Catherine Breillat

Film que j'ai ressenti comme une souffrance, et que je qualifierais d'"anti-érotique" ou de "contre-érotique". Spoiler(cliquez pour révéler)Une femme se taille les veines dans les toilettes d'une discothèque pour attirer l'attention d'un homme, mais celui-ci est gay. Comme son ex, si j'ai bien compris. Premier problème : qui veut-elle séduire, pile ceux qui ne risquent pas d'être attirés par elle.

Deuxième étape, et deuxième problème, elle parvient à le convaincre de venir, nuit après nuit, chez elle pour observer en elle "la femme". Là on entre vraiment dans la souffrance (en admettant qu'on n'y était pas encore tout-à-fait avant) : le pauvre gars se retrouve payé pour contempler cette femme dont le but est de le séduire en lui révélant pan par pan sa féminité, or il est gay. Cherchez la logique de la chose. Bref.

Évidemment ça se termine en crise peu après qu'ils ont couché ensemble. Franchement, en voyant la fin, j'ai vraiment ressenti de la peine. Pas pour la femme qui est raide dingue dès le départ, mais plutôt pour le gars qui, franchement, aurait été plus inspiré de rester avec ses copains !

Curieuse idée d'aller tourner un film pareil. Ceci dit, certaines images sont vraiment très belles.

Un film purement soporifique à mon sens, à tel point que je n'ai même pas réussi à le regarder en entier... J'ai été triste pour Sagamore Stévenin d'avoir joué dans ce film alors qu'il est un très bon acteur...

Breillat réalise un film autobiographique et surtout accessible à tous depuis longtemps, bien que certaines scènes soient difficiles à voir. Le style Breillat est là, un film froid qui ne cherche jamais la sympathie. Huppert est toujours aussi impressionnante mais l'ensemble traine en longueur, les scènes se répètent et la lassitude gagne le spectateur.