas, on cherchera à percer le mystère de ces mutations, là n’est pas le but premier de ce récit, il est avant tout riche d’humanité, dans ses plus beaux instants, autant que dans les plus terribles. C’est une histoire d’amour extraordinaire, celui d’un père dans l’acceptation la plus totale, celui d’un mari aussi, d’une mère, qui reconnaîtra son enfant envers et contre tout, mais aussi celui d’un fils, qui peut compter sur ses piliers pour traverser le pire, une famille entière au cœur de ce tourment, mais dont l’espoir, la tolérance viendra faire valser tous les préjugés du monde. Quant au casting, il est d’une force extraordinaire, Romain Duris est d’une efficacité redoutable, bien que je ne sois pas spécialement fan d’Adèle Exarchopoulos, elle fait un second rôle convaincant, mais c’est Paul Kircher qui livre une performance absolument magistrale.

En bref : Un film fantastique d’une beauté à couper le souffle, une fable d’une intensité extraordinaire, sublime à tous points de vue, elle nous livre un spectacle d’une puissance saisissante, nous plongeant au cœur d’une nature plus sauvage que jamais, dans laquelle nous avons une place primordiale, retrouvant notre instinct le plus primitif, un véritable tableau aux mille couleurs et sensations, qui nous fait partager un récit absolument bouleversant, une histoire d’amour aux multiples visages, dans l’acceptation la plus pure !

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date : 14-11-2023
Un film d’horreur étonnamment agréable !

Habituellement, je ne suis pas une grande amatrice de slasher, cette catégorie de films d’horreur ne m’attire pas spécialement, généralement, cette avalanche de meurtres, sans forcément beaucoup d’intérêt autour, je n’y trouve aucun plaisir, pour autant, lorsqu’elle se pare d’une petite originalité en plus, ça me plaît bien plus et c’est justement le cas ici. Ils sont rares à me plaire, mais ils ont le mérite d’exister, celui-ci entre clairement dans le lot, sans être exceptionnel pour autant, nous sommes d’accord, il est pourtant terriblement agréable, en plus d’être drôle, il mêle les genres avec beaucoup de succès, ce qui le rend tout à fait authentique et différent de ses semblables. Bien que l’on conserve les codes classiques du slasher, cette suite de meurtres, plus ou moins gores, on vient y ajouter un petit ingrédient supplémentaire, en l’occurrence, un voyage dans le temps pour le moins atypique, mais qui sera justement la force de ce métrage, venant y ajouter toute son originalité. Je vous l’accorde, le voyage dans le temps n’est pas non plus une grande innovation, on le voit d’ailleurs à toutes les sauces, mais je dois dire que mêlé à ce genre, ça fonctionne extrêmement bien et qui plus est, ça induit une situation des plus cocasses, qui sera riche d’humour et d’un humour qui saura faire mouche, sans jamais se montrer lourd. La réalisation de Nahnatchka Khan est des plus agréables, elle nous propose un retour dans les années 80 plein de peps, c’est délicieusement acidulé, rétro au possible, un petit bonbon de nostalgie qui prend tout son sens dans le contexte du métrage et qui fait clairement toute la différence. Visuellement, rien de très complexe en soi, ce n’est pas un film à gros budget, pour autant, il est maîtrisé autant que possible, sans effets spéciaux exubérants, on mise sur quelques scènes gores évidemment inhérentes au genre, mais qui ne se trouvent pas en surnombre, c’est justement dosé et c’est ce qui fait son efficacité. En ce qui concerne le scénario, d’un postulat de départ qui pouvait paraître terriblement classique, voire complètement ennuyeux, disons-le, il vient nous surprendre par ce petit élément original, qui vient finalement lui donner un second souffle, un petit twist qui fait toute la différence, même si, là encore, nous ne serons pas sur le film du siècle. Pour autant, on se prend au jeu de cette intrigue, propulsés dans ce voyage dans le temps extrêmement savoureux, c’est terriblement drôle, subtile dans ses clins d’œil et finalement, ce petit plaisir coupable vient à nous divertir totalement, alors que demander de plus. Quant au casting, je l’ai beaucoup apprécié, essentiellement pour la prestation de Kiernan Shipka que j’ai adoré et qui tient quasiment le film sur ses épaules.

