Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Cinéphile,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Nos publicités sont spécifiquement choisies pour être en harmonie avec notre contenu, centré sur le cinéma. Elles sont non intrusives et peuvent vous connecter avec des opportunités pertinentes et passionnantes dans le monde du cinéma. En bloquant ces publicités, vous limitez non seulement une source de revenus essentielle pour nous, mais vous risquez également de manquer de précieuses informations de l'industrie cinématographique.

Pour que vous puissiez continuer à profiter de nos articles, revues et nouveautés du monde du cinéma, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités spécifiquement pour notre site.

Une fois que vous avez désactivé votre bloqueur de publicités, veuillez cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page et poursuivre votre exploration de l'univers cinématographique.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe CineNode

Films
59 584
Membres
42 509

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de Cinenode
Lire la suite...

Commentaires sur ses livres

Jonathan Glazer

Par TheJacksonFive le 4 Février 2024 Editer
TheJacksonFive
Je ne pense pas que ce film soit destiné à quelqu’un qui ne connait pas un peu le sujet. Celui qui ne connait que quelques bribes de cette partie de l’histoire trouvera peut être ce film fade, sans grand intérêt. En soit, nous ne voyons que la vie d’une famille, avec très peu de dialogue. Des dialogues assez banal.

Tout ce film est en fait une métaphore, avec des sons. Il ne faut pas deviner, mais déjà savoir pour comprendre.

Nous voyons cette maison qui se trouve a 50 mètres d’un camp de la mort (dont nous ne voyons rien de l’intérieur), au couleur vive, un jardin florissant, une piscine. Cela semble presque faux, toutes ces couleurs. La vie quotidienne de cette famille : les repas, faire le jardin, le père qui travaille dur, les loisirs.
C’est la que toutes les subtilités rentrent en jeu. Les cris, les coups de fusils en arrière plan. Le bruit du train (qu’on ne voit pas) avec la fumée qui arrive alors que les enfants s’amusent dans le jardin. La fumée du crématorium qu’on voit de la fenêtre de la chambre. Un « employé » qui fait le jardin, un « autre » qui nettoie les bottes imbiber de sang. C’est tous ces petits details qui montrent qu’en fait, quelque chose ne va pas.

« La banalisation du mal » comme disait Hannah Arendt. C’est toute la tram du film.

La fin le résume très bien, avec ces plans entre présent et passé.

Sans souvenirs, sans mémoire, il n’y a rien d’anormal.

Le message au final, c’est cela : se souvenir. Sinon, on recommence.

Et cela redevient banal.
A propos du livre :
La Zone d'intérêt
La Zone d'intérêt
Par nin-nin- le 14 Août 2014 Editer
nin-nin-
Ce n'est définitivement pas un film destiné à tous. Personnellement, j'ai adoré, car je l'ai regardé avec un oeil positif, l'esprit ouvert, concentré, et j'adore tout ce qui est artistique et hors du commun. Je peux comprendre que certains peuvent en mourir d'ennui, mais ce n'est pas le cas pour moi. Un véritable coup de coeur que je regarderai bientôt de nouveau pour approuver mes analyses du film.
A propos du livre :
Under the Skin
Under the Skin
Par DrunkenSailor le 25 Janvier 2015 Editer
DrunkenSailor
Ça va être très difficile de parler de Under The Skin, dans le sens ou comme on peut le constater sur les commentaires déjà présent, c'est un film très spécial que beaucoup on prit pour un film de SF mainstream en raison de la présence de Scarlett. Et je veux bien comprendre que quand on s'attend a quelque chose de classique, ça doit faire bizarre de se retrouver là devant !

Pour ma part j'ai beaucoup aimé. On touche presque au cinéma expérimental tant le film propose une expérience sensorielle fascinante, mais il faut accepter de jouer le jeu pour s'y soumettre. Tout est différent, et par conséquent perturbant, la narration est différente, le jeu d'acteur est différent, il faut accepter tout ça et ne pas se demander "qu'est ce que c'est que ce bordel", sans quoi pour vous le film ne sera rien de plus qu'un truc difforme sans dialogues, ni scénario digne de ce nom, messieurs vous profiterez au moins de quelques scènes de nue de Scarlett.
J'ai une préférence pour la première partie. La deuxième voyant une sorte de processus d'humanisation plutôt bien foutu, mais a peine moins passionnante. Et je pense surtout aux scènes de capture, glaçante, envoûtante, hypnotisante. Ce fond noir, cette mise en scène, et surtout cette excellente musique, le thème le plus glacial que j'ai pu entendre. Fantastique.

