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Et pourtant, ses qualités surpassent largement ses défauts. J'ai trouvé la photographie très belle, avec le motif du feu qui revient tout au long du film. Le recours aux mythes grecs est utilisé de manière très habile.
Les deux personnages sont, je trouve, aussi attachantes l'une que l'autre, j'ai adoré voir leur évolution et celle de leur relation. Leur histoire en elle même est d'ailleurs très touchante (j'avoue, mes mouchoirs en ont eu marre de moi pendant les dernières vingt minutes du film).
De plus, même si le film se déroule en 1770, il aborde des thématiques actuelles telles que la place de la femme dans la société, l'avortement (on serait tenté de dire la cause LGBT mais pour moi ce n'est pas le sujet du film).
En bref, c'est un film qui ose, et qui réussit très bien ce qu'il entreprend. Je pense que s'il n'avait pas eu de récompenses, je n'aurais probablement jamais entendu parler de ce film, et je serais clairement passée à côté de quelque chose ! N'hésitez plus, foncez le regarder et profitez du moment.
Portrait de la jeune fille en feu
Tomboy
Naissance des pieuvres
Mais je retrouve tout ce qui ne m’avait pas plus dans Tomboy et me laisse penser que je ne suis pas sensible à l’univers de la réalisatrice…
Là aussi, on a un sujet prometteur et puis quoi ? La recherche de qui est sa mère ? Oui, mais ça ne va pas loin, ça n’aboutit pas à grand-chose, les scènes s’enchaînent pis c’est fini, voilà tout, pas de message ou de morale ou de surprise ou de (ou alors j’ai pas été assez malin pour comprendre toute la finesse…).
Et puis, là aussi, comme dans Tomboy, des enfants qui jouent de façon quasi neutre, très plate, sans relief et qui ne me donnent pas envie d’aimer, comprendre, m’intéresser à leur personnage…
Bon, j’ai bien aimé l’ambiance mais malgré la brièveté, j’ai trouvé le film le long ; je ne suis pas totalement fait pour les films de la réalisatrice…
Petite Maman
Ce film m'a transporté. J'ai été captivée par la complicité de toutes ces femmes qui sont seules ou presque sur scène (les rares hommes, dans les premières et dernières scènes uniquement, n'ont pas de dialogue). C'est la richesse de leur univers qui est porté à l'écran : un univers quotidien marqué par un mariage arrangé, par les difficultés de se faire connaître en temps que femme-artiste ou par le choix de la maternité.
Portrait d'une jeune fille en feu est un film de femmes tout en subtilité qui fait croître en nous des braises, devenant rugissantes lors d'un final marquant.
Portrait de la jeune fille en feu
D’abord, le film est très beau, entre les costumes d’époque, l’île qui fait office de décor, les actrices bien sûr, il y a une certaine pureté qui se dégage des plans. On ne nous cache rien au début, avec cette histoire de mariage, ça risque pas forcément de bien finir. Et pourtant, on espère beaucoup, on veut qu’il y ait une histoire d’amour, forcément, c’est tout l’intérêt du film. On a quand même d’autres thèmes, la mort, le suicide, l’avortement, non négligés. Tout se déroule avec une certaine lenteur, sans ennui, qui permet d’apprécier tous les moments de sensualité du film, sans voyeurisme puisqu’on est finalement intégré dans toute cette histoire.
Portrait de la jeune fille en feu
Chaque plan est un tableau à lui tout seul, les couleurs, les lumières sont très belles.
Les thème de l'art, de l'esthétique sont omniprésents (la peinture, la musique, la mythologie...) et très bien exploités.
Le film offre également un réflexion sur la condition de la femme à travers ses différents personnages.
Nos deux héroines principales suscitent instantanément une fascination et même si le rythme est assez lent, on se laisse embarquer par cette tranche de vie qui les marquera à jamais.
A voir.
Portrait de la jeune fille en feu
Tomboy
On aborde cet univers urbain sous un angle féminin extrêmement bien pensé car assez multiple. Il est question de découverte de soi, de passage à l'âge adulte, d'appartenance à un groupe, de premier amour, mais aussi, parfois avec beaucoup de subtilités, des inégalités et violences que subissent les femmes. La toute première scène par exemple, avec ces filles pourtant fortes, pleines de vie, bavardes, bruyantes, riantes, mais qui deviennent silencieuses et s'effacent dès qu'elles arrivent dans une zone de l'espace public où elles peuvent rencontrer des hommes ; ils occupent l'espace, elles se contentent de le traverser.
Le tout est servi par une réalisation très soignée, à la fois esthétique et brute, cherchant le réalisme. La BO est excellente. Mais surtout la direction d'acteur est exceptionnelle. On était pourtant que sur des interprètes débutants, mais ils dégagent collectivement un naturel assez bluffant.
Le seul gros souci du film c'est le rythme. C'est pourtant intéressant, on a envie de savoir la suite, mais il y a trop de longueur et une mollesse désagréable. Ou alors c'est le scénario qui est trop court ? Qui qu'il en soit, j'ai eu le sentiment qu'on aurait pu réduire le film d'au moins une bonne demi-heure.
