Commentaires de films faits par Callliope
Répliques de films par Callliope
Commentaires de films appréciés par Callliope
Répliques de films appréciées par Callliope
D'un point de vue cinématographique le film gâche de bons acteurs en leur faisant jouer des rôles vides et creux. L'image est d'un basique affligeant, le scenario est facile en plus d'être irréaliste. Une scène notamment vaut le mérite d'être relevée : la trottinette électrique dans les rues de Paris est-elle censée être la nouvelle tendance des scènes d'introspection mélodramatiques ?
Car d'un point de vue musical ; commençons par ces figurants d'orchestre qui ont un jeu d'acteur absent. J'ose espérer qu'il est criant même pour un spectateur néophyte en musique que les gestes ne sont ni en rythme ni en place, que la posture est ridiculement grotesque. Ils sont figés comme des pantins, il n'y a aucune vie et on voit qu'aucun ne maîtrise l'instrument qu'il a entre les mains ; c'est notamment criant chez les violonistes.
Les deux violonistes parlons en ; sa compagne d'abord, est effectivement terriblement mauvaise. Aucun son, aucun intérêt musical ; comment une musicienne aussi terrible parviendrait-elle d'une part à l'orchestre de Paris et d'autre part de manière aussi absurde à la Scala ? Un violoniste ne suit pas un chef, ça ne fonctionne pas comme cela ! Être musicien.ne, c'est un métier ! La seconde ensuite ; sur elle, cela ira plus vite : son concert n'a aucune vie, le "phrasé" qu'encense le personnage principal n'a aucun goût. Les gestes des chefs ne sont d'aucune précision ou intention correcte, et il est impensable d'échanger deux chefs sur un même mouvement (et encore moins une direction à deux, là, on marche sur la tête). Les bandes son choisies sont, elles, complètement plates, il est certain qu'il existe de bien meilleures versions que ces papiers...
Non décidemment, musicien ou pas, il n'y a pas à s'attarder sur ces 1h27 de films.
Le casting est particulièrement bon, les acteurs ont un très bon jeu.
Le film a aussi beaucoup de longueurs qui ne sont pas toujours nécessaires. Le scénario finit d'une manière à la fois prévisible et particulièrement intéressante cependant.
Les personnages sont joliment développés, et le film entier est une déclaration d'amour au cinéma.
Je trouve les images magnifiques, un très très bel usage de la lumière. Cette colorimétrie chaude est intéressante, ce qui donne une très belle photo. Le film est littéralement un "beau" film.
La musique est exceptionnelle, bien sûr ; quel plaisir de retrouver Vladimir Cosma, et cette musique si belle, si riche, si intense.
L'idée de l'école de cinéma est intéressante et on apprend de jolies choses dans cette masterclass.
Mais la toile de fond plante un sacré malaise ; les acteurs n'ont pas l'air certain de savoir comment faire pour raconter leur histoire ; dommage, pour un film dont l'essentiel des répliques nous parlent de la création d'un bon personnage. Le film semble pointer lui-même ses propres défauts.
Il y a de belles scènes mais dans l'ensemble, ça ne fait pas "vrai" ; j'ai beaucoup de mal à croire au jeu des acteurs. Les jeunes aussi ; beaucoup de bons comédiens qui promettent de belles carrières, mais dans ce film en particulier, quelque chose manque dans la sincérité.
La seule dont je ne trouve rien à redire est l'excellente Géraldine Nakache, qui est l'un des grands, très grands visages du cinéma français.
De fait, le sujet du jeune en difficulté est important, et traiter un sujet de société en se mettant du côté des faibles, des imparfaits, des "en difficulté" est quelque chose que le bon cinéma français sait assez bien faire.
Je trouve pour autant qu'il y a quelques facilités de scenario, quelques événements qu'on voit venir à des kilomètres et qui, par leur absence, n'auraient pas vraiment altéré le film, au contraire peut-être.
Les acteurs sont très bons, Rod Paladot est exceptionnel, je l'applaudis vraiment. Tous sont justes ; les jeunes, les éducateurs (bravo Benoit Magimel), les juges. Les adultes sont épuisés, sont inquiets, sont perdus, mais ils essaient, il n'y a pas un abandon systématique, mais il y a aussi des limites, on ne tombe pas (ou pas vraiment) dans le manichéisme et c'est agréable.
Dans l'ensemble c'est un bon film, avec quelques défauts, mais un sujet important et globalement bien traité.
Le casting d'abord : ils sont tous extrêmement talentueux, ont mis toutes leurs tripes dans ce film et viennent nous saisir au creux du ventre ; on est terriblement boulerversés en voyant la sincère détresse, colère, et le besoin de comprendre qui se lie sur leurs visages, à tous, mêmes aux délinquants qui sont tous profondément humains.
Le film ne cède pas à des facilités, ne cède pas non plus au manichéisme. Le but n'est pas de détester un personnage, pas même Benjamin (même si c'est le plus difficile à humaniser).
Je salue aussi la capacité à faire tout un film en silence - et là j'entends sans musique. Ainsi, lorsqu'ils ne se parlent pas, le silence résonne, et il fait un bruit terrible.
Je salue le scénario, donc, subtile, fin, important. Je salue l'image, la photographie, la colorimétrie, effacée et à leur service. Le travail sur la lumière. La capacité à filmer les visages de près, qui indiquent des émotions si bien portées.
J'applaudis Leïla Bekhti, j'applaudis Gilles Lellouche, j'applaudis MiouMiou, j'applaudis Adèle Exarchopoulos, parce qu'ils font des victimes terriblement poignantes, qui refusent justement de laisser ce statut de victime les bouffer, qui veulent agir dessus.
Mais j'applaudis aussi Dali Benssalah, Birane Ba, Fred Testot, qui font des criminels humains qui semblent - difficilement parfois - accepter d'écouter et de se confronter à ce qu'ils ont fait. Je salue même Raphaël Quenard,
Enfin, bravo à Suliane Brahim, Jean-Pierre Daroussin, Denis Podalydès et Elodie Bouchez pour ces personnages si importants dans ce film, parfois énervants dans une écoute si attentive qu'on a envie de les secouer, mais qui justement sont là pour offrir cette sérénité à une violence différente.
Pour finir cette très longue éloge, je dois dire qu'il est beau de voir qu'un film s'empare de ce sujet ; peut-être motivera-t-il des victimes ou d'ancien détenus à se confronter à ce type de passé terriblement présent.
Certaines répliques sont très drôles, d'autres un peu lourdes ; mais, pour y être allée en famille, j'ai passé un très bon moment.
Cette affaire est compliquée et la réponse donnée donne à réagir ; du moins si ce n'est pas le cas on peut se poser des questions sur l'empathie du spectateur.
Le dossier de presse est intéressant, je vous le conseille.
Un parti pris évident mais qui peut avoir le mérite d'être mis en avant. Dans l'ensemble, un film digne d'intérêt historique, moins cinématographique.
Son rapport à la musique et ses relations humaines sont profondément différentes ce qui crée un personnage subtil et haut en couleurs.
Le film en lui-même pour ce qui est de la technique cinématographique est absolument incroyable, c'est un film qu'il faut voir, absolument, absolument, absolument
Incongru, c'est une expérience qu'il faut accepter de vivre, mais ce ton décalé peut vraiment séduire.