Cher Cinéphile,
Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.
Nos publicités sont spécifiquement choisies pour être en harmonie avec notre contenu, centré sur le cinéma. Elles sont non intrusives et peuvent vous connecter avec des opportunités pertinentes et passionnantes dans le monde du cinéma. En bloquant ces publicités, vous limitez non seulement une source de revenus essentielle pour nous, mais vous risquez également de manquer de précieuses informations de l'industrie cinématographique.
Pour que vous puissiez continuer à profiter de nos articles, revues et nouveautés du monde du cinéma, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités spécifiquement pour notre site.
Une fois que vous avez désactivé votre bloqueur de publicités, veuillez cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page et poursuivre votre exploration de l'univers cinématographique.
Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.
Cordialement,
L'équipe CineNode
Mais ce que j'ai le plus apprécié dans ce film, ce sont les ambiances qu'il arrive à reproduire, pour former au global un portrait assez intéressant des États-Unis des années 70. On peut y aussi bien retrouver les courants religieux/mystiques à la mode, avec cette délicieuse voyante qui fait ses prédictions grâce à l'aide de son ami détective - critique un poil grinçante mais très bien menée. On peut y retrouver l'obsession pour la richesse, la réussite personnelle, le "self-made man". On a des lieux emblématiques des films de l'époque, comme la station-service. On a des personnages secondaires qui nous marquent, même si on les voit que quelques secondaires, comme cette nana un peu hippie qui grave les pierres tombales.
Bref, en plus d'être un film m'ayant semblé très distrayant et accrocheur, j'ai absolument adoré ce charme vintage qu'il dégage lorsqu'on le regarde aujourd'hui.
Complot de famille
Après, on sera probablement tous d'accord pour dire que ce n'est pas le film le plus mémorable ou ayant le plus d'intérêt de la filmographie d'Hitchcock, d'où ma notation relativement mesurée.
Mais qui a tué Harry?
La première partie de l'histoire traite principalement de la vie professionnelle de ses personnages. On y met en scène des pratiques aujourd'hui largement considérées comme désuètes, voire choquantes. La relation entre Mark, "le patron" joué par Sean Connery, et sa secrétaire Marnie, jouée par Tippi Hedren, est juste hyper malsaine. Aussi charmant soit Sean Connery (et Dieu sait que je trouve Sean Connery charmant), la plupart de ses actions serait aujourd'hui simplement considérées comme du harcèlement sexuel... Leur relation évoluera au fil du film, mais pas pour le meilleur, puisque le pompon est atteint ensuite
Je sais bien qu'il faut replacer le film dans son contexte et dans son époque, mais il n'empêche qu'avec mes yeux et ma façon de penser de 2024, c'est un peu fort de café tant on est dans le cliché du personnage féminin à la fois plante verte et victime, mais jamais sujet de sa propre vie. Ça se poursuit dans l'interprétation, avec une actrice complètement objectifiée, devant visiblement être parfaite en toute circonstance, même quand ça fait perdre toute crédibilité au film. Genre, elle se réveille en pleine nuit maquillée et brushingée ; elle n'est JAMAIS démaquillée, même quand Mark la complimente pourtant explicitement dans une scène sur sa beauté même sans maquillage. Bon, ça encore à la limite, on peut trouver ça drôle. Mais ce putain de filtre floutant sur l'intégralité des plans un peu rapprochés de Tippi Hedren, on en parle ?!! Outre le fait qu'il se voit, il crée un écran supplémentaire entre elle et le spectateur, qui fait complètement perdre en qualité à la réalisation.
Et si encore il n'y avait que ça... Mais non, bien d'autres points ne vont pas du tout dans le traitement du personnage de Marnie. Ce personnage a clairement des troubles d'ordre psychiatrique : ceux qu'on voit immédiatement, comme sa kleptomanie, ses phobies et obsessions, et ceux qu'on découvrira au fil du film
Que dire de plus que j'ai eu un mal fou à me projeter dans ce film, qui dans sa globalité a plutôt provoqué du malaise chez moi. Il aurait pourtant pu être intéressant et même audacieux si on avait traité de sa thématique différemment. J'aurais pour ma part bien vu une Marnie dans un personnage de "méchante" un peu assumée (façon Gone Girl, référence bien plus moderne), entrant d'égal à égal dans le jeu de manipulation avec Mark. Puisqu'en réalité, il aurait très facilement pu se faire aveuglé par l'attirance qu'il ressent pour elle. Cela aurait donné, pour le coup, une vraie puissance à Marnie et ça aurait rééquilibré la relation.
Même la réalisation ne m'a pas semblé au niveau habituel de Hitchcock. Outre ce problème de filtre sur l'actrice, j'ai trouvé ça un peu plat. Oui la mise en scène fonctionne dans sa globalité, mais il n'y a pas de scène vraiment marquante ou audacieuse de ce point de vue ; à part la scène de chasse à courre. Sean Connery m'a semblé plutôt bon dans son rôle, Diane Baker dans le rôle secondaire de Lil m'a bien plu également. En revanche Tippi Hedren m'a semblé assez quelconque, ne mettant pas assez de nuances dans l'interprétation de son personnage, il est vrai complexe. La BO est assez marquante mais malheureusement répétitive.
