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Jonathan Glazer

Réalisateur

223 spectateurs

Activité et points forts

ajouté par babaOM 2013-12-24T14:11:06+01:00

Biographie

Sexy Beast est le premier long métrage que réalise Jonathan Glazer. Lauréat de nombreux prix internationaux pour son travail dans la publicité et le clip, il a choisi de situer son premier film dans le monde dans gangsters britanniques - un univers qui l'a toujours fasciné.

Après avoir obtenu sa licence de mise en scène et création de décors de théâtre, il fait ses débuts comme metteur en scène de théâtre, monteur de bandes-annonces et réalisateur de clips vidéo d'identité visuelle pour la BBC, qui seront primés.

En 1993, il commence à travailler avec le producteur Nick Morris chez Academy Commercials, où il écrit et réalise trois courts métrages, Mad, Pool, Commission, avant de passer à la réalisation de vidéoclips et de films publicitaires. Il signe différents clips pour Massive Attack, Nick Cave, Blur ; ceux de Radiohead et Jamiroquai sont récompensés à plusieurs reprises. En 1997, il est élu Réalisateur de l'année lors des Music Video Awards, et son clip Virtual Insanity pour Jamiroquai est nommé à dix MTV Awards. Plus récemment, son vidéoclip pour Unkle, Rabbit in your Headlights, a obtenu un Silver Award for Outstanding Direction à DetAD et un MVPA Award pour la meilleure vidéo étrangère.

Jonathan Glazer a signé la réalisation de certains des films publicitaires les plus novateurs et les plus remarqués des années 90, qui ont remporté de très nombreux prix. Dans le cadre de Channel 4, The 100 greatest TV Ads, sponsorisé par le Sunday Time, Surfer a été élu meilleure publicité de tous les temps par le public. Aux Aet AD, ce même spot, a remporté deux médailles d'or, dans la catégorie réalisation et dans celle des films publicitaires télévisés de plus de 60 secondes.

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Classement dans les cinéthèques

Diamant
19 spectateurs
Or
53 spectateurs
Argent
42 spectateurs
Bronze
34 spectateurs
Vu aussi
62 spectateurs
Envies
89 spectateurs
Pas apprécié
33 spectateurs
PAV
37 spectateurs

Quelques chiffres

Note moyenne : 6.87/10
Nombre d'évaluations : 75

0 Citations 22 Commentaires sur ses films

Dernier film
de Jonathan Glazer

Sortie France : 2024-01-31

Les derniers commentaires sur ses films

Commentaire ajouté par 50shadesofmovies 2022-06-09T11:15:05+02:00
Birth

Quelle Déception ! Je crois bien que ça doit être l'un des rares films avec l'unique Nicole Kidman que je n'apprécie pas. Si je n'ai rien à redire à sa prestation (même si je n'ai pas aimé sa VF) et à celle des autres acteurs(trices) je ne peux pas en dire autant du film en lui même malheureusement ! J'ai trouvé ça long et ennuyeux à mourir. Et le pire c'est qu'à la fin on se dit " tout ça pour ça !!" ça manque d'explications !

Dommage, car l'idée de base n'était pas si mauvaise, mais le scénario n'a pas été assez travaillé en profondeur je trouve, de plus certaines scènes m'ont réellement mise mal à l'aise de par le comportement du prétendu Sean notamment.

Je n'ai pas aimé la lumière claire/obscure du film, c'est soit trop flou, soit trop sombre et la musique ne m'a pas convaincu plus que cela, à certains moments c'était même carrément agaçant pour les tympans.

Bref ! En résumé vous l'aurez compris, malgré une belle interprétation de Nicole Kidman qui se fond toujours dans ses rôles avec une aisance incroyable, je n'ai pas été convaincue plus que cela par ce film et le voir une seule fois me suffira amplement.

