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Ce film, qui fit scandale à Cannes en 1951 et reçu Le Prix des Spectateurs d'Avant-Garde, est basé sur le principe de ce qu'Isou appelle le montage discrépant, qui consiste en une disjonction totale entre le son et l'image, traités de manière autonome sans aucune relation signifiante. Ainsi, la bande-son est constituée de poèmes lettristes (servant de générique et d'interludes), auxquels s'adjoint une narration contant l'histoire de Daniel, auteur d'un manifeste pour un nouveau cinéma (le cinéma discrépant), de son discours face à un public hostile et de son histoire d'amour avec une dénommée Ève.