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Une belle proposition... gâchée (pour ma part) par une histoire d'amour qui prend trop le pas sur cette histoire d'hommes dans une centrale nucléaire, avec ses difficultés et sa dangerosité.

C'est le premier film que je vois dans une centrale nucléaire et clairement, les liens entre ces travailleurs qui doivent compter les uns sur les autres pour faire ce travail aurait déjà suffi à en faire un bon film.

Après, le film est trop court pour mener l'histoire à un bon niveau et on sent clairement qu'il en manque aussi niveau écriture pour en faire un excellent film.

Il se laisse regarder, ça propose un lieu que je n'avais encore jamais croisé au cinéma mais ça reste faible pour que ça me reste longtemps en mémoire.

Il y a eu les mines de "Germinal", désormais, il y a le nucléaire de "grand central". Un film d'une immense intensité, aussi bien dans les scènes à l'intérieur de la centrale qu'à l'extérieur. On est crispé du début à la fin. Interprétation et réalisation parfaites. Un grand film.

Honnêtement, j'ai hésité entre liste vu aussi et pas apprécié, car j'ai trouvé ça absolument pas intéressant. Je me suis littéralement ennuyée d'un bout à l'autre, je n'ai trouvé quasiment aucun intérêt à cette œuvre et j'ai le sentiment d'avoir perdu 1h30 pour rien.

L'intrigue n'est pas plus originale qu'un triangle amoureux, entre Karole (Léa Seydoux) fiancée, sans qu'on comprenne trop ce qu'elle lui trouve, à un loubard du nom de Toni (Denis Ménochet), mais qu'elle va tromper avec Gary (Tahar Rahim), un jeune paumé qui passait par là. Zéro suspense, puisqu'on usera de toutes les ficelles classiques du genre, on multipliera les personnages secondaires qui ne servent absolument à rien, jusqu'à un final plat, nous laissant clairement sur notre faim.

Seule touche d'originalité, le point commun qui lie tous ces personnages : ils travaillent tous dans une centrale nucléaire. Gilles (Olivier Gourmet), un sympathique travailleur plus expérimenté, les prend sous son aile, apportant une touche d'émotion un peu plus sincère. Ça donne lieu à de nombreuses scènes à l'intérieur de la centrale, un univers quand même assez mystérieux, qu'on peut prendre plaisir à voir. Il y a aussi une petite touche engagée, avec la thématique de lutte des classes ; c'est anecdotique, sous développé, plutôt dans le cliché, mais ça a le mérite d'être là.

Dommage que la réalisation ne mette à ce point rien en valeur. Un triangle amoureux pas touchant pour un rond, tournant surtout autour du sexe, avec une façon très peu élégante de filmer les interprètes. Par exemple cette scène en plongée sur une Léa Seydoux nue "s'offrant" à nous - comme quoi, il ne suffit pas d'avoir une femme réalisatrice pour ne pas tomber dans ces travers, et inversement. Un intérieur de centrale qu'on aimerait plus voir, avec des plans plus larges, moins gigotants. Bref, là aussi, on a un goût de trop peu qui est frustrant.

Des hauts et des bas dans l'interprétation. Ce sont finalement surtout les seconds rôles qui m'ont marqué. Olivier Gourmet est excellent. Dans une moindre mesure Camille Lellouche m'a assez agréablement surprise. En revanche, Léa Seydoux c'est une catastrophe, à peu près jamais juste, même quand elle doit juste fumer une cigarette, elle est pas crédible ; quand le seul compliment qu'on arrive à dire sur elle sur l'affiche du film est "bombesque", je crois qu'on a tout dit de ses talents de comédienne (et du sexisme au cinéma). Tahar Rahim s'en sort mieux, mais c'est loin d'être le meilleur rôle de sa vie.