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Commentaire ajouté par CineMamy 2022-11-12T00:03:33+01:00
Under the Skin

Film perché et franchement complètement nul

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Commentaire ajouté par pwachevski 2023-01-21T21:19:01+01:00
Under the Skin

J'ai pris un réel plaisir à voir ce film, que j'ai trouvé absolument hypnotisant. Scarlett Johansson est glaçante, son jeu volontairement très froid est simplement parfait, elle exprime tellement de chose en prononçant pourtant si peu de mots. La musique est absolument remarquable, l'une des meilleures BO que j'ai entendue. La réalisation est hyper ingénieuse, dans le sens où on sent que c'est un film qui a peut-être manqué un peu de budget, mais on le compense intelligemment. On a su mettre les moyens techniques coûteux au service de quelques scènes clés hyper esthétisées, notamment avec cette "matière noire" qui me donne encore des frissons. Et sur le reste du film, on est sur une ambiance bien plus dépouillée, avec des décors naturels de la sublime Écosse, le contraste avec des tonalités très blanches parfois (brouillard, neige,..), l'enfermement dans cette camionnette, des acteurs non professionnels et parfois même pas au courant qu'ils allaient finir dans un film, avec un tournage façon caméra cachée. Ce côté très brut m'a complètement embarqué avec lui, car il donnait un aspect d'autant plus réaliste et troublant au film. Il y a des scènes qui sont hyper fortes de par ce réalismeSpoiler(cliquez pour révéler), la scène de la noyade notamment, qui est d'une intensité rare.

Pour le reste, je ne fais pas partie de cette catégorie de personnes qui trouvent que le film n'a pas de sens ou pas de scénario. Il y a quand même un vrai fil rouge, un début, un milieu et une fin. Vous l'avez quand même vu, je l'espère, cette alien envoyée sur terre pour tuer des humains, qui le fait avec un sang froid et un manque d'empathie le plus total, mais qui petit à petit s'interroge, développe des sortes de remords / sentiments. Rassurez moi, vous l'avez vu ? Parce que Scarlett Johansson pouvait pas donner plus pour vous le faire comprendre.

Il y a aussi des thématiques qui se dégagent assez clairement du film, je pense. La question de l'adaptation dans un milieu qui n'est pas le sien est récurant, jusqu'aux personnages secondaires, qu'on a la fâcheuse tendance de questionner sur leurs origines. La solitude criante dont souffre l'ensemble des personnages a quelque chose d'hyper touchant. On questionne le milieu urbain, qui entraîne cette solitude, et aussi de la violence. Mais notre alien va aussi découvrir ce que les humains savent faire de bon, que ce soit dans des scènes aussi banale que quelqu'un qui l'aide à se relever après une chute, ou avec la tendresse de l'homme qu'elle rencontre dans le bus, qui provoque des scènes vraiment mignonnes et touchantes à voir.

J'ai aussi trouvé qu'il y avait un côté quasi féministe dans ce film. Je n'ai pas eu l'impression que le réalisateur se soit de lui-même revendiqué de ce mouvement, c'est pour ça que je prends des pincettes. Mais rien que la façon dont il filme son actrice dit beaucoup de choses. On a rarement vu Scarlett Johansson aussi peu habillée, mais aussi peu sexualisée. C'est presque "anatomique" comme approche, on a une femme nue ou presque nue devant nous, mais rien dans la réalisation, dans la façon de la filmer et de la montrer qui nous dit lourdement qu'elle est désirable. Autre point troublant, la façon dont l'alien épargne les hommes qui vont au-delà de son apparence physique, qui ne la draguent pas, soit par timidité/politesse, soit parce qu'ils s’intéressent sincèrement à elle, ou au contraire s'en désintéressent (ceux qui refusent d'embarquer avec elle dans la camionnette car ils ont autre chose à faire). On semble finalement porter un jugement sur les dragueurs un peu lourds. Et puis bien entendu, ce final, l'ultime homme qu'elle rencontre, et le thème très fort que ça aborde Spoiler(cliquez pour révéler): il y a finalement peu d’œuvres qui abordent aussi frontalement la question du viol, et avec une désapprobation aussi claire en prime (dans Game of Thrones par exemple, on a du viol mais qui est complètement banalisé dans son traitement, c'est pas du tout fait dans le même esprit). Les motards qui la traquent, probablement pas avec des bonnes intentions, ont aussi un côté très oppressant.

