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Liste des commentaires

Commentaire ajouté par Vampilou 2024-04-11T13:44:09+02:00
Or

Un film incontestablement frappant !

Un énième film qui concerne la Seconde Guerre Mondiale, c’est ce que beaucoup vont penser, si c’est bien le sujet principal, je crois n’avoir jamais vu un métrage s’atteler à ce sujet de cette manière, c’est sûrement là où réside le chef-d’œuvre, par cette vision bien particulière qu’il aura de nous montrer les choses. Nous serons au cœur d’Auschwitz, sûrement le pire camp de concentration qui a pu exister, ou en tout cas, le plus connu, mais jamais, pas un seul instant, nous verrons des images de ce qui s’y passe, pour la simple et bonne raison, que nous allons nous concentrer sur ses voisins, cette famille de nazis, avec son mari, directeur de cette usine du macabre, accompagné de sa gentille petite famille. Voilà, toute la force de ce film, mettre en avant la vie, somme toute banale de ce portrait familial modèle, dans un cadre bucolique, un quotidien qui leur paraît normal, idéal, alors qu’à deux pas de leur jardin, se déroule l’innommable, la monstruosité la plus abjecte, les cris, les pleurs, les fumées de ces corps que l’on brûle, les tirs qui résonnent tels des sentences de mort. C’est ce contraste qui fait toute l’horreur de cette situation, bien que nous savons tous quels montres ils pouvaient être, on se rend compte de la normalité que ça représentait pour eux et c’est à cet instant, qu’ils se dévoilent dans toute leur cruauté, dans toute la froideur dont ils pouvaient faire preuve, considérant des êtres humains, comme une simple marchandise avariée, dont il fallait se débarrasser. La réalisation de Jonathan Glazer est à mon sens, une vraie pépite, sa vision des choses, ses choix artistiques sont clairement à saluer, ils donnent une authenticité, une originalité extraordinaire, à un sujet qui a pourtant été adapté à de multiples reprises. Visuellement, c’est une claque monumentale, tout est fait de symboles, de scènes coup de poing, on ne montre jamais rien de la violence directe, bien que nous la connaissions tous, il n’est pas nécessaire d’en être témoin une fois de plus, alors, on la suggère, on la perçoit à travers des instants terrifiants de cette froideur chirurgicale qui faisait leur quotidien. En ce qui concerne le scénario, il est formidablement écrit, bien qu’assez simple en apparence, c’est tout ce qu’il révèle en sus, qui fait toute la différence, qui fait toute sa force, il expose les faits presque cliniquement, pourtant, les messages véhiculés sont d’une puissance absolument percutante. Il nous sera particulièrement difficile de rester insensible face à l’horreur de la situation, c’est l’incompréhension, la colère qui viendront nous animer, parce qu’il est impossible de rester de marbre, face à cette horreur, pourtant, certains le pouvaient et c’est ce contraste qui viendra littéralement nous poignarder en plein cœur, nous laissant sous le choc de l’inhumanité qui pouvait exister à cette époque. Quant au casting, il est simplement bluffant, Christian Friedel et Sandra Hüller sont exceptionnels de talent, pourtant, quelle difficulté d’interpréter l’horreur avec autant de crédibilité.

En bref : Un film très particulier, qui ne plaira sûrement pas à tous, parce que sa vision des évènements est différente, parce qu’il prend un parti plus original que ce que nous connaissons, pourtant, ce point de vue fait de symboles, d’images, de sons, fait justement toute la différence, nul besoin de voir, pour comprendre et effectivement, toute l’horreur, toute la monstruosité, saura nous parvenir de la plus violente des manières, d’autant plus à travers ce dénouement des plus percutant de réalisme !

Avis complet sur le blog : https://vampiloufaitsoncinma.com/2024/04/11/la-zone-dinteret/

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Commentaire ajouté par Cellophane 2024-02-28T08:42:43+01:00
Pas apprécié

Bon, ben pour moi, la zone d’intérêt manque cruellement d’intérêt.