C'est donc un film a ne pas mettre entre toutes les mains, comme le montre les différents commentaire pour beaucoup ce ne sera qu'un film chiant sans intérêt. Mais si vous le sentez, jouez le jeu, et l'expérience de cinéma en vaudra vraiment la peine !
A propos du livre :
Under the Skin
Under the Skin
Par Batman le 30 Août 2014 Editer
Batman
Je ne peux dire que peu de choses sur ce film, car l'on voit peu de chose a l'écran.

Under the Skin est une œuvre dérangeante, très dérangeante. Le film possède un esthétisme bouleversant et hors normes. La musique (oui, je dis bien la musique, car il n'en a qu'une tout le long du film) accentue cet effet esthétisme parfait. La caméra filme parfaitement bien cet univers sinistre, glauque, oppressant (tous les films esthétiques sont glauques de toute façon, alors... Avatar ? Va te faire foutre) . Tout est vraiment tourné pour jouer avec nos émotions. Les plans sont toujours absolument vide d'émotions joyeuse, tout est toujours dans le glauque, le morbide, voire même à certains moments, de l'horreur pure.

Drive, est un film quasi muet ?
Petit joueur.

Dans Under the Skin, on doit se batailler pour comprendre le film, est l'on est obligé de lire le pitch, au risque d’être complètement largué et de ne rien comprendre. Cependant, même en l'ayant lu, beaucoup de choses nous restent incompréhensibles. Qui est ce mystérieux motard qui suite à la trace la jeune extraterrestre ? Pourquoi avoir réagi au nain possédant le visage déformer ? Pourquoi fuit-elle en forêt ? Qu'est-ce que fout le motard en haut de la montagne à la fin ? Tant de question qui restera sans réponse, puisque essayer de comprendre un scénario dans son entièreté quand on a trois lignes de dialogue revient chercher la classique épine dans une bonne de foin. Cependant, le récit touchera quelquefois tout de même, grâce aux quelques rencontres, qui resteront à tout jamais gravais dans votre mémoire. Chacun de ces personnages aura un impact hors normes sur vous, que ce soit le nain au visage défiguré, le bûcheron louche ou l'homme solitaire qui aidera l'E.T durant son pétage de plombs, tous resteront gravés à tous jamais, cela est renforcer par les solides performances d'acteur.

L'ambiance du film vous collera à la peau de nombreuses heures après le visionnage, tout vous semblera froid et morbide, même M. Bean pourra vous sembler être un sérial-killer après cela (on n'est pas loin de la vérité quand même.). Under the Skin, un film chiant, certes, mais qui ne laissera personne indemne.
A propos du livre :
Under the Skin
Under the Skin
Par pwachevski le 3 Février 2024 Editer
pwachevski
On pourrait croire qu'on a tout fait, tout vu, en matière de nazisme au cinéma, mais il y a des œuvres comme celle-ci qui nous montrent qu'on peut encore nous surprendre. Rien que pour ça, le film mérite qu'on s'y intéresse. On nous donne à voir comme rarement la froideur et le cynisme du régime, à travers l'exemple du directeur du camp d'Auschwitz et toute sa petite famille, vivant comme des princes à deux pas de l'horreur.

Attention tout de même, le film n'est clairement pas programmé pour plaire. Si Jonathan Glazer propose un film moins expérimental que n'a pu l'être Under the Skin, il ne fait pas un film très accessible au grand public pour autant. Il a une maîtrise technique indéniable, mais il multiplie quand même les partis pris radicaux et clivants dans sa très sensorielle réalisation. Il annonce d'ailleurs la couleur dès le générique du début, fondu au noir, puis simple écran noir bruyant pendant bien 1 ou 2 minutes, avant que le film ne démarre réellement, sur une bucolique baignade dans la rivière, sous le chant des oiseaux.

