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Commentaires sur ses livres

Martin Scorsese

Par LauraJ le 26 Février 2024 Editer
LauraJ
Je ne suis vraiment pas fan de ces films qui attirent les gens et les font rester avec de l'obscène, l'image la plus vulgaire et la plus choquante possible. Vraiment, ça me dégoûte. Je comprends que ce soit le concept du film, je n'y adhère tout simplement pas.
La réalisation est bonne cependant, les acteurs sont très bons, et le rythme est très dynamique. Comme tous les films de plus de deux heures, j'ai dû le regarder en deux fois et la deuxième moitié était plus intéressante selon moi, moins obscène tout en restant très trash car c'est la couleur choisie par le film.
Bref, je l'ai regardé pour les acteurs et parce que j'essaye de regarder tous les films que tout le monde connaît et pas moi. Mais je ne le regarderai pas à nouveau.
A propos du livre :
Le Loup de Wall Street
Le Loup de Wall Street
Par JaneSlytherin le 1 Janvier 2024 Editer
JaneSlytherin
Killers of the Flower Moon est l'adaptation du livre éponyme de David Grann revenant sur la série de meurtres dont a été victime la communauté Osage dans les années 1920 en Oklahoma. Martin Scorsese y réunit pour la première fois derrière sa caméra ses deux acteurs fétiches, Robert De Niro et Leonardo DiCaprio, autour de l'impressionnante Lily Gladstone et du précieux Jesse Plemons. Et à plus de 80 ans, Martin Scorsese livre une sorte de magnum opus jonglant entre le polar, le western romantique, la tragédie horrifique, la fresque historique et le devoir de mémoire.

Dès la première apparition de Leonardo DiCaprio, Killers of the Flower Moon semble bel et bien s'ancrer dans le genre du western qui a tant bercé l'enfance de Martin Scorsese. Alors que Ernest Burkhart débarque par le train dans la ville de Fairfax, son arrivée à la gare remémore immédiatement celle de Claudia Cardinale dans Il était une fois dans l'Ouest de Sergio Leone. La quasi-similitude de plan est criante et le prolongement de son accueil également, avec cette virée en voiture au milieu des puits de pétrole rappelant ce fameux voyage en calèche au coeur de Monument Valley.

Ce n'est pas anodin puisque Martin Scorsese a toujours rêvé de faire un western. Voir le cinéaste se démener pour reconstituer avec une précision redoutable l'époque dans laquelle il va nous plonger, à travers les décors somptueux de Jack Fisk (habitué des films d'époque entre Le Nouveau monde, There Will Be Blood ou encore The Revenant) et les costumes resplendissants de l'éminente Jacqueline West (Le Nouveau monde et The Revenant aussi d'ailleurs), promet une entrée fracassante dans le genre. Toutefois, cela cache les vrais desseins de Martin Scorsese.

Le réalisateur n'a en effet aucune intention de reproduire ce qui a déjà été fait en mieux avant lui (Sergio Leone et surtout John Ford en tête) et préfère subvertir les attentes en s'affranchissant des codes du western. Loin des courses-poursuites rythmées, des fusillades en fanfare ou des duels tonitruants, Killers of the Flower Moon se refuse à simplement raconter l'enquête menée dans les années 1920 pour résoudre cette succession de crimes visant le peuple Osage baptisée « règne de la terreur ».

Ni véritable western, ni polar classique, Killers of the Flower Moon est finalement une “grande tragédie américaine” comme le décrit elle-même Lily Gladstone où les “autochtones” ne sont pas déshumanisés, mais de véritables humains qui racontent leur propre histoire. À une époque charnière où tout le monde réécrit l’Histoire à sa guise, en particulier ceux qui détiennent le pouvoir, le message est puissant. D'autant plus qu'avec son budget de 200 millions de dollars, Killers of the Flower Moon met en lumière ces groupes marginalisés et les sort des stéréotypes dont ils ont été victimes historiquement (et cinématographiquement) parlant pour les laisser s’exprimer à une échelle complètement démesurée.

Même si le livre éponyme de David Grann est absolument passionnant, le film de Martin Scorsese s'en détache très largement. Ainsi, son enquête criminelle est reléguée à quelques scènes mineures du dernier tiers et Killers of the Flower Moon transforme son dit western en quête de vérité sur un épisode oublié de l'Histoire. Martin Scorsese ne veut pas jouer la carte du suspense sur l'identité des meurtriers en suivant l'enquête de l'agent du Bureau, Tom White (Jesse Plemons très bien), il veut raconter pourquoi les personnages ont commis ces meurtres et pourquoi il faut l’exhumer au grand jour.

