Quelques belles images, mais je trouve que ce film est généralement surévalué. Oui, il montre l'homosexualité avec une certaine liberté, mais il lui manque un ingrédient essentiel : la joie de vivre. Celle-ci est plombée par le contexte général de l'histoire (la mère dépressive et malade), par le cadre narratif (la construction en flash-back depuis l'hôpital psychiatrique); du coup, les quelques moments heureux tombent un peu à plat, et c'est triste.

Un film sympa qui a le mérite de décrisper le sujet de l'homosexualité; certains moments sont vraiment marrants, on passe un moment sympathique et bien rythmé, après, il n'y a rien de particulièrement révolutionnaire non plus ! Mais sympa à regarder.

À la suite de "Tarnation", de nouveau un très beau film sur la relation mère-fils, la maladie mentale, la souffrance mais aussi la beauté de cette famille hors-normes mais tellement unie... "Walk Away Renee" fait réfléchir. J'aime toujours beaucoup le style de Jonathan Caouette, cette façon de laisser parler personnages et images, et toujours ce simple Super-8 qui fait un peu amateur au départ mais dont il se sert pour faire exploser les sentiments et la vie.

Portant sur la maturité et non plus sur la jeunesse, "Walk Away Renee" est sans doute moins fulgurant que "Tarnation" mais tout aussi beau et émouvant. À connaître pour ceux qui s'intéressent à ce dernier ou à la folie... ou à la relation mère / fils, tout simplement.

Pas mal, pas mal... Bien sûr, on est vraiment dans le registre de la comédie, certaines scènes

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(celle du grand coming-out final par exemple) ne se dérouleraient sans doute pas totalement ainsi dans le monde réel, mais ce film est drôle, entraînant, et aborde avec justesse le problème du coming-out. Idéal pour passer un bon moment.

Il s'agit du premier long métrage de Brian De Palma : très expérimental, souvent déconcertant, mais finalement très réussi. Au niveau du scénario, le début, qui correspond à la partie "soap opera", peut paraître un peu lent; les choses se corsent en fait dans la seconde moitié du film, lorsqu'on adopte le point de vue non plus de l'héroïne

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(qui est morte), mais des autres personnages : on entre alors dans la construction typique du thriller, avec une série de retournements assez fascinants. Certaines images, composées avec la maîtrise des grands maîtres, nous inscrivent également dans ce genre, tandis que d'autres (les prises de vues, les passages caméra à l'épaule, les plans italiens où la tête des personnages est à moitié coupée) se rattachent davantage au cinéma expérimental et à l'avant-garde... Sur l'exemplaire édité par "Le Chat qui Fume", la bande son n'est pas excellente, et certaines musiques sont volontairement cocasses comme dans le cinéma muet, mais au fil du film on découvre également quelques réussites. En bref, ce n'est pas encore un chef-d'œuvre, mais ce film est certainement déjà révélateur du talent de Brian De Palma. À connaître pour tous les amateurs de thrillers. C'est un bon petit film.

Ah... le jeu de Schwarzy... tout en finesse et en subtilité... Remarquez que le scénario le met bien en valeur : un gars s'active sur une pelleteuse, gros éclair bleu, la pelleteuse s'arrête, Schwarzy, à poil, se lève d'on ne sait quelles décombres... Grosses ficelles, quand vous nous tenez... Bref... L'ambiance et la musique sont chouettes, mais le jeu des acteurs et l'intrigue principale, c'est pas ça !

J'aime vraiment beaucoup ce film. L'histoire de cette famille est saisissante, et fait beaucoup écho à la mienne aussi; la construction par bouts de films tournés depuis l'âge de 11 ans permet de montrer, avec pudeur, beaucoup de choses, la folie, mais aussi l'amour et l'affection qui unissent les membres de cette famille marquée par le destin. Par ce film, je replonge dans ma propre enfance, mais aussi dans tout ce qui m'attache à la vie. C'est absolument splendide.

