Claude Chabrol
Réalisateur
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Note moyenne : 6.3/10Nombre d'évaluations : 115
0 Citations 32 Commentaires sur ses films
Les derniers commentaires sur ses films
Le film est grinçant mais l'histoire de Landru dans ce film est incomplète, le passé de Landru étant traité que superficiellement, dommage vu la bonne prestation globale des acteurs.
Afficher en entierBien qu'éludant de nombreux passages du livre, ce que l'on pardonne d'amblée étant donné que le cinéma n'a pas cette possibilité qu'a l'écriture de s'attarder sur le moindre détail, ce film offre une représentation tout à fait fidèle de l'œuvre de Flaubert.
Isabelle Huppert est parfaite dans le rôle de Madame Bovary : elle incarne à merveille cette perpétuelle insatisfaction qui habite l'héroïne d'un bout à l'autre du roman. Elle amène cette insatisfaction à l'écran par la froideur de son visage, ses lèvres pincées, dont on doit arracher un sourire, ce regard tantôt méprisant et incisif, tantôt désespéré et ailleurs, le visage de l'actrice est tout entier habitée par ces sentiments qui sont ceux de Madame Bovary : l'insatisfaction au regard de sa condition, ce mépris pour sa classe sociale et son mari trop simplet, et enfin cette quête permanente d'un ailleurs sublime qu'elle rêve constamment à en perdre la raison.
Il est là le drame de Madame Bovary, et il est divinement transposé à l'écran : elle ne trouve jamais le bonheur et elle ne le trouvera jamais, peu importe la petitesse ou la grandeur de la ville où elle habitera, la réputation plus ou moins glorieuse de son époux, le nombre d'amants qu'elle prendra, la quantité de toilettes qu'elle s'achète, le nombre de gens qu'elle trompe.
Une scène particulièrement parlante est celle où elle s'assoit en face de son ancien couvent, elle le contemple et songe alors que tout lui paraît lointain alors qu'elle a tout à ce moment là, un amant, un mari, une fille...
Oui, Madame Bovary est triste, elle est naturellement triste, son humeur est l'insatisfaction et elle ne peut pas lutter contre son inclinaison naturelle à la mélancolie et à la langueur. Je suis intimement persuadée que Madame Bovary n'a rien de l'héroïne haïssable qu'on a voulu en faire, épouse insatisfaite, exécrable à l'égard d'un mari qui se plie en quatre pour elle ou mère incapable d'aimer, elle n'est à mes yeux que l'une des premières dépressives de la littérature française.
Le bonheur semble en effet se refuser à elle, à l'exception du jour de ce bal dans la haute société : les robes, les conversations, les dorures, le charme, les faux-sourires, les valses, les lumières tout l'a éblouie, elle aurait voulu faire partie de ce monde, mais le déterminisme faisant, elle est obligée de se contenter de la place à laquelle elle a été assigné, c'est à dire être la femme d'un petit médecin de campagne, mère au foyer au quotidien morne et terne.
C'est donc simplement une femme qui rêvait trop, trop pour sa condition, qui aurait voulu plus qui en voulait toujours plus : elle incarne cette insatisfaction perpétuelle de l'être humain.
La fin est conforme au roman, tragiquement réaliste, et le film rend bien cette longue agonie, ce suicide qui s'étire en longueur, sans pour autant tomber dans l'exagération, sans aucun dramatisation excessive.
Il n'y a pas que la performance d'Isabelle Huppert qui fasse de ce film une adaptation hautement fidèle du roman : Jean-François Balmer joue à merveille le rôle du mari plat, insipide et inconsistant toujours prêt à faire ses quatre volontés et qui subit sans moufeter son humeur taciturne, Jean Yann est lui aussi parfait en M. Homais assommant jacassant et recassant sans cesse des banalités, Christophe Malavoy rend bien à l'écran le caractère crapuleux tout à fait odieux et malfaisant de Rodolphe, Lucas Belvaux avec son visage d'éphèbes innocent est le Léon rêvé, tout à fait soumis aux désidératas d'une madone sensuelle et licencieuse, et enfin Jean-Louis Maury est le marchand véreux par excellence, on ne pouvait imaginer meilleure crapule, son visage n'inspire que méfiance et dégoût.
Cette fidélité est parachevée par la présence d'un narrateur, une voix-off qui vient parsemer le film d'extraits du livre lus par François Périer.
En conclusion je dirais que la finesse de Flaubert est bien reflétée à l'écran, dans la mesure où on hait Madame Bovary parce que c'est une salope qui trompe son mari et qui est toujours insatisfaite, mais on la comprend parce qu'au fond nous sommes tous Madame Bovary, nous sommes tous des personnes pleinement insatisfaites, toujours en quête de plus, de mieux : l'être humain est un être perpétuellement insatisfait, mue par un désir insatiable, espérons simplement que nous ne finissions pas à manger de l'arsenic dans une pharmacie parce qu'acculés par les dettes.
Afficher en entierUn film à l'ambiance assez particulière.
On a du mal à entrer dedans et à s'attacher aux personnages, l'action est lente, tout nous semble distant, le suspens est là mais pas suffisamment bien mené, en bref donc, c'est un film qui aurait pu être très intéressant de par le thème qu'il aborde, les secrets de famille, mais celui-ci, mal exploité, rend l'histoire étrangement inanimée, manquant de relief, de profondeur et de rebondissements.