Étrangement à l'opposé du page turner de David Grann, le film repose d'ailleurs essentiellement sur une dynamique à la lenteur hypnotisante. Un choix hallucinant sur 3h26 qui devrait faire décrocher les moins persévérants, mais qui dévoile toute l'ingéniosité de Martin Scorsese, de son co-scénariste Eric Roth, de son regretté compositeur Robbie Robertson (dont la bande-originale lancinante vient porter ce rythme inattendu) et de sa fidèle monteuse Thelma Schoonmaker : le film agit alors comme un lent poison, venant nous transir pour mieux injecter sa puissance sourde et nous en faire prendre conscience.

Une sorte d'engourdissement faisant carrément corps avec le personnage de Mollie Burkhart, la véritable âme du film incarnée par l'impressionnante et bouleversante Lily Gladstone. Pendant qu'elle subit un traitement vicieux contre son diabète, voyant sa famille s’écrouler un à un, elle se meurt à petit feu sans rien pouvoir faire. Et c’est seulement à partir du moment où elle commencera à se relever que le film va regagner une sorte d’énergie, de lumière.

En s'intéressant avant tout à Mollie Kyle et Ernest Burkhart, le film capture ainsi toute la violence et l’ambiguïté de ces meurtres à l’intérieur de l’intimité d’un couple et d’une famille à cheval entre deux civilisations. Le moyen de raconter cette Histoire à travers la traîtrise d’Ernest envers sa propre famille pour l’argent, le pouvoir... d’un côté et, de l’autre, de se focaliser sur la déliquescence de Mollie à cause de sa maladie (et pas uniquement) pour raconter l’Histoire des Osage du point de vue de ceux qui l’ont vécue. Soit probablement une des idées les plus malignes pour explorer la disparition d’une culture, voire son invisibilisation au fil des décennies, avec une incroyable ambition.

Killers of the Flower Moon débute en effet sur l'inhumation d'un calumet Osage dans un signe de paix avec la communauté blanche américaine. C’est littéralement la mise en terre d'un héritage, d’une époque, d’une façon de vivre, de croire... acceptée de bonne volonté, mais qui va venir signer leur propre arrêt de mort, laissant peu à peu les Blancs prendre leur pouvoir, leur richesse et tout ce qu'ils avaient réussi à créer jusqu’ici. Pendant 3h26, Martin Scorsese observe l'extinction des Osage, ce peuple subissant l'hubris de la communauté blanche despote et surtout un capitalisme avide d'appropriations et de domination.

Un capitalisme infernal qui repose beaucoup sur la prestation magistrale de Robert De Niro. Dans la peau de la William Hale, faux mécène de la communauté, vrai architecte de la tragédie et surnommé “roi des collines osages”, l'acteur fétiche de Martin Scorsese (les deux ont désormais tourné 10 films ensemble) offre une performance sinistre et cynique. Difficile d'imaginer un acteur jongler plus habilement que lui entre cet homme généreux persuadé d’être un ami des Osages et cet assassin sans scrupule qu’il dissimule, lui qui se croit prophète ayant droit de vie ou de mort sur une civilisation.

L’observation de Martin Scorsese provoque en tout cas un parallèle troublant avec notre époque, les tenants et aboutissants du récit ayant inévitablement un retentissement contemporain déconcertant sur le fonctionnement de notre système économique, politique et social. Mais plus encore, Killers of the Flower Moon semble vouloir dénoncer la spoliation culturelle et cinématographique du monde actuel.

Avec Killers of the Flower Moon, reposant sur une narration à l'opposé des préférences du grand public, Martin Scorsese prend tous les risques. Il déploie une fresque criminelle épique, violente, mais surtout exténuante, amère et funèbre sur la cupidité et la cruauté humaine. Il semble carrément exhorter les spectateurs à explorer de nouveaux territoires, à rallumer la flamme sur le point de s'éteindre, notamment à travers le personnage de Leonardo DiCaprio.