Il raconte en réalité déjà tout le film, rien qu'avec cette introduction. Comment se cache la violence derrière le vernis de cette vie simple et paisible. Comment aussi il ne va jamais nous montrer l'intérieur du camp, absolument pas pour l'invisibiliser, mais au contraire pour le rendre encore plus terrifiant. On se retrouve ainsi glacé comme rarement à la vue d'un simple train passant dans le paysage, par exemple. Par ce qu'on sait parfaitement ce que signifie ce train, le réalisateur nous fait confiance, il sait qu'il n'a pas besoin de nous le dire.

Souvent le hors champ au cinéma est une chose d'assez détestable, car synonyme de "oh merde, on n'a pas de budget pour ça, bon bah on le met hors champ". C'est une contrainte, pas une chose qu'on choisit, un truc que l'on fait faute de mieux. Je crois que c'est la première fois de ma vie que je vois un hors champ si choisi, si pensé, si assumé. Je prends pour preuve le travail absolument remarquable sur le son. Si on ne voit jamais l'intérieur du camp, on l'entend par contre en permanence, ce qui le rend omniprésent. On ne peut en aucun cas oublier où on se trouve, et ça nous révulse donc d'autant plus que les personnages y arrivent, eux.

Le traitement des personnages est également très atypique, j'avoue avoir moi-même un peu de mal à adhérer sur ce point.

Je comprends totalement ce qu'on fait et pourquoi on le fait. On passe concrètement 2h à voir des Nazis vivant dans une démesure de confort se plaindre et être plaint de leur situation. Si vous ajoutez à ça un traitement classique des personnages, ça vous rendra à coup sûr ambigu, voire complaisant. On est obligé de proposer autre chose si on veut avoir un message qu'on ne peut déformer d'aucune manière.

On fait ainsi le choix de la distance, avec une réalisation sans aucun gros plan soulignant le jeu et l'émotion des acteurs ; beaucoup de plans fixes, très peu de mouvement. Les personnages sont quasiment en permanence sur-encadrés dans le plan, parfois plusieurs fois même, comme pour rajouter une distance supplémentaire. La construction des personnages est limitée au strict nécessaire. Les personnages ne connaissent pas d'évolution notable entre le début et la fin, même quand on aurait pu les faire évoluer
Spoiler(cliquez pour révéler)
(après le départ précipité de la grand-mère, notamment).
On nous montre des choses banales, la vie quotidienne, la routine. Les dialogues sonnent souvent comme une énumération.

Bref, l'empathie ou même la simple projection est absolument impossible. Et oui, bien entendu que c'est normal. Mais cinématographiquement parlant, c'est en contradiction avec le principe même de cet art. Par conséquent le film semble un peu faire du surplace, tourne à vide. Comme s'il avait tout dit au bout de 20 minutes, et ne propose ensuite qu'une surenchère de ce qu'on avait déjà vu. Les changements d'affectation du personnage de Rudolf Höss amènent un peu de mouvement sur la fin du film, ne serait-ce qu'en nous faisant sortir de la maison, mais c'est un peu tardif, et uniquement pour mieux y revenir. La fin m'a semblé terriblement plate, s'arrêtant finalement à un point complètement quelconque du récit.
Spoiler(cliquez pour révéler)
Même si l'idée de montrer le camp d'Auschwitz aujourd'hui était plutôt très bonne. J'ai aimé qu'on le fasse sous l'angle inattendu du personnel du musée chargé d'entretenir et de faire perdurer ce lieu, à la fois devoir de mémoire et écho au personnel local qu'employait les Höss, qu'ils auraient peut-être été dans d'autres circonstances. Le fait de nous montrer les piles de chaussures etc... était une façon supplémentaire d'évoquer les victimes, de ne pas les oublier, sans jamais les montrer pourtant. Je disais plus haut que le générique de départ racontait tout le film, je pourrais dire la même chose de cette conclusion.
A propos du livre :
La Zone d'intérêt
La Zone d'intérêt
Par 50shadesofmovies le 9 Juin 2022 Editer
50shadesofmovies
Quelle Déception ! Je crois bien que ça doit être l'un des rares films avec l'unique Nicole Kidman que je n'apprécie pas. Si je n'ai rien à redire à sa prestation (même si je n'ai pas aimé sa VF) et à celle des autres acteurs(trices) je ne peux pas en dire autant du film en lui même malheureusement ! J'ai trouvé ça long et ennuyeux à mourir. Et le pire c'est qu'à la fin on se dit " tout ça pour ça !!" ça manque d'explications !
Dommage, car l'idée de base n'était pas si mauvaise, mais le scénario n'a pas été assez travaillé en profondeur je trouve, de plus certaines scènes m'ont réellement mise mal à l'aise de par le comportement du prétendu Sean notamment.
Je n'ai pas aimé la lumière claire/obscure du film, c'est soit trop flou, soit trop sombre et la musique ne m'a pas convaincu plus que cela, à certains moments c'était même carrément agaçant pour les tympans.