Afficher en entierJe n'ai toujours pas lu le roman de Flaubert mais je connais par coeur l'histoire comme un conte. L'histoire est très réaliste et me paraît très fidèle au roman. L'actrice Isabelle Huppert était sublime dans son rôle-titre. Les autres acteurs étaient tout à fait convaincants dans leur rôle, contrairement à la version avec Mia Wasikowska où nous ne sentons pas l'esprit de la France du XIXème siècle.
Un très film que je vous conseille à tous, notamment pour ceux qui étudient le roman lui-même.
Afficher en entierFilm sans intérêt et mal joué où pendant 1h39 on attend qu'il se passe quelque chose. "Funérailles" de Franz Liszt que l'on entend durant quasi tout le film contribue à la monotonie ambiante
Afficher en entierLe mauvais jeu de la plupart des acteurs, le fort décalage de quotidien et d'ambiance d'une France occupée, le manque de recherche dans l'image... voilà ce que l'on retient de ce film qui ne rend pas du tout hommage (si c'en était bien un) à Marie-Louise Giraud qui a été condamnée pour avoir aidée des femmes face à l'hypocrisie du régime de Vichy
Afficher en entierPour le plaisir d'être en compagnie de Belmondo pendant 1h30 !
Afficher en entierJean Poiret excellent !
Afficher en entierCertainement un de mes préférés avec Jean Poiret, génial pince sans rire.
Afficher en entierC'est un polar intéressant, très drôle, et surtout mordant!
Bref, le nécessaire pour une enquète réussie!
Afficher en entierLes gens aiment aussi
Dédicaces de Claude Chabrol
et autres évènements
Aucun évènement prévu
Studios
MK2 Productions : 6 films
MK2 Diffusion : 3 films
Films A2 : 2 films
Euro International Film : 2 films
Les Films de la Boétie : 2 films
Artedis : 1 film
Gaumont : 1 film
Fox Pathé Europa : 1 film
Biographie
Claude Chabrol, né le 24 juin 1930 à Paris, est un réalisateur français, également producteur, acteur, scénariste et dialoguiste.
Après une jeunesse dans la Creuse, Claude Chabrol participe en tant que critique de cinéma au lancement de la Nouvelle Vague française, aux côtés de François Truffaut et Jacques Rivette, ses collaborateurs aux Cahiers du cinéma. Dans la revue à couverture jaune, fondée par André Bazin et Jacques Doniol-Valcroze, il participe à la défense de la politique des auteurs et publie, en 1957 avec Éric Rohmer, un livre sur Alfred Hitchcock, celui qui a su imposer son style au système hollywoodien. Il a entre-temps épousé Agnès, une riche héritière qui lui permet de financer la création de sa maison de production. Celle-ci démarre avec un court métrage de Rivette, Le Coup du berger, avec Jean-Claude Brialy. En 1959, il tourne dans la Creuse son premier film, Le Beau Serge", qui devient le manifeste inaugural de la Nouvelle Vague.
Il divorce cinq ans plus tard pour épouser la comédienne Stéphane Audran, avec laquelle il entame une fructueuse collaboration, jusqu'à leur séparation, en 1980. Durant cette période, il se fait un spécialiste de l'analyse féroce de la bourgeoisie française, dont l'apparent conformisme sert de couvercle à un bouillonnement de vices et de haines. Que ce soit sur le registre de la comédie grinçante ou du polar, souvent associé au scénariste Paul Gégauff, il ne cesse d'en traquer l'hypocrisie, les coups bas et la bêtise, avec une délectation rare et jubilatoire à laquelle participent activement ses acteurs fétiches : Stéphane Audran, Michel Bouquet, Jean Yanne. Il dresse ainsi un portrait sans concession de la France des années 1970, âpre et corrosif, où dominent La Femme infidèle, Juste avant la nuit ou Les Biches.
À la fin de la décennie, il effectue un tournant en optant pour des sujets plus éclectiques dans lesquels son inspiration s'émousse parfois. Mais sa rencontre en 1978 avec la jeune Isabelle Huppert, qu'il contribue à révéler, est décisive. Violette Nozière, l'empoisonneuse parricide qui fit scandale dans les années trente, ajoute une dimension supplémentaire à la galerie de monstres jusqu'ici filmée par Chabrol (il avait déjà adapté un autre fait divers sanglant dans Landru avec Charles Denner). En même temps, il entame avec l'actrice un duo redoutablement efficace qui touchera tant les rives de la comédie policière (Rien ne va plus) que celles de l'adaptation littéraire (Madame Bovary) ou du film politique (L'Ivresse du pouvoir), culminant avec la décapante Cérémonie, adaptée cette fois-ci de l'histoire des criminelles sœurs Papin. Sur un registre plus léger, il aura également entre-temps joué une délectable partition en compagnie de Jean Poiret, inoubliable Inspecteur Lavardin dans le film éponyme et dans Poulet au vinaigre, de la même manière qu'il revient régulièrement au polar provincial, à travers des films tels que Au cœur du mensonge ou La Demoiselle d'honneur.
En 2005, l'ensemble de son œuvre cinématographique a été distinguée par le Prix René Clair de l'Académie française.
Sa troisième épouse est Aurore Paquiss, actrice et assistante de réalisation.
Claude Chabrol est mort le 12 septembre 2010 à l'âge de 80 ans d'une bradycardie liée aux complications d'un pneumothorax.
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