Si DiCaprio est dément, lui qu'on n'avait jamais vraiment vu dans un rôle à la fois ignoble et grotesque, jonglant entre une réelle culpabilité, un sincère sentiment d'innocence et une étrange naïveté, son Ernest Burkhart est un peu une sorte d’allégorie du public. Même si Ernest est amoureux de Mollie, il participe à la conspiration contre elle, sans qu’on ne sache vraiment s’il en a totalement conscience. Dans la continuité de cette réflexion, comme Ernest, le spectateur se retrouve, lui aussi sans s'en rendre compte, complice de la disparition programmée du cinéma, en se laissant noyer, acculer, berner par un système opprimant qui l’oblige progressivement à se contenter des films qui “vont marcher”.

Mais il n'est jamais trop tard pour cesser d'accepter un ordinaire fabriqué de toute pièce et dont on ne maitrise (plus) rien. Au contraire, il est toujours possible de se rebeller pour Martin Scorsese et de reprendre les rênes pour sauver ce qu'il reste encore de notre monde, de nos acquis et, ici, de l'idée de cinéma. D’où le geste absolument miraculeux des derniers instants du film où Martin Scorsese rappelle qu’en théorie, un modeste tambour, une simple voix et un peu d'ingéniosité peuvent suffire à raconter les plus grandes histoires, à émouvoir, surprendre, interroger, stimuler... pour l'éternité.

Vu en VO
A propos du livre :
Killers of the Flower Moon
Killers of the Flower Moon
Par Manueblue le 8 Décembre 2023 Editer
Manueblue
Le film est bien mais troooooop long !!
1heure de moins n'aurait pas été du luxe mais l'intrigue est bonne !!
A propos du livre :
Killers of the Flower Moon
Killers of the Flower Moon
Par LiseuseDuDimanche le 4 Décembre 2023 Editer
LiseuseDuDimanche
Très bon film, mais effectivement il est long. L'histoire se suit, on ne s'ennuie pas.
(Vu en VF)
A propos du livre :
Killers of the Flower Moon
Killers of the Flower Moon
Par Tiplouf0 le 3 Décembre 2023 Editer
Tiplouf0
Très bonne musique et bonne histoire mais je dois avouez que l'automate n'est pas trés élégant vous trouvez pas ?
A propos du livre :
Hugo Cabret
Hugo Cabret
Par EMIlou le 26 Novembre 2023 Editer
EMIlou
J’avais un peu peur de la durée mais il n’y a pas de longueurs ; j’ai passé un très bon moment au cinéma.
Je souligne le jeu extrêmement bon des deux acteurs principaux !
A propos du livre :
Killers of the Flower Moon
Killers of the Flower Moon
Par Vampilou le 21 Novembre 2023 Editer
Vampilou
Un film historiquement bluffant !

Bien que plus tardif que ce que nous avons l’habitude de voir, puisque nous sommes au début du 20ème siècle, nous voilà plongés au cœur d’un western assez exceptionnel, qui possède tous les codes du genre et qui retranscrit ici, l’un des massacres les plus terribles, celui du peuple Osage, une communauté indienne, bien trop riche pour son propre bien. Eh oui, lorsque des natifs deviennent plus riches que les blancs qui les ont colonisés, ça devient vite un problème pour ces hommes qui se croient supérieurs et qui ont l’impression de mériter bien plus cet argent, alors évidemment, ils vont tout mettre en œuvre pour en bénéficier eux-mêmes, quitte à commettre l’irréparable. Voilà l’histoire vraie effroyable qui se cache derrière ce film, une situation dénoncée dans toute son horreur, dans toute son impunité, parce que tout le monde savait, mais que personne ne faisait rien, leurs méthodes d’extorsion d’une inhumanité sans nom, ils étaient prêts à tout pour cacher leurs méfaits, pour que les évènements soient étouffés, restant conscrits à cette petite communauté, pendant très longtemps. C’est un microcosme absolument passionnant, bien que l’horreur de la situation soit indéniable, voir évoluer cette communauté, apprendre ses traditions, ses rituels, c’est une atmosphère toute particulière, fascinante, même si elle se fait peu à peu phagocytée par la culture imposée par les blancs et par leur omniprésence dans tous les domaines, comme s’ils souhaitaient les éteindre au fil du temps. La réalisation de Martin Scorsese est évidemment exceptionnelle, il n’a plus rien à prouver, son talent indéniable, sa vision des choses, il parvient une fois de plus à nous bluffer, s’attelant à un genre qu’il n’avait jusqu’alors jamais traité, il le fait ici avec une puissance extraordinaire. Visuellement, c’est avant tout un film d’ambiance, une immersion totale au cœur de cette communauté, tout est parfaitement travaillé, c’est une reconstitution d’une fidélité rare, d’un réalisme percutant et c’est cette fresque historique qui fait toute l’intensité de ce métrage. En ce qui concerne le scénario, là aussi, tout est maîtrisé au cordeau, bien sûr, beaucoup ont trouvé le temps long, on ne va pas se mentir, si c’est un point qui peut vous freiner, ça sera un problème pour vous, pour autant, c’est à mon sens, une véritable nécessité, il faut prendre le temps de mettre les évènements en place, pour avoir le recul de tout appréhender, dans toutes ses subtilités. C’est une intrigue qui prend son temps, mais qui montre comment toutes les manipulations dont ont fait preuve les blancs se sont faites d’une manière insidieuse, ils ont instillé leur poison petit à petit, se sont installés sous couvert de bonnes intentions, pour finalement mieux les poignarder dans le dos, sans que personne ne puisse agir, avant qu’il ne soit trop tard. Quant au casting, il n’est rien de moins que magistral, le duo Leonardo DiCaprio/Robert De Niro est sûrement légendaire et coup de cœur absolu pour la performance exceptionnelle de Lily Gladstone.

