Je ne sais pas si j’ai aimé ce film (je ne me suis pas vraiment focalisée sur les acteurs, l’histoire, les décors…), en tout cas, il produit l’effet escompté : sacrément flippant ! Je me suis demandée une dizaine de fois pourquoi je regardais ça toute seule le soir… Il m’a foutu la trouille, m’a fait crier de peur et rire nerveusement, je me cachais à moitié avec mes mains, me bouchais les oreilles (la musique réussit le pari de faire monter la tension) et regardais par-dessus mes lunettes.
L’histoire est assez classique : maison hantée, morts qui reviennent, visages qui apparaissent aux fenêtres, dame en noir (qui fait penser aux banshees), enfants qui meurent dans des circonstances tragiques et violentes… Et forcément, un personnage tout seul au milieu de toutes ces bizarreries. Je l’ai trouvé un peu trop stoïque, d’ailleurs : pas un hurlement de sa part et pas de je-cours-dans-tous-les-sens-pour-échapper-à-ces-visions-effrayantes. Le style se rapproche de Sleepy Hollow de Tim Burton (même époque, même isolement du village, faits surréalistes et morts violentes), mais ce dernier est beaucoup plus light que La Dame en noir.
J’ai apprécié le petit moment de tendresse de la fin qui fait qu’on sort de ce film sur une note un peu plus joyeuse (bien que tragique, elle aussi).
Je ne suis pas adepte de ce genre de film d’épouvante et je crois que je vais mettre longtemps avant d’oser en voir un autre.

Le premier est une petite perle, le deuxième est un petit bijou !
Les personnages ont tous cinq ans de plus et ne cessent de surprendre. On en apprend davantage sur Krokmou, dragon à la face ô combien expressive ! Nouveaux personnages, nouveaux dragons, dans un histoire pleine de rebondissements et de situations désespérées, de passages émouvants et de moments de tendresse. Le tout avec l’humour qui va avec, des paysages grandioses et une musique sublime (j’aime beaucoup la chanson de Stoïk).
Tristesse tout de même de voir mourir un personnage que j’aimais bien.

À savourer sans modération !

(Vu en avant-première également)

C’est en 1550 qu’a eu lieu la controverse de Valladolid qui devait établir si oui ou non les indigènes du Nouveau Monde ont une âme et s’ils sont des hommes pareils aux chrétiens. D’un côté, un ardent défenseur des Indiens ; de l’autre, un philosophe prêt à tout pour démontrer qu’ils ne sont pas des hommes. Au milieu, le légat du pape à qui revient la tâche de statuer sur le sort des Indiens. Au tout, ça donne un débat passionnant, très documenté, vu dans le contexte des conquêtes espagnoles et avec les mentalités de l’époque, bien éloignées des nôtres. On entend des choses, tenues pour véridiques, qui nous feraient bondir de notre canapé, mais qui étaient tout à fait banales en ce siècle.
J’apprécie aussi la dernière scène du film qui montre que, malgré la décision d’accorder aux Indiens un statut semblable à un Européen, on recommence les mêmes erreurs avec un autre peuple qui sera réduit en esclavage : les Africains.
Pour ceux qui ont le DVD entre les mains, regardez aussi les entretiens avec Jean-Claude Carrière et Jean-Pierre Marielle qui nous en apprennent plus sur les difficultés pour monter un tel film (d’un point de vue dramaturgique et d’un point de vue historique). Très instructif et très intéressant pour comprendre encore mieux le film.

Age of the dragons revisite le roman d'Herman Melville en remplaçant la baleine par un dragon blanc. Ce film se laisse regarder, malgré quelques longueurs.