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Après un court passage à l'IDHEC, Albert Lamorisse débute sa carrière cinématographique par la photographie en devenant l'assistant de François Tuefferd.
Son premier film, Djerba, lui permet de réaliser sa première œuvre de fiction, Bim le petit âne, un conte oriental, dont Jacques Prévert a écrit le commentaire auquel il prêta sa voix.
Dès lors, Lamorisse avait trouvé son style, et à travers ses films Crin-Blanc, Le Ballon rouge, ou Fifi la plume, il s'affirma comme spécialiste du cinéma pour enfants aux aspirations poétiques : « il s'élève dans Crin Blanc, grâce à la beauté de la photo et à la musique de Maurice Le Roux, à la poésie la plus pure ».
Ces films, multirécompensés (Prix Jean-Vigo et Grand Prix du meilleur court-métrage pour Crin Blanc, Palme d'or et Oscar pour Le Ballon rouge), sont cependant des semi-échecs commerciaux2 à l'époque, avant d'être mondialement distribués.
Inventeur d'un système de prises de vues aériennes, l'Hélivision, il réalisa deux documentaires, Paris jamais vu et Versailles, avec le soutien d'André Malraux. Le Voyage en Ballon ainsi que Le Vent des Amoureux, deux films de fiction, furent également tournés en Hélivision, technique pionnière des systèmes antivibratoires de prises de vue aériennes, largement utilisée par la suite, entre autres, lors du tournage des premiers James Bond.
Il disparut dans un accident d'hélicoptère à la fin du tournage du film Le Vent des amoureux, au lac de Karadj, en Iran.
Grand amateur d'échecs, il fut aussi le créateur du très populaire jeu de société Risk, également intitulé La conquête du Monde, commercialisé en 1960, et dont une douzaine de versions et variantes ont été réalisées à ce jour.
Albert Lamorisse a épousé Claude Jeanne Duparc, une élève de l'École du Louvre, qui était devenue sa proche collaboratrice. Elle l'assistait pour ses scénarios ainsi que pour ses tournages.