Commentaires de films faits par usforever
Répliques de films par usforever
Commentaires de films appréciés par usforever
Répliques de films appréciées par usforever
Emplis d’une soif d’aventure, ils s’élancent dans la campagne sans hésitation. Ils sont la puissance incarnée. Quand je les vois galoper, sauvages et libres, je pense souvent aux premiers chevaux qui n’étaient autres que les vrais pionniers d’Amérique.
La plupart des gens en ont peur, la garde enfoui au plus profond d’eux.
Il y aura toujours quelques personnes qui auront le courage d’aimer ce qui nous rebelle en notre for intérieur. L’un de ces hommes est mon père.
Il fut un temps où les Américains venaient dans l’Ouest pour découvrir leur destinée. Aujourd’hui, ils semblent s’installer n’importe où, instables et sans repos. Mais je pense qu’ils cherchent toujours la même chose. Un endroit où ils pourront avoir un avenir prometteur. Un endroit qui leur permet d’être ce qu’ils ont vraiment envie d’être, où ils peuvent ressentir que cette vie a un sens. Un endroit où ils peuvent ressentir ce que je ressens quand je monte Flicka. Parce que quand on galope, tout ce que je ressens c’est la liberté.
Le dicton populaire ne nous dit-il pas que l'on peut vivre d'amour et d'eau fraiche ? Et puis c'est quoi être amoureux ? Roland Barthes disait que l'on pouvait mesurer son amour à son attente. Oui... Je suis amoureuse... Puisque j'attends. L'autre, lui, le corsaire l'aventurier, l'alpiniste, n'attend jamais. Il escalade le Kilimandjaro, il sillonne les mers du Sud. C'est insupportable.
Alors, parfois, quand on est amoureux, on s'essaie à l'impudence. Je vais arriver en retard ! Ça lui fera les pieds à mon con de navigateur des cinquantièmes hurlants! Mais hélas... À ce jeu, on perd toujours. On ne va jamais bien plus loin que le périph. Quoi qu'on fasse, on se retrouve désœuvré, exact, précis comme un vulgaire réveil matin. Et même, parfois pire, on arrive en avance ! En avance ! Mais quand on comprend qu'on est aimé en retour, et quand devant le débarcadère, on se met à accepter cette attente aux profondeurs insondables, on accepte le vertige de perdre pied dans les eaux superficielles du port. Alors ces flots mornes et immobiles deviennent un océan d'euphorie merveilleuse. Un giron tendre et doux, au sein duquel on attend, confiant, invincible, le retour de l'être aimé. Et cette attente devient la plus exquise et la plus bien heureuse des conditions.
-La belle à la bête
Mais ils sont tombés sur une force qui ne pouvait être apprivoisée : les chevaux sauvages, les mustangs. Les colons les ont appelés les parasites, qui pouvaient ratiboiser les terres et affamer leurs propres troupeaux. Ils n’arrivaient pas à les apprivoiser alors ils ont voulu les exterminer.
Isolés et affamés, ils étaient sur le point de disparaitre de la surface de la Terre. Parfois quand la lumière disparait, une image récurrente surgit. L’espace d’un instant, les mustangs sont une image récurrente de l’Ouest, semblables à des fantômes, à peine perceptibles. Personne ne les désire vraiment : ni les propriétaires de ranch, ni les citadins. C’est leur destin.
Laissons-les s’éteindre une bonne fois pour toute ainsi que tous les autres marginaux, solitaires et vestiges d’une étendue sauvage dont tout le monde se moque à présent.
Heureusement pour nous, quelques mustangs ont survécu, cachés au cœur des montagnes. Nous devons les protéger car ils sont l’espoir d’une sorte de mémoire vivante de ce que fut jadis la promesse de l’Amérique et qu’elle pourrait retrouver.