En bref : Un western plus tardif que ce que nous pouvons avoir l’habitude de voir, qui place sous le microscope, l’un des pires massacres qui a pu exister, celui du peuple Osage, longtemps passé sous silence, commis en toute impunité, il était temps de leur redonner voix au chapitre, que tous puissent entendre les souffrances dont ils ont été victimes, simplement parce qu’ils étaient plus riches que les blancs, chose profondément insupportable pour ceux qui se pensaient supérieurs !

Avis complet sur le blog : https://vampiloufaitsoncinma.com/2023/11/21/killers-of-the-flower-moon/
A propos du livre :
Killers of the Flower Moon
Killers of the Flower Moon
Par Cellophane le 12 Novembre 2023 Editer
Cellophane
Ooooh Scorsese, cool !
Ooooh, De Niro, cool !!!
Eh ! Ben finalement, non.
Alors oui, c’est joli le noir et blanc, mais ça n’apporte pas non plus un truc de ouf…
Oui, il y a des combats mais comme on n’en comprend jamais réellement les enjeux avant et qu’ils sont résumés en environ 10 secondes chacun, c’est comme zapper sur un vrai match en regardant la télé…
Oui, De Niro est assez impressionnant dans son rôle et sa transformation, mais comme son perso est assez désagréable, c’est difficile de s’y intéresser vraiment… Et comme il est assez basique, il n’y a pas grand-chose à en découvrir…
Oui, ça raconte l’histoire de La Motta, mais vu qu’il n’y a rien de palpitant, on a quelques décennies de sa vie racontées en 2h00. Ce n’est pas palpitant, pas de surprise, pas de moment qui prend aux tripes, rien d’exceptionnel. Comme si je lisais un fait divers dans les journaux…
Rien n’a réussi à m’accrocher dans ce film lent, bourré d’ellipses, qui se contentent d’aligner des faits sans émouvoir.
A propos du livre :
Raging Bull
Raging Bull
Par ALMA001 le 6 Novembre 2023 Editer
ALMA001
un éclairage sur une histoire peu connue. Quelques longueurs cependant.
A propos du livre :
Killers of the Flower Moon
Killers of the Flower Moon
Par Cellophane le 6 Novembre 2023 Editer
Cellophane
J’ai pas vu le temps passer.
Scorsese a l’art d’emporter le spectateur avec des plans parfois originaux, parfois classique, mais toujours envoûtant.
Et puis d’excellents acteurs !
Plusieurs fois, je me suis fait la remarque que la scène s’étirait et que pourtant, c’était bon ! J’étais totalement immergé par cette discussion où on aurait pu en couper la moitié, mais non, tout marchait parfaitement.
Je me suis laissé aller à cette belle (de très beaux plans) et intéressante saga, magnifiquement portée par De Niro et Di Caprio, avec une reconstitution épatante !
Très chouette.
A propos du livre :
Killers of the Flower Moon
Killers of the Flower Moon
Par pwachevski le 2 Novembre 2023 Editer
pwachevski
Bon bah voilà, il y a rien de plus à dire : Martin Scorsese nous fait à nouveau une leçon, que dis-je, une masterclass de cinéma. C'est typiquement le genre de film où il n'y a aucun défaut majeur. Réalisation ? On touche au divin. Acteurs ? Topissime. Scénario ? Passionnant. Musique ? Envoûtante. Émotion ? Bouleversant.