Bref ! En résumé vous l'aurez compris, malgré une belle interprétation de Nicole Kidman qui se fond toujours dans ses rôles avec une aisance incroyable, je n'ai pas été convaincue plus que cela par ce film et le voir une seule fois me suffira amplement.
A propos du livre :
Birth
Birth
Par sylvains7 le 27 Novembre 2015 Editer
sylvains7
Un film comme on en a jamais vu jusque là. Sensoriel, esthétique, expérimental, envoutant, hypnotisant...Difficile toutefois de dire si l'on apprécie ou pas cette oeuvre tant on est dérouté par ce défilé d'images, le scénario étant pratiquement secondaire. On se rapproche bien plus de l'art contemporain que du cinéma.
A propos du livre :
Under the Skin
Under the Skin
Par Vampilou le 11 Avril 2024 Editer
Vampilou
Un film incontestablement frappant !

Un énième film qui concerne la Seconde Guerre Mondiale, c’est ce que beaucoup vont penser, si c’est bien le sujet principal, je crois n’avoir jamais vu un métrage s’atteler à ce sujet de cette manière, c’est sûrement là où réside le chef-d’œuvre, par cette vision bien particulière qu’il aura de nous montrer les choses. Nous serons au cœur d’Auschwitz, sûrement le pire camp de concentration qui a pu exister, ou en tout cas, le plus connu, mais jamais, pas un seul instant, nous verrons des images de ce qui s’y passe, pour la simple et bonne raison, que nous allons nous concentrer sur ses voisins, cette famille de nazis, avec son mari, directeur de cette usine du macabre, accompagné de sa gentille petite famille. Voilà, toute la force de ce film, mettre en avant la vie, somme toute banale de ce portrait familial modèle, dans un cadre bucolique, un quotidien qui leur paraît normal, idéal, alors qu’à deux pas de leur jardin, se déroule l’innommable, la monstruosité la plus abjecte, les cris, les pleurs, les fumées de ces corps que l’on brûle, les tirs qui résonnent tels des sentences de mort. C’est ce contraste qui fait toute l’horreur de cette situation, bien que nous savons tous quels montres ils pouvaient être, on se rend compte de la normalité que ça représentait pour eux et c’est à cet instant, qu’ils se dévoilent dans toute leur cruauté, dans toute la froideur dont ils pouvaient faire preuve, considérant des êtres humains, comme une simple marchandise avariée, dont il fallait se débarrasser. La réalisation de Jonathan Glazer est à mon sens, une vraie pépite, sa vision des choses, ses choix artistiques sont clairement à saluer, ils donnent une authenticité, une originalité extraordinaire, à un sujet qui a pourtant été adapté à de multiples reprises. Visuellement, c’est une claque monumentale, tout est fait de symboles, de scènes coup de poing, on ne montre jamais rien de la violence directe, bien que nous la connaissions tous, il n’est pas nécessaire d’en être témoin une fois de plus, alors, on la suggère, on la perçoit à travers des instants terrifiants de cette froideur chirurgicale qui faisait leur quotidien. En ce qui concerne le scénario, il est formidablement écrit, bien qu’assez simple en apparence, c’est tout ce qu’il révèle en sus, qui fait toute la différence, qui fait toute sa force, il expose les faits presque cliniquement, pourtant, les messages véhiculés sont d’une puissance absolument percutante. Il nous sera particulièrement difficile de rester insensible face à l’horreur de la situation, c’est l’incompréhension, la colère qui viendront nous animer, parce qu’il est impossible de rester de marbre, face à cette horreur, pourtant, certains le pouvaient et c’est ce contraste qui viendra littéralement nous poignarder en plein cœur, nous laissant sous le choc de l’inhumanité qui pouvait exister à cette époque. Quant au casting, il est simplement bluffant, Christian Friedel et Sandra Hüller sont exceptionnels de talent, pourtant, quelle difficulté d’interpréter l’horreur avec autant de crédibilité.