Après, il n'empêche que j'ai trouvé que le film tournait un peu à vide. Les œuvres de science-fiction qui vous marquent le plus, selon moi en tout cas, sont celles qui vous balancent à la tronche un message fort et piquant sur notre société (1984 est le parfait exemple), et je n'ai pas eu ça ici. Même si j'ai vu, ou me suis imaginée, tous ces messages dont je parlais plus tôt, je n'ai pas eu le sentiment que c'était mis au service d'une cause plus grande, d'une intention qui transcenderait toutes les autres. Pour certains points, comme cette matière noire notamment, je n'ai pas d'interprétation. J'ai demandé à Google, j'en ai lu certaines, mais aucune ne m'a vraiment convaincue, ne m'a donné le sentiment que oui, pas de doute possible, c'est ça qu'on a voulu dire. Il y a clairement une part de mystère, de brumeux, d'onirique - désignez la comme vous voulez - qui subsiste dans ce film.

Il n'empêche que c'est une expérience cinéma que j'ai adorée vivre.

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Commentaire ajouté par nadoss 2024-01-29T22:21:08+01:00
Birth

Encore une fois Nicole Kidman est géniale!

Le petit Sean est exceptionnel

La fin est bizarre comme le film mais c'est ce qu'il fait son charme

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Commentaire ajouté par pwachevski 2024-02-03T22:31:57+01:00
La Zone d'intérêt

On pourrait croire qu'on a tout fait, tout vu, en matière de nazisme au cinéma, mais il y a des œuvres comme celle-ci qui nous montrent qu'on peut encore nous surprendre. Rien que pour ça, le film mérite qu'on s'y intéresse. On nous donne à voir comme rarement la froideur et le cynisme du régime, à travers l'exemple du directeur du camp d'Auschwitz et toute sa petite famille, vivant comme des princes à deux pas de l'horreur.

Attention tout de même, le film n'est clairement pas programmé pour plaire. Si Jonathan Glazer propose un film moins expérimental que n'a pu l'être Under the Skin, il ne fait pas un film très accessible au grand public pour autant. Il a une maîtrise technique indéniable, mais il multiplie quand même les partis pris radicaux et clivants dans sa très sensorielle réalisation. Il annonce d'ailleurs la couleur dès le générique du début, fondu au noir, puis simple écran noir bruyant pendant bien 1 ou 2 minutes, avant que le film ne démarre réellement, sur une bucolique baignade dans la rivière, sous le chant des oiseaux.

Il raconte en réalité déjà tout le film, rien qu'avec cette introduction. Comment se cache la violence derrière le vernis de cette vie simple et paisible. Comment aussi il ne va jamais nous montrer l'intérieur du camp, absolument pas pour l'invisibiliser, mais au contraire pour le rendre encore plus terrifiant. On se retrouve ainsi glacé comme rarement à la vue d'un simple train passant dans le paysage, par exemple. Par ce qu'on sait parfaitement ce que signifie ce train, le réalisateur nous fait confiance, il sait qu'il n'a pas besoin de nous le dire.

Souvent le hors champ au cinéma est une chose d'assez détestable, car synonyme de "oh merde, on n'a pas de budget pour ça, bon bah on le met hors champ". C'est une contrainte, pas une chose qu'on choisit, un truc que l'on fait faute de mieux. Je crois que c'est la première fois de ma vie que je vois un hors champ si choisi, si pensé, si assumé. Je prends pour preuve le travail absolument remarquable sur le son. Si on ne voit jamais l'intérieur du camp, on l'entend par contre en permanence, ce qui le rend omniprésent. On ne peut en aucun cas oublier où on se trouve, et ça nous révulse donc d'autant plus que les personnages y arrivent, eux.

Le traitement des personnages est également très atypique, j'avoue avoir moi-même un peu de mal à adhérer sur ce point.

Je comprends totalement ce qu'on fait et pourquoi on le fait. On passe concrètement 2h à voir des Nazis vivant dans une démesure de confort se plaindre et être plaint de leur situation. Si vous ajoutez à ça un traitement classique des personnages, ça vous rendra à coup sûr ambigu, voire complaisant. On est obligé de proposer autre chose si on veut avoir un message qu'on ne peut déformer d'aucune manière.

On fait ainsi le choix de la distance, avec une réalisation sans aucun gros plan soulignant le jeu et l'émotion des acteurs ; beaucoup de plans fixes, très peu de mouvement. Les personnages sont quasiment en permanence sur-encadrés dans le plan, parfois plusieurs fois même, comme pour rajouter une distance supplémentaire. La construction des personnages est limitée au strict nécessaire. Les personnages ne connaissent pas d'évolution notable entre le début et la fin, même quand on aurait pu les faire évoluer Spoiler(cliquez pour révéler)(après le départ précipité de la grand-mère, notamment). On nous montre des choses banales, la vie quotidienne, la routine. Les dialogues sonnent souvent comme une énumération.