J’ai lu ici et là que le réalisateur mettait en scène la banalité du mal… et moi, j’ai surtout focalisé sur la banalité.

Ok, ok, ok, le parti pris de ne pas montrer l’horreur, de simplement la suggérer pour montrer comment les gens vivent tranquille à côté, c’est intéressant… Mais la suggestion, depuis les dents de la mer, c’est pas une nouveauté…

Et puis, je ne sais pas, je me dis que pour quelqu'un de jeune, qui n’est pas forcément au courant de tout, si on prend le film au premier degré, ça ne marche pas. On compte beaucoup sur l’intelligence et la connaissance du spectateur qui peut le faire passer à côté.

Sans ignorer ce qui se passait dans les camps, j’ai trouvé pour ma part qu’on glissait assez dangereusement du mauvais côté ; à savoir, celui de la famille, à trouver que finalement, ce n’est pas si terrible vu qu’on est vit bien…

Au premier degré, donc, le film est assez banal et minimise l’horreur et je trouve dangereusement dommage de laisser au spectateur le soin de tout comprendre.

Ça m’a fait penser au film « L’île Rouge », qui ne m’avait déjà pas emballé et qui fonctionnait sur l’exact même principe, montrer la banalité du quotidien pendant le passage à l’indépendance de Madagascar. Dans ce film, je m’étais interrogé sur ce qui se passait à l’extérieur. L’avantage, c’est qu’ils en parlaient entre eux, les protagonistes du film, beaucoup. Je n’y connaissais rien en indépendance de Madagascar, je captais des bribes, ça m’a amené à me renseigner sur la suite.

Là, trop de non-dits font basculer le film dans une banalité trop importante pour moi, manquant d’éléments et, puisque le début m’a un poil endormi, j’ai été anesthésié sur la seconde moitié du film…

Belle envie mais pari loupé à mon goût.

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Commentaire ajouté par Camille45 2024-02-24T22:57:25+01:00
Or

Le film prend un angle nouveau sur ce sujet dont on semble tout connaître déjà. Il montre la vie au camp de concentration d'Auschwitz mais pas celle des persécutés, celle de la famille du commandant du camp. Raconter la shoah du côté des nazis sans parodie ni comique implique des précautions, une mise à distance.

Ici on montre la banalisation du mal : le paradoxe entre la vie de famille champêtre dans un pavillon avec des enfants, une piscine, des fleurs, un chien et une pelouse bien verte ; et le génocide qui a lieu derrière les murs. Mais nous ne verrons rien de l'horreur qui a lieu, tout comme les enfants grandissent dans l'innocence. Le fond sonore nous donne des indices avec les cris, la fumée, les bruits de trains, les cendres.

Le film implique de s'y connaître sur le sujet car tout est suggéré rien n'est montré. C'est notre devoir de nous rappeler sans l'avoir vécu. Un passage documentaire sur le musée d'Auschwitz évoque ce devoir de mémoire. Encore une fois, il faut savoir reconnaître les lieux, ce sont les baraquements du camp dont certaines salles sont remplies des objets abandonnés par les prisonniers du camp : des lunettes, des valises, des béquilles, des chaussures d'enfant.

Il y en a des choses à dire sur ce film. J'ai trouvé les plans dans la maison très intéressants avec l'idée du "bon père de famille" qui s'exprime très bien. Un homme, peu importe son travail qui ramène de l'argent à la maison, fait vivre sa famille et lit des contes à ses enfants.

Les musiques nous glacent le sang, bravo à Mica Levi pour sa retranscription de l'horreur.

Et je ne m'attarderai pas plus mais voici une critique qui exprime des idées complémentaires : https://www.senscritique.com/film/la_zone_dinteret/critique/278966980

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Commentaire ajouté par EMIlou 2024-02-20T20:25:02+01:00
Or

J’ai trouvé ce film respectueux ; on observe un travail protocolaire et très déshumanisé aux abords d’Auschwitz au sein d’une famille dont le père est un commandant SS.