Très belles images, mais quand même vaguement space comme film ! On évolue dans une ambiance fin XIXe / début XXe, mais avec des scènes très directes et complètement trash par moments : c'est assez curieux, et un peu lourd par le silence sur lequel les paroles se détachent, mais ça se laisse regarder.

Ha ha ! Pas un chef-d'œuvre, mais pas mal non plus. Les images sont bien construites, les acteurs livrent un témoignage précieux sur la France des années 50; c'est intéressant de voir jouer un Bourvil encore relativement jeune, et surtout, de comparer la nouvelle de Marcel Aymé et son adaptation cinématographique... Bref, on passe un bon moment.

À bien des égards, les images du film sont plus prenantes, et plus efficaces, que les mots du livre. Celui-ci ajoute la balade vers Saturne et éclaire la fin, mais le film confère à la trame toute sa dimension initiatique et met magnifiquement en valeur le "silence des espaces infinis". Évidemment, son petit côté psychédélique ne le rend pas spécialement accessible, surtout dans la dernière partie... Mais au niveau de la construction des plans comme à celui de la reconstitution de la vie dans l'espace, c'est un film à connaître. Et bien sûr, les fans de Kubrick retrouveront dans les aspects "cryptiques" la griffe du maître !

L'argument de base n'est sans doute pas particulièrement original, mais le scénariste, par ses mots, les acteurs, par leur jeu, leurs intonations, leurs regards, leurs silences, et Claude Sautet, par sa façon de filmer, elle aussi sobre, silencieuse, mais efficace, tous ces éléments enrichissent le scénario et lui confèrent une réelle force - et par-dessus tout cela, il y a la musique ! une musique virtuose, une musique riche, qui n'est jamais plaquée sur le film mais part de l'intérieur, puisque c'est celle que Camille enregistre. La temporalité, et le rythme, sont excellents : une nouvelle fois, on n'est pas dans le spectacle, on est dans la force. Ce n'est pas un film d'action, mais c'est un film sur la naissance et l'action des sentiments : en tant que tel, il est bien tourné, et fascinant.

Des petits côtés assez "has been" (le film date de 1973), notamment en ce qui concerne le rôle de la femme et les outils téléphoniques et informatiques, mais l'intrigue tient la route. Les ambiances sont étonnantes, avec une certaine recherche au niveau architectural et quelques bonnes trouvailles pour rendre compte du délitement de la société. On est dans de la bonne dystopie, du style "1984" ou "Brazil", mais avec un rythme, des acteurs, des images et une musique des années 70... Ça le fait, à voir pour tous les amateurs du genre.

Ha ha ha ! Ce tournage, c'est trop l'angoisse... Mais le film, du coup, est une totale réussite ! On enchaîne gag sur gag, mais en même temps, il est intéressant, parce qu'il montre à quel point le tournage repose sur un travail en équipe. Évidemment, l'interférence entre rêves et réalité rend le scénario un peu complexe, mais ça ne dérange pas trop, d'ailleurs, les interférences se font aussi entre les relations au sein de l'équipe de tournage et les scènes jouées sur le plateau. Et on a quand même le bonheur de trouver ici Peter Dinklage avant "Game Of Thrones" !

C'est la version pop du "Psychose" de Hitchcock... Moi j'aime bien, il y a un beau travail sur les couleurs, et l'idée de reprendre le film de départ plan pour plan, en conservant la musique, est intéressante. Évidemment, avec une transposition "pop" (très colorée, décors modernes, acteurs plus "punchy", façon de filmer plus façon série TV), on perd un peu en dramatisation et en emphase, mais le scénario reste (évidemment) prenant, et la comparaison entre les deux films est fascinante. Ce n'est peut-être à la base qu'un exercice de style, mais il est prenant ! Version à connaître pour tous les fans du film, en tout cas.

La folie du personnage reste intacte, et la scène de la douche, remarquablement efficace. Le point faible... c'est la fin ! Encore qu'avec la référence à "Shining", elle se défend...

