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On m'a prévenue que Cronenberg réalise des films à l'ambiance dérangeante, malsaine, étrange et un poil décalée, mais je ne m'attendais pas vraiment à ça de sa part. Par ça, j'entends cette réalisation recherchée, cette photographie soignée et ces plans parfaitement cadrés. On m'a également dit que sa réalisation pouvait être parfaite comme "sale". Sale dans le sens où il aime montrer des choses abjectes. Ici, l'ambiance est véritablement dérangeante, je me suis sentie plus d'une fois mal à l'aise pendant le visionnage et Cronenberg nous sort le grand jeu en agrémentant son film d'une sublime réalisation. Techniquement, ce film est très beau à regarder et Cronenberg porte un regard intéressant sur ses acteurs.
Bien évidemment, le casting est excellentissime, tous les acteurs jouent à merveille et aucun n'est en-dessous d'un autre. Pour les plus connus, car Cronenberg s'est sélectionné deux grandes vedettes du cinéma, Julianne Moore est incroyable dans le rôle de Havana Segrand, elle a su explorer toutes les facettes de son personnage, même les plus sombres, et lui apporter ainsi une touche de fragilité qui la rend attachante, et John Cusack est impressionnant en Docteur Stafford Weiss : docteur dérangé, mari nonchalant et père hypocrite, Mr. Cusack n'a eu aucun mal à rendre ces trois aspects crédibles. Il arrive même à donner une autre dimension à son personnage, qui devient presque démentiel avec cette lueur de folie au coin des yeux.
Pour les autres, Mia Wasikowska crève l'écran. J'adore cette actrice depuis que je l'ai vue pour la première fois dans Alice au Pays des Merveilles de Tim Burton et je n'ai pas cessé de l'admirer depuis, car elle joue terriblement bien. Elle est exquise dans Only Lovers Left Alive et je n'en attendais pas moins d'elle dans ce film. Pyromane schizophrène, sœur aimante, petite amie jalouse, fille impardonnable et criminelle de sang-froid, je l'ai tout bonnement adorée. Robert Pattinson m'a surprise, mais dans le bon sens du terme : on ne le voit pas beaucoup à l'écran mais il joue très bien. Il est crédible dans son rôle et c'est la deuxième fois que je le trouve bon acteur. L'interprète de la petite fille fantôme est excellente également et m'a donnée la chaire de poule : je frissonnais à chacune de ses apparitions.
Evan Bird rend le personnage de Benjie détestable à souhait : enfant pourri gâté, acteur capricieux et ami irrespectueux, il cumule les fausses notes et pourtant, il se révèlera être attachée à sa sœur. Le fait qu'il soit autant troublé m'a plu et a su me toucher à certains moments. Enfin, la mère de Benjie, interprétée par la superbe Olivia Williams, est épatante dans son rôle de mère éplorée qui ne pense qu'au bien de son fils. Femme assurée au début, elle devient de plus en plus inquiète au fur et à mesure que le film se poursuit, jusqu'à ce qu'arrive la fin, inéluctable. Honnêtement, je ne m'y attendais pas vraiment : je me doutais que quelqu'un allait craquer mais je ne savais pas qui de primer abord. Il est dans la suite logique des choses que cet évènement dramatique ait eu lieu.
Comme décrits rapidement plus haut, les personnages principaux sont originaux et très bien construits, et les relations qu'ils entretiennent les uns avec les autres sont recherchées et réalistes. Ils sont tous névrosés jusqu'à la moelle, aucun d'eux ne s'en sortira indemne à la fin du film et c'est ce que j'ai aimé aussi : la fin arrive comme étant une fatalité, l'histoire tragique propre à chaque personnage semblait prédestinée. Rien n'a été laissé au hasard, tout était bien pensé. Certes, le scénario n'est pas très recherché mais il est fin et assez intéressant pour qu'on se passionne à suivre les déboires des personnages. Ce que je regrette, c'est que ce film est un poil trop lent, accélérer le rythme d'un iota n'aurait pas pu lui faire de mal.
Enfin, je comprends que beaucoup aient été désarçonnés par ce qu'ils ont vu, mais malgré le fait que l'histoire ne corresponde pas vraiment à l'idée qu'on a pu s'en faire au départ, je pense que ce film traite correctement son thème et ses enjeux. Il suffit de se laisser porter parce qu'on voit et d'essayer de comprendre où Cronenberg a voulu nous emmener en réalisant un film tel que celui-ci. La folie furieuse d'Hollywood ne résiderait-elle pas dans les esprits plutôt qu'ailleurs? Le monde des strass et des paillettes, est-il aussi joyeux qu'il en a l'air? Après avoir vu ce film, la réponse est simple. Bref, ce film est très perturbant et je le classe en bronze parce que sa lenteur m'a un peu rebutée, cependant, je le conseille à tout le monde sauf aux âmes un peu sensibles.