Les horreurs du camps sont toujours suggérées (fumée, cendre du potager, etc.).

Cependant, plus on avance dans le film et plus le scénario s’accélère et perd un peu en clarté.

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Commentaire ajouté par TheJacksonFive 2024-02-04T20:53:01+01:00
Diamant

Je ne pense pas que ce film soit destiné à quelqu’un qui ne connait pas un peu le sujet. Celui qui ne connait que quelques bribes de cette partie de l’histoire trouvera peut être ce film fade, sans grand intérêt. En soit, nous ne voyons que la vie d’une famille, avec très peu de dialogue. Des dialogues assez banal.

Tout ce film est en fait une métaphore, avec des sons. Il ne faut pas deviner, mais déjà savoir pour comprendre.

Nous voyons cette maison qui se trouve a 50 mètres d’un camp de la mort (dont nous ne voyons rien de l’intérieur), au couleur vive, un jardin florissant, une piscine. Cela semble presque faux, toutes ces couleurs. La vie quotidienne de cette famille : les repas, faire le jardin, le père qui travaille dur, les loisirs.

C’est la que toutes les subtilités rentrent en jeu. Les cris, les coups de fusils en arrière plan. Le bruit du train (qu’on ne voit pas) avec la fumée qui arrive alors que les enfants s’amusent dans le jardin. La fumée du crématorium qu’on voit de la fenêtre de la chambre. Un « employé » qui fait le jardin, un « autre » qui nettoie les bottes imbiber de sang. C’est tous ces petits details qui montrent qu’en fait, quelque chose ne va pas.

« La banalisation du mal » comme disait Hannah Arendt. C’est toute la tram du film.

La fin le résume très bien, avec ces plans entre présent et passé.

Sans souvenirs, sans mémoire, il n’y a rien d’anormal.

Le message au final, c’est cela : se souvenir. Sinon, on recommence.

Et cela redevient banal.

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Commentaire ajouté par Never-Again 2024-02-03T23:04:45+01:00
Diamant

Un film au dispositif très intéressant, qui illustre à la fois l'aveuglement et la dissimulation volontaires du génocide commis à Auschwitz et ailleurs. Tourner un film entier du côté des nazis nécessite des précautions pour éviter d'adopter leur point de vue et le film réussit selon moi une mise à distance suffisante. La précision du cadrage et du montage n'embellissent pas le monde présenté, au contraire, ils révèlent - accompagnés par un travail du son impressionnant - l'horreur de la construction d'un espace voué à un massacre, parce qu'il est voué à son effacement.

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Commentaire ajouté par pwachevski 2024-02-03T22:31:57+01:00
Bronze

On pourrait croire qu'on a tout fait, tout vu, en matière de nazisme au cinéma, mais il y a des œuvres comme celle-ci qui nous montrent qu'on peut encore nous surprendre. Rien que pour ça, le film mérite qu'on s'y intéresse. On nous donne à voir comme rarement la froideur et le cynisme du régime, à travers l'exemple du directeur du camp d'Auschwitz et toute sa petite famille, vivant comme des princes à deux pas de l'horreur.

Attention tout de même, le film n'est clairement pas programmé pour plaire. Si Jonathan Glazer propose un film moins expérimental que n'a pu l'être Under the Skin, il ne fait pas un film très accessible au grand public pour autant. Il a une maîtrise technique indéniable, mais il multiplie quand même les partis pris radicaux et clivants dans sa très sensorielle réalisation. Il annonce d'ailleurs la couleur dès le générique du début, fondu au noir, puis simple écran noir bruyant pendant bien 1 ou 2 minutes, avant que le film ne démarre réellement, sur une bucolique baignade dans la rivière, sous le chant des oiseaux.