En bref : Un film très particulier, qui ne plaira sûrement pas à tous, parce que sa vision des évènements est différente, parce qu’il prend un parti plus original que ce que nous connaissons, pourtant, ce point de vue fait de symboles, d’images, de sons, fait justement toute la différence, nul besoin de voir, pour comprendre et effectivement, toute l’horreur, toute la monstruosité, saura nous parvenir de la plus violente des manières, d’autant plus à travers ce dénouement des plus percutant de réalisme !

Avis complet sur le blog : https://vampiloufaitsoncinma.com/2024/04/11/la-zone-dinteret/
A propos du livre :
La Zone d'intérêt
La Zone d'intérêt
Par Cellophane le 28 Février 2024 Editer
Cellophane
Bon, ben pour moi, la zone d’intérêt manque cruellement d’intérêt.
J’ai lu ici et là que le réalisateur mettait en scène la banalité du mal… et moi, j’ai surtout focalisé sur la banalité.
Ok, ok, ok, le parti pris de ne pas montrer l’horreur, de simplement la suggérer pour montrer comment les gens vivent tranquille à côté, c’est intéressant… Mais la suggestion, depuis les dents de la mer, c’est pas une nouveauté…
Et puis, je ne sais pas, je me dis que pour quelqu'un de jeune, qui n’est pas forcément au courant de tout, si on prend le film au premier degré, ça ne marche pas. On compte beaucoup sur l’intelligence et la connaissance du spectateur qui peut le faire passer à côté.
Sans ignorer ce qui se passait dans les camps, j’ai trouvé pour ma part qu’on glissait assez dangereusement du mauvais côté ; à savoir, celui de la famille, à trouver que finalement, ce n’est pas si terrible vu qu’on est vit bien…
Au premier degré, donc, le film est assez banal et minimise l’horreur et je trouve dangereusement dommage de laisser au spectateur le soin de tout comprendre.
Ça m’a fait penser au film « L’île Rouge », qui ne m’avait déjà pas emballé et qui fonctionnait sur l’exact même principe, montrer la banalité du quotidien pendant le passage à l’indépendance de Madagascar. Dans ce film, je m’étais interrogé sur ce qui se passait à l’extérieur. L’avantage, c’est qu’ils en parlaient entre eux, les protagonistes du film, beaucoup. Je n’y connaissais rien en indépendance de Madagascar, je captais des bribes, ça m’a amené à me renseigner sur la suite.
Là, trop de non-dits font basculer le film dans une banalité trop importante pour moi, manquant d’éléments et, puisque le début m’a un poil endormi, j’ai été anesthésié sur la seconde moitié du film…
Belle envie mais pari loupé à mon goût.
A propos du livre :
La Zone d'intérêt
La Zone d'intérêt
Par Camille45 le 24 Février 2024 Editer
Camille45
Le film prend un angle nouveau sur ce sujet dont on semble tout connaître déjà. Il montre la vie au camp de concentration d'Auschwitz mais pas celle des persécutés, celle de la famille du commandant du camp. Raconter la shoah du côté des nazis sans parodie ni comique implique des précautions, une mise à distance.
Ici on montre la banalisation du mal : le paradoxe entre la vie de famille champêtre dans un pavillon avec des enfants, une piscine, des fleurs, un chien et une pelouse bien verte ; et le génocide qui a lieu derrière les murs. Mais nous ne verrons rien de l'horreur qui a lieu, tout comme les enfants grandissent dans l'innocence. Le fond sonore nous donne des indices avec les cris, la fumée, les bruits de trains, les cendres.