Bref, l'empathie ou même la simple projection est absolument impossible. Et oui, bien entendu que c'est normal. Mais cinématographiquement parlant, c'est en contradiction avec le principe même de cet art. Par conséquent le film semble un peu faire du surplace, tourne à vide. Comme s'il avait tout dit au bout de 20 minutes, et ne propose ensuite qu'une surenchère de ce qu'on avait déjà vu. Les changements d'affectation du personnage de Rudolf Höss amènent un peu de mouvement sur la fin du film, ne serait-ce qu'en nous faisant sortir de la maison, mais c'est un peu tardif, et uniquement pour mieux y revenir. La fin m'a semblé terriblement plate, s'arrêtant finalement à un point complètement quelconque du récit. Spoiler(cliquez pour révéler)Même si l'idée de montrer le camp d'Auschwitz aujourd'hui était plutôt très bonne. J'ai aimé qu'on le fasse sous l'angle inattendu du personnel du musée chargé d'entretenir et de faire perdurer ce lieu, à la fois devoir de mémoire et écho au personnel local qu'employait les Höss, qu'ils auraient peut-être été dans d'autres circonstances. Le fait de nous montrer les piles de chaussures etc... était une façon supplémentaire d'évoquer les victimes, de ne pas les oublier, sans jamais les montrer pourtant. Je disais plus haut que le générique de départ racontait tout le film, je pourrais dire la même chose de cette conclusion.

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Commentaire ajouté par Never-Again 2024-02-03T23:04:45+01:00
La Zone d'intérêt

Un film au dispositif très intéressant, qui illustre à la fois l'aveuglement et la dissimulation volontaires du génocide commis à Auschwitz et ailleurs. Tourner un film entier du côté des nazis nécessite des précautions pour éviter d'adopter leur point de vue et le film réussit selon moi une mise à distance suffisante. La précision du cadrage et du montage n'embellissent pas le monde présenté, au contraire, ils révèlent - accompagnés par un travail du son impressionnant - l'horreur de la construction d'un espace voué à un massacre, parce qu'il est voué à son effacement.

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Commentaire ajouté par TheJacksonFive 2024-02-04T20:53:01+01:00
La Zone d'intérêt

Je ne pense pas que ce film soit destiné à quelqu’un qui ne connait pas un peu le sujet. Celui qui ne connait que quelques bribes de cette partie de l’histoire trouvera peut être ce film fade, sans grand intérêt. En soit, nous ne voyons que la vie d’une famille, avec très peu de dialogue. Des dialogues assez banal.

Tout ce film est en fait une métaphore, avec des sons. Il ne faut pas deviner, mais déjà savoir pour comprendre.

Nous voyons cette maison qui se trouve a 50 mètres d’un camp de la mort (dont nous ne voyons rien de l’intérieur), au couleur vive, un jardin florissant, une piscine. Cela semble presque faux, toutes ces couleurs. La vie quotidienne de cette famille : les repas, faire le jardin, le père qui travaille dur, les loisirs.

C’est la que toutes les subtilités rentrent en jeu. Les cris, les coups de fusils en arrière plan. Le bruit du train (qu’on ne voit pas) avec la fumée qui arrive alors que les enfants s’amusent dans le jardin. La fumée du crématorium qu’on voit de la fenêtre de la chambre. Un « employé » qui fait le jardin, un « autre » qui nettoie les bottes imbiber de sang. C’est tous ces petits details qui montrent qu’en fait, quelque chose ne va pas.

« La banalisation du mal » comme disait Hannah Arendt. C’est toute la tram du film.

La fin le résume très bien, avec ces plans entre présent et passé.

Sans souvenirs, sans mémoire, il n’y a rien d’anormal.

Le message au final, c’est cela : se souvenir. Sinon, on recommence.

Et cela redevient banal.