Il raconte en réalité déjà tout le film, rien qu'avec cette introduction. Comment se cache la violence derrière le vernis de cette vie simple et paisible. Comment aussi il ne va jamais nous montrer l'intérieur du camp, absolument pas pour l'invisibiliser, mais au contraire pour le rendre encore plus terrifiant. On se retrouve ainsi glacé comme rarement à la vue d'un simple train passant dans le paysage, par exemple. Par ce qu'on sait parfaitement ce que signifie ce train, le réalisateur nous fait confiance, il sait qu'il n'a pas besoin de nous le dire.

Souvent le hors champ au cinéma est une chose d'assez détestable, car synonyme de "oh merde, on n'a pas de budget pour ça, bon bah on le met hors champ". C'est une contrainte, pas une chose qu'on choisit, un truc que l'on fait faute de mieux. Je crois que c'est la première fois de ma vie que je vois un hors champ si choisi, si pensé, si assumé. Je prends pour preuve le travail absolument remarquable sur le son. Si on ne voit jamais l'intérieur du camp, on l'entend par contre en permanence, ce qui le rend omniprésent. On ne peut en aucun cas oublier où on se trouve, et ça nous révulse donc d'autant plus que les personnages y arrivent, eux.

Le traitement des personnages est également très atypique, j'avoue avoir moi-même un peu de mal à adhérer sur ce point.

Je comprends totalement ce qu'on fait et pourquoi on le fait. On passe concrètement 2h à voir des Nazis vivant dans une démesure de confort se plaindre et être plaint de leur situation. Si vous ajoutez à ça un traitement classique des personnages, ça vous rendra à coup sûr ambigu, voire complaisant. On est obligé de proposer autre chose si on veut avoir un message qu'on ne peut déformer d'aucune manière.

On fait ainsi le choix de la distance, avec une réalisation sans aucun gros plan soulignant le jeu et l'émotion des acteurs ; beaucoup de plans fixes, très peu de mouvement. Les personnages sont quasiment en permanence sur-encadrés dans le plan, parfois plusieurs fois même, comme pour rajouter une distance supplémentaire. La construction des personnages est limitée au strict nécessaire. Les personnages ne connaissent pas d'évolution notable entre le début et la fin, même quand on aurait pu les faire évoluer Spoiler(cliquez pour révéler)(après le départ précipité de la grand-mère, notamment). On nous montre des choses banales, la vie quotidienne, la routine. Les dialogues sonnent souvent comme une énumération.

Bref, l'empathie ou même la simple projection est absolument impossible. Et oui, bien entendu que c'est normal. Mais cinématographiquement parlant, c'est en contradiction avec le principe même de cet art. Par conséquent le film semble un peu faire du surplace, tourne à vide. Comme s'il avait tout dit au bout de 20 minutes, et ne propose ensuite qu'une surenchère de ce qu'on avait déjà vu. Les changements d'affectation du personnage de Rudolf Höss amènent un peu de mouvement sur la fin du film, ne serait-ce qu'en nous faisant sortir de la maison, mais c'est un peu tardif, et uniquement pour mieux y revenir. La fin m'a semblé terriblement plate, s'arrêtant finalement à un point complètement quelconque du récit. Spoiler(cliquez pour révéler)Même si l'idée de montrer le camp d'Auschwitz aujourd'hui était plutôt très bonne. J'ai aimé qu'on le fasse sous l'angle inattendu du personnel du musée chargé d'entretenir et de faire perdurer ce lieu, à la fois devoir de mémoire et écho au personnel local qu'employait les Höss, qu'ils auraient peut-être été dans d'autres circonstances. Le fait de nous montrer les piles de chaussures etc... était une façon supplémentaire d'évoquer les victimes, de ne pas les oublier, sans jamais les montrer pourtant. Je disais plus haut que le générique de départ racontait tout le film, je pourrais dire la même chose de cette conclusion.

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