En bref : Un film d’horreur dont je n’attendais pas grand-chose et qui a su me surprendre très agréablement, un slasher qui parvient à être plus original que ses semblables, qui nous propose en sus, un voyage dans le temps tout à fait original, qui apporte toute sa saveur de nostalgie à l’univers et qui nous offre une intrigue tout à fait prenante, riche d’humour, de clins d’œil, pour nous divertir pleinement !

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Un opus sympa mais relativement anecdotique !

C’est parti pour une nouvelle plongée dans l’univers de Stephen King, connu à travers plusieurs adaptations déjà, je ne les ai pas toutes vues, mais j’avais beaucoup apprécié celle de 2019, n’ayant pas lu le roman, je ne pourrai pas les comparer, pour autant, cette nouvelle version est un prequel, il se déroule donc avant les évènements que nous connaissons tous. Cette idée me plaisait beaucoup, justement pour connaître un peu mieux cet environnement très particulier, comprendre peut-être comment tout à commencer, le postulat de départ était prometteur et si nous avons effectivement quelques éléments de réponse, ils sont à mon sens, beaucoup trop peu exploités. C’est ce que je regrette principalement, alors que le potentiel était pour le moins immense, on reste trop en surface, les explications restent particulièrement floues, bien que l’on comprenne comment tout a commencé, les causes restent extrêmement survolées, on sent qu’il était pourtant possible de creuser bien plus profondément d’offrir ainsi une dimension tout autre à cet univers. Cependant, on retrouve ce qui fait la force de cette franchise, les légendes, les mythes qui l’entourent, ce cadre presque spirituel, qui aborde la vie après la mort, question essentielle, qui passionne l’être humain depuis qu’il est en capacité de penser et tout le folklore qui le caractérise est délicieusement exploité ici, la mort n’est peut-être pas une finalité, mais pas sûr que ce qu’il y a après soit tout à fait enviable. La réalisation de Lindsey Beer n’est pas désagréable, elle parvient à respecter l’environnement que nous connaissons tous, les éléments clés sont bien présents et on peut également noter quelques clins d’œil pour le moins savoureux. Visuellement, évidemment très sombre, très mortifère, c’est inhérent à l’environnement qui nous entoure, plus gore que ce à quoi je pouvais m’attendre, j’ai eu l’impression que c’était une facilité quelque peu regrettable, bien que ça ne me dérange pas, à mon sens, ce n’était pas forcément utile à cet univers. En ce qui concerne le scénario, il avait indéniablement du potentiel, son postulat de départ était prometteur, on pouvait s’attendre à une exploration plus en profondeur de cet univers, malheureusement, les belles idées vont rapidement s’essoufler, pour rester très en surface, n’apportant pas grand-chose de neuf et des réponses extrêmement superficielles, sans grand intérêt. De plus, on peut noter un véritable déséquilibre dans le rythme de l’intrigue, trop lent pendant une grande partie du récit, il va devenir bien trop accéléré dans sa finalité, donnant une impression de fouillis, de gâchis, tout va trop vite, dans une succession de scènes tout simplement trop rapides pour être intéressantes. Quant au casting, il n’est pas mauvais en soi, petit plaisir de retrouver David Duchovny, les rôles de Jackson White, Natalie Alyn Lind et Forrest Goodluck viennent rajeunir l’univers, de façon plutôt crédible malgré tout.

En bref : Une nouvelle adaptation qui avait tout pour être intéressante, qui proposait un postulat de départ riche de potentiel, mais qui ne saura pas en exploiter pleinement les questions, restant bien malheureusement très en surface, ne proposant rien de très novateur, bien que quelques éléments apportent un peu de nouveauté, on reste sur un récit des plus classiques, qui vient à souffrir d’un vrai déséquilibre dans son rythme et qui n’offre que peu de surprise !

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date : 07-11-2023
Un film effrayant de réalisme !

