Andreï Tarkovski
Réalisateur
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Quelques chiffres
Note moyenne : 7.9/10Nombre d'évaluations : 29
0 Citations 6 Commentaires sur ses films
Les derniers commentaires sur ses films
Ce film est vraiment beau. Il faut savoir que le rythme est lent, même très lent. Mais les images sont tellement belles et la musique aussi.
L'histoire se tient par ses dialogues, et le mystère vient des décors. Dans ce film, il y a de la tension, de l'angoisse, de la tristesse, mais aussi de l'espoir et de la poésie.
Les acteurs sont excellents, les images très simples, mais magnifiques et vraies (vieilles mares, béton, villes, campagnes...) on ne peut pas rester indifférent à ce film qui nous fait nous questionner sur nous et sur notre vie et l'avenir de l'humanité, et à la fin, on continue à se poser des questions.
Ce film a reçu un prix spécial au festival de Cannes en 1980 et le prix des spectateurs du festival du film fantastique de Porto.
Afficher en entierLe Stalker (littéralement le "Traqueur") guidant ses semblables au cœur d'un territoire irrationnel, hors du temps, conduit les hommes vers « la chambre », où tous les souhaits peuvent être réalisés. Ils marchent en réalité à la rencontre de leur vérité intérieure. Cette progression initiatique, faite de tâtonnement, de gestes sans cesse répétés, apparemment absurdes, est une quête, un acte de foi, tout comme l'était pour Tarkovski l'acte de filmer. "Celui qui trahit une seule fois ses principes perd la pureté de sa relation avec la vie. Tricher avec soi-même, c'est renoncer à tout, à son film, à sa vie". Dans la "zone" tout prise de décision commune finie par devenir incertaine, car chacun se retrouve seul face à lui-même, aux prises avec ses démons intérieurs. C'est le triomphe de l'invisible. Ce film est l’œuvre maitresse de Tarkovski, celui qui est le plus explicite quand à sa pensée. Pessimiste (il aimait à citer ce proverbe russe: un pessimiste est un optimiste bien informé), il observe avec douleur une civilisation proche de l'anéantissement parce que gagné par le cynisme. Ce film majeur a été célébré par nombre d'artistes contemporains, de Chris Marker à Von Magnet, en passant par Bjork, Lustmord, OMD, Enki Bilal, ou Alva Noto. "Stalker" est un film essentiel qui marque la mémoire à jamais.
Afficher en entierLa thématique centrale du film est bâtie autour de la limite de la compréhension humaine. Un sujet que Stanislas Lem (l'auteur du livre éponyme) avait également développé dans un autre roman (plus proche de la thèse universitaire que de de la science-fiction d'ailleurs, mais néanmoins passionnant si l'on apprécie ce style): "La voix du maitre". Ici, il s'agit de la rencontre impossible entre une créature pensante et agissante, et l'équipe de scientifiques chargés de l'étudier. On retrouve dans le scénario les éléments récurrents à l’œuvre de Tarkovski, l'humain se découvrant étranger à lui-même, obligé de chercher une issue à sa frustration dans un au-delà des mots et des idées. L'évolution psychologique du héros est passionnante, et le film, sans délaisser les questionnements chers au réalisateur, reste fidèle au roman. Solaris est un grand film métaphysique, ce que ne sera pas le remake de Soderbergh qui en occultant totalement cette dimension, en gomme absurdement tout espèce d'intérêt.
Afficher en entierBeau film en noir et blanc qui traite des enfants soldats.
Cet enfant qui devient au fil de l'histoire une véritable machine à tuer est vraiment touchant.
Ce film est très dur, très touchant, mais en même temps terriblement beau et plein de poésie.
A voir.
Afficher en entierMagnifique. Le septième et dernier chef d'oeuvre d'un très grand réalisateur qui nous offre ici un film avec de sublimes plans séquences aux allures théâtrales et proche de la peinture ...
Afficher en entierLes gens aiment aussi
Dédicaces de Andreï Tarkovski
et autres évènements
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Studios
Tamasa Distribution : 1 film
MK2 : 1 film
Baba Yaga films : 1 film
BABA YAGA DISTRIBUTION : 1 film
Creative Unit of Writers & Cinema Workers : 1 film
RAI : 1 film
Biographie
Fis d'un poète et d'une traductrice, Andreï Trakovski passe une enfance difficile, marquée par la séparation de ses parents et par la Seconde Guerre mondiale. Lycéen à Moscou, il est rapidement attiré par les arts, et notamment la musique. Il étudie ensuite la peinture, les langues orientales et la géologie, puis découvre le cinéma dans l'enceinte de l'Institut National de la Cinématographie (VGIK), qu'il intègre en 1956. Il y signe des courts métrages parmi lesquels Les Assassins, adaptation de la nouvelle Les Tueurs d'Ernest Hemingway, puis un film de fin d'études intitulé Le Rouleau compresseur et le Violon.
C'est en 1962 qu'il réalise son premier long métrage, L'Enfance d'Ivan, chef d'oeuvre du réalisme soviétique, récompensé du Lion d'Or à Venise. Onirisme, réalité vue par le prisme du surréalisme, sensation d'enfermement, esthétique puissante : ce conte quasi-fantastique, qui suit un jeune orphelin intégrant l'armée durant la guerre, préfigure le cinéma de Tarkovski, alors seulement âgé de trente ans. Cinéaste exigeant, porté vers le spirituel et le lyrisme de la vieille culture russe, il est dans une position inconfortable dans son pays, où la censure ne l'épargne guère. Andreï Roublev, son deuxième long, qui suit la vie d'un moine peintre d'icônes dans la Russie du 15e siècle, doit ainsi être grandement remonté.
Réalisateur aux travaux mystiques, souvent construits en chapitres, Andrei Tarkovski aborde la science-fiction en 1972 avec l'ambitieux Solaris, adaptation du roman de Stanislas Lem (qui aura son remake américain en 2002 avec George Clooney en vedette) et Grand Prix à Cannes. Le cinéaste enchaîne ensuite avec Le Miroir, son oeuvre la plus autobiographique, avant de revenir à la SF avec Stalker, parabole sur le monde moderne. Durant les années 80, le Russe signera deux films loin de ses terres natales : Nostalghia en Italie, puis Le sacrifice en Suède, deux oeuvres traversées d'une profonde mélancolie.
Considéré comme l'un des maîtres du septième art, Andreï Tarkovski a participé au renouveau du cinéma russe. Visionnaire, à l'origine de films très sophistiqués et spirituels, celui qui cherchait souvent à dénoncer les travers de l'homme et la décadence du monde a marqué son Art et influencé nombres de ses pairs, mais garde l'image d'un cinéaste élitiste. Andrei Tarkovski s'éteint en France à l'âge de 54 ans, des suites d'un cancer du poumon. Il laisse derrière lui une oeuvre aussi rare (seulement huit films) que majeure.
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