J'ai trouvé qu'il y avait quelque chose d'absolument fascinant dans ce film, sa mise en scène, ses décors naturels ou non, ses costumes, ses plans, sa BO, ses couleurs... C'est littéralement une expérience à vivre. On tombe dans un vortex qui nous coupe complètement de notre vraie vie et nous fait voyager dans un lieu, un époque, un milieu, des sensations. C'est un vrai film à ambiance, où on ressent comme rarement les choses (vous voyez ces poils qui se dressent sur vos bras ?).

Pour autant, on ne tombera jamais dans la catégorie des films contemplatifs, où c'est bien joli tout ça, mais il se passe rien. Comme toujours avec Martin Scorsese, il y a un vrai message fort à la clé, une vision glaçante, ténébreuse, si ce n'est carrément terrifiante de l'histoire de son pays ; en détournant pertinemment la forme des westerns, qui ont si souvent nié, minimisé, glamourisé cette histoire. Je sais que la durée du film en découragera plus d'un, mais on est sur un film qui peut être assez grand public quand même, du fait de son histoire qui se met en place avec une précision et un didactisme assez chirurgical. La lenteur du film permet une immersion très progressive et extrêmement claire pour le spectateur. Également une émotion qui nous pète à la gueule à plusieurs reprises.

C'est aussi un film "à étage" je pense, il est très hétérogène, tout en contraste. Je veux dire qu'on va vraiment créer des phases différentes dans le film. L'ambiance du début du film sera totalement différente de celle que vous avez au bout d'une heure, qui sera encore différente de celle que vous avez au bout de 2h, qui sera totalement différente de la fin. On nous parle aussi bien de la grande histoire, celle des États-Unis, que de la petite histoire, le huis clos familial macabre qui est en train de se jouer. Par moments, on sera complètement dans un western classique. A d'autres, complètement dans un thriller, polar ou film noir. A d'autres, dans un film romantique. A d'autres, dans un drame, voire une tragédie grecque. On peut même se permettre par moment d'oublier les deux personnages principaux, et de céder pleinement la narration durant quelques phases du film à d'autres personnages. Et du coup, malgré la lenteur, on ne s'ennuie absolument pas. Il n'y a aucune lassitude, aucune routine qui s'installe dans le film.

Et ce casting de folie... Franchement, on voit ça, on se dit que les jeux ne sont définitivement pas faits, pour les Oscars et le reste, pour Cillian Murphy et Robert Downey Jr. dans Oppenheimer ; franchement ça va se bagarrer cette année, et c'est très excitant à voir pour un cinéphile. Parce qu'en face, vous avez un Leonardo DiCaprio des grands jours, mais vraiment, pas la truite la mieux oxygénée du ruisseau, avec ses dents pourries, sa bouche à l'envers et sa mâchoire en avant, manipulé par un cruel et crépusculaire Robert De Niro, un monstre dans le film, un monstre du cinéma dans la vraie vie. La dynamique et la complémentarité du duo est assez implacable. DiCaprio passe par une palette d'émotions rare. Il est aussi accompagné d'une stupéfiante Lily Gladstone, qui derrière une première apparence froide nous offrira pourtant les plus gros moments d'émotion du film. La complicité avec DiCaprio est assez parfaite aussi, il se contente pas de dire qu'il est amoureux d'elle, ça se voit à 3 km qu'il l'est ; et pourtant, c'est aussi eux qui vont nous offrir les moments les plus tendus du film, parfois sans même le verbaliser, uniquement par la posture, les regards, les non dits.

Je ne tarie donc pas d'éloges sur ce film. Le seul truc qui me bloque un peu, c'est que j'ai déjà vu un film qui m'a fait cet effet là. Tout du long j'ai pas pu m'empêcher de penser, de repenser, et de penser encore à There Will Be Blood. L'intrigue est très différente, mais en terme d'ambiance et d'intention j'ai vraiment trouvé qu'il y avait un énorme parallèle à faire. Je me suis même sérieusement demandée si on avait pas choisi l'apparence physique du personnage d'Alvin sur le modèle de Daniel Day-Lewis dans cet autre film, tant la ressemblance est frappante. Et ne me demandez pas pourquoi, je n'ai pas d'explication rationnelle à ça, mais j'ai préféré There Will Be Blood.