Ces dernières années, nous avons pu voir, nombre de films ou même de séries, dénonçant les méthodes de l’industrie pharmaceutique, d’autant plus depuis la crise majeure des opioïdes qui touche les États-Unis et qui ne cesse de faire des victimes, plongeant des villes entières dans le chaos le plus total, dans lesquelles il n’est presque plus possible de vivre en sécurité. Ce métrage, c’est l’exemple typique de la façon dont tout a commencé, un médicament révolutionnaire, un anti-douleur puissant, qui a pour vocation exclusive, de lutter contre les souffrances extrêmes liées aux cancers, uniquement dans ces cas précis, il faut bien le préciser, en cela, oui, ils sont utiles, oui, il est important de pouvoir supporter l’insupportable. Mais c’est lorsque l’on commence à dépasser ce cadre, à le prescrire à tour de bras, pour n’importe quel petit bobo, outrepassant les règles établies de l’autorité de la médecine, c’est par ces comportements, que l’on crée la dépendance, que l’on pousse des milliers de personnes dans les bras de l’addiction, tout ça pour quoi, le profit tout simplement, gagner toujours plus. Nous serons les témoins impuissants des rouages de cette industrie, qui avait peut-être de bonnes intentions au départ, mais dont l’argent a gangrené peu à peu la morale, parce que lorsque des sommes exorbitantes tombent sur votre compte en banque, il est difficile d’ignorer la facilité avec laquelle vous les avez obtenues, au risque de perdre toute humanité. La réalisation de David Yates est absolument percutante, il met en lumière cet univers fait de contrastes, le milieu extrêmement froid de la médecine, plus particulièrement celle liée à la douleur, qui vient se mêler au faste, à la fête, à cet argent sali par les magouilles, c’est extrêmement saisissant de réalisme. Visuellement, bien que très simple, c’est la brutalité de l’univers qui fait toute sa force, parfois très crû, tout ce dont nous sommes témoins est pourtant riche de vérités, ce commerce de la souffrance nous saute littéralement au visage, nous frappe par sa violence et par le manque d’humanité qui peut en ressortir. En ce qui concerne le scénario, il est parfaitement écrit, tiré d’une histoire vraie, il retranscrit à merveille la montée en puissance de cette industrie, les rouages, les manipulations, qui l’ont entraînée toujours plus loin, dépassant leurs propres limites, jusqu’à ce qu’il soit trop tard, qu’il n’y ait plus aucun retour possible et que les victimes soient innombrables. C’est le récit d’un destin qui a fait la différence, que l’on peut aisément comprendre, parce que l’argent, c’est le nerf de la guerre et que lorsque quelqu’un dépend de vous, on peut être prêt à tout, mais difficile de faire machine arrière lorsque l’on se rend compte que tout dérape, pourtant, certains ont eu le courage d’agir, malgré les risques. Quant au casting, il est incroyable, le duo Emily Blunt/Chris Evans est d’une efficacité redoutable et on peut noter la présence extrêmement charismatique d’Andy Garcia.

En bref : Un film terrifiant de réalisme sur les rouages de l’industrie pharmaceutique, sur leurs méthodes de ventes, sur leurs manipulations, leurs magouilles, disons-le clairement, ce qui était un médicament miracle, essentiel pour certains, va devenir la pire des drogues, conduisant à une crise des opioïdes sans précédent, parce que c’était facile, parce que l’argent coulait à flot et que l’humanité qui aurait dû être leur fil conducteur, s’est vue annihiler, simplement pour le profit de quelques-uns !

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date : 02-11-2023
Un film drôle mais aux sujets forts !