Curieux ! Ça commence de façon complètement capillotractée avec l'interprétation par référence aux divers génocides, mais ça devient rapidement très intéressant lorsque le réalisateur commence à s'intéresser aux messages subliminaux et aux détails des images, objets changés, manquants, ajoutés, changements ou inversions de décors... J'ai adoré la réflexion sur le plan général de l'hôtel, son rapport avec l'inconscient; le travail de projection simultanée du film à l'endroit et à l'envers est absolument fascinant. C'est un documentaire qui peut paraître un peu (voire carrément) subjectif par moments, mais qui ouvre par ailleurs des pistes de réflexion réellement porteuses, et donne vraiment envie de revoir le film et de plonger dans les détails de sa structure. À connaître pour tous ceux intéressés par Kubrick !

Il y a une ambiance du tonnerre dans ce film : les couleurs sont glauques, les cadres explosés, ils jurent, se battent, se buttent, hurlent, se méprisent, se haïssent, s'insultent, se crachent dessus, se droguent, se violent, tout est moche, plus trash, on ne peut pas rêver, plus glauque non plus. Quelques passages évoquent un peu le cinéma de la transgression, mais à la base, on est surtout dans de la haine et de l'agressivité pures. Visuellement, il y a quelques idées intéressantes, mais sur le plan du scénario, wow... faut encaisser !

Pas mal, pas mal... Il s'agit d'une adaptation de "La Semence du Démon" de Dean Koontz, ce qui confère au scénario une certaine force. Le film est assez daté, avec toute la domotique de l'avenir façon "années 80" (ah, les merveilleux pseudo-minitels de cuisine et les "yeux" façon jumelles !), mais les plans et les images sont assez bien composés, le jeu sur les voix est intéressant, et les avatars de la "main" de Proteus, assez bien trouvés... Tous ces éléments confèrent au film une réelle force symbolique, et le rendent intéressant malgré un rythme assez lent (mais propice au développement de l'horreur). Il ne faut pas s'attendre à de la science-fiction à effets spéciaux, mais sur le plan de l'argument, du scénario, de la construction des personnages et de leur profondeur, c'est vraiment prenant ! À connaître pour les fans de SF des années 80; comme beaucoup d'œuvres de cette époque, ce film permet de creuser la définition de l'humain.

Quelques scènes assez trash et déjantées plutôt marrantes à regarder; la génération hippie était certainement ravie de pouvoir contempler Mick Jagger à l'écran, mais comme film culte, bof... j'ai connu mieux. Ici, la photographie me rappelle un peu trop celle de "Pulp Fiction", avec des images fouillées mais souvent plates au niveau du sens. Quant au scénario, bof bof... Il n'est vraiment pas prenant. C'est un document intéressant en tant que tel, mais rien de plus !

Intéressant pour un travail sur la dénonciation des totalitarismes dans les "contre-utopies", par exemple en contrepoint de "1984" de Michael Radford. Mais décidément j'ai beau faire, cet univers kafkaïen vaguement oppressant, ainsi que la mère de Lowry avec ses séances de lifting, euh... me sortent par tous les pores !

Ha ha ha ha !!! Je ne suis pas tellement "comédie musicale" d'habitude, mais là, avec le côté rock et la parodie de film d'horreur, sexualité débridée en prime, ça vaut carrément le coup !!! Tim Curry déchire en Dr Frank-N-Furter. C'est excellent !!! Il faudrait faire plus de films comme ça !!!

Et les décors sont roses comme ceux de la famille Adams ! ;)

À rapprocher de "Velvet Goldmine" et du glam rock pour la musique et la référence aux extra-terrestres, et du "Bal des Vampires" de Polanski pour le côté "parodie de films d'horreur".

Pas mal, pas mal... l'issue est prévisible, elle est même annoncée dès le départ, mais le film est tourné de façon amusante et on se prend au jeu de la relation entre les deux personnages. Plutôt sympa comme biopic !

