Sang-Soo Im

Dans des décors aux ambiances froides, une famille corrompu par l'argent et le sexe se déchire, s'affronte jusqu'à la mort. On a du mal à rentrer dans l'histoire tant ce que l'on voit est sans chaleur (personnages, situation,décor...).Puis, petit à petit,au bout d'une heure de film, le drame se noue, le noeud de vipère se ressert et l'on est enfin prit dans l'histoire.Un film de climat aux images léchées et hypnotiques.

Bonne histoire dommage qu'il y ait des scènes de cul --'

Un film assez intense, dont les personnages ont réussi à me surprendre. Je veux dire, ils ne réagissent jamais comme je l'ai imaginé. Euny ne devient pas une pleureuse après Spoiler(cliquez pour révéler)son avortement forcé, mais devient Spoiler(cliquez pour révéler)folle, avide de vengeance. Hoon est stupéfait des actes de sa femme et de sa belle-mère, mais Spoiler(cliquez pour révéler)ce n'est pas pour autant qu'il s'en va, car le statut social est la plus fort. Et Nami Spoiler(cliquez pour révéler)n'est pas choquée de la pendaison et de l'immolation de Euny, elle est plutôt subjuguée. Non vraiment, j'ai été étonnée. A côté de ça, l'histoire est vraiment horrible, et c'est filmé de manière intrigante. Le film est dérangeant, et c'est ce qui le rend intéressant. Mais la fin est trop théâtrale.

Les secrets cachés de la petite bourgeoisie, explorés dans le plus profond de leur horreur. Fascinant.

Le scénario est pas forcément complexe, mais l'histoire est assez mal amenée. Il n'y a qu'une fois le film terminé, ou au moins pas mal entamé, que les pièces du puzzle s'emboitent enfin et qu'on comprend quel est le but du film. Le reste du temps, on rame à peu à comprendre pourquoi les personnages agissent de la sorte. A cela s'ajoute un certain nombre de scènes de sexe, que j'ai trouvé inutilement racoleuses. Néanmoins, dans l'ensemble j'ai passé un assez bon moment, pour deux raisons notamment :

- le personnage principal de Joo Young-Jak que j'ai trouvé très bien construit. Son évolution, bien que prévisible sur de nombreux point, est très bien menée.

- la réalisation impeccable, la photographie ultra léchée et les décors magnifiques. Tout ça arrive à faire sentir le luxe existant dans cette famille, tout en restant classe. On ne tombe jamais dans l'ostensible, mais l'ensemble est tout de même fascinant.

Un film qui m'a vraiment effrayé mais qui m'a aussi fasciné, je ne me suis pas ennuyée une seconde et j'ai vraiment été captivé par l'histoire.

C'est sans surprise que je me retrouve plutôt mitigée, voire déçue devant ce film, car en général tout film sélectionné à Cannes me déplaît (pour plusieurs raisons).

Mais commençons par ce qui est intéressant dans The Housemaid. Avant tout, le casting est prestigieux, avec Jeon Do-Yeon dans le rôle titre. Elle avait excellé dans Secret Sunshine et là encore son jeu est épatant - bien que j'ai envie de la voir dans un registre différent pour voir si elle s'en sort également... Il y a aussi Lee Jung-Jae, bien loin des rôles de films d'action dans lesquels je l'ai vu. Enfin, la "vétérante" Youn Yuh-Jung comme d'habitude a un sacré charisme, au point de me faire oublier son rôle de vilaine belle-mère dans le drama Secret Garden.

Le reste du casting m'est totalement inconnu mais que ce soit Seo Woo (l'épouse trompée), Park Ji-Young (la diabolique belle-mère) ou Ahn Seo-Hyun (la petite fille), là encore, aucune critique. Chacune, malgré les rôles un peu stéréotypées a très bien joué son rôle.

Au niveau de la photographie, c'est assez surprenant au début du film, on dirait un documentaire sur la vie nocturne à Séoul et puis finalement tout le reste du film est très classe, tant au niveau de la lumière que du décor (bon, on est chez des riches, normal). Vu le synopsis, il est normal qu'on ait droit à des scènes érotiques mais j'ai apprécié qu'on en fasse pas des tonnes, ça reste là encore plutôt classe. Honnêtement le film ne s'y attarde pas des masses, ici tout se joue sur la tension.

Et c'est pour ça que ça a été une déception, parce que tout au long du film, le réalisateur sait nous faire rester sur le qui-vive et puis vers la fin, je me suis dit "oh non... il n'a pas osé" Pour ne pas spoiler, disons que la fin qui est censée nous horrifier m'a fait tout simplement rire, tant c'était grotesque.

Cela dit, ça reste un film à voir car contrairement à plein d'autres drames coréens, ça reste assez soft visuellement. Psychologiquement ce n'est pas non plus le pays des bisounours mais bon si comme moi vous ne supportez pas les films violents/gores, avec The Housemaid vous pouvez y aller sans problème. Et puis même si le scénario est un peu faiblard (dénoncer les riches, ça a été fait mille fois), ça n'empêche pas que la photographie est vraiment chouette tout comme les acteurs et actrices.