Bande de filles
Le point de départ est intéressant pourtant : une famille déménage dans un nouvelle ville, la fille aînée au look androgyne est prise pour un garçon par les autres enfants du quartier, et plutôt que de corriger la méprise, elle va savamment entretenir cette confusion le temps d'un été - plus tard avec la complicité de sa petite sœur. Ça aurait pu être le point de départ de plein de réflexions, avec l'originalité de poser le débat à hauteur d'enfants, avec leur naturel et spontanéité, et non avec des ados ou des adultes capables de choix plus maturés. Mais ça ne l'est pas. Le film manque beaucoup trop d'adultes pour ça.
On s'enlise dans une succession de scènes de jeu entre enfants, qui ne laissent pas place à des discussions "sérieuses". Du coup on sait pas vraiment ce qu'on nous raconte : peut-on vraiment considérer que Laure/Michaël est un garçon transgenre ? Est-ce que c'est un simple "garçon manqué" comme le titre le suggère, qui ne rentre pas dans le moule stéréotypé de la féminité, mais sans questionner outre mesure son identité pour autant ? Est-ce qu'on est dans une zone grise entre homme et femme - non binaire, gendre fluid... ? Ou faut il y voir qu'un simple jeu d'enfant sans conséquence, puisque le déguisement, l'expérimentation, le mensonge etc. peuvent aussi très naturellement faire partie de la construction de la personnalité d'un enfant ? On ne sait pas.
Et même sur la fin quand les adultes prennent enfin une certaine place dans le film, le débat est mal posé pour moi.
Bref, le film est certainement plein de bonnes intentions, mais ne les réalise pas vraiment pour moi.
Tomboy
Dommage car à côté de ça on ne manque pas de justesse et la réalisation est tout simplement superbe. C'est tellement doux, délicat, sensuel sans être voyeuriste ; on a vraiment su capter quelque chose de propre à l'adolescence. Excellente direction d'acteur aussi, on tire réellement le meilleur des interprètes. A l'exception notable d'Adèle Haenel, ce ne sont que des jeunes acteurs qui n'ont pas vraiment fait carrière ensuite, alors qu'ils brillent pourtant ici. Les émotions des personnages sont palpables. J'ai sincèrement adoré les qualités techniques du film, mais elles n'ont pas suffit malheureusement à m'embarquer avec elles.
Naissance des pieuvres
Je m'attendais pas à ça, mais je souhaitais secrètement que le film fasse ce qu'il a fait, alors j'ai souris bêtement quand j'ai compris que mon attente allait se réaliser.
(sauf la fin, laissez moi pleurer en paix pour cette fin)
Portrait de la jeune fille en feu
Naissance des pieuvres
Petite Maman
Sur ce point, le film m'a beaucoup plu, mais plus largement, c'est tout le travail de réalisation et technique qui m'a plu. On parle souvent de "male gaze", certains font toujours semblant de pas comprendre, bah ici vous avez le parfait contre-exemple. Ça n'empêche en rien de montrer des sentiments, de l'émotion, des femmes, et même des femmes nues, mais c'est fait d'une façon sensuelle, tendre, élégante, respectueuse et surtout jolie. La photographie est magnifique, les cadrages sont précis, rappellent tantôt La Leçon de piano, tantôt des tableaux de maître (même si à mes yeux La leçon de piano est aussi un tableau de maître). Les décors manquent peut-être un peu de richesse, mais restent tout à fait crédibles, tout comme les costumes. La quasi absence de BO peut être parfois un peu perturbante, et renforce je pense la lenteur du film - ce qui ne plaira pas à tout le monde. Mais en revanche il y a tout de même un très beau son, et des bruits de fond qui meublent parfois bien les scènes (le bruit du vent, de l'océan, d'un feu dans la cheminée, des pas sur le parquet,...).
Puis bien sûr, comment parler de la dimension technique du film, sans parler de la direction d'acteurs ? Ou plutôt en l'espèce de la direction d'actrices. Adèle Haenel, qu'on sait déjà être une excellente actrice, est en très grande forme ici.
Je regretterais tout de même le fait que je n'ai pas été complètement transportée par ce couple, qui ne m'a pas forcément beaucoup touché. Je n'ai pas eu le sentiment que le film cherchait vraiment à venir créer une émotion ou une empathie par rapport au couple en tant que tel. J'ai trouvé que l'intérêt du film n'était pas forcément ici, mais plutôt dans la façon dont il montre l'évolution de ses personnages et de leurs désirs. Plus qu'une romance, j'ai eu bien plus l'impression qu'on a cherché à montrer le désir féminin et la liberté. En soit, c'est hyper intéressant car c'est rare et on le fait très bien, mais je pense aussi que l'un peut aller avec l'autre. On aurait pu faire un film sur le désir féminin et une romance qui nous touche. Là je n'ai ressenti que l'un des deux aspects, ce qui ne m'a pas complètement transporté dans l'intrigue. Call me by your name (c'était du désir masculin, mais vous comprendrez l'idée) ou Carol ont, à mon sens, réussi à faire une romance qui nous touche, tout en réservant une place de choix aux sentiments et désirs de leurs personnages. J'ai classé ces deux films dans ma liste or, je dois donc logiquement classer celui-ci en dessous.
Portrait de la jeune fille en feu