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Je ne sais pas trop par quoi commencer, comme j'ai du bien à dire sur tout... Bon aller, la réalisation. C'est une réalisation très classique, ultra millimétrée, une façon de faire du cinéma qu'on ne voit presque plus. Il y a beaucoup de plans fixes et une façon de les composer qui est d'une sophistication extrême. On crée littéralement des tableaux, avec par exemple une recherche de la symétrie, de l'équilibre des volumes, des jeux sur les reflets, les miroirs, les regards, les symboliques comme l'eau qu'on revoit à plusieurs reprises, un noir et blanc qu'on arrive totalement à oublier tant il joue sur les contrastes et la lumière, et en devient presque coloré, et puis enfin une mise en scène qui ne laisse absolument rien au hasard. C'est bien simple, faites "pause" à n'importe quel endroit du film, ce que vous verrez sera systématiquement beau. Un des plans qui m'a le plus bluffé, c'est la scène après la première représentation, dans une salle de réception qui semble gigantesque et bondée de prime abord, mais on comprends ensuite que ce n'est qu'une multiple réflexion de miroirs.
Alors pour ceux qui connaissent déjà ce réalisateur, vous me direz qu'il y a rien de nouveau. Et c'est vrai, Pawel Pawlikowski n'est pas n'importe qui, c'est un très grand réalisateur, il l'a déjà prouvé à plusieurs reprises. Mais par exemple dans Ida, la beauté de sa réalisation ne m'a pas embarqué. Je trouvais qu'elle ne servait pas vraiment l'histoire, avec ces mêmes plans fixes qui se tiraient là en longueur et provoquait un rythme plutôt mollasson. Ici j'ai au contraire eu un sentiment de réalisation qui portait le film, qui amplifiait l'émotion et magnifiait les acteurs et les lieux qu'on traverse.
J'enchaîne avec un point qui m'a particulièrement plu dans le film, c'est la dualité qui existe entre d'une part cette façon de faire du cinéma, qui comme je le disais plus tôt, est extrêmement classique, et renforcée par le noir et blanc, le format de l'écran et l'encrage historique, qui en font un film un peu vintage, "à l'ancienne". Et d'autre part, on a cette histoire que j'ai trouvée intemporelle, et même moderne dans son traitement. Le couple qu'on suit est montré d'une façon inhabituelle. Il y a un déséquilibre entre les deux personnages, en faveur du personnage féminin, qui au début vit dans le regard d'un homme, avant de se déployer, de gagner en indépendance, et même d'être moteur de l'histoire. Zula est un personnage féminin puissant, caractériel, jusqu’au-boutiste, face à un Wiktor qui subit un peu. C'est aussi l'un des rares films où je trouve la différence d'âge flagrante entre les deux personnages justifiée. Wiktor est "l'expert" au début, c'est lui qui a le talent, l'autorité, le bon niveau social, la connaissance - on comprend à demi-mot qu'il est déjà allé à l'Ouest. C'est lui qui fait grandir et évoluer Zula, avant d'être débordé par son talent, son aura et ses désirs. Ce retournement de situation en devient d'autant plus intéressant et notable.
Et puis surtout, la force du film, c'est qu'il dit des choses sans les dire. Jamais on nous dit ce que j'explique plus haut, et pourtant c'est là, flagrant. Jamais on nous dit "alors là les personnages sont déracinés à la suite de leur départ de la Pologne", pourtant on le comprend. C'est cette subtilité qui rend cette histoire d'amour maudite, impossible et dramatique, qui aurait pu être banale dans d'autres circonstances, hors du commun, mémorable, et finalement bouleversante.
C'est aussi un peu les acteurs, qui sont globalement d'une grande justesse, avec une émotion qui semble vraiment sincère. A l'image de leur personnage, Joanna Kulig vole la vedette à Tomasz Kot, qui n'a pourtant pas du tout à rougir de sa prestation. Elle bluffe par sa précision et son aura, aussi bien quand elle joue que quand elle chante. Elle a une façon particulière de prendre la lumière et d'attirer le regard, dans ce recherché noir et blanc, sa blondeur notamment, mi Hitchcockienne mi Brigitte Bardot (je n'ai pas rêvé, cette danse sur le bar est inspirée de Et Dieu créa la Femme ?), qui font qu'elle est juste magnétique, qu'on la remarque immédiatement dans le champ, même quand elle est à l'arrière plan ou floutée.
