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Dans le Japon vaincu de 1946, un soldat qui ne peut réintégrer la vie civile, se reconvertit dans le banditisme et enfreint les lois du milieu. La violence et toutes les formes de perversité deviennent sa raison d'être...
Afficher en entierAu lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, la déchéance d'un jeune yakuza en rébellion totale contre la société qui l'entoure, jusqu'aux règles établies par ses supérieurs hiérarchiques.
Parmi tous les grands films de Kenji Fukusaku, "Le Cimetière de la Morale" est un des plus étranges. La guerre des gangs n'est ici qu'une toile de fond au profit de la trajectoire d'un personnage solitaire, incontrôlable, le yakuza Ishikawa, incapable de s'intégrer à un clan. À partir de ce canevas, Fukusaku met en scène un processus d'auto-destruction radicale qui devient, à mesure que le film avance, une sorte de dérive tragique sur fond de drogue avec des flambées de violence incroyables. Le personnage Ishikawa reprend la figure assez traditionnelle, souvent anarchiste du yakuza errant, mais le style de Fukusaku s'éloigne radicalement de la stylisation chorégraphiée des films en costumes inspirés par le nô, le kabuki.
Au total, "Le Cimetière de la Morale" est un des plus beaux films de Fukusaku, un des plus fous, un des plus tragiques, devient, dans sa dernière partie, une magnifique réflexion aux accents métaphysiques sur la vie, la mort, le destin, l'absurde.
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