Voilà des sujets de fond qui ne prêtent pas à la comédie, surendettement, surconsommation, dérèglement climatique, un œil extrêmement réaliste sur les problèmes bien actuels de notre société, rien de très drôle donc, pourtant, je peux vous dire que l’humour sera bien au rendez-vous, tout en subtilité et en profondeur, mais ça fait mouche, à bon nombre de reprises. Néanmoins, le contexte est terriblement riche de vérités, il pointe du doigt les difficultés de beaucoup, le quotidien qui devient sans cesse plus difficile, les crédits que nous sommes parfois obligés de faire, la spirale infernale qui en découle, un chemin qui se prend aisément lorsque nous sommes pris à la gorge, parce qu’il est bien trop facile d’y souscrire, mais tellement plus difficile de s’en sortir, lorsque vous devez rembourser plus que ce que vous gagnez. Vient la honte d’en être arrivé à ce stade, le jugement incessant de ceux qui vous entourent, on se sent pointé du doigt, mais il ne faut pas oublier que personne n’est à l’abri de tomber dans cet engrenage sans fin, tout simplement parce qu’il est de plus en plus difficile de faire face à cette inflation généralisée, qui gangrène toujours plus les budgets, d’autant plus celui de ceux qui sont les plus pauvres. Alors, dans ce climat ô combien oppressant de réalité, on peut comprendre que la question climatique passe au second plan, parce que nos propres problèmes sont trop importants, pour penser à plus grande échelle et c’est justement ce contraste qui est parfaitement mis en avant ici, qui nous fait comprendre que finalement, tout est lié. On retrouve avec grand plaisir le duo Eric Toledano/Olivier Nakache, comme toujours, ils savent parler vrai, de sujets extrêmement forts, mais sans jamais tomber dans le pathos, oui, c’est parfois dramatique, mais ce n’est à aucun moment désespéré, ils savent montrer l’espoir, l’issue qui existe. Visuellement, alors que l’on aurait pu tomber dans quelque chose de très sombre, de très lourd, une certaine chape de plomb qui était à craindre, c’est finalement tout le contraire, beau, lumineux, plein de vie, une bonne humeur incroyable s’en dégage et ça fait simplement du bien d’en être pleinement imprégné. En ce qui concerne le scénario, bien qu’assez simple, l’intérêt ne réside clairement pas dans sa complexité, mais bien dans son humanité, dans les messages qu’il fait passer, il tient toute sa force dans son fond et pas dans sa forme, dans les relations qui se nouent, plutôt que dans une intrigue maîtrisée au cordeau. Et comme toujours, lorsque l’on parle de ce duo, il y a ce talent de faire rire, malgré les difficultés, malgré les problèmes qui nous paraissent insurmontables, parce que finalement, c’est ce qui nous permet de tout traverser, c’est ce qui nous maintient en vie et c’est ce qui ressort de ce récit bouleversant de justesse. Quant au casting, il est absolument parfait, Pio Marmaï, Jonathan Cohen, Noémie Merlant, c’est une véritable alchimie qui unit ce trio et on peut noter la présence extrêmement savoureuse de Mathieu Amalric.

En bref : Un film qui aborde des sujets forts, difficiles, des sujets qui font le quotidien de notre société, qui deviennent même une réalité plus prégnante d’années en années, des sujets qui ne prêtaient clairement pas à l’humour, pourtant, il est là, justement dosé, toujours subtil, il fait rire, autant qu’il vient alléger une atmosphère qui aurait aisément pu être trop anxiogène, pour nous faire partager un récit profondément touchant et simplement beau d’espoir !

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date : 31-10-2023
Un film de science-fiction absolument sublime !

Les films de science-fiction, hors grandes franchises, ne sont pas si courants, alors en grande amatrice, je ne passe généralement pas à côté, d’autant plus lorsque je pressens une petite pépite, ce qui fut le cas ici et sans surprise, c’est réellement un petit bijou du genre. Dans un premier temps, on peut se dire, rien de nouveau sous le soleil, des films sur l’IA on en a vu beaucoup, depuis de nombreuses années, c’est un sujet qui passionne et effectivement, ici, on n’invente rien de plus, les questions sont classiques de ce thème, on retrouve toutes les réflexions qui le composent, qui font toujours sa force malgré tout. Pour autant, là où ce métrage se détache totalement du lot, c’est sur la dimension humaine qui en ressort immédiatement, là où habituellement, l’IA est le méchant monstre des cauchemars, véritable croque-mitaine des technologies modernes, on le place dans ce cadre, dans une situation bien plus ambivalente, plus humaine, d’une sensibilité peu vue jusqu’à alors. Des robots, des machines qui doivent se battre pour leur liberté, sur qui tout le malheur du monde est sur les épaules, parce qu’il est plus facile de s’attaquer à des monstres jugés sans âme, qu’à des humains, pourtant, nous le savons tous, l’erreur est bien humaine et c’est là tout le fond du problème, est-ce que les véritables coupables de l’histoire, ce ne sont pas nous, nous, les monstres qui avons ruiné toute notre planète. La réalisation de Gareth Edwards est simplement sublime, magistrale, il nous offre un univers de science-fiction absolument bluffant, bien que très sombre, évidemment très futuriste, on retrouve pourtant cette volonté d’humaniser un cadre pourtant très technologique, de tenter de faire oublier les machines, au profit de l’humain. Visuellement, c’est un véritable petit bijou, assez grandiose dans ses grandes batailles, qui nous offrent un spectacle extraordinaire, doté d’effets spéciaux tout à fait maîtrisés, il se révèle plus doux, plus intimiste, le tout dans un parfait équilibre. En ce qui concerne le scénario, bien que le postulat de départ puisse être assez classique, abordant un sujet évidemment déjà vu, il parvient à nous livrer un récit qui sort du lot, qui fait toute sa force, toute son authenticité et qui finit par en faire un métrage unique en son genre. Bien que riche en action, c’est loin d’être seulement ça, c’est justement pour son intrigue annexe, par cette relation qui se noue à l’écran, par cette humanité omniprésente, qu’il fait la différence, devenant presque un film plus intimiste, bouleversant dans les questions qu’il aborde, c’est un récit finalement extrêmement fort, qui parvient à renverser tout ce que nous pouvions savoir sur le sujet. Quant au casting, il est absolument parfait, John David Washington y est intense de nuances, vrai coup de cœur pour le rôle de Gemma Chan et la petite Madeleine Yuna Voyles est simplement brillante de naturel.

