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L'équipe CineNode
J'ai apprécié l'histoire d'Ignacio et Enrique, de leur enfance qu'ils "revivent" suite à la lecture de la nouvelle écrite par Ignacio, du secret gardé qui n'a pas fait de mal qu'à eux.
J'ai aimé voir les différences évoquées sans que ce soit choquant, sans forcer le trait ou imposer comme ça se fait aujourd'hui. Oui, Ignacio est devenu comme ça et ça ne me gêne absolument pas...
C'est un régal d'écriture, d'interprétation, de psychologie... le tout avec retenue mais en grattant tout de même des sujets sensibles. En tout cas, ça me donne envie de continuer la filmographie du réalisateur et celle de Gael Garcia Bernal.
La mauvaise éducation
Le film déroute un peu par moment, peut choquer par cet acte odieux sur personne vulnérable mais il a tellement pris le temps de développer l'histoire de ces deux hommes et de Benigno surtout qu'on peut comprendre (sans excuser), pourquoi il en est arrivé là.
J'ai aimé l'histoire, j'ai apprécié les personnages masculins et féminins, j'ai apprécié les qualités d'Almodovar sur ce film, à voir d'autres du même réalisateur s'il sait être aussi bon.
Parle avec elle
Mères parallèles
Mères parallèles
Mères parallèles
Perso, je ne suis pas fan des films « tranches de vie » où on bavasse de tout et de rien, avec un début qui pourrait se situer ailleurs et une fin qui mériterait qu’on s’arrête avant. J’aime qu’un film me raconte une histoire.
Indéniablement, ce nouvel Almodovar remplit parfaitement la tâche ! Il en raconte même deux ! L’Histoire de l’Espagne franquiste et ses conséquences, la vie de deux mères qui se sont rencontrées à l’hôpital lors des accouchements… Deux drames qui se dévoilent lentement, petit à petit, fournissant à chaque scène un intérêt pour son histoire…
D’ailleurs, j’aime bien qu’un film ait une fin satisfaisante, qu’il s’arrête là où il doit s’arrêter sans en ajouter plus qu’il n’en faut ou qui laisse le spectateur choisir lui-même sa fin parce que le réalisateur ne sait pas trancher.
Indéniablement, Almodovar sait y faire : chacune des deux histoires a une fin, satisfaisante, qui se termine là où il faut, logiquement et sans avoir à discuter.
J’aime aussi les films où l’on peut croire à ce qu’on nous raconte sans que ça soit convenu, trop, pas assez, tiré par les cheveux ou peu crédible.
Indéniablement, Almodovar remplit la mission. Tout en faisant avancer ses deux histoires majeures, il ajoute le métier de photographe de Janis, le magazine d’Elena, la mère d’Ana qui devient comédienne… L’ensemble est plein de moments de sincérité, du thé dans le patio à la vue de la chambre d’hôtel, de la nounou à qui on donne les affaires aux femmes du village qui accueillent Janis avec des gâteaux… Ça fleure bon la vérité, ça nous emmène dans la vraie vie tout du long sans coup de baguette magique sortant des facilités de son chapeau !
Bon, forcément, j’aime bien quand un film est bien joué, c’est insupportable de voir un comédien qui en fait trop ou une comédienne qui n’en donne pas assez (ou inversement).
Indéniablement, Almodovar a l’art de diriger ses acteurs. Je ne crois pas avoir vu une Pénélope Cruz aussi magnifique ! Elle passe par toutes les émotions possibles avec une justesse incroyable. Elle magnifie le rôle avec sa sincérité. Milena Smit offre elle aussi un vaste panel de sentiments, en parfait contrepoint à Pénélope Cruz. Une fille plus vraie que nature dans sa souffrance, à l’hôpital, dans ses réactions, dans sa révolte adolescente… Aitana Sánchez-Gijón donne ce qu’il faut pour qu’on y croit ; Israel Elejalde est certes moins varié mais il fait carrément le job et rend totalement crédible son personnage… Bref, une interprétation irréprochable.
Et puis je ne suis pas forcément fan des effets de caméras gratuits, des angles bizarres juste pour la beauté de la chose.
Indéniablement, Almodovar s’en fout. Il pose ou bouge sa caméra avec douceur, se faisant totalement oublier pour rendre l’ensemble fluide et nous faire entre dans son film et nous laisser en profiter, en se faisant discret.
