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Yasujirō Ozu

Réalisateur

50 spectateurs

Activité et points forts

ajouté par lilas16 2014-02-09T10:38:06+01:00

Biographie

Né à Tokyo mais élevé à Matsuzaka, non loin de Nagoya, celui qui deviendra pour beaucoup le plus japonais des cinéastes se découvre très jeune une passion pour le cinéma, notamment américain et européen (via le Civilisation de Thomas H. Ince, Charlie Chaplin, Friedrich-Wilhelm Murnau et plus tard Ernst Lubitsch, entre autres). Revenu à Tokyo, Yasujirō Ozu échoue à l’examen d’entrée à l’université, et finit par décrocher un poste d’instituteur dans un petit village de montagne, où il restera une année, avant un nouveau retour à la capitale. En août 1922, il est engagé via des relations aux studios Shochiku en tant qu’assistant-opérateur, puis promu au grade d’assistant-réalisateur. Il signe son premier film en tant que réalisateur en 1927, Le Sabre de pénitence, inspiré par le Kick-In de George Fitzmaurice : un film achevé par Torajiro Saito, Ozu étant appelé sous les drapeaux en plein tournage, et une œuvre aujourd’hui perdue, qui marque sa première collaboration avec Kogo Noda, lequel allait devenir son scénariste attitré.

Source : Allociné

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Classement dans les cinéthèques

Diamant
3 spectateurs
Or
13 spectateurs
Argent
30 spectateurs
Bronze
19 spectateurs
Vu aussi
26 spectateurs
Envies
54 spectateurs
Pas apprécié
6 spectateurs
PAV
9 spectateurs

Quelques chiffres

Note moyenne : 7.26/10
Nombre d'évaluations : 35

0 Citations 21 Commentaires sur ses films

Dernier film
de Yasujirō Ozu

Sortie France : 2018-08-01

Sortie Japon : 1956-01-29

Les derniers commentaires sur ses films

Commentaire ajouté par Wizornaghal 2023-11-11T01:49:15+01:00
Fin d'automne

Délicat et très subtile comme toujours chez Ozu-sama.

Très rafraîchissant dans les rapports entre tous les protagonistes, j'ai beaucoup aimé le franc-parler de Yuriko... c'était marrant de la voir clouer le bec aux trois fripons entremetteurs

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Commentaire ajouté par Wizornaghal 2023-11-15T21:28:01+01:00
Fleurs d'équinoxe

Mouvementée cette relation père-fille compliquée... il est intéressant de voir les points de vue des uns et des autres sur la question. Et c'était plutôt épique de voir ce père de famille retourner sa veste dès qu'il s'agissait de sa propre fille 😅

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Commentaire ajouté par pwachevski 2024-01-13T17:39:47+01:00
Printemps tardif

Je connais peu le cinéma de Yasujiro Ozu, puisque je n'ai vu qu'un seul de ses films (Le voyage à Tokyo) mais je l'avais pas mal apprécié, ce qui me donne envie d'en voir plus. Ce film-ci, bien que plaisant également, me laissera un souvenir moins impérissable, car je trouve qu'il a malheureusement assez mal vieilli au niveau de son intrigue.

On suit dans ce film une jeune femme, Noriko, qui du haut de ses 27 ans, horreur, n'est toujours pas mariée (quand je disais que ça avait vieilli...). Elle dit que c'est par choix, mais ne pensez pas pour autant que c'est une femme indépendante tenant à sa liberté, ce qui donnerait une tournure très moderne au film. Nooooon, elle fait ça par sacrifice, pour ne pas quitter son père veuf, qui risque de s'ennuyer et de pas savoir s'occuper de la maison sans elle... Bon, bah disons que ça commence un peu mal pour moi. Malgré une relation père/fille touchante à sa manière, la projection dans l'histoire n'était vraiment pas aisée pour moi.

Heureusement, le film termine mieux qu'il commence, avec un message bien plus ouvert. Puisque de fil en aiguille, le père et la tante de Noriko intriguent, non pas pour la marier contre sa volonté, mais pour qu'elle prenne d'elle-même son envol, vive sa vie de couple de famille à elle, même si ça veut aussi dire pour eux d'accepter de moins la voir. Parfois laisser partir les gens peut être une preuve d'amour, c'est en tout cas ce que dit le film, et rares sont les autres œuvres à l'affirmer (je n'ai que "lost in translation" et "her" qui me viennent à l'esprit et fun fact : leurs réalisateurs respectifs se sont tout deux inspirés de la fin de leur relation amoureuse ensemble).