Pas de printemps pour Marnie
C'est un film d'espionnage se passant principalement à Berlin Est, où est envoyé le beau Paul Newman. Bien loin du cliché du charmeur à la James Bond, il joue ici un physicien espion, devant soutirer une formule à un scientifique allemand. Mais alors qu'il lourde sa fiancée, jouée par la malicieuse Julie Andrews, juste avant le voyage pour l'Allemagne, cette dernière décide de le suivre en cachette, et se retrouve malgré elle prise dans ce même tourbillon.
C'est une construction assez basique pour un film d'espionnage, souffrant par ailleurs quand même de quelques facilités d'écriture
Le binôme principal a une dynamique assez parfaite, car je trouve qu'on arrive à croire à leur couple. J'ai quand même un peu de mal à me faire une opinion tranchée sur le personnage de Sarah, un peu potiche sur les bords, mais elle dispose aussi d'instants où elle prend des initiatives et décisions, fait preuve d'une belle force de caractère et intelligence ; finalement l'archétype de la contradiction de la femme hitchcockienne. La galerie de personnages secondaires est assez délicieuse, je pense au policier allemand pensant connaître l'Amérique, à bourgeoise avec son collier de perles, à la un peu folle mais touchante polonaise cherchant à fuir ou l'impatient scientifique allemand. Le film fourmille également de détails qu'on se plaît à trouver et décortiquer : un champ de ruines en arrière-plan d'une vue de Berlin Est, un caméo d'Hitchcock dans un hall d'hôtel, etc.
Mais surtout, ce qui fait que le film fonctionne si bien, c'est son mélange de rythme entrainant et de mise en scène hyper moderne pour l'époque. Littéralement, on arrive à nous accrocher, à maintenir une tension et du suspense jusqu'à la dernière scène du film, et ça, c'est quand même remarquable. Parmi les mises en scène n'ayant pas pris une ride, j'ai envie de citer le combat au corps-à-corps dans la ferme, qui est vraiment haletant. J'ai beaucoup aimé aussi la scène où on se perd dans les couloirs du musée, d'une précision assez remarquable, avec son travail sur les bruitages, créant une menace qu'on ne voit pas. La scène du bus fonctionne également très bien, conservant une belle tension malgré sa longueur et pour le coup une technique vieillissant.
Le rideau déchiré
Là où un huis clos classique vient renforcer son ambiance par sa situation d'enfermement, ce huis clos, mais ouvert quand même, me donne plutôt un sentiment de stagnation, de surplace, d'immobilisme. Qui pourrait être compensé par un rythme haletant... raté. L'intrigue est très longue à se mettre en place (bien 30-40 minutes pour que les choses commencent réellement). Je dois avoir l'honnêteté de reconnaître que le dernier tiers se rattrape bien de ce point de vue, mais je peine à accrocher quand même. Ça pourrait aussi être compensé par un scénario remarquable... raté encore. Je ne peux pas dire qu'il soit mauvais, mais rocambolesque, peu crédible et assez court, ça, je peux le dire sans trop d'hésitation.
Le film garde cependant pour lui sa mise en scène novatrice et efficace, s'inscrivant dans un décor absolument remarquable. Le duo d'acteur principal, James Stewart et Grace Kelly, fait également très bien le job, même si leur couple m'a semblé un peu artificiel.
Fenêtre sur cour
Complot de famille
La cinquième colonne
Psychose
La cinquième colonne
C'est la fin qui m'a en revanche laissé une impression perplexe, en comparaison avec le reste de l'œuvre. Celle-ci semble s'étendre légèrement, trainant sur la finalité de l'intrigue, avec des longueurs dérythmant la pulsation déjà un peu molle de la réalisation. Ainsi, dans les dernières scènes, l'on ne finit plus vraiment par croire à cette histoire, l'on décroche presque. La séquence finale n'arrange d'ailleurs rien, aussi abrupte que décalée du reste, donnant soudain à voir une scène de sitcom américain.
Le film reste malgré tout campé par une série de personnages à la composition tout à fait satisfaisante, avec des individus intrigants, pleins d'ambivalence, le tout surmonté par le duo James Stewart et Doris Day. James Stewart à qui l'on a confié ici une partition plus dramatique qu'à l'habitude, mais dont le personnage est finalement rendu fade et antipathique, face à à l'interprétation plus réussie de sa partenaire Doris Day, qui elle, déploie un naturel et une jeu tout en nuance épatant, entre la crainte et l'inquiétude.
Bref, le tout fait quand même une bonne sousoupe.
L'homme qui en savait trop
Et je n'ai pas vu passer les deux heures du film tellement je voulais savoir où ça allait aller, pourquoi ça leur arrive, le tout pour avoir une explication partielle qui laisse de la part à l'imagination et un final de qualité.
Le réalisateur a su titiller la curiosité, mais aussi, et c'est bien la première fois que je vois ça dans un film du réalisateur, émouvoir le temps d'une scène…
Le duo James Stewart et Doris Day marche bien, l'histoire est bonne, clairement un bon Hitchcock.
L'homme qui en savait trop
Rebecca
Le crime était presque parfait
Les oiseaux
Fenêtre sur cour