Kornél Mundruczó

Un film austère, froid, difficile d'accès, des scènes très longues, des personnages qui tirent la gueule ( juste un demi-sourire quand ils mangent de la salade de fruits...).Présenté au festival de Cannes, ce film n'est jamais sorti en France et l'on peut comprendre pourquoi. Dommage car le principe était intéressant et la photographie plutôt réussie.

Un film dérangeant, j'ai passé la moitié du temps à pleurer et l'autre à me cacher les yeux à moitié...

Les interprétations sont sublimes et le film est très esthétique dans un certain sens, mais certaines scènes sont à la limite du soutenable pour ma part...

Une fin tout aussi belle que triste.

Avis mitigé. Je trouve que le film est rempli de très très bonnes idées, que le tout est très bien filmé et que le travail avec les chiens a été titanesque, une toute autre façon de faire un film. Ceci dit, beaucoup de chose son extrêmement difficile a faire passé.

Premièrement, la jeune Zsófia Psotta. J'ai pas envie de lui jeter la pierre, elle est pas professionnel et fait vraiment de son mieux, mais on lit aucune émotion sur son visage, et quand on en lit une, c'est pas la bonne.

Ensuite, en ce qui concerne la première partie.

Premièrement je trouve dommage que plus de précision ne soit pas apporté sur le contexte politique, qu'on ai pas plus d'infos sur cette loi, c'est peine évoqué.

Ensuite, disons que toute la partie "chien" est vraiment bien. Rien a redire, ça avance, c'est intéressant, super. Mais le problème est qu'il n'a pas su comment occupé la maîtresse. Et tout ce qui se passe dans sa vie est juste fade. Il y a un embryon de relation interessante avec son père mais qui ne sera pas exploité. En ce qui concerne le reste, on se demande ce que ça vient foutre là. De plus, chaque séquence est beaucoup trop longue, a tel point qu'on oublie l'autre histoire. Alors qu'il aurait été intelligent de rapproché un peu plus ces séquences pour conserver un reste de relation entre la gamine et le chien, mais du coup tout le très bon travail effectué au début tombe a l'eau.

Certes il est facile de décrire l'homme comme un gros con et de faire passer ça pour un film dénonciateur profond, mais c'est ici assez bien fait sans être génial.

La deuxième partie, maintenant. A savoir, rébellion. Ces événement relance la dynamique du film qui commençait a s'enliser dans quelque chose de chiant, sauf que, là encore c'est dosé de problèmes.

Déja, j'ai beau réfléchir, je vois pas vraiment ou le réal a vraiment voulu en venir, et qu'est ce qu'il a voulu faire de sa meute. Le risque était bien évidemment d'avoir un regard anthropomorphique, mais je trouvais que dans la partie un il évitait habillement ça, je trouvais ça génial, les chiens était vraiment des chiens !

Mais dans la seconde, c'est la planète des singes. Au début, tout se passe bien, les chiens fuient et se balade dans la ville, en attaquant deux trois passant au hasard. Et ça aurait du s’arrêter là. Sauf que non, les chiens développe je ne sais comment une sorte de conscience de classe et suive leur libérateur, pour allez retrouver tout ceux qui ont été méchant avec eux. Faut pas pousser le bouchon.

Alors oui du coup on a quelques 20 minutes plutôt oppressante et réussi, peut être les 20 minutes les plus réussi... Mais il y a un gros soucis de cohérence, il est tombé dans la facilité, c'est dommage, vraiment.

Tiens pis rajoutons en une couche, mais Lili qui part chercher son chien.. Elle ne peut pas, savoir qu'il est dedans. Peut être qu'elle en a l'intuition, d'accord, mais non, c'est pas logique.

Bref, heureusement, le film se termine sur une scène excellente. Mais qui malheureusement, n'apporte pas de conclusion. Que deviennent les chiens? Interprétez, notre boulot est finit. Spoiler(cliquez pour révéler)Alors je suppose qu'ils crèvent tous et qu'on voulait finir sur une note un peu positive.

J'ai émis plein de critique, et pourtant, j'ai aimé le film. Malgré ses très, trop nombreux problèmes, j'arrive pas a ne pas l'aimer.

Peut être parce que ce sont des bêtes au centre de l'histoire et que comme la plupart des gens je suis beaucoup plus facilement touché par les relations homme bêtes, peut être parce que même si elle est maladroite la métaphore est audacieuse, peut être parce que le réalisateur est hongrois et que quand tu peux dire que tu aime un film hongrois, ça fait intello, je sais pas. Le mieux est que vous vous fassiez une idée.

Et si les chiens se révoltaient contre la cruauté de l'Homme..? C'est ce que nous propose d'envisager ce film. Malheureusement, il faut attendre environ 1h30 pour assister à cette supposition. La plus grande partie traine en longueur, est mal filmée (la caméra à l'épaule inutile devient vite fatiguante) et notre patience est mise à rude épreuve. A noter certaines scènes difficiles pour les amoureux des chiens.