A titre secondaire, le film dresse un joli portrait du Japon des années fin-40 debut-50. On sent bien son ambiance d'après guerre, entre héritage et modernité. Un pays tiraillé entre la beauté de ses traditions (habitations, kimonos, cérémonie du thé, théâtre traditionnel...) et une américanisation qui s'installe peu à peu, notamment chez la jeune génération, à coups de langue anglaise valorisée dans le monde du travail, de publicité pour du Coca-Cola, ou d'intérieurs occidentalisés.

D'un point de vue technique, le film est propre, mais j'ai regretté sa mise en scène assez répétitive. Presque tous les dialogues du film se font autour d'une table à l'heure du repas. Même si on s'efforce de multiplier les angles de vue, parfois audacieux (quand les acteurs sont vraiment face camera, il y a quelque chose de saisissant, comme s'ils s'adressaient directement à nous, spectateur) un sentiment de lassitude s'est installée chez moi.

Coup de cœur en revanche pour l'interprétation de Setsuko Hara. J'avais quelques doutes pourtant au départ, avec son énorme sourire en permanence, qui lui donne un côté un peu niais. Mais on comprend ensuite que c'était bien du jeu de sa part, et qu'elle est capable aussi de scènes bien plus posées et même assez dramatiques. Elle propose alors un jeu d'une grande sophistication, avec une émotion là, palpable, prête à exploser, mais contenue. Vraiment magnifique à voir.

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Commentaire ajouté par pwachevski 2024-01-17T20:05:05+01:00
Été précoce

Un film qu'il faut assez clairement mettre en parallèle avec Printemps tardif, précédent film du réalisateur. Ce n'est absolument pas une suite, bien qu'on trouve un personnage portant le même prénom et joué pas la même actrice. Mais les deux films partent du même point de départ, une jeune femme de presque 30 ans toujours pas mariée, et sa famille essayant plus ou moins finement de la caser avec quelqu'un.

Ce film s'avère bien plus moderne dans son approche que Printemps tardif, car la Noriko de ce film fait véritablement le choix du célibat, synonyme pour elle de liberté. Tout en restant toujours respectueuse de ses aînés, elle assume une certaine opposition à sa famille. Et même si sa position connaîtra quelques inflexions au fil du film, le message restera toujours assez moderne. Spoiler(cliquez pour révéler)Le fait qu'elle choisit le mariage d'amour et non le mariage d'argent, mais aussi le fait qu'elle s'intéresse à un homme veuf, avec un enfant d'une précédente union, formant ainsi une famille recomposée, tout ça a clairement un côté très moderne pour l'époque/le pays. Une constante cependant, Setsuko Hara est une actrice toujours aussi lumineuse, qui m'a énormément plu dans les deux films.

Là où le film m'embête un peu, c'est que sur le papier, son message est infiniment plus en accord avec mes valeurs que celui de Printemps tardif, mais je ne pourrais pas vraiment affirmer avoir préféré ce film pour autant. Printemps tardif avait un aspect plus sérieux, plus dramatique et donc plus émouvant. Été précoce fait plutôt le choix de la légèreté, avec des touches d'humour très présentes (à travers les enfants et le groupe de copines notamment), mais qui dilue parfois un peu l'intensité et l'émotion. Les relations familiales ont été moins fouillées, malgré une situation qui s'y prêtait pourtant mieux, avec ces 3 générations sous le même toit. Son traitement de la société japonaise en pleine évolution après la guerre m'a également semblé moins saisissant.

Malgré tout, ça reste un beau film et une découverte sympathique pour moi, même si ça n'est donc pas un coup de cœur.

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Commentaire ajouté par pwachevski 2024-01-17T21:39:46+01:00
Le Goût du riz au thé vert

Nouvelle dissertation sur le mariage, dans une société japonaise des années 50 en pleine mutation, signée Ozu. Si dans Printemps tardif on nous montrait une vision traditionaliste et un peu passéiste du couple, si dans Été précoce on défendait une version bien plus moderne, ce film fait la synthèse des deux. On abordera avec les différents personnages les deux points de vue. Les personnages masculins y auront aussi une plus grande place, et il s'avère intéressant d'avoir aussi leur point de vue.