Avec tous ces compliments pourquoi le film n'est pas dans ma liste diamant ? Bah parce que je l'ai trouvé trop court. 1h20 pour une histoire comme celle-ci je trouve ça un peu léger. Certaines thématiques tombent un peu trop à la trappe pour moi, à commencer par le contexte historique, qui donne pourtant son nom au film et dont on ne parle presque pas. Mais même dans le traitement du couple, les nombreuses éclipses du film peuvent avoir un côté un peu frustrant. Même si le film m'a touché, et même ému dans sa dernière partie, j'ai eu le sentiment qu'il aurait pu m’amener plus loin si on avait plus fouillé les choses. Peut-être faut il y voir une certaine pudeur du réalisateur, qui avoue s'être inspiré de l'histoire de ses propres parents ? Ça sera en tout cas la seule fausse note pour moi, qui reste cependant très raisonnable.... Je n'exclus pas finalement de monter le film en diamant d'ici quelques mois, si l'émotion qui m'accompagne à l'écriture de ce commentaire me reste en mémoire et me poursuit sur la longueur.
Cold War
Cold War
J'ai vraiment adoré ce film !
Tout est beau : les plans, leur composition, l'esthétisme (très expressionniste allemand)...
Je le vois comme le La La Land Polonais (ce n'est pas une comedie musicale), sombre et profond...
Je suis fan !
(Et les musiques !!!)
Cold War
Ida
J'ai aimé ses non-dis, ses subtilités, ses lenteurs et ses silences, qui donne pas mal de force et d'originalité à l'ensemble. J'ai beaucoup aimé les deux personnages principaux que tout oppose. ça fait un peu la grande Inquisitrice et la sainte Vierge, mais ce duo est touchant et il se complète très bien. L'évolution du personnage d'Ida tout le long du film est vraiment intéressante. J'ai également été pas mal émue par la fin. Tout ça fait de ce film un film vraiment mémorable, qui me restera en tête un bon petit moment.
La réalisation est léchée, mais ne sert pas vraiment le film pour moi. Il y a beaucoup trop de plans fixes je trouve, qui donnent un côté mollasson au film. On est en temps réel sur presque toutes les scènes ce qui n'est pas très entrainant. Cette façon de cadrer avec des personnages très bas dans l'écran m'a aussi un peu perturbée. Vous ajoutez les sous-titres, il ne vous reste qu'un très beau plan de mur au crépi défraichit. Génial.
J'ai pas beaucoup aimé les acteurs, non plus. Je m'attendais vraiment à une "performance" de la part d'Agata Trzebuchowska vu le nombre de prix/nomination qu'elle a pu avoir pour ce rôle, et finalement je l'ai trouvé tout à fait quelconque. A l'image de la réalisation, elle est beaucoup trop froide dans son jeu à mon gout. Les autres acteurs sont pas ultra mémorables non plus.
Je regrette également le scénario qui tient sur un timbre poste, et qui est pas forcément ultra original. L'après guerre, les juifs, la recherche d'un parent disparu : déjà vu, déjà vu, déjà vu. Et même déjà vu en mieux, car pour moi ces trois thèmes aurait pu être traités d'une façon beaucoup plus touchante. Certains éléments de l'histoire sont également trop prévisibles.
Et donc dans l'ensemble, même si j'ai passé un bon moment, j'ai cet arrière gout de "aurait pu bien mieux faire" qui me bloque. Je sais pas si je suis passée à coté de quelque chose, mais ça m'a laissé sur une impression de pas tout à fait aboutis. Dommage.
Edit : j'ai revu le film quelques années après ce premier commentaire, et je me trouve un peu dure. Ça arrive parfois, il y a des choses qui ne vous parlent pas à une certaine période de votre vie, et vous touchera à une autre ; et inversement. Cette fois-ci, j'ai trouvé la réalisation d'une précision et d'une délicatesse remarquable. Alors oui, ça bouge pas beaucoup, oui c'est quand même filmé assez bas, mais il y a une sophistication indéniable. De même les acteurs sont tout à fait corrects, même si pas dans des grands rôles à interprétations. Bref, je remonte d'un cran le film, je le passe de la liste bronze à argent.
Pour ceux que ça intéresse : j'ai adoré Cold War du même réalisateur.
Ida
Ida
La Femme du Vème
Ce film est riche en émotion, et la relation entre Mona et Tamsin est vraiment belle, fusionnelle, passionnelle. Même si la fin est un grosse surprise... Tamsin est intrigante !
My summer of love
My summer of love
Ida
Je reste donc un peu frustrée, et ai l'impression que le film est en-dessous de ce qu'il aurait pu être.
Ida
Ida
Ida
La fin est assez inattendue et m'a un peu déroutée. Cependant, le film est très bien fait et il n'y a pas de superflu, on suit l'histoire de ces deux femmes liées et on les voit "évoluer", un beau film.
Ida