Denys De La Patellière

Ce film est tres marrant surtout avec Louis De Funes :D

Un classique de la comédie française qui réunit deux têtes d'affiche d'exception. Dommage que leur rencontre ne fasse pas plus d'étincelles. Le début du film promet un grand moment, le rythme est soutenu, les répliques se télescopent... Puis, au fil des scènes, le scénario s'enlise et l'unité de lieu enferme les personnages et le film lui-même. Dommage.

On peut éventuellement dire que le film a mal vieilli, que l’intrigue se déroule lentement, que beaucoup de scènes sont anecdotiques et alourdissent l’histoire…

Mais plus probablement, le scénario est lent et mou, les personnages ne sont pas véritablement intéressant, on peine à s’intéresser à eux et globalement, l’histoire n’est pas captivante.

Moi qui pensais que Gabin n’avait tourné que dans des bons films…

Ben non.

Gabin fait du Gabin, comme Blier fait du Blier, mais sans réelle conviction, tripes, pertinence…

Le film se résume à une course-poursuite pas très intéressante (où en plus, Blier reproche à Gabin de ne pas attraper le méchant tueur alors qu’il l’avait déjà attrapé et qu’il s’est évadé de prison…).

Bref, c’est mou, sans originalité, sans profondeur ou frémissement (Ah ! « Peur sur la ville », c’était autre chose…).

Bref, seul intérêt, voir Paris dans les années 70…

Quand Fernandel ne fait pas rire, il sait aussi nous offrir des films où il sait être tendre, parfois triste et dans ce film de Denys de la Patellière, il joue très bien le père de famille qui va de surprise en surprise lors de son voyage pour ramener sa fille qu'il n'a pas vue depuis deux ans à la maison familiale.

La recherche de sa fille, ce qu'il apprend le long du film et sa décision finale montre toutes les valeurs de ce père qui doit faire un choix et cacher la vérité aux autres...

Fernandel est très bon dans son rôle, bien secondé par Lilli Palmer et Laurent Terzieff.

Une histoire d'hommes, dans deux camps différents, durant la guerre, qui vont s'affronter, se confronter, vivre des épreuves et finir par s'apprécier jusqu'au bout...

Le casting marche plutôt bien tellement chaque personnage est différent des autres, le tout avec le désert en décor.

Un plaisir de voir Lino Ventura, Charles Aznavour et les autres évoluer dans les difficultés du désert et de la guerre.

Le duo Ventura-Girardot est passionnant. Michel Simon est remarquable sans oublier un Pierre Brasseur correct. On ressent clairement la patte Audiard derrière les dialogues. Cependant le scénario est médiocre et je trouve que Simon est trop rapidement laissé de côté par Denys de La Patellière qui réalise tout de même ici une bonne petite comédie.

Le plaisir de voir Gabin, comme d’hab dans le jeu et la perfection ; les dialogues d’Audiard avec quelques répliques qui m’ont bien fait marrer (« T’as pris ton lit en marche toi », « tu vas pas me faire ça les pieds dans les poches », « vaut mieux ressembler à un con qu’à un peuplier »…) ; la réalisation nickel de Denis de la Patelyère…

On commence par une comédie qui tourne plutôt vers le drame au final, avec un père désemparé et trahi…

Ça aurait été parfait si le stratagème final et fraternel n’était pas aussi bancal et contre-productif Spoiler(cliquez pour révéler)(pour éviter que le frère n’aille en maison de correction, on charge le père pour dire que tout est sa faute… et la meilleure solution pour protéger le gamin, c’est l’envoyer en maison de correction… Y’a pas un détail qui les gêne ?) et si la fin n’était pas aussi abrupte Spoiler(cliquez pour révéler)(et du coup, le vieux beau ne va pas épouser la fille ? Et le père parlera à nouveau à ses enfants ? Il va leur pardonner ? Ils vont s’excuser ?)

Les dialogues de Michel Audiard glissent comme du caviar servi par des acteurs épatants.

Immense Jean Gabin dont la prestance dans ce film est magnétique.