On ne peut pas non plus faire comme si le film ne durait pas 3h30... Même si j'ai trouvé ça excellent, on éprouve quand même la longueur du film. Je pense qu'on aurait pu facilement passer sous la barre des 3h, en abandonnant certains détails et/ou en dynamisant certaines choses, pour rendre la chose plus accessible au plus grand nombre. Même s'il y a déjà des ellipses assez énormes parfois... On aurait aussi pu prendre le parti de rallonger, d'être exhaustif dans la narration, et de partir sur une mini série en une saison. Quoi qu'il en soit, le format interroge.

Ah et aussi, je ne sais pas si les 19€90 que j'ai payé pour voir le film en IMAX ont été parfaitement investis. Pas de mauvaise interprétation les images sont sublimissimes, je redis que la réalisation est à couper le souffle. Mais le film n'est pas spectaculaire. C'est du pur talent d'un réalisateur "à l'ancienne" qui n'a pas besoin de se cacher derrière des effets grandiloquents pour faire un film marquant. Ce n'est pas du tout le western avec des courses poursuites à cheval par exemple. Du coup je reste un peu sur ma faim pour l'IMAX. Ce n'est pas indispensable pour moi en tout cas.
A propos du livre :
Killers of the Flower Moon
Killers of the Flower Moon
Par RayaSaphir le 30 Octobre 2023 Editer
RayaSaphir
Un film très bien réalisé un peu long certes, mais le reste est satisfaisant. Leo Dicaprio tient un rôle qui lui change de ce qu'il fait d'habitude. Il incarne un jeune colon Américain pas très futé, qui se fait manipuler par son oncle. Oncle interprété par De Niero qui tire toutes les ficelles pour s'enrichir d'une façon très malhonnête. Leo a travaillé sur des caractéristiques propres à son personnage; comme la mimique faciale au niveau de sa bouche et de son menton qu'il tient tout le long du métrage. C'est assez perturbant visuellement mais cela va avec son acting. A plusieurs moments on espèrent qu'il réalise se qu'il se joue autour de lui et aux conséquences terribles de ses actions. Tout comme sa femme (interprété par une actrice que j'ai trouvé exceptionnelle) qui se voile complètement la face en assistant à la destruction de sa famille (et de son peuple aussi par la même occasion) et de sa santé. J'ai beaucoup apprécié qu'un film comme cela sorte un jour! Afin de parler plus des Amérindiens de leur identité, de leur histoire tragique qui mérite qu'on la mettent plus en lumière comme ici.
A propos du livre :
Killers of the Flower Moon
Killers of the Flower Moon
Par Chrystelle1104 le 24 Octobre 2023 Editer
Chrystelle1104
Un peu long tout de même....mais on ne s'ennuie pas
A propos du livre :
Killers of the Flower Moon
Killers of the Flower Moon
Par NovemberMcCabe le 23 Octobre 2023 Editer
NovemberMcCabe
Le film est magnifique, c'est du grand Scorsese, mais il est très long. Il faut s'accrocher, mais avec des images et des musiques aussi belles, c'est finalement facile. Le jeu des acteurs est excellent, mais je n'en attendais pas moins. J'ai été bluffée par la performance de Leonardo DiCaprio, mais c'est celle de Lily Gladstone qui m'a scotché à mon siège. Elle est magnifique et transmet des émotions vraiment prenantes. Le scénario du film est bien mené et nous dirige doucement vers l'aboutissement. Le fait que ce soit tiré d'une histoire vraie est d'autant plus touchant. Tous les fondamentaux de l'histoire sont retranscrits avec génie à travers l'écran. J'ai beaucoup aimé et le recommande pour les cinéphiles !
Vu en VO
A propos du livre :
Killers of the Flower Moon
Killers of the Flower Moon
Par dreamygirl le 22 Octobre 2023 Editer
dreamygirl
J'avais peur de m'ennuyer ou de trouver le temps long avec ce film de 3h30, mais pas du tout ! L'intrigue est bien menée, les acteurs sont évidemment très bons, notre intérêt est conservé tout du long, j'ai bien aimé cette histoire, et historiquement parlant c'est également intéressant, comme l'a pu l'être Danse avec les loups en son temps. À voir !
A propos du livre :
Killers of the Flower Moon
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