Enfin, j’aime bien quand les films provoquent quelque chose chez moi. Que je ne le regarde pas comme j’observerais un train passer, avec indifférence…
Indéniablement, si je le note, on comprendra qu’Almodovar a réussi le pari…
Je n’ai pas la larme facile parce que souvent, un abus de musique, un plan trop appuyé, des phrases emphatiques gâchent l’effet… Pas là.
Il faut reconnaître qu’Almodovar a le chic pour nous emmener tranquillement dans son histoire et faire gonfler l’émotion jusqu’au bout, prenant de plus en plus aux tripes…
Il parvient même à faire se questionner le spectateur – en tout cas moi – sur l’histoire des deux mères, à me demander ce que j’aurais fait à leur place…
Finalement, j’aime les films qui m’emportent sans que je voie le temps passer, à la fin desquels je sors repus et satisfait.
Indéniablement, Madres Paralelas fait partie de ceux-là.
Mères parallèles
Rien à dire sur la réalisation ou la prestation excellente d’Antonio Banderas qui offre un Almodovar parfaitement crédible.
Les flash-backs sont agréables à suivre et super bien amenés, avec une fin qui leur donne un autre sens.
Des anecdotes amusantes (le débat au portable avec la salle), émouvantes (le portrait retrouvé), intéressantes ou non (le seul homme de sa vie)…
L’inconvénient, même si c’est bien fait, c’est que ce film est vachement personnel. Almodovar raconte ses souvenirs. Et perso, je ne le connais pas, Almodovar… Ça ne m’intéresse pas outre mesure de connaître sa vie…
Donc, bien fait mais voilà, je l’ai vu et puis c’est tout…
Douleur et gloire
C'est un film qui peut étonner dans la filmographie que ce réalisateur, car il se veut vraiment très sérieux et réaliste, grave même par moment - ce n'est pas le seul, mais ça reste minoritaire dans son œuvre. Bien sûr, on y retrouve quelques petites exagérations, à commencer par le point de départ, cet échange de bébés, qui est quand même un peu "gros" et qui s'apparente plutôt au registre humoristique (jurisprudence "La vie est un long fleuve tranquille"). On retrouve d'ailleurs des touches d'humour dans le film (ce fou rire la première fois qu'on voit Cecilia...), un univers très coloré, des décors et tenues savamment pensés et typiquement espagnols (genre le jambon qui trône au milieu de la cuisine) et les personnages populaires, comme les femmes de ménages, qui ont aussi fait le cinéma d'Almodovar ; il y a cette touche de folie et d'excentricité qu'on retrouve dans nombre de ses films. Mais on a très subtilement dosé les choses, pour pas perdre les fans tout en restant vraiment terre à terre, sans jamais basculer franchement dans la comédie. Certains le regretteront sûrement, mais ça permet aussi d'aller explorer un terrain purement dramatique, et d'aller tirer sur la corde sensible d'une façon plus franche que dans d'autres de ses films ; et j'ai pour ma part été très séduite par cet aspect.
En effet, comment rester insensible aux très nombreux thèmes qu'on aborde, et à cette volonté farouche de vouloir dévoiler la vérité, quelle qu'en soit le prix ? L'intrigue assez hors norme permet d'aller remuer profondément la thématique de la maternité et de la famille, à travers le personnage de Janis et le double deuil impossible qu'elle traverse. On y amène des aspects historiques qui m'ont semblé très importants, car c'est une part de l'histoire récente de l'Espagne, encore très peu explorée au cinéma, qu'on affronte en face. On amène aussi des thématiques très actuelles, sans forcément les verbaliser explicitement, mais il est question de féminisme, de violences faites aux femmes, les nouveaux modèles familiaux, on a une approche des genres un peu floue également.
En tout cas, moi ça m'a touché, et je pense que la superbe interprétation de Penélope Cruz y fait également beaucoup. Difficile de ne pas croire que le rôle a été écrit pour elle, tant c'est un rôle "cadeau", d'un réalisateur à son actrice fétiche, pour lui permettre de briller. Un rôle malheureusement rare au cinéma, de femme de plus de 40 ans, qu'on sublime sans chercher à cacher ou mentir sur son âge. On n'hésite pas à la filmer de près, à monter le passage du temps sur son visage et à rendre charmantes ces marques ; comme on le fait pour les acteurs depuis si longtemps. On lui propose aussi une intrigue que seule une femme de son âge aurait pu vivre, car c'est justement son passé, son vécu, son expérience, qui la mettent dans cette position. Sur un personnage plus jeune, ça n'aurait pas été crédible.