En bref : Un film de science-fiction extraordinaire, magistral dans ses scènes de batailles, absolument grandiose par cet univers futuriste maîtrisé, il se révèle pourtant plus intimiste, plus humain que tout ce que nous connaissions jusqu’à présent, pourtant classique dans son traitement du sujet de l’IA, il va littéralement nous prendre à revers par un récit bouleversant, riche d’émotions, bien loin des machines sans âme auxquelles nous sommes tant habitués !

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date : 26-10-2023
Un film riche d’apprentissages et d’émotions !

C’est avant tout le récit d’un deuil, brutal, imprévisible, celui d’un père qui perd son fils dans un terrible accident, aucun parent n’est prêt à perdre son enfant, parce que ce n’est pas dans l’ordre des choses, d’ailleurs, il n’existe aucun mot pour décrire ce drame, alors, il est tout simplement impensable de le traverser, de le subir. On pourrait penser que ce serait larmoyant, pour cause, le postulat de départ est évidemment extrêmement difficile, pour autant, ce n’est jamais le cas, bien qu’il y ait évidemment une certaine tristesse, toujours un peu présente en fond, c’est finalement la vie, qui reprend le dessus, cette force qui surpasse le plus terrible des malheurs, qui donne l’impulsion d’aller de l’avant. Parce que c’est l’espoir, celui de retrouver une petite parcelle de l’être aimé, de le voir survivre en quelque sorte, de pouvoir lui apporter tout l’amour qui a manqué peut-être, de réparer quelques erreurs du passé et de faire la paix avec soi-même, de mettre du baume sur les blessures et d’apporter cette joie de vivre, dans un moment si insupportable. En toile de fond, y est abordé un sujet extrêmement tabou, qui prête à un réel débat, celui de la gestation pour autrui, mais il n’est en aucun cas question de dénoncer ou au contraire, d’inciter, on expose simplement les faits, avec les bons côtés, mais aussi les difficultés qui peuvent en découler, c’est un choix que l’on peut aisément comprendre, celui de devenir parents et les réflexions qui en résultent me semblent d’une importance cruciale. La réalisation de Guillaume Nicloux est fort de justesse, il n’est pas question de choisir un camp, simplement de pouvoir appréhender les décisions de chacun, il met en lumière cette situation avec beaucoup de talent, beaucoup de douceur et j’ai particulièrement apprécié sa façon de voir les choses. Visuellement très simple bien sûr, il aurait pu être tellement sombre, tellement triste, pourtant, il respire la joie de vivre, la lumière y est omniprésente, on reste vraiment dans cette volonté de voir le beau, à travers la souffrance, de retrouver sa respiration, sa liberté d’avancer. En ce qui concerne le scénario, il est parfaitement écrit, bien qu’assez simple, sa force est avant tout dans son humanité, dans ses émotions, c’est un récit bouleversant de justesse, qui pose également de vraies questions, sans jamais être militant ou donneur de leçons. Alors, on se prend à cette histoire pleine de douceur, de tendresse, à cette quête de rédemption aussi, à ce deuil impossible, qui prend une tournure bien plus lumineuse, parfois drôle également, on se laisse cueillir, on accueille ce mélange d’émotions qui fait le sel de la vie, avec ses moments les plus durs, autant que les plus beaux. Quant au casting, il est absolument parfait, on retrouve un Fabrice Luchini qui excelle dans ce rôle, Mara Taquin y est absolument bluffante et j’ai beaucoup aimé la présence tout en douceur de Maud Wyler.

