Michel Audiard

On s'amusera ici des bons mots de Audiard et de la complicité bon enfant qui unit sa bande, Carmet, Buyle, Marin, Pousse, Gabin bien sûr. Gabin et son rôle touchant de vieux marin un peu mythomane. Si son interprétation ne fait pas date dans sa carrière, l'homme ne porte pas moins à lui seul, un film qui souffre des tares habituelles des réalisations de Audiard : longueurs, manque d'une intrigue construite, mise en scène et photographie peu captivantes.

Ultime collaboration entre Audiard et Gabin donc, Le Drapeau noir flotte sur la marmite est emprunt d'une certaine mélancolie. Loin d'être une réussite, le film n'en reste pas moins un bon divertissement, qui ne mérite certainement pas cet ostracisme numérique dont il est la victime.

C'est bête... mais tellement Audiardien que ça reste très bon. Les personnages sont... spéciaux, que ce soit Marlène Jobert en gamine capricieuse, Françoise Rosay (la grande) en tatie la gachette facile, Bernard Blier et André Pousse toujours excellents dans leurs rôles. C'est un plaisir coupable de cinéma qui se laisse apprécier, tant dans les dialogues que dans les situations ou les personnages.

C'est un grand n'importe quoi Audiardien, dans les dialogues, les personnages et les situations, mais avec Darry Cowl, André Pousse, Bernard Blier et l'excellente Annie Girardot, ça passe tout seul.

Un Audiard qui prend un peu le temps d'installer l'histoire entre la femme de ménage, l'agent de banque, l'éducateur et la femme célèbre et qui finit, malheureusement, par tourner en rond tellement les ficelles sont grosses. Ce n'est pas mauvais mais ça manque de surprises malgré des personnages intéressants.

Pas du tout apprécié !

On passe de situation lourde à situation très lourde, à personnages qui parlent tout seuls à moments embarrassants à se demander si cela ne vaut peut-être pas le coup d'arrêter...

Dommage!

Michel Audiard s'est fait sa petite vision de l'histoire de France, avec sa gouaille habituelle, c'est dire si à peu près tout le monde en prend pour son grade.

Si on peut ne pas apprécier la manière de voir d'Audiard, il faut au moins lui reconnaître le travail apporté sur la recherche d'archives pour faire le film, ponctué çà et là des dessins de Siné.

Pour ma part, Audiard étant un dialoguiste que j'apprécie beaucoup, j'ai passé un bon moment devant ce "documentaire historique".