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J'ai adoré collin farell dans ce role!
The Lobster
Voyage initiatique complètement fou, on suit les progrès de Bella, cette femme-enfant créée de toute pièce par un savant excentrique (Willem Dafoe est parfait dans ce rôle) qui a soif d’apprentissage, de découverte et d’indépendance.
On reconnaît la pâte de Yorgos Lanthimos, qui inscrit l’intrigue dans un décor surréaliste coloré et vibrant, où le monde tel que nous le connaissons se teinte d’onirisme pour que les situations les plus improbables deviennent réalité. Comme toujours, on repousse les frontières du réel et les outils cinématographiques sont exploités au profit d’une grande ambition : faire voler en éclats les codes et les usages.
Le film repose sur cette liberté inconditionnelle incarnée par le personnage de Bella.
Sa franchise décapante séduit : sans filtre, elle exprime tout haut chacune de ses pensées, même les plus intimes, souvent d’ordre sexuelles. Ce décalage entre sa spontanéité crue et la bonne société donne lieu à des scènes aussi drôles que perturbantes, qui soulignent l’absurdité de certains tabous.
Celui de la masturbation féminine est largement exploitée, affichée de manière explicite, et s’accompagne de réflexion sur diverses thématiques, de la prostitution à la pluralité des désirs en passant par la violence et la cruauté de la nature humaine.
Périple extravagant de 2h21, Emma Stone crève l’écran et porte un film d’émancipation, résolument féministe et audacieux.
Pauvres créatures
Il faut dire quand même, malgré quelques scènes qui peuvent déranger certains, le film se regarde avec une approche particulière. Je suis totalement bluffée par le jeu d'Emma Stone qui est vraiment incroyable ! Je suis également contente de revoir l'acteur Willem Defoe.
La musique s'insère absolument bien dans ce film atypique de Yorgos Lanthimos (qui est mon premier film) avec des champs de vision particulières qui me rappellent à chaque fois au tableau "Les Époux d'Arnolfini".
Je ne peux pas dire que j'ai détesté le film car il contient beaucoup de bons éléments mais je ne suis pas le bon public pour apprécier autant. Je ne regrette pas non plus de l'avoir vu.
Pauvres créatures
Déjà, la façon de filmer n'est pas commune, comme le recours régulier au fish eye qui donne un effet de vertige. Mais elle n'en est pas moins intéressante. Elle nous permet, avec la musique percutante et stressante, de nous plonger dans cet univers entre le steampunk et le fantastique. Les décors et les costumes sont des pépites ! Tout autant que le jeu des actrices et acteurs.
C'est intéressant de suivre l'évolution de Bella qui découvre le monde qui l'entoure en même temps qu'elle découvre son corps, qu'elle goûte au plaisir. Elle a ce côté idéaliste qui la rend attachante. Elle se retrouve progressivement confrontée aux interdits de la société, à ses travers. Et dans tout ce chaos apparent, elle trouve son identité et n'hésite plus à l'affirmer.
Le film ne nous laisse pas nous ennuyer une seconde, nous faisant vivre chaque étape du voyage initiatique de Bella. Il ne manque pas non plus de rebondissements !
Pour public averti, mais quand même à voir ;)
Pauvres créatures
J'ai tout adoré. Déjà le jeu d'Emma Stone est incroyable, je ne l'avais pas beaucoup vue dans ce genre de registre et j'ai été bluffée. Le jeu de Mark Ruffalo est très impressionnant aussi car très détestable !
J'ai aimé le scénario avec l'émancipation de Bella Baxter, par le sexe certes mais finalement c'est ce qui lui apprend le plus car elle ne comprend pas d'emblée tous les enjeux sociétaux qui manipulent ou influencent ces relations sexuelles.
Les décors sont tops on vit dans du Frankenstein macabre et une villa baroque, puis on découvre des villes baignés dans une ambiance steampunk (historique et futuriste à la fois), pour revenir à de l'absurde fantastique. Un savant mélange ! On sent que le réalisateur a beaucoup d'inspiration et de références provenant du voyage et du cinéma.
J'ai bien aimé comment c'était filmé avec du noir et blanc, de la couleur, du fish eye. Beaucoup de propositions mais tout était bien assemblé, fluide. J'ai adooré les costumes : un mélange entre époque victorienne et haute couture actuelle. Beaucoup de jeux sur les textures en volumes, en froufrous, en plissés, en transparences. Tout cela rend très bien autant en noir et blanc qu'en couleur. Cela donne une silhouette très puissante et très douce à Bella.
Pauvres créatures
Vu au cinéma avec Carla.
