Volker Schlöndorff

Vu dans le cadre scolaire, m'avais laissé un sentiment de malaise, certaines scènes et images sont très spéciales... Ce n'est pas un film que j'ai envie de revoir.

La mer de l’aube est un téléfilm franco-allemand de 2011. On suit l’histoire de plusieurs points de vue : celui d’un officier allemand, celui des français de la résistance, celui d’un soldat allemand etc... Pour un soldat tué, 150 hommes seront pris en otage pour que ce remettent aux autorités les auteurs de l’attentat.

Pour un téléfilm, c’était plutôt intéressant, on y parle d’attentats et d’otages dans une France envahie d’allemands. Les acteurs sont tous très bons (notamment le jeune Léo-Paul Salmain qui joue Guy Môquet)

Après c’est plutôt filmé bizarrement, on a des cadres de travers parfois, on comprend pas trop pourquoi, des plans étranges...

Un téléfilm pas indispensable, mais intéressant pour le propos qu'il aborde.

Un excellent huis-clos.

Les acteurs sont excellents, évidemment! Par contre les commentaires off sont illisibles.

C'est un rien trop franchouillard pour avoir un film inoubliable

Une véritable leçon d'Histoire. Même si tout le monde connait l'issue de la situation, ce film possède un formidable suspens. Les deux immenses acteurs, comme deux lions en cage, se cherchent, se défient, s'apprivoisent et nous donnent une magnifique leçon d'interprétation. Un futur film culte.

Film historique plutôt très sympathique. A vrai dire, j'y ai vu aucun gros défaut, à part le seul inévitable : on connait déjà la fin. Du coup, malgré tous les efforts qui ont été faits, j'y ai vu aucun suspense. Dans une moindre mesure, j'ai trouvé la BO assez quelconque.

Mais à coté de ça, j'ai quasiment rien à redire. Scénario très intelligent, deux personnages bien construits, des dialogues parfaitement bien écrits, une réalisation sans grand style mais très largement acceptable grâce à sa jolie photographie, et surtout, le gros point fort du film : deux acteurs absolument excellents. C'est avec délice qu'on voit Niels Arestrup et André Dussollier se renvoyer la balle, confirmant une fois de plus qu'ils font partie des meilleurs acteurs français en activité.

Autre chose vraiment très appréciable, c'est le fait qu'on est pas du tout dans la classique opposition manichéenne entre les méchants et les gentils, on présente des intérêts vraiment complexes, et le film a parfaitement su les exploiter. J'ai adoré les retournements de situation émotionnel qui sont proposés : à certains moments, on est du coté du consul suédois, à d'autres, on est du coté du général allemand (enfin de son coté, pas dans le sens qu'on aurait aimé qu'il fasse sauté Paris, mais dans le sens où on arrive parfaitement à comprendre sa situation délicate et ses motivations). C'est une construction de film un peu osée mais parfaitement maitrisée que j'ai appréciée.

Ce film instaure une ambiance tellement particulière que cela en est presque bluffant. C'est mystérieux, sombre. On dirait presque que les acteurs murmurent quand ils se parlent, et le moindre bruit pendant le visionnage nous coupe de cette ambiance pesante.

On retrouve les codes de la pièce de théâtre dont il est issu avec ce huis clos pesant, ces répliques dites du tac au tac. Et ayant une culture cinématographique limité je découvre en même temps deux merveilleux acteurs, ne connaissant Niels Arestrup que dans le rôle qu'il avait pour Un Prophète, que je n'avais pas apprécié. Bref, à voir sans hésiter, jeune ou moins jeune!

Film difficile à trouver avec des sous-titres français, et c'est tout de même dommage... Il date des années 70, mais la problématique (l'impact de l'hyper-médiatisation sur la vie privée) est on ne peut plus actuelle. La façon de filmer, avec les jeux sur les divers écrans, et son association avec la musique de Henze, sont assez ludiques et rigolotes; ce qui est angoissant, par contre, et très bien rendu, c'est l'irruption brutale de la police et de l'État, puis des mass-médias, dans la vie privée de Katarina, la perte totale, pour elle, de toute intimité dès lors qu'elle est soupçonnée. La rapacité des journalistes est parfaitement mise en scène. L'ensemble est exceptionnellement direct pour l'époque, du coup, on accroche bien... Plutôt un bon film, dur mais à voir à l'occasion.

Quel personnage que celui qu'est Willy Loman, commis voyageur qui a passé sa vie sur les routes pour une entreprise qui le laisse tomber, qui ne gagne plus sa vie à un âge ou il mériterait d'aller en retraite, et qui est déçu par son fils cadet qui n'est pas à la hauteur de ses attentes. Il perd de plus en plus le sens de la réalité, se plongeant dans son passé, ses souvenirs avec son frère et son fils à l'époque ou un avenir radieux s'ouvrait à lui.

C'est une lente déchéance d'un travailleur laborieux qu'on suit avec peine, qui se perd dans sa mémoire, ne sait presque plus respecter celle qui l'aime et ses enfants qui ne savent plus le respecter non plus, surtout Biff qui connaît un secret sur son père.

Une histoire de famille entre faux-semblants et secrets très bien menée par Dustin Hoffman et John Malkovich.

Je connaissais ce film grâce à l'image du petit garçon et son tambour rouge et blanc sans jamais l'avoir vu et c'est un plaisir d'avoir enfin ce film dans ma collection.

J'avais aimé l'humanité qu'avait su donner le réalisateur à son personnage dans "Mort d'un commis voyageur" et dans "Le tambour" j'ai été servi aussi.

Cette histoire d'un petit enfant qui décide un beau jour de ne plus grandir est intéressante puisque originale. Des gens qui ne grandissent plus, qui vieillissent trop vite ou rebours, j'ai déjà vu mais un enfant qui décide par lui-même de ne plus vouloir grandir , c'est intriguant.

Et sans grandir, il va mûrir et rencontrer beaucoup de monde, en prendre plein la tronche et perdre beaucoup.

David Bennent est excellent dans le rôle d'Oskar, à la fois drôle et touchant dans certaines scènes.

Un film que je recommande malgré le côté bizarre de l'histoire.

Un film historique qui déforme assez lourdement l'histoire réelle dans sa temporalité (la -non-destruction de Paris ne s'est pas jouée en si peu de temps je crois) et certainement le rôle de Nordling. Il semble que Von Choltitz n'a jamais été convaincu de la nécessité de cette opération (d'après wikipedia...).

A ce bémol près, la joute entre les deux protagonistes est captivante, assez juste et ce qui est intéressant c'est l'absence de manichéisme : avec une sorte de renversement de la sympathie que l'on peut apporter à chacun des deux protagonistes, l'allemand n'étant pas aussi obtus qu'il le laissait apparaître, et le suédois beaucoup moins moral qu'on aurait pu l'imaginer.

Le tout porté par deux grands acteurs.