Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Cinéphile,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Nos publicités sont spécifiquement choisies pour être en harmonie avec notre contenu, centré sur le cinéma. Elles sont non intrusives et peuvent vous connecter avec des opportunités pertinentes et passionnantes dans le monde du cinéma. En bloquant ces publicités, vous limitez non seulement une source de revenus essentielle pour nous, mais vous risquez également de manquer de précieuses informations de l'industrie cinématographique.

Pour que vous puissiez continuer à profiter de nos articles, revues et nouveautés du monde du cinéma, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités spécifiquement pour notre site.

Une fois que vous avez désactivé votre bloqueur de publicités, veuillez cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page et poursuivre votre exploration de l'univers cinématographique.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe CineNode

Films
59 619
Membres
42 609

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de Cinenode

Commentaire de Mellana

Mansfield Park


Commentaire ajouté par Mellana 2020-08-16T13:52:51+02:00

J'aime beaucoup ce film. Il est très particulier, a une empreinte bien personnelle et on pourrait dire qu'il est bizarre mais comme disait Baudelaire, le beau est toujours bizarre et c'est cette bizarrerie qui le fait être particulièrement Beau.

Il est assez sombre pour du Jane Austen mais le roman l'est autant à mes yeux, et c'est ce qui me fait l'apprécier personnellement.

La musique est sublime, surtout le thème principal, qui est utilisé lors du bal. Ce dernier est par ailleurs vraiment réussi : la musique, les personnages qui se déplacent et s'expriment avec grâce, se tournent autour avec lenteur, le mouvement des caméras, les danses sensuelles... Une scène parfaite en tous points.

Le casting en particulier est excellent.

Edmund n'est pas séduisant à proprement parler mais c'est le personnage qui veut ça, et l'acteur a ici le mérite de le rendre absolument adorable. Au lieu d'être un pasteur moraliste assez rigide, il oppose ici ses valeurs et bons principes de moralité aux dévoiements de son entourage.

Par ailleurs, le film évite un écueil primordial en rendant Edmund amoureux de Fanny dès le début, même s'il n'en a pas conscience : la conclusion de l'intrigue avec leur couple en est rendue tout-à-fait naturelle.

J'ai beaucoup apprécié la fratrie Crawford. Ils détonnent clairement dans la société d'époque, sont particulièrement modernes et même provocants : ils donnent même l'impression d'être les éléments perturbateurs du récit lors de l'épilogue.

La tante Norris est quant à elle parfaite, et la scène de la mort de son mari est extrêmement savoureuse, digne de l'humour parfois cruel de Jane Austen.

Maria manque malheureusement de beauté pour être digne du roman, c'est dommage.

La jeune Fanny est très convaincante et attachante, et la Fanny adulte me plaît beaucoup. Elle est peu fidèle à l'héroïne du roman, puisque inspirée de l'autrice mais le résultat final rend très bien, est très créative, d'autant que la réalisatrice, forte de sa connaissance de l'autrice, intègre les œuvres de jeunesse de Jane dans son film.

Elle fait d'ailleurs l'objet d'une opposition entre la beauté et l'esprit, élément important du film : alors que tout le monde commence à valoriser sa beauté, elle semble humiliée d'être considérée sous ce seul aspect plutôt que d'être appréciée pour son esprit. Elle fait un parallèle amer et criant de vérité entre la condition féminine et l'esclavage, et la scène de lecture de Crawford illustre la lutte de Fanny, avec l'oiseau qui cherche à se libérer. Toutefois elle ne cherche à renverser l'ordre établi ou à détruire les rôles prescrits par la société, seulement à améliorer sa situation dans certaines limites : en cela elle m'évoque fortement Jane Austen, qui restait Tory malgré tout. Le parallèle me semble plus fort encore avec la demande en mariage acceptée sans amour un jour et rejetée le lendemain après une nuit de réflexion.

Concernant les aspects plus sombres du film, cette adaptation fait une part plus importante à l'esclavage que dans le roman et le montre sans fard, bien que cette réalité semble bien éloignée des salons anglais du XIXème siècle. Sir Thomas est d'ailleurs montré sous un jour cruel et les dissipations de Tom trouvent une justification. La position nuancée des personnages à ce propos me semble d'ailleurs assez crédible : Edmund, sans défendre cette pratique, fait remarquer qu'ils en vivent tous.

Portsmouth est aussi montré sans complaisance : non seulement la maison est petite, peu meublée et sombre, mais en plus elle est extrêmement sale, au point d'avoir des insectes.

Mansfield Park est quant à lui à moité délabré, assez dénudé et tout ça, couplé au personnage de Lady Bertram qui passe son temps à dormir sous l'effet du laudanum, donne une atmosphère assez éthérée et hors du temps et de la société.

En bref un film que je recommande, qu'on ait vu ou pas le roman. Certes ce n'est pas l'adaptation la plus fidèle, elle prend de grandes libertés avec l'oeuvre originale, mais le travail réalisé est extrêmement intéressant et intelligent.

Afficher en entier

Répondre à ce commentaire

Réponses au commentaire de Mellana

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de Cinenode