Vient ainsi ma première critique, qui est aussi un gros compliment : Penélope Cruz prend tellement bien la lumière, est tellement au cœur de l'intrigue, présente dans presque toutes les scènes, qu'elle éclipse à mon sens le personnage d'Ana. Milena Smit fait ce qu'elle peut, dans l'absolue elle joue bien, mais elle reste dans un second rôle, au sens vraiment péjoratif de ce terme. Elle est un faire-valoir pour le personnage principal, pour lequel on peine à avoir de l'empathie, malgré les choses terribles qu'elle traverse également.
Rosy de Palma, avec son personnage décalé, arrive à se faire une place à ses côtés, mais ça tient beaucoup à la place qu'elle occupe dans le cinéma d'Almodovar. En quelque sorte, le seul fait de la voir nous rend heureux de la retrouver. Israel Elejalde qui joue Arturo, alors même que je n'avais jamais vu cet acteur de ma vie, arrive lui aussi à se faire une place, principalement parce que c'est le seul homme du film, et qu'il participe grandement à l'avancée de l'intrigue, en étant par deux fois celui qui amène la vérité (c'est lui le premier qui doute de sa paternité et c'est aussi lui qui permet de retrouver les morts de la guerre civile). Mais Ana, rien n'y fait, elle m'a vraiment semblé fade.
Autre point qui m'a dérangé, mais c'est un spoiler sur toute la ligne, désolée :
Lié ou pas à ce précédent point, ou en tout cas peut-être d'autant plus agaçant dans ces conditions, j'ai aussi trouvé le film un poil long. En retirant quelques scènes, 15-20 minutes au film, on aurait sûrement obtenu un résultat plus dynamique, et qui nous embarque plus franchement avec lui. Surtout sur la fin, où j'ai eu le sentiment qu'on n'arrêtait pas de finir. On résout l'intrigue liée aux mères, qui donne son titre au film, le film aurait pu s’arrêter là... Mais non, car il faut aussi résoudre l'intrigue historique, et donc finalement le film s'arrête 20 minutes plus tard.
Mères parallèles
La construction du film est très intéressante avec des retours au passé. Il sait mettre en avant le côté tragique de l'histoire et nous plonge dans un état particulier, le même que celui d'Enrique. Les acteurs sont d'ailleurs tous très bons !
Il y a aussi de très belles scènes, où les émotions sont très bien filmées, tout est suggéré, rien n'est vraiment dit, ce qui colle à l'histoire et aux tabous qu'elle exprime. Les plans sont magnifiques, toujours aussi colorés.
La mauvaise éducation
Attache-moi !
Pour moi on ne cherche pas à avoir de l'empathie pour le violeur, on a plus pitié pour lui car il est juste foutu, il a fait quelque chose de tellement grave et malsain, qu'il est juste foutu.
Le film s'oriente ainsi plutôt sur la manipulation du corps de la femme, la projection d'une vie sur un corps inanimé, l'ambiguïté du coma et plus généralement du soin hospitalier.
Après je suis d'accord que ce n'est pas mon film préféré d'Almodovar, les plans ne sont pas aussi beau et le scénario pas très palpitant.
Parle avec elle
L'esthétique froide (grande maison très rangée, meubles design, matériau en marbre ou pierre, couleur de la pellicule dans les tons froids) et le manque d'humour rendent le tout très sérieux et très angoissant, ce qui nous plonge à merveille dans ce thriller.
C'est différent mais c'est très réussi ! Et puis ça traite de sujets très actuels : la manipulation du corps de la femme par les hommes, du viol, du trauma causé par une agression, de la difficulté d'être défiguré, de l'importance du visage dans notre rapport aux autres etc.
La piel que habito
Les femmes sont à l'honneur et ça fait du bien !
Tout sur ma mère
Comme d'habitude Almodovar nous fait rentrer dans un univers plein de couleurs, de culture espagnole grâce aux décors, aux costumes et aux expressions.
Le scénario n'est pas extraordinaire mais nous permet de passer un bon moment.
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