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Commentaire ajouté par EMIlou 2024-02-20T20:25:02+01:00
La Zone d'intérêt

J’ai trouvé ce film respectueux ; on observe un travail protocolaire et très déshumanisé aux abords d’Auschwitz au sein d’une famille dont le père est un commandant SS.

Les horreurs du camps sont toujours suggérées (fumée, cendre du potager, etc.).

Cependant, plus on avance dans le film et plus le scénario s’accélère et perd un peu en clarté.

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Commentaire ajouté par Camille45 2024-02-24T22:57:25+01:00
La Zone d'intérêt

Le film prend un angle nouveau sur ce sujet dont on semble tout connaître déjà. Il montre la vie au camp de concentration d'Auschwitz mais pas celle des persécutés, celle de la famille du commandant du camp. Raconter la shoah du côté des nazis sans parodie ni comique implique des précautions, une mise à distance.

Ici on montre la banalisation du mal : le paradoxe entre la vie de famille champêtre dans un pavillon avec des enfants, une piscine, des fleurs, un chien et une pelouse bien verte ; et le génocide qui a lieu derrière les murs. Mais nous ne verrons rien de l'horreur qui a lieu, tout comme les enfants grandissent dans l'innocence. Le fond sonore nous donne des indices avec les cris, la fumée, les bruits de trains, les cendres.

Le film implique de s'y connaître sur le sujet car tout est suggéré rien n'est montré. C'est notre devoir de nous rappeler sans l'avoir vécu. Un passage documentaire sur le musée d'Auschwitz évoque ce devoir de mémoire. Encore une fois, il faut savoir reconnaître les lieux, ce sont les baraquements du camp dont certaines salles sont remplies des objets abandonnés par les prisonniers du camp : des lunettes, des valises, des béquilles, des chaussures d'enfant.

Il y en a des choses à dire sur ce film. J'ai trouvé les plans dans la maison très intéressants avec l'idée du "bon père de famille" qui s'exprime très bien. Un homme, peu importe son travail qui ramène de l'argent à la maison, fait vivre sa famille et lit des contes à ses enfants.

Les musiques nous glacent le sang, bravo à Mica Levi pour sa retranscription de l'horreur.

Et je ne m'attarderai pas plus mais voici une critique qui exprime des idées complémentaires : https://www.senscritique.com/film/la_zone_dinteret/critique/278966980

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Commentaire ajouté par Cellophane 2024-02-28T08:42:43+01:00
La Zone d'intérêt

Bon, ben pour moi, la zone d’intérêt manque cruellement d’intérêt.

J’ai lu ici et là que le réalisateur mettait en scène la banalité du mal… et moi, j’ai surtout focalisé sur la banalité.

Ok, ok, ok, le parti pris de ne pas montrer l’horreur, de simplement la suggérer pour montrer comment les gens vivent tranquille à côté, c’est intéressant… Mais la suggestion, depuis les dents de la mer, c’est pas une nouveauté…

Et puis, je ne sais pas, je me dis que pour quelqu'un de jeune, qui n’est pas forcément au courant de tout, si on prend le film au premier degré, ça ne marche pas. On compte beaucoup sur l’intelligence et la connaissance du spectateur qui peut le faire passer à côté.

Sans ignorer ce qui se passait dans les camps, j’ai trouvé pour ma part qu’on glissait assez dangereusement du mauvais côté ; à savoir, celui de la famille, à trouver que finalement, ce n’est pas si terrible vu qu’on est vit bien…

Au premier degré, donc, le film est assez banal et minimise l’horreur et je trouve dangereusement dommage de laisser au spectateur le soin de tout comprendre.

Ça m’a fait penser au film « L’île Rouge », qui ne m’avait déjà pas emballé et qui fonctionnait sur l’exact même principe, montrer la banalité du quotidien pendant le passage à l’indépendance de Madagascar. Dans ce film, je m’étais interrogé sur ce qui se passait à l’extérieur. L’avantage, c’est qu’ils en parlaient entre eux, les protagonistes du film, beaucoup. Je n’y connaissais rien en indépendance de Madagascar, je captais des bribes, ça m’a amené à me renseigner sur la suite.

Là, trop de non-dits font basculer le film dans une banalité trop importante pour moi, manquant d’éléments et, puisque le début m’a un poil endormi, j’ai été anesthésié sur la seconde moitié du film…

Belle envie mais pari loupé à mon goût.

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