Hiner Saleem
Réalisateur
Activité et points forts
Thèmes principaux
Classement dans les cinéthèques
Quelques chiffres
Note moyenne : 6.8/10Nombre d'évaluations : 15
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Les derniers commentaires sur ses films
Un très beau film qui nous montre un pays rarement mis en avant. Les paysages sont magnifiques, on aurait presque envie d'y vivre. Les deux acteurs principaux sont très bons dans leur rôle, on comprend très bien la complicité qui s’installe entre eux.
L’intrigue est prenante avec quelques moments forts. Notamment le combat permanent de Govend pour se faire entendre en tant que femme. Il y a également quelques scènes assez comiques qui allège l'ambiance.
Afficher en entierSur le papier, c'est pas forcément le film de l'année, parce que l'histoire est quand même pas très très très recherchée. C'est un espèce de combat de coqs entre le chef du village et le nouveau commandant de police, façon "lequel de nous deux aura le plus d'influence", le tout avec des personnages un peu trop stéréotypés pour moi : le méchant, le gentil, la jolie fille, le compagnon du héros qui sert pas à grand chose et qui a l'air un peu con avec sa grosse moustache... C'est pas que c'est pas bien, c'est juste que c'est pas original. Mais l'intérêt du film n'est pas là. Son intérêt est plutôt dans son message assez fort.
D'une part, on est vraiment très engagé en faveur de l'égalité homme/femme, mais sans jamais tomber dans le mauvais féminisme à deux balles. On présente le tout avec beaucoup d'intelligence, on pose les bonnes questions, on met en avant les bonnes contradictions. Et en même temps, on condamne pas l'autre point de vu. La tradition reste parfaitement respectée.
D'autre part, je trouve qu'on propose une très bonne réflexion sur la nature humaine. Que ce soit à travers les incohérences d'un système naissant et d'une justice bancale ou à travers les relations familiales tumultueuses des deux personnages principaux, c'est systématiquement la violence qui ressort. Violence omniprésente mais toujours subtilement dosée, jamais choquante.
Et au final, malgré son aspect un peu archaïque, j'ai trouvé que c'était un film très moderne. Les réflexions qu'il engage sont valables à toutes époques et dans tous pays. Et j'ai aussi trouvé que c'était un film assez positif, et finalement plein d'espoirs.
Je trouve qu'on nous propose en plus un film techniquement très réussi. La réalisation est vraiment sympathique. Les cadrages sont précis, photographie est parfaite, les paysages sont magnifiques et très bien mis en valeurs, le tout accompagné d'une BO que j'ai littéralement adoré. Et surtout, on a réussi à créer une ambiance totalement captivante. Le montage du film est également très bon. On alterne les passages assez dramatiques, les passages plus heureux, les passages de tension, ou même les passages drôles, car il y a beaucoup d'humour dans ce film. L'ensemble nous fait passer par une palette d'émotions extrêmement large, qu'on retrouve rarement dans un seul film.
Cerise sur le gâteau les deux acteurs principaux sont très bons. Une préférence personnelle pour Golshifteh Farahani qui incarne parfaitement son personnage de femme libre. Elle y met vraiment toute sa force et tout son courage, tout en restant très sobre. Contradictoire je sais, mais elle y arrive. Korkmaz Arslan ne démérite pas non plus, proposant également une interprétation très juste de son personnage. Mais bon voila, la star du film, c'est pas lui !
Si je pourrais avoir un regret, j'ai trouvé ça un peu court. En 1h20 la messe est dite, on aurait facilement pu rallonger ça d'une demi-heure en développant un peu plus certains aspects du scénario. J'ai aussi regretté la fin un peu attendue Spoiler(cliquez pour révéler): le rapprochement entre le personnage de Govend et le personnage de Baran est une telle évidence que le fait qu'ils finissent ensembles est presque une faute de gout. Finalement, il n'aurait pas été plus logique de Govend reste affranchie jusqu'au bout ? M'enfin, le réalisateur a au moins eu l'intelligence de nous faire douter pendant les dernières minutes (mourra, mourra pas ? retournera chez elle ou pas ?) ce qui rend cette fin plus digeste et finalement pardonnable.
Afficher en entierMalgré de superbes paysages, une musique envoutante et des acteurs charismatiques ( mention spéciale pour l'institutrice), on a du mal à rentrer dans l'histoire de ce pseudo-western. On navigue entre plusieurs eaux, dramatique, comédie, condition féminine, film social, c'est un peu tout ça à la fois. Un film touche à tout, sauf le spectateur.
Afficher en entierUn très bon film que je n'ai trouvé qu'en version originale sous titrée mais l'histoire est très bien faite.
Sous le fond d'une histoire policière comique, on peut voir des sujets de société truc comme la place des femmes ou la place des kurdes dans la vie turque aujourd'hui.
Afficher en entierLes gens aiment aussi
Dédicaces de Hiner Saleem
et autres évènements
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Studios
Memento Films Distribution : 4 films
Océan Films : 1 film
Novociné : 1 film
Diaphana Films : 1 film
MK2 Diffusion : 1 film
AMLF : 1 film
Biographie
C'est en feuilletant un recueil de poésie illustré, puis plus tard grâce à la télévision, qu'Hiner Saleem se découvre une passion pour les images. A 17 ans, il est contraint de fuir son pays pour échapper à l'oppression de Saddam Hussein. De retour sur sa terre natale pendant la première Guerre du Golfe, il tourne en 16 mm les images de son premier film, Un bout de frontière, dans lequel il fait jouer son frère et son père, mais les bombardements l'empêcheront d'achever ce premier essai. De passage en Italie, il fait la rencontre de Gillo Pontecorvo qui souhaite présenter en 1992 ces images à la Mostra de Venise en tant que "film inachevé". Heureuse initative qui permet au cinéaste de trouver les financements nécessaires pour son film suivant, Vive la mariée... et la libération du Kurdistan, opus dans lequel il retrace la vie d'un militant kurde réfugié à Paris.
Hiner Saleem n'a depuis cessé de réaliser des oeuvres engagées pour la reconnaissance des droits du peuple kurde. C'est ainsi qu'il signe en 1999 un drame aux résonnances autobiographiques, Passeurs de rêves, puis quatre ans plus tard Vodka lemon (2003), témoignage sur la misère du peuple kurde en Arménie. En 2005, il voit son nouveau long métrage, Kilomètre zéro, présenté en sélection officielle au Festival de Cannes. Suit, en 2007, la sortie en salles de Dol ou la vallée des tambours. Comme l'explique le réalisateur dans le dossier de presse de ce dernier film, "Kilomètre zéro parlait surtout de l'atmosphère qui régnait en Irak et au Kurdistan sous le régime de Saddam Hussein. De l'absurdité des guerres et des relations entre les Kurdes et les Arabes. Dans Dol, j'ai voulu parler du Kurdistan de Turquie, d'Iran et de l'immense espoir qui est né au Kurdistan d'Irak depuis la chute de Saddam Hussein."
La même année, Hiner Saleem dirige Michel Piccoli dans Les Toits de Paris, "une sorte de Vodka lemon sur la France, un film sur la décadence, sur la défaite des systèmes humains" (dixit le cinéaste dans le dossier de presse du film). Une prestation qui vaudra à son interprète principal le Léopard d'or du Meilleur comédien au Festival de Locarno. Après ce film assez grave, le cinéaste souhaite revenir à un genre qui lui est proche : la comédie, l’absurde et le burlesque. Il tourne donc Si tu meurs, je te tue, film "en forme de poupée-russe" qui se penche sur l'immigration du peuple kurde dans les pays européen.
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