Le film implique de s'y connaître sur le sujet car tout est suggéré rien n'est montré. C'est notre devoir de nous rappeler sans l'avoir vécu. Un passage documentaire sur le musée d'Auschwitz évoque ce devoir de mémoire. Encore une fois, il faut savoir reconnaître les lieux, ce sont les baraquements du camp dont certaines salles sont remplies des objets abandonnés par les prisonniers du camp : des lunettes, des valises, des béquilles, des chaussures d'enfant.
Il y en a des choses à dire sur ce film. J'ai trouvé les plans dans la maison très intéressants avec l'idée du "bon père de famille" qui s'exprime très bien. Un homme, peu importe son travail qui ramène de l'argent à la maison, fait vivre sa famille et lit des contes à ses enfants.
Les musiques nous glacent le sang, bravo à Mica Levi pour sa retranscription de l'horreur.
Et je ne m'attarderai pas plus mais voici une critique qui exprime des idées complémentaires : https://www.senscritique.com/film/la_zone_dinteret/critique/278966980
A propos du livre :
La Zone d'intérêt
La Zone d'intérêt
Par EMIlou le 20 Février 2024 Editer
EMIlou
J’ai trouvé ce film respectueux ; on observe un travail protocolaire et très déshumanisé aux abords d’Auschwitz au sein d’une famille dont le père est un commandant SS.
Les horreurs du camps sont toujours suggérées (fumée, cendre du potager, etc.).
Cependant, plus on avance dans le film et plus le scénario s’accélère et perd un peu en clarté.
A propos du livre :
La Zone d'intérêt
La Zone d'intérêt
Par Never-Again le 3 Février 2024 Editer
Never-Again
Un film au dispositif très intéressant, qui illustre à la fois l'aveuglement et la dissimulation volontaires du génocide commis à Auschwitz et ailleurs. Tourner un film entier du côté des nazis nécessite des précautions pour éviter d'adopter leur point de vue et le film réussit selon moi une mise à distance suffisante. La précision du cadrage et du montage n'embellissent pas le monde présenté, au contraire, ils révèlent - accompagnés par un travail du son impressionnant - l'horreur de la construction d'un espace voué à un massacre, parce qu'il est voué à son effacement.
A propos du livre :
La Zone d'intérêt
La Zone d'intérêt
Par nadoss le 29 Janvier 2024 Editer
nadoss
Encore une fois Nicole Kidman est géniale!
Le petit Sean est exceptionnel
La fin est bizarre comme le film mais c'est ce qu'il fait son charme
A propos du livre :
Birth
Birth
Par pwachevski le 21 Janvier 2023 Editer
pwachevski
J'ai pris un réel plaisir à voir ce film, que j'ai trouvé absolument hypnotisant. Scarlett Johansson est glaçante, son jeu volontairement très froid est simplement parfait, elle exprime tellement de chose en prononçant pourtant si peu de mots. La musique est absolument remarquable, l'une des meilleures BO que j'ai entendue. La réalisation est hyper ingénieuse, dans le sens où on sent que c'est un film qui a peut-être manqué un peu de budget, mais on le compense intelligemment. On a su mettre les moyens techniques coûteux au service de quelques scènes clés hyper esthétisées, notamment avec cette "matière noire" qui me donne encore des frissons. Et sur le reste du film, on est sur une ambiance bien plus dépouillée, avec des décors naturels de la sublime Écosse, le contraste avec des tonalités très blanches parfois (brouillard, neige,..), l'enfermement dans cette camionnette, des acteurs non professionnels et parfois même pas au courant qu'ils allaient finir dans un film, avec un tournage façon caméra cachée. Ce côté très brut m'a complètement embarqué avec lui, car il donnait un aspect d'autant plus réaliste et troublant au film. Il y a des scènes qui sont hyper fortes de par ce réalisme
Spoiler(cliquez pour révéler)
, la scène de la noyade notamment, qui est d'une intensité rare.