A titre principal, le film va s'intéresser à un couple issu d'un mariage arrangé qui bat sérieusement de l'aile. Clairement, ils s'ennuient, la communication est rompue et le respect les a parfois quitté. Pourtant au fil du film, ils arriveront à se retrouver, reprendre le dialogue, reconnaître chacun sa part de torts. Pour cela le film s'avère assez inspirant. Finalement le film nous dit que mariage arrangé ou d'amour, un couple doit se construire, s'entretenir, un effort quotidien à faire pour qu'il dure. Ça m'interpelle, car j'ai rarement vu ça au cinéma, qui a plutôt tendance à tout simplifier et à ne mettre en valeur que les débuts un peu euphoriques du couple, mais pas forcément l'amour plus discret qui reste des années après.

C'est donc un film assez riche, avec pas mal de matière à réflexion. S'il ne fallait en voir que l'un des trois que j'ai cités plus haut, ce serait clairement celui-ci. Mais il n'empêche que je vois trop de points communs avec d'autres films du réalisateur, pour être complètement séduite. Je ne trouve pas nécessairement pertinent de revenir ainsi à plusieurs reprises sur un même sujet. Pour tout vous dire, je viens pourtant seulement de voir ces trois films, ils devraient donc être encore frais dans ma mémoire, pourtant je constate que je suis déjà en train de les mélanger, de plus savoir dans lequel j'ai vu quoi.

Par ailleurs, son émotion ne m'aura pas toujours atteinte. L'interprétation élégante mais parfois un peu trop contenue des deux interprètes principaux, n'incite pas non plus à un débordement d'émotion ; Shin Sabuki jouant Mokichi, le mari un peu gauche, et Michiyo Kogure, jouant son autoritaire épouse Taeko. La fraîcheur de Keiko Tsushima, jouant la pétillante nièce Setsuko, m'a en revanche beaucoup plu.

(Et maintenant je suis très motivée pour cuisiner ce fameux riz au thé vert qui m'intrigue pas mal, haha)

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Commentaire ajouté par pwachevski 2024-01-21T18:05:32+01:00
Printemps précoce

Quand le film a commencé, j'avoue que ma première réaction a été "pfffff, encore un film de Ozu sur le mariage". Même si ce sont des films plaisant à regarder et objectivement bien faits, il faut bien avouer que quand vous êtes au 4ème film d'un même réalisateur sur un même sujet, on se dit qu'on a fait le tour de la question et qu'il serait temps de passer à autre chose. Et pourtant il arrive encore a nous surprendre, avec une façon totalement différente d'aborder ce thème. Au final c'est une excellente surprise pour moi, car j'ai beaucoup apprécié ce film.

On embarque donc dans un triangle amoureux, d'un mari trompant sa femme avec une collègue de travail. Ça aurait pu être une histoire simple, déjà vue, binaire, mais on a su y apporter énormément de subtilités et de nuances, ainsi qu'une forte émotion baignant tour le film, sans jamais être pesant. La fin fait même preuve d'un message assez positif Spoiler(cliquez pour révéler)nous laissant entrevoir la possibilité d'un pardon et d'un avenir plus complice pour nous couple, sans qu'il n'y ait aucune résignation, rancœur ou contrainte, ni pour l'un ni pour l'autre. Il y a une certaine leçon dans cette fin, d'autant plus intéressante à entendre aujourd'hui, où les couples se défont souvent pour bien moins que ça.

Ce qui est fort, je pense, c'est qu'on arrive à ressentir de l'empathie pour chacun des protagonistes. Bien sûr, la femme trompée, c'est bien normal d'être touché par sa douleur, sa jalousie, sa solitude, c'est tout de même elle la première victime de cette histoire. Mais le mari nous touche également, par ses failles, ses blessures, son travail assez prenant, et qui gère tout ça un peu comme il peut. La thématique de l'enfant qu'ils ont perdu est à ce titre très importante dans le film, et d'autant plus intéressante que c'est un thème finalement assez rare, traité ici avec pudeur et justesse. Plus surprenant encore, l'amante va nous toucher également. Elle sait pertinemment être dans une position indélicate, qui la questionne beaucoup ; et son entourage ne va pas beaucoup l'aider en lui faisant injustement porter toute la culpabilité de cet adultère.

C'est également un film que j'ai trouvé intéressant sur sa forme, peut-être plus encore que les autres de ce réalisateur, car on offre une plus large variété de type de mise en scène. Le film sait quitter les intérieurs feutrés des habitations japonaises pour nous montrer une vision assez large de ce pays. Le mode de vie à la ville comme à la campagne, ainsi que le monde du travail sont assez bien dépeints. On ose enfin aborder frontalement des sujets qui faisaient l'objet d'un certain tabou jusqu'alors, comme la seconde guerre mondiale, et les séquelles qu'elle a laissées dans la société. Et bien évidement, l'interprétation a été soignée.