Bon vas-y j'aurais voulu les TW genre frère j'avais pas besoin de voir autant de scènes de sexe. Désolé mais quand j'ai vu le bordel et qu'il était que 20h59 je me suis juste dit "QUOI il reste encore 46 MINUTES
Pauvres créatures
Attention, ce n'est pas un plantage en règle, le film a des qualités évidentes, à commencer par sa réalisation, ses somptueux décors, ses costumes soignés. Il a aussi pour lui ses interprètes. Olivia Colman est absolument géniale dans ce rôle. Emma Stone et Rachel Weisz sont moins mémorables mais très bien quand même. Il y a des dizaines et des dizaines de films sortant chaque année qui sont bien moins propres et aboutis, donc ne me faites pas dire ce que je ne dis pas.
Seulement j'ai trouvé ça... plat. Presque trop "normal" pour du Yorgos Lanthimos. Si je retrouve son style de réalisation (le séquençage du film, les effets fisheye, la BO... Particulière.) je ne le retrouve pas dans le scénario. Ce réalisateur signifie pour moi audace, originalité, si ce n'est carrément des choses jamais vues ailleurs. Aucun de ces qualificatifs ne convient à ce film, qui aurait pu être réalisé par n'importe qui d'autre.
Des extravagances de Cour, comme les cages à lapin ou les courses de canards, on en voit dans tous les films en costumes de ce genre. L'espèce de triangle amoureux lesbien n'est qu'une demi surprise, puisqu'il me semblait bien sous-tendu par le synopsis, la bande annonce etc. Puis surtout vous trouvez vraiment ça audacieux vous ? Si en 2018-2019, quand est sorti le film, vous n'aviez jamais vu ça ailleurs, c'est que vous l'avez fait exprès. Enfin moi il en faudra un peu plus pour m'étonner.
Le personnage de Abigail qui affiche ses ambitions, alors ? Ça aurait pu être le point d'intérêt du film. Il y a juste un problème, c'est le décalage entre le synopsis, qui mise tout là dessus et ce que j'ai effectivement vu. Un personnage finalement trop subtil sur la quasi totalité du film, un peu noyé dans la masse de perfidies de l'ensemble des personnages. Il y a juste quelques passages plus forts mais toujours relativement gentillets sur la fin pour montrer son ambition, mais dans la globalité je ne l'ai pas trouvé pire que les autres. On n'a pas vraiment assumé, je trouve, d'en faire une méchante, on essaye de maintenir une douceur de façade, peut-être parce que c'est un personnage féminin. Elle a un passé assez flou, vaguement raconté mais pas du tout exploité (par des flashbacks par exemple). Bon. Là encore ça me bluffe donc pas.
Ça aurait pu éventuellement être un bon film historique ? Ce n'est pas parce que Yorgos Lanthimos nous a habitués à des films un peu barrés qu'il est obligé de ne faire que ça. Il peut faire un film historique sérieux sur la Reine Anne s'il veut... encore raté. Les enjeux politiques et guerriers du film le traversent en coup de vent. C'est une toile de fond lointaine et sans aucun intérêt finalement. Rien de plus qu'un simple prétexte.
En fait sur toutes ses facettes, le film reste lisse et superficiel. On voudrait être original et audacieux, mais sans aller franchement dans les outrances ou dans la sensualité, comme la série télé Versailles a su le faire. On nous annonce un personnage ambitieux, mais on ne semble pas assumer son immoralité, son côté anti-héros, comme Mr Ripley avait pu le faire, ou Saltburn plus récemment. On fait des incursions plus sérieuses et politiques, mais sans jamais nous intéresser réellement aux enjeux. J'ai trouvé qu'il y avait dans ce film un côté un peu "Game of thrones du pauvre", car pour le coup voici vraiment une œuvre qui a su y aller à fond sur tous ces aspects ; La Favorite ne me marquera donc définitivement pas.
La favorite
Pauvres créatures
Quand je vois certains médias résumer le film à "Frankenstein au féminin" : juste non. Le film est infiniment plus que ça. On a le savant fou et l'expérience, mais on a aussi le récit initiatique de ce personnage qui a tout à réapprendre malgré son corps de femme. On a un message très présent et engagé, sur la condition féminine, mais sans faire forcé, c'est au contraire très bien amené. On saura aussi être extrêmement drôle à d'autres moments, car c'est bien classé comédie, et pas pour rien. J'ai ri de bon cœur à de nombreuses reprises
C'est aussi un conte baroque, gothique, steampunk, victorien, macabre, un peu tout ça à la fois ? Je ne sais pas quel est le bon terme, mais l'univers visuel léché et puissant est un élément d'intérêt à part entière du film. Les costumes sont absolument somptueux. Rien n'est laissé au hasard dans les décors foisonnant de détails, que ce soit en intérieur ou dans la vision onirique des décors extérieurs. Et pas que dans les décors d'ailleurs, mais tout ce qui est visuel. Les animaux mutés sont par exemple des éléments très marquants du film, ou je repense aussi à ce carrosse à tête de cheval. La BO aussi bizarre que le film terminera de souligner le tout, même si son étrangeté ne me donne pas nécessairement envie de la réécouter, elle passe bien quand on regarde le film.