En bref : Un film qui parle du deuil, celui impossible d’un enfant, un sujet difficile, qui aurait pu être terriblement larmoyant, à raison, mais qui parvient à s’en détacher complètement, pour se diriger vers une volonté de vivre extraordinaire, à travers cette quête, peut-être insensée, mais porteuse de tant d’espoir, de tant de lumière, que l’on partage finalement un récit fort d’émotions bien sûr, mais d’une positivité extraordinaire !

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date : 24-10-2023
Un film catastrophe extrêmement réaliste !

Quel bonheur de voir un cinéma français qui innove, qui s’attelle à des genres qui ne sont pas leurs points forts, j’avais eu un immense coup de cœur pour l’excellent « Dans la Brume » et si celui-ci n’est pas totalement à la hauteur, il mérite pour autant le coup d’œil, pour son originalité, mais surtout, pour cet aspect presque trop réaliste, des plus angoissants. C’est effectivement là, que réside tout son intérêt, parce que son sujet n’est pas entièrement sorti d’un certain imaginaire, bien qu’il soit poussé à son extrême, les pluies acides existent, elles inquiètent déjà nos sociétés, même si pour l’instant, elles ne sont pas une réalité, il est possible que dans un futur plus ou moins éloigné, nous devions y faire face. Alors bien sûr, la cause environnementale y tient une place primordiale, on a presque la sensation que ce film sert de lanceur d’alerte, qu’il existe pour nous prévenir, pour nous ouvrir les yeux et il le fait avec une force ô combien percutante, croyez-moi, on ne peut sortir indemne de ce message qui nous est transmis. Même si nous savons qu’il s’agit d’un film catastrophe, même si nous n’oublions pas que c’est évidemment loin de notre réalité actuelle, l’angoisse que l’on ressent est elle, tout à fait présente, l’atmosphère qui s’en dégage est étouffante, saisissante et participe grandement à la force de ce métrage. La réalisation de Just Philippot est incroyable de justesse, il parvient à mettre en lumière un univers à la fois imaginaire, mais surtout d’un réalisme effrayant, c’est quasiment un environnement apocalyptique dans lequel nous allons plonger, où la nature devient plus hostile que jamais. Les effets spéciaux sont très justement dosés, on a essentiellement laissé place aux maquillages, aux effets que produisent ces pluies, nous offrant des images parfois insoutenables et là encore, on a misé sur la brutalité de la réalité, parce que tout nous paraît vrai, même le plus terrible. En ce qui concerne le scénario, il est parfaitement écrit, tout se met en place avec naturel, c’est extrêmement bien rythmé, nous serons au cœur d’une véritable course contre la montre, à travers laquelle il faut échapper à cet ennemi contre lequel nous ne pouvons rien. Mais nous serons aussi entourés par cette famille sur le déclin, par ces individualités qui s’affrontent, par leurs blessures, leurs rancœurs, ce sont des protagonistes humains, avec leurs défauts, leur égoïsme, il sera parfois difficile de les comprendre, pour autant, dans de telles circonstances, nous ne savons pas comment nous agirions nous-mêmes. Quant au casting, il est tout à fait crédible, bien que pas spécialement fan de Guillaume Canet, il est assez bluffant, j’ai beaucoup aimé le rôle de Laetitia Dosch et celui de Patience Munchenbach est très ambivalent.

En bref : Un film catastrophe d’un réalisme effrayant, qui aborde un sujet tout à fait percutant de vérités, bien qu’exagéré dans ses répercussions, il pose un regard plein d’exactitude sur les questions environnementales de nos sociétés, nous alertant sur un avenir probable, l’angoisse y est inévitablement présente, on ne peut sortir indemne de cette intrigue éprouvante, qui nous laisse présager du pire dans un futur plus ou moins lointain !

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