Peut-être que le film souffre de quelques longueurs cependant. On aurait facilement pu passer sous la barre des 2h. Mais ça n'entache pas beaucoup mon appréciation globale, qui reste extrêmement positive.

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Commentaire ajouté par pwachevski 2024-01-24T21:02:25+01:00
Crépuscule à Tokyo

Comme le titre du film l'indique, c'est crépusculaire comme histoire, et je suis franchement surprise de de voir Ozu nous proposer un film à ce point dramatique.

On plonge comme souvent dans une ambiance familiale, avec de la tendresse entre les personnages, mais dès le début, on sent que quelque chose cloche cette fois. Deux filles, une mère qui a mystérieusement abandonné sa famille il y a longtemps et un père qui semble bien éloigné des préoccupations de ses filles, ne les comprenant pas vraiment. La fille aînée revient s'installer chez son père après l'échec de son mariage, causé entre autres pas les addictions de son mari - mariage qui a été planifié par son père, culpabilité donc. La cadette doit, elle, gérer une grossesse non désirée, avec le père de l'enfant qui ne se sent particulièrement pas concerné par le sujet et n'arrivant à se confier ni à son père ni à sa sœur.

Le pitch n'est donc déjà pas très gai, mais les développements sont dans la continuité. Aucun de ces arcs narratifs ne va connaître une issue plaisante. D'habitude on retrouve dans les œuvres d'Ozu un peu d'humour, mais là vraiment rien du tout... Ça en devient alors assez lourd en fait. C'est un film que j'ai trouvé très triste et absolument sans espoir. Même la réalisation m'a semblé pesante, avec ces plans fixes un peu étouffants - sauf erreur il n'y a pas un mouvement du film.

L'ensemble était intéressant pourtant. Malgré cette notation un peu basse, je ne dis absolument pas que le film est mauvais. Mais pour ma part, je n'ai pas réussi à trouver mon visionnage agréable.

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Commentaire ajouté par pwachevski 2024-02-03T21:18:13+01:00
Fleurs d'équinoxe

Ozu passe au film en couleur, ce qui donne instantanément une plus grande modernité à ses œuvres. La mise en scène est pourtant très semblable à ses autres films, mais ces couleurs acidulées, toujours douces et harmonieuses donnent une autre dynamique à l'image. On apprécie également mieux toutes les petites subtilités glissées dans les décors à l'arrière-plan, ainsi que la beauté des kimonos portés par les personnages. Ozu se permet même quelques excentricités que je n'avais jamais vues jusqu'alors chez lui, comme le début d'une scène de danse, qui m'a vraiment beaucoup plu, car pleine de sens pour le personnage qui s'autorise cette petite liberté. La musique et le chant occuperont aussi une place intéressante à 3 ou 4 moments clé du récit.

Cette modernité sert bien son histoire, centrée autour du personnage de Wataru Hirayama, un père de famille traditionaliste. Le vrai chef de famille à l'ancienne, qui nous agace parfois (on n'a pas envie de lui mettre des baffes quand il balance ses vêtements par terre et que sa femme les ramasse sagement ?!), mais qui nous attendrit à d'autres, car on sent quand même qu'il a un bon fond, et veut le meilleur pour ses filles. Dès le début du film, on le sent un peu anachronique dans ce décor modernisé. La suite du film nous donnera raison. Shin Saburi, qui ne m'avait pas nécessairement séduite dans Le goût du riz au thé vert, campe ici très bien le personnage. Il représente bien toutes les facettes de ce père, à la fois la bonhomie rassurante et la froideur qui punit et provoque une ambiance électrique.

Pour le reste, Ozu aborde pour la énième fois la question du mariage. Je crois que j'arrive un poil à saturation, même s'il arrive à se renouveler en osant ici aller au clash, à la confrontation entre jeune et ancienne génération, ce qui donne une identité bien définie au film. Jusqu'alors dans ses films, malgré certains désaccords, le respect des aînés restait très présent. Ici on va nous montrer des personnages en farouche opposition, que ce soit la fille ou la mère à un moment. Spoiler(cliquez pour révéler)Si le stratagème pour faire accepter le mariage au père était un peu gros, on a du mal à croire qu'il tombe dans le panneau si facilement, le ressort utilisé est lui intéressant. C'est vrai qu'on est souvent plus mauvais juge avec sa propre situation qu'avec celle des autres.