Un film double-face. D'un côté, un film aux plans séquence virtuoses où la caméra évolue de manière gracieuse , une performance visuelle souvent saisissante. De l'autre, une fable christique fourre-tout qui a bien du mal à nous passionner et qui donne l'impression que le réalisateur ne sait pas quoi faire de ses personnages.

Un film en demi-teinte. On ne sait pas comment le regarder, comment le comprendre et ce qu'il faut en retenir.

Film poétique sur la relation homme/animal et vice versa.

Un premier rôle fort et poignant, des longs plans séquence impressionnants, une émotion omniprésente...tant de qualités pour un seul film...mais alors d’où vient ce léger sentiment de déception, d’inachevé ? Du rythme plutôt lent ? Des personnages pas assez fouillés ? De l’atmosphère froide ?...en tout cas, voilà un film qui, par plusieurs scènes fortes ( notamment la longue scène de l’accouchement ) ne s’oublie pas. On le garde en tête longtemps après la projection, preuve de grand film finalement.

Viscérale, organique, intime.

Voilà comment je décrirais ce film.

C'est un film sur le mouvement, sur comment survivre surtout face à des épreuves comme la perte d'un bébé.

Kornél Mundruczo a une réelle conscience de la composition du cadre et rien n'est laissé au hasard.

Malgré ce qu'on pourrait croire, ce film est un véritable message de vie malgré une thématique lourde.

Je vous le recommande vivement !

Une véritable claque, la prestation de l'actrice porte toit le film et le rend fabuleux

C'est sans aucun doute un film puissant, de par le thème assez tabou qu'il traite (la mort d'un enfant à la naissance et comment ses parent vont la gérer - ou pas). Mais j'avoue que je ne m'attendais pas à ce traitement ci, et notamment à la tournure très judiciaire que prennent les choses. En fait, j'ai vraiment trouvé que ce procès n'apportait rien au film. Je pense que j'aurais été plus touchée par un film qui serait resté plus intimiste, orienté sur les sentiments et états d'âme des deux membres de ce couple.

J'aurais aussi préféré un film plus franc, plus direct, qui ne se perd pas dans les métaphores (les pommes, les ponts...), qui s'avèrent piégeuses, car peuvent vite faire basculer le film dans le cliché ou dans le too much. On se perd aussi dans les sous intrigues secondaires, qui font dériver le film sur d'autres thématiques, en soit intéressantes, mais on n'a pas la possibilité de les traiter, donc le rendu n'est pas intéressant Spoiler(cliquez pour révéler)(je pense notamment au personnage de la grand-mère qui commence à perdre la boule, ça n'apporte strictement rien au film). Et c'est d'autant plus frustrant de voir ça quand à côté on a des sujets plus centraux, qui auraient clairement mérité un traitement plus fouillé, et qui passent pourtant à la trappe. Spoiler(cliquez pour révéler)Le traitement du personnage du père était clairement trop rapide, que ce soit son passé trouble ou la façon dont on le fait "disparaître" de l'intrigue.

Après, si ce n'est pas totalement le film que je souhaitais voir, je l'ai quand même trouvé intéressant dans l'ensemble et j'ai quand même passé globalement un bon moment. Je ne peux pas nier non plus que ce soit du beau cinéma, avec une réalisation et une interprétation très soignée. La scène de l'accouchement, quasiment au tout début du film, donne le ton : je n'en avais probablement jamais vue d'aussi réaliste au cinéma. Et si ce n'était pas suffisant, on se permet aussi une prouesse technique (plan séquence).

Vanessa Kirby a certainement été lauréate / nommée à de nombreux prix d'interprétation juste à cause de cette première scène, d'autant plus bluffante quand on sait qu'elle n'a jamais accouché dans sa vraie vie. Mais voilà, si c'est brillant et mérite le visionnage juste pour cette scène, ça l'est presque un peu trop, trop tôt dans le film. Ça rend malheureusement la suite, que ce soit l'interprétation ou le film en lui-même, un peu fade en comparaison. J'ai eu le sentiment que le film donnait tout, tout de suite, mais n'arrivait pas à garder sa puissance sur la longueur.

J'ai envie de souligner aussi la jolie performance d'acteur de Shia LaBeouf. Honnêtement ça me coûte de le dire, car c'est franchement pas un acteur dont je raffole. Il fait des choix de carrière intéressants, mais qui ne me touchent pas du tout, ses prises de position et excès me gonflent plus qu'autre chose et son ex-compagne qui l'accuse d'agression sexuelle plus ou moins au moment de la sortie de ce film, c'était le pom-pom. Mais pour le coup, je ne peux décemment rien lui reprocher dans ce film, où il propose un jeu tout en nuances et subtilités, alors qu'il a un personnage qui aurait facilement pu ne pas en avoir du tout ; où il permet à son personnage d'exister pour de vrai, malgré son statut de personnage non seulement secondaire, mais aussi de personnage objectivement moins intéressant que la mère : tout est dans le titre du film, on n'est pas là pour lui. Pour cette raison, je trouve qu'il apporte vraiment beaucoup au film.