Pour le reste, je ne fais pas partie de cette catégorie de personnes qui trouvent que le film n'a pas de sens ou pas de scénario. Il y a quand même un vrai fil rouge, un début, un milieu et une fin. Vous l'avez quand même vu, je l'espère, cette alien envoyée sur terre pour tuer des humains, qui le fait avec un sang froid et un manque d'empathie le plus total, mais qui petit à petit s'interroge, développe des sortes de remords / sentiments. Rassurez moi, vous l'avez vu ? Parce que Scarlett Johansson pouvait pas donner plus pour vous le faire comprendre.

Il y a aussi des thématiques qui se dégagent assez clairement du film, je pense. La question de l'adaptation dans un milieu qui n'est pas le sien est récurant, jusqu'aux personnages secondaires, qu'on a la fâcheuse tendance de questionner sur leurs origines. La solitude criante dont souffre l'ensemble des personnages a quelque chose d'hyper touchant. On questionne le milieu urbain, qui entraîne cette solitude, et aussi de la violence. Mais notre alien va aussi découvrir ce que les humains savent faire de bon, que ce soit dans des scènes aussi banale que quelqu'un qui l'aide à se relever après une chute, ou avec la tendresse de l'homme qu'elle rencontre dans le bus, qui provoque des scènes vraiment mignonnes et touchantes à voir.

J'ai aussi trouvé qu'il y avait un côté quasi féministe dans ce film. Je n'ai pas eu l'impression que le réalisateur se soit de lui-même revendiqué de ce mouvement, c'est pour ça que je prends des pincettes. Mais rien que la façon dont il filme son actrice dit beaucoup de choses. On a rarement vu Scarlett Johansson aussi peu habillée, mais aussi peu sexualisée. C'est presque "anatomique" comme approche, on a une femme nue ou presque nue devant nous, mais rien dans la réalisation, dans la façon de la filmer et de la montrer qui nous dit lourdement qu'elle est désirable. Autre point troublant, la façon dont l'alien épargne les hommes qui vont au-delà de son apparence physique, qui ne la draguent pas, soit par timidité/politesse, soit parce qu'ils s’intéressent sincèrement à elle, ou au contraire s'en désintéressent (ceux qui refusent d'embarquer avec elle dans la camionnette car ils ont autre chose à faire). On semble finalement porter un jugement sur les dragueurs un peu lourds. Et puis bien entendu, ce final, l'ultime homme qu'elle rencontre, et le thème très fort que ça aborde
Spoiler(cliquez pour révéler)
: il y a finalement peu d’œuvres qui abordent aussi frontalement la question du viol, et avec une désapprobation aussi claire en prime (dans Game of Thrones par exemple, on a du viol mais qui est complètement banalisé dans son traitement, c'est pas du tout fait dans le même esprit). Les motards qui la traquent, probablement pas avec des bonnes intentions, ont aussi un côté très oppressant.


Après, il n'empêche que j'ai trouvé que le film tournait un peu à vide. Les œuvres de science-fiction qui vous marquent le plus, selon moi en tout cas, sont celles qui vous balancent à la tronche un message fort et piquant sur notre société (1984 est le parfait exemple), et je n'ai pas eu ça ici. Même si j'ai vu, ou me suis imaginée, tous ces messages dont je parlais plus tôt, je n'ai pas eu le sentiment que c'était mis au service d'une cause plus grande, d'une intention qui transcenderait toutes les autres. Pour certains points, comme cette matière noire notamment, je n'ai pas d'interprétation. J'ai demandé à Google, j'en ai lu certaines, mais aucune ne m'a vraiment convaincue, ne m'a donné le sentiment que oui, pas de doute possible, c'est ça qu'on a voulu dire. Il y a clairement une part de mystère, de brumeux, d'onirique - désignez la comme vous voulez - qui subsiste dans ce film.

Il n'empêche que c'est une expérience cinéma que j'ai adorée vivre.
A propos du livre :
Under the Skin
Under the Skin
Par CineMamy le 12 Novembre 2022 Editer
CineMamy
Film perché et franchement complètement nul
A propos du livre :
Under the Skin
Under the Skin
  • aller en page :
  • 1
  • 2

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de Cinenode