Drôle de film. Beaucoup d'instants prenants, notamment autour du personnage de Dil et de son intrigue amoureuse avec "Jimmy"; peu d'acteurs atteignent le glam, la maîtrise et l'élégance de Jaye Davidson au milieu du film; mais la poursuite implacable du couple par l'IRA durcit considérablement les choses et fait tout basculer dans la folie et dans la tragédie. Jude constitue un exemplaire particulièrement inquiétant de la fille à la coupe au carré, qui adopte cette coiffure de façon hystérique, uniquement pour se consacrer à la vengeance... On peut juste regretter une certaine "malléabilité", une certaine "mollesse" de Fergus, qui se laisse finalement surtout emporter par les événements.

Bon, c'est un film qui me laisse une bonne impression, mais avec des moments pénibles tout de même. On est dans un univers de guerre, bien loin de la simple et douce idylle !

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Et la conclusion est loin d'être très positive.

Attention au niveau des DVDs : le cadrage me paraissait pourri la première fois que j'ai vu le film, mais c'était que le DVD était recadré. Le format d'origine est le 2.35:1, attention au moment de l'achat !

Pas mal, on est dans un univers un peu cyberpunk, un peu à la Enki Bilal, je ne sais pas pourquoi : les couleurs, sans doute, celles de la morgue, en blanc, bleu, gris avec quelques touches de noir. Glacées comme l'est le paysage, dehors. La fille, au départ si absente à l'image alors que tout tourne autour de Ben, qui est fasciné par elle. Malsain dès le départ. Direct. Violent. C'est pas beau, mais ça accroche. J'aime bien.

J'aime bien ! Ce film me fait penser à la fois à Ken Loach et à Gus Van Sant, avec le petit côté "ado américain" en prime. On est tout à fait dans la lignée de "The Virgin Suicides", mais les spectateurs et les gosses ont grandi. La photo est chouette, les couleurs, souvent dans les vert acide, splendides, le scénario, bon, les mômes, assez allumés mais avec de bonnes raisons, les parents, destroy... Ça déchire !

Je ne comprends pas trop pourquoi le film a été interdit de diffusion en Australie et réservé aux plus de 18 ans en France. Pour moi, c'est un "plus de 16 ans" classique; il est facile de trouver plus violent, et plus érotique.

Un film sympa, adaptation plutôt fidèle et amusante du livre d'Amélie Nothomb. Le choix de Sylvie Testud pour incarner Amélie-san est excellent. Au niveau de la langue, je trouve ça vraiment chouette d'avoir alterné voix-off en français et passages joués en japonais... les couleurs sont réussies, les cadrages pas désagréables, malgré une certaine profusion de plans rapprochés qui, liés au cadre (open space d'entreprise), créent une ambiance un peu "série TV". Les engueulades d'Omochi demeurent un peu faibles comparées à ce que décrit le roman, son "duel" avec Fubuki paraît assez artificiel, mais le revirement de cette dernière est bien rendu. M. Tenshi est excellent en "interprète" des comportements japonais. Comme le livre, l'ensemble reste assez schématique, mais... pas mal, pas mal !

Film complètement délirant et déjanté, mais plutôt marrant à regarder. On retrouve l'esthétique propre à Bruce LaBruce avec une utilisation du sexe, mais pas dans un but sexuel, plus dans l'optique de repousser – ou carrément d'exploser – les limites. La musique électro-pop et les messages flashy invitant à la révolution donnent un style... et font bien rigoler ! Bon, je ne dis pas que j'irais regarder ce film tous les jours, mais j'ai bien aimé son côté "délire".

"The Raspberry Reich" (avec the "Sixth Generation of the Baader-Meinhof Gang") est le nom que se donne le groupe : il s'agit d'une référence à Wilhelm Reich, le théoricien de "La Révolution sexuelle" (1936).