Selon une certaine suite logique, l'humour n'est pas très présent dans le film, moins que dans d'autres qu'il ait fait sur ce thème en tout cas, mais il n'est pas absent. On fait le choix appréciable de traiter cette confrontation sans lourdeur, sans pathos, plutôt avec légèreté, une volonté de dédramatiser. La fin assez joyeuse permet également de terminer le film le sourire aux lèvres.

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Commentaire ajouté par pwachevski 2024-02-03T21:59:25+01:00
Bonjour

Oooooooh un film d'Ozu ne parlant pas du mariage ! Ça me met en joie, car même si je l'aime bien, je trouvais franchement que ça tournait en rond à un moment.

Alors on n'est pas complètement inédit non plus, on retrouve d'autres thématiques récurrentes dans son cinéma : la famille, les générations qui s'opposent ou encore un Japon d'après-guerre en pleine évolution/modernisation. C'est d'ailleurs cette dernière thématique qui sera au cœur du film. Elle est abordée sous l'angle original de l'arrivée des électroménagers dans les maisons : la télévision pour les enfants et le lave-linge pour les mamans. Cette arrivée sera source de jalousies et de discordes, qui entraîneront d'une façon ou d'une autre les autres d'événements.

La question du couple sera un peu présente dans le film, mais absolument pas sous l'angle du mariage. On l'aborde cette fois à travers un couple naissant, encore dans sa phase de séduction, avec le personnage de la voisine et le personnage de la tante qui draguent toutes les deux le charmant professeur d'anglais des enfants (et on les comprend, quel dommage que Keiji Sada soit mort 30 ans avant ma naissance...). Ils apportent une touche de fraîcheur et de tendresse au film, et de modernité là encore, tout en gardant toujours du fond, lorsqu'il sera question de leurs insécurités respectives.

L'ensemble forme une comédie dramatique, avec une petite touche de romantique, vraiment convaincante. L'humour est un peu potache (les blagues sur les pets des enfants notamment) mais l'ensemble reste équilibré, ni trop pesant, ni trop léger. Ça s'avère être un film autour d'une thématique assez universelle, des bêtises des enfants, et des adultes pas toujours meilleurs, qui n'a quasiment pas vieilli. Ça rappelle fortement d'autres œuvres du genre, Les 400 coups en tête. Le tout dans une mise en scène se voulant plus dynamique que ce qu'Ozu a pu proposer dans d'autres films, avec parfois une tournure quasiment burlesque, et donc peut-être aspect plus accessible au grand public et plus distrayant. Une vraie belle réussite.

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Commentaire ajouté par pwachevski 2024-02-11T15:40:18+01:00
Fin d'automne

Je crois que j'arrive officiellement à saturation des films d'Ozu parlant du mariage. Tellement de sujets existent, pourquoi tourner en rond comme ça ?!

Bon, bien sûr que le film a une identité propre, avec ici un duo mère/fille et pas de père pour une fois, car décédé il y a des années. Il est compensé par une brochette de copains du père, qui en plus d'être des goujats, se mêlent de tout sauf de ce qui les regarde. Je sais bien que le film se voulait comique, et la position de Ozu face à ces personnages est assez claire, mais moi ça m'a juste exaspéré, rappelé des phrases que j'ai moi-même pu entendre ou des moments que j'ai pu vivre. Quand on réalise un film pour dénoncer le racisme, on n'est pas obligé de nous montrer des gros cons proférant des insultes pendant un quart du film. Bah quand on dénonce le sexisme, c'est pareil.

Entre cet agacement et le sentiment de lassitude dû à la répétition d'un même sujet, avec une mise en scènes scrupuleusement identique et des acteurs communs, je n'ai personnellement pas réussi à passer outre pour apprécier à sa juste valeur le film. Après, objectivement, il est ni meilleur ni moins bon qu'un autre film d'Ozu. Il n'arrivait juste pas dans la bonne conjoncture pour moi.

Ça fait un peu bizarre de voir Setsuko Hara jouer ici la mère, alors qu'elle jouait la fille il y a quelques films de cela. Certes, le scénario joue sur la faible différence d'âge entre mère et fille, mais j'ai quand même envie de dire que c'est moyennement réaliste. Mais c'est cela dit toujours une aussi bonne actrice.

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Dédicaces de Yasujirō Ozu
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Studios

Carlotta Films : 2 films

Shôchiku Eiga : 1 film

Shochiku Company : 1 film

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