Maps to the stars
Bon, évidement, le revers de la médaille c'est que ce genre de film, par définition, ça ne peut pas plaire à tout le monde. Mais personnellement j'ai adoré. C'est un film, comme je l'ai dit, malsain, glauque, mais en même temps totalement fascinant à mon sens. J'ai trouvé les personnages principaux assez aboutis, et les relations qu'ils entretiennent les uns avec les autres sont originales et intéressantes. Sous certains aspects, j'ai vraiment trouvé cette histoire touchante. On ajoute a ça un casting vraiment excellent et une réalisation plutôt soignée. L'un dans l'autre, je passe facilement l'éponge sur les défauts, et je garderais un souvenir plus que positif de ce film.
Maps to the stars
Après, vu que la performance de Viggo Mortensen était top, je trouve que Naomi Watt paraissait un peu faiblarde à côté.
Et je plussoie, la scène dans le sauna, ce n'était pas la peine de la faire aussi gore.
Les Promesses de l'ombre
Maps to the stars
Je m'étais imaginé que le film allait être centré sur les personnages joués par Robert Pattinson et Mia Wasikowska; qu'il raconterait comment ces deux jeunes allaient essayer de pénétrer dans la sphère Hollywoodienne, en passant par quelques désillusions... etc
Mais pas du tout... En fait, David Cronenberg concentre son histoire sur une famille de pseudo stars; dont les membres sont tous plus névrosés les uns que les autres; et qui au fil de l'histoire vont nous révéler leurs secrets de famille: une accumulation de révélations toutes très tirées par les cheveux, qui confèrent au film un grand manque de réalisme et de crédibilité.
Quel est le rapport avec Hollywood???? Non, parce qu'on peut transposer cette histoire dans n'importe quel milieu, et ça fonctionne aussi! Hollywood n'est pas responsable des névroses, et des comportements déviants de ces personnages: ils sont juste bons à enfermer; et ce qu'ils évoluent dans le star système ou au fin fond d'une ferme du Texas!
C'est vraiment dommage que le sujet soit traité de cette façon ou alors qu'on ait prêté l'intention de le traiter à David Cronenberg. Je trouve également dommage que le personnage campé par R. Pattinson ne soit pas plus exploité; qu'on ne sache pas ce qu'il pense de ce milieu... J'ai l'impression qu'il sert de passe-plat. Par contre, les personnages d'Agatha ( Mia Wasikowska) et de Havana Segrand (Julian Moore); et la relation que ces deux femmes ont, sont des aspects plutôt intéressants du film. De plus, on ne peut qu'admirer la prestation des deux femmes.
Comme je le disais, ce film est une grosse déception. Il restera dans les annales, oui, mais seulement pour le mauvais souvenir qu'il me laisse.
En plus, de m'avoir déçue, ce film m'a mise mal à l'aise; j'avais hâte de voir le générique de fin arriver.
Maps to the stars
A Dangerous Method
En faite, pour faire simple, je n'aime pas du tout la première moitié du film. Je lui reproche principalement son manque entrain. Il n'y a absolument rien qui nous mette dans l'ambiance. Les deux jumeaux vivent un peu comme un vieux couple, ce qui est terriblement plan-plan. J'ai eu l'impression que l'intrigue ne décollait jamais et j'ai pas réussi à "entrer" dans le film. De plus, on a le sentiment d'être en présence d'un film vraiment banal ! Un triangle amoureux dont la seule originalité est la présence de jumeaux, ce qui lui donne un petit coté malsain. Mais absolument rien dans cette première moitié ne laisse supposer la singularité de la seconde.
Mais la seconde partie du film m'a elle séduite.
Elle est bien plus originale et le thème est objectivement beaucoup plus intéressant. On plonge dans la folie des deux frères. Une vraie descente aux enfers sur fond de réflexion sur la gémellité et de quête identitaire. Le scénario se densifie, gagne en complexité, et donc en intéret. On a enfin une vraie ambiance, un petit peu trash mais ça ne m'a pas dérangé : c'est un peu une marque de fabrique de ce réalisateur. On nous propose un vrai drame psychologique, très bien maitrisé et assez fascinant.
On soulignera aussi la très jolie performance de Jeremy Irons : avec son jeu, on arrive vraiment à faire la différence entre les deux frères jumeaux. Il interprète réellement deux personnages différents. Par contre, j'ai gardé aucun souvenir des autres acteurs.
Juste un petit détail. Ce film est habituellement annoncé comme étant un drame, un thriller et un film d'horreur. Très franchement, je trouve que ce n'est qu'un drame. Il y a quelques scènes de tension qui peuvent s'apparenter à un thriller, mais dans sa globalité je ne pense pas qu'il y ait un quelconque suspense. Quant à l'épouvante,à part la fin, je vois rien qui peut vraiment se rapprocher de ce genre. Je pense pas du tout qu'il y avait une véritable volonté d'effrayer tout le long du film.
Faux-Semblants
Après, j'ai quand même trouvé le format TRÈS lassant (au bout de 7 ou 8 courts-métrages on commence déjà à saturer, alors quand le 33ième et dernier arrive, ça sonne vraiment comme un soulagement). D'autant plus que les différents réalisateurs ne se sont visiblement pas du tout concertés avant de créer leurs films. Du coup plusieurs exploitent exactement la même idée: des spectateurs dans une salle de cinéma, ils regardent un film mais on ne voit pas l'écran, seulement les émotions que ça provoque chez les spectateurs. ça sonne déjà "panne d'inspiration" la première fois qu'on le voit, alors la 5ième... Autant dire que si certains films sont un plaisir à regarder, d'autres ne semblent présenter aucun intéret et on se dit vraiment que le real en question ne s'est pas foulé.
Et le plus étonnant, c'est que c'est surtout les réalisateurs les plus connus qui déçoivent. Les frères Dardenne ont fait un film juste nul. Sans exagération, j'aurais pu vous faire la même chose. Gus Van Sant propose un film pas très recherché et assez fade. Quant à David Lynch... Bah en faite je pense que lui-même ne doit pas comprendre le sens de son film.
En outre, c'est un peu dommage que le film s'oublie si vite. Je l'ai vu il y a quelques temps déjà, et je n'ai plus aucun souvenir des 3/4 des séquences proposées... En fait je me souviens que des deux extrêmes : ce que j'ai adoré, et ce que je n'ai pas du tout aimé. Mais entre les deux, trou noir.
En bref, si l'idée était ambitieuse et s'il y a indéniablement de véritables perles dans ce film, il y a aussi de longs moments d'ennui. L'un dans l'autre, je peux pas vraiment dire que j'ai apprécié l'ensemble.
Mes petits préférés :
- "At the Suicide of the Last Jew in the World in the Last Cinema in the World" de David Cronenberg : le titre était déjà tout un programme, et j'ai pas été déçue du résultat. Idée et mise en scène originale, Cronenberg himself dans le premier rôle, des voix-off tellement ridicules qu'elles en deviennent assez drôles malgré le sujet plutôt grave au départ, et en même temps bien écrites. Bref : sans aucun doute la séquence que j'ai préféré.
- "It's a dream" de Tsai Ming-Liang : un hommage à l'enfance très poétique, et même émouvant.
- "World cinema" des frères Coen : pour son humour, et pour la qualité de ses personnages malgré le peu de temps imparti
- "Zhanxiou Village" de Chen Kaige : parce que c'est un court-métrage très mignon et plein d'énergie, et parce qu'en 3 minutes on a réussi à nous amuser et à nous émouvoir
- "Cinéma érotique" de Roman Polanski : Original, drôle, et même avec du suspense.
Chacun son cinéma
A Dangerous Method
Maps to the stars
Faux-Semblants
Le propos est science-fictionnesque au début : peut-on se téléporter ? L'essai réalisé par Seth Brundle va malheureusement se révéler concluant puisqu'il va se téléporter avec une mouche, l'ADN de celle-ci se mêlant au sien (est-ce que quelqu'un se souvient s'il y a un petit bout de mouche qui se transforme en humain ??). Très vite, il tourne à l'horreur, physique avec la transformation et psychologique avec ses conséquences.
Le scénario est bien fait : là encore, on a une idée de base, la transformation, et toutes ses conséquences. Que ce soit sur la psychologie du personnage qui se découvre des capacités avant de découvrir sa fin arrivante ou sa relation aux autres, tout est judicieusement traité (à voir la distribution, je ne me souvenais plus qu'il y avait un gynéco joué par Cronenberg lui-même...).
Ce huis clos mettant en scène un scientifique qui, de mémoire, enregistre ses impressions permet d'avoir son ressenti sans que le monologue ne paraisse fadasse ou injustifié ni que de longues scènes silencieuses plombent le film.
La réalisation est superbe dans l'ambiance et les couleurs et nous mène bien et directement dans un autre monde, à part et angoissant.
Enfin, Goldblum excelle dans son rôle (comme dans tous les rôles que je l'ai vu incarner) et mène le tout avec maestria.
Il se peut que les 25 ans passés le datent un peu mais ça ne fait pas de mal de se faire un classique
La Mouche
A History of Violence
A History of Violence
L'idée de base du film est assez simple: une descente aux enfers, largement provoqué par un personnage autodestructeur. Sauf que c'est totalement perdu au milieu de thèmes assez pointus, de dialogues interminables et de réactions débiles
Même si j'ai détesté Twilight, je n'avais pas du tout d'a priori sur Robert Pattinson. Au contraire ! Je sais qu'à sa place je détesterais qu'on me réduise à un physique ou à des choix de début de carrière dans des blockbusters niais, donc je ne demandais vraiment qu'à être surprise. Je voyais vraiment ce rôle, assez mature, comme l'occasion de le juger enfin à sa juste valeur. Malheureusement, là aussi, je n'ai pas été séduite. Et ce n'est pas une question de bien jouer ou non, c'est juste que je trouve que c'est une erreur de casting. Il n'a pas (encore ?) les épaules et le charisme qu'exigeait un tel rôle. Pattinson golden boy paranoïaque ? Non, j'ai absolument pas envie d'y croire... Et donc le personnage d'Eric a beau être parfaitement construit et intéressant sur le papier, à l'écran il a plutôt tendance à agacer.
Cosmopolis