Le personnage de Bella est absolument fascinant, car en perpétuelle évolution, progression au cours du film. Je pense qu'il a dû être particulièrement difficile à interpréter, mais Emma Stone fait ça tellement bien. Elle ne tombe dans aucun des écueils possibles du personnage, elle ne tombe jamais dans le grossier ou la caricature et finalement elle fait littéralement un truc que je n'ai jamais vu ailleurs. Elle m'a même fait oublier la performance de Lily Gladstone dans Killers of the flower moon, et il fallait y aller pour la détrôner cette année. Elle mérite tous les prix d'interprétation du monde, vraiment. Les seconds rôles n'ont pas à rougir. On a quand même des acteurs d'envergure, comme Willem Dafoe ou Mark Ruffalo. Mais tout paraît un peu fade en comparaison avec Emma Stone, qui prend vraiment toute la lumière.
Pour apporter un peu de nuance à ce commentaire, j'ai tout de même regretté une certaine longueur du film. Qui n'est pourtant pas excessivement long du haut de ses 2h20. Mais il souffre selon moi d'une sacrée baisse de régime dans sa partie centrale, qui a même fini par me lasser. J'étais vraiment contente quand j'ai senti que le film passait enfin à une autre phase, avec une fin en revanche excellente. Même si je comprends parfaitement en termes de scénario cette partie centrale, elle m'aura moins plu que les passages où Bella est auprès de son créateur.
Malgré ça, je n'ai pas envie de sanctionner le film. Je préfère retenir son originalité, son audace, sa maîtrise visuelle et son écriture bien plus fine qu'on pourrait le croire de prime abord.
Pauvres créatures
Pauvres créatures
Premièrement, j'ai beaucoup aimé les deux parties presque symétriques et toutes aussi absurdes l'une que l'autre. Etre célibataire dans un monde où il faut absolument trouver une paire et trouver l'amour dans un monde où il faut à tout prix rester seul. Le paradoxe est dur à croire mais c'est un beau reflet de notre société. Dans chaque partie la sentence est sanglante.
J'ai apprécié les pointes d'humour très cyniques, le jeu des acteurs était très impressionnant. Les paysages et les décors à la fois vintage et futuristes composaient également très bien l'image.
The Lobster
En revanche je ne saurais pas dire ce qui m'a tant plu dans ce film, j'ai été captivée par l'ambiance, le côté absurde de la société décrite qui fait qu'on s'attache aux personnages et plus particulièrement au personnage principal, qui a l'air d'être le seul sensé (avec la femme qui fait office de voix off au début). Je ne pense pas que ce soit un film qui puisse plaire à tout le monde mais si les concepts un peu tordus ne vous rebutent pas, tentez le coup et vous aurez peut-être une belle surprise !
The Lobster
Je dois avouer qu'en le visionnant j'étais parfois un peu perdue, mais maintenant en y repensant l'histoire est limpide. Original certainement. Mes connaissances historiques sont moindre pour la période donc mon idée n'est pas du tout d'évaluer le film pour la véracité historique ou quoi que ce soit.
J'ai bien aimé de voir cette jalousie et ses machineries évoluer. Olivia Colman est excellente et j'ai beaucoup aimé son personnage très intriguant de Anne. C'est difficile parfois de s'attacher à des personnages tant ils changent en soi, bref à voir!
J'ai aimé les touches d'humour noir. La fin m'a laissé sur ma fin un peu même si je comprends le symbolisme.
La favorite
J’ai préféré ce film pour la trame de son histoire : simple, efficace, elle évolue au fil du film avec logique en utilisant tout ce qu’il y a à en tirer, faisant lentement sombrer les personnages dans une folie désespérée…
Les comédiens sont parfaits.
J’ai parfois eu un peu de mal avec les mouvements de caméras inutiles juste pour faire beau ou s’amuser ou alors j’ai pas compris…
Parfois, aussi avec la musique contemporaine qui accompagne le film, même si elle contribue grandement à l’ambiance…
L’histoire est peut-être simpliste (King en a fait une pareille avec « La Peau sur les Os ») mais pour moi, totalement suffisante et satisfaisante (même si j’ai eu un peu plus de mal dans la première demi-heure, ne comprenant pas du tout où on allait…) !
